Aurora quia habet aurum in ore

A l'heure de la guerre, des champs d'horreur, faire de la terre un champs de fleurs.
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Zagan
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Et d'obscur et d'impie,
Les sables mobiles tombent,
Effritent l'immonde temps,
De poussières en songes volatiles,
Sentence semée et perdue.
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Zagan
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Au gré des vents l’australe voile lève du teint des couleurs alertes. Opalescence terne des rayons divins. Reste vaisseau sur l’oblique organe quand l’atone orage gronde, encore des avaries vaines. Silences avides et greffés. L’absence nouvelle, défunte graine, jaillit et s’immisce entre les ports. Poussant, chassant la rade en flots. Que raison gardée ne chasserait tort, puisque l’habile légat, ivre, qu’un cœur d’or. Toujours l’instant dévore la proue, de rouille parfois, apôtre dévot. Châtie, achève du sable ce grain croupi et ce vicié tango.
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Zagan
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Sur l'épitaphe des certitudes, l'énamoration éphémère. Sylphide en aurore, qu'un jour chavire, brusque Temps.
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Zagan
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En ondes serviles toujours, s'écume l'apôtre de nos songes. Sempiternel reflet, adage assouvi, l'indiscernable sort se résume au fugitif instant. Altéré feu d'un brasier foudroyant, notre calcination célère.
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Zagan
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L’expiation ultime est une symphonie usée. Elle s’essouffle et s’égrène, pernicieuse ombre enveloppant dans les voutes célestes l’acide aurore. C’est la forêt en feu, Brocéliande cendrée d’ébène monochrome, suintant au matin l’accalmie aliénée. Tapis christique. C’est son âme vagabonde, égarée au rebord, vacillant d’onde en onde sélénite éphémère. C’est le temps éreinté, accablé des récidives de son râle, l’agonie silencieuse des grains du ciel, comme si l’averse versait dans le sablier l’empathique réviviscence. C’est l’obscure métempsycose, l’orphisme exsudant des toiles délavées, les couleurs avariées d’or et de pourpre, accouchant dans la profane symétrie l’obsolescence étouffée. C’est la bourrasque effrénée qui répète encore et encore les mêmes murmures, chuchotant encore et encore la comptine du silence, trahissant encore et encore les secrets divins. C’est l’érosion inexorable et la rédemption avortée, la dictature du souffle perpétuel et asservissant, l’effondrement servile de nos psychés.

C’est, dans le brouillard levant des funestes jours, l’ébullition des particules de nos remords, joignant de goutte à goutte l’aubade en chœur, le refrain saignant. C’est notre perception haptique de cet inconnu perdu, encore et encore, l’absolution de nos crimes répétitifs. Nos meurtres négligés.

C’est le tremblement reclus de la fin qui prend vie, et bat la mesure de l’incendie vertueux, la passion flétrie contre la combustion lente, l’incolore de nos restes soufflés à ce soupir connu. C’est dans la rumeur lascive la plainte d’une apesanteur majestueuse, qui ne fait de nos corps l’altière que de la terre, les rois défaussés. C’est l’exil incandescent, qui nous consume jusqu’à ne laisser dans la poussière que nos ébauches numérotées, l’aphorisme de nos néants, l’ombre de l’absence.

"C'est que pour moi les moulins à vent, c'est un symbole, que dans la vie il y a toujours des moulins à vent contre lesquels on ne peut pas lutter, parce qu'ils sont toujours immobiles et qu'ils remuent toujours des ailes dans la même direction, et si on leur fonce dessus, on s'en sortira toujours mal ; si bien que le mieux est encore de les laisser là où ils sont, inébranlables, de les ignorer et de poursuivre sa route, pour qu'ils restent à la merci du vent, à agiter les ailes pour proclamer à grands cris leur vérité, alors que soi, si on veut apprendre, il faut avancer contre le vent, aller de l'avant, toujours de l'avant..."
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Zagan
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A l’horizon flottant il n’est de choix hasardeux,
Que l’oblique funeste, épris de convexité
Ces chemins échafauds, le grès sulfureux
L’ubiquité des sentiments et sa robe destinée

Parée de mille feux elle vole dans la fortune
Fabulée de promesses mystiques, siégée d’avides
Fresque fanée, happée dans la brume
Cherche un corps et trouve le cupide

A la croisée des heures il n’est qu’une élection
Lascive danse qui dresse le cœur
Qu’à raviver Florence c’est ta transpiration
Qui coule par terre comme un flot de frayeur

Qu’il faillait choisir, oui de ces trois voix,
L’illusion du presque et l’hostile du meilleur
Que perdrions-nous dans cette errance oh Roi
Inhumant de peu ce rance bonheur

Alors d’un pas, éperonnant les scrupules,
Ce choix manqué coucha dans le sable frais
L’opium macabre et l’ombre des regrets,
Que d’un monde à l’autre les yeux basculent

Qu’importe l’ivresse au sourire éternel
D’un univers ou verse au profond de la nuit
L’œil fauve qui se jette sans un bruit
Dans les bras distrait d’une réalité frêle

Il n’est de retour au défunt supplice
Qu’à la faveur d’un songe, au rêve délice
Qu’ils nous prennent embrun, âme féconde
Et l’étale de la mort quand la terre gronde

Cherchant récif dans l’orgie dolente
Déjà souvenir de son vaste appétit
Estampe d’un trait la couleur absente
Voyageur nocturne à nul esprit

Ainsi va l’espérance, chahutée au Cruel
Si le temps ne se meurt, s’érige l’oubli
Au fond des mémoires, qui sonde la vie
Quand ne reste plus qu’un murmure ponctuel ?

A notre temple sauvage les ruines cerclées
Se joignent bien mieux qu’un parallèle trait
En vérités toujours, l’intime remord
Des siècles à venir, et si nous avions tort ?

A toute vraisemblance ma conjoncture s’enfuit
A chercher de l’or quand il n’est que la pluie
Je vendrai mes aurores pour réécrire notre errance
Et croiserai ton corps au détour d’une absence

A ce temps qui tord la volupté raison
La capiteuse fuite, encore, l’odieuse érosion
D’un adieu faire naître de nouveaux trésors
Et dans chaque passion ravive l’essor
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Zagan
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J-1800,
Nous aurions pu, sur le toit d'un univers, faire régner l’holistique du silence, quand les maux se substituent à la raison.
Pénitence fatiguée, et vieillir, et se consumer, dans ton ombre cela aurait suffi. Et souffler, de temps en temps, sur l’insondable, vaciller de voile en étoile, voyageurs de l’invulnérable. Nous aurions pu, à la lueur d’un ciel évincé, apprendre à en découdre, dans les crues circonstancielles distiller cette compassion perdue. Creuser, éventuellement, dans les décombres de nos cicatrices et redécouvrir le rationnel de notre dévouement. Quand pleurait les déluges d’un sourire circonstanciel, tu sais, l’abjecte substituant le confus.
...
A ta santé Azazel.
...
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Meduse
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A ta santé Z
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Zagan
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Fuite servile au syndrome de la fulgurance. La fin chromatique chatoie des reflets d’obscur et de pourpre, décochés de ta catapulte charitable. D’outre-corps, au confluent des affines, les processions de nos hémisphères réciproques condensent nos consciences adverses, précipitent la corrosion du futile, rongent la quintessence du charme jusqu’à l’acharnement vain, la mort chancelante. Rutile la nuit…
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Kaio
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j'ai une vanne.

mais j'ose pas.

pace que genre @Zagan , comme Franzoise @Zagan ?

...

désolé... : :laughing2: :laughing1: :laughing:
*NDNM*
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Zagan
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Chère Anémie,

S’il n’est qu’une correspondance à l’aube de la reddition, c’est la vacuité des futurs qui dessinera dans l’orgueil du temps le poids de l’absence. C’est l’irrémédiable oraison qui, d’or et de vertus, achèvera les chapitres vacants, la lisère du réel. C’est le tumulte téméraire et l’incidence suave, l’exquise tentation d’enterrer dans l’antre sacrée l’irrationnel saveur de nos instincts.
Chère Asthénie, c’est l’aurore dans tes bras et la mémoire singulière qui tracent dans les conjonctures les songes éclairés. Ton opprobre contre mon cœur, et au son des tambours des armées arides et la repentance éternelle. Le hasard qui embrasse l’occurrence et nos chutes acharnées dans le déclin perpétuel. L’impérissable et l’infini, l’immuable promesse qu’il n’y ait de demain plus vrai qu’aujourd’hui, le périssement durable et la putréfaction prévue. Nos sentiments consommables et consumés, brûlés sur le bûcher de la convoitise, condamnés au tribunal des espoirs. L'exigence comme facétie cupide, l’opportunisme d’une conquête dérisoire, et en fin le capiteux des artifices de ta chorégraphie. D’un tango le cadavre couve, toise les ténèbres et sonde l’euthanasie d’un engagement, l’intrigue qui commence.
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Inscription : 13 déc. 2019, 21:31

Âme esseulée dans le silence crépitant de votre réclusion, souffriez-vous que je vous suive, cryptiques énergumènes, dans le chaos de ténèbres qui vous sert d'asile somptueux?

Eurynomes dans l'antre de l'art ; l'un scarifiant son cœur supplicié à la plume de valraven quand l'autre, créature insensée, s'oublierait dans de sourdes lamentations soupirées, échos de requiem crashés résonnant au firmament de son âme abîmée.

La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Zagan
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Dans le reclus de nos âmes la litanie louve de nos libertés ne sonne qu’à marée moitié, qu’à demi-lune. La caverne n’abrite que l’ombre de l’ombre, et l’ombre du fil au fil de soi ne danse qu’en demi-vie, au tango frivole du vol d’un abîme. La porte fermée ne lève à la lueur du crépuscule que la plume d’un vide avéré, l’enlèvement manifeste de l’évasion et la délivrance, la désinvolture à l’encre fuyante, le reflet du reflet du feu éteint, l’étreinte de mille couleurs et le loquet du diable.

Et l’art assassiné ne s’éveillera plus jamais, saccagé par sa propre solitude il s’est teint d’or en sang et de sang en mille supplices. L’agora des meurtres au sol couvert, c’est le sombre des ailes cachant la lumière, l’obscur troisième cri. Créature, créatures astreintes à ton silence cousu qui dévorent de ta chair l’ambre sacré, festin affable de la fin de la fin. L’ogre attablé à son tour feignant l’étincelle sur la plaie et le sel propulsé au fond de ton âme. Cerné, enfoui, effeuillé dans la flamme l’antre brûle et fume jusqu’au ciel, et chante et choie et chute et suinte et fuit, enfin fut, enfin infini.


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ptitboutdepoesie
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Magnifique plume aussi ici! Il y règne un parfum de poésie surréaliste.
~
"Un jour viendra, nous aurons des rêves à nouveau. Et le cœur vierge de tout passé nous ouvrirons les yeux sur un nouveau monde..."
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Meduse
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Zagan a écrit : 22 juin 2020, 01:09 Cerné, enfoui, effeuillé dans la flamme l’antre brûle et fume jusqu’au ciel, et chante et choie et chute et suinte et fuit, enfin fut, enfin infini.
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