Les Magnifiques

Et dans l'ataraxie des instants,
Dans le vagabond éphémère,
L'oracle incandescent
Effeuille les Univers
Tic-tac.

Apparait-elle ici-bas, arcane timide couchée dans le vide,
Qu'elle gémisse, sauvage, cauchemar céleste élancée et putride,
Obscure, inexorable, enchantement foudroyant,
Flèche courbée affamée des chairs palpitantes,
Arrachant l'oblique de ton âme filante,
Ton cœur peint de peur et de sang.

A l'ombre de l'hêtre séculaire, nous séchons et choyons nos cicatrices, bercés par les bourrasques sauvages, brisés par l'absurdité de nos sacrifices accoutumés.

Heurter, dans l'inconscience et la transigeance, l'émérite acte de l'aurore,
Réveiller les gouffres funestes, repentants miraculeux,
Badiner avec le festin acerbe des premières lueurs,
Choir de cette cime céleste jusqu'au cruel malin,
Et récidiver.

Court et efficace tout ça !

J'kiffe,

Belle continuation à ta plume et à l'être qui la tient.

Je plussoie ! C'est à la fois beau, profond et intrigant.

Peb a écrit : ↑09 déc. 2019, 22:10 Belle continuation à ta plume et à l'être qui la tient.

C'est quand même un Démon, je veux bien que la porte des enfers soit ouverte ici, tolérance tout ça tout ça, mais prudence sur les ovations à ces êtres-ci, après ils en profitent

Nous engagions dans ce cynique jeu la célérité de nos Âmes.
Parallèle et oblique, la trajectoire confuse de ces destins contingents projetait à l'horizon l'ombre d'une religion.
Nous étions déjà dévots.

L'obédience de l'aurore, comme un miroir de la mort.
Récursive pâleur, gradient rougeâtre, tu émeus.

Sur le filigrane des avenirs, la déliquescence des traits trace l'atonie du néant. Ne restera-t-il de nous, effilés de bout en bout, que l'ombre monotone du renouveau, l'éternel nécessité, l'anorexie des épilogues ?
Toi l'Odalisque, feuilletée de bout en bout...

Dans les miroirs de la nuit, diffraction oblige, l'anémie de ton reflet ne masque que l'ombre d'un soupir.
Brise, brume, fantôme dispersif, je vois en toi la contingence de la fortune. Les récifs de la vérité.

Zagan a écrit : ↑05 janv. 2020, 22:28 Dans les miroirs de la nuit, diffraction oblige, l'anémie de ton reflet ne masque que l'ombre d'un soupir.
Brise, brume, fantôme dispersif, je vois en toi la contingence de la fortune. Les récifs de la vérité.

<3
calligraphie affutée

suffragettes AB a écrit : ↑05 janv. 2020, 22:32

Zagan a écrit : ↑05 janv. 2020, 22:28 Dans les miroirs de la nuit, diffraction oblige, l'anémie de ton reflet ne masque que l'ombre d'un soupir.
Brise, brume, fantôme dispersif, je vois en toi la contingence de la fortune. Les récifs de la vérité.

<3
calligraphie affutée

Oculos habent et non videbunt.

A l’effondrement perpétuel de nos pas,
La renaissance univoque d’antan,
Piste perdue dans l’apparat des certitudes,
Sillon sinueux où parfois l’on se noie
Ogre sacré, vampire dévoreur d’enfant,
Voilà Perspective et Luisance en désuétude.

L’acrasie spontannée de l’acide avenir
Révèle la rémanence des hasards.
À l’aurore des certitudes assagir tout espoir.
Fuir encore les dociles lueurs, filer l’âpre adage,
Persister dans l’amplitude des savoirs.
Sisyphe repu de portes apages,
Apaisé par l’évidence et la métaphore
Qu’une sentence ne vaut qu’une moitié sauvage.

Zagan a écrit : ↑21 janv. 2020, 23:07 L’acrasie spontannée de l’acide avenir
Révèle la rémanence des hasards.
À l’aurore des certitudes assagir tout espoir.
Fuir encore les dociles lueurs, filer l’âpre adage,
Persister dans l’amplitude des savoirs.
Sisyphe repu de portes apages,
Apaisé par l’évidence et la métaphore
Qu’une sentence ne vaut qu’une moitié sauvage.

Les ... dociles... lueurs ... ??!
Où ça, où ça