Le Manifeste 2016-2019 : les paroles

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4. Paroles Petrushka

Perdu dans les bars russes à pleurer la Maria
Les yeux noyés des crues des larmes de vodka
Quand soudain je l’ai vu comme un air d’opéra
Quand je t’ai aperçu t’étais la Petrushka
Elle avait les yeux clairs de ces pays là-bas
Qui font fondre les neiges des terres de la toundra
Elle avait le regard des sibéries je crois
À faire du Nijinski oui d’une planche en bois
A danser dans la nuit tes yeux de Petrushka
Resserres moi l’ami que mes yeux se noient
Resserres moi l’eau de vie des yeux Bratislava
Les yeux de ces pays où quand l’hiver est froid
A la lie dans les lits oui l’amour ça se boit
Comme un soleil de nuit, comme un soleil de toi
Quand le ciel infini de tes yeux morts de froid
Perdu dans les bars russes je revois Petrushka
J’ai le cœur au goulag pour Raspoutine parfois
Quand elle danse avec d’autres oui tu sais Petrushka
Puis quand moi j’en oublis mon communisme à moi
Quand je suis là comme un con perdu dans la vodka
Que j’en deviens Noureïev ou bien Plissetskaïa
Que je suis Diaghilev pour lui payer je crois
Un peu tout ce qu’elle voudra
Oui crois-moi qu’elle l’aura
Mais elle, elle veut rien d’autre qu’un peu d’amour tu vois
Perdu dans mes bars russes ma poupée russe à moi
Tu sais les autres ils disent qu’elle est trop belle pour moi
Elle elle dit qu’elle s’en fou des autres Petrushka
Que les autres ils sont jaloux et qu’elle elle est qu’à moi
Mais moi je sais qu’elle me ment, qu’elle dit juste ça comme ça
Pour que moi j’ai pas trop mal quand elle va Petrushka
Dans les nuits, dans les lits, de tant d’autres que moi
Il faut bien se chauffer quand le cœur à trop froid
Sortie du cirque Gruss ma poupée russe à moi
Quand elle couchera ailleurs, oui peu m’importera
Qu’on monte, qu’on démonte, ma porcelaine en bois
Tu sais moi j’ai pas honte de son libre tu vois
Petrushka c’est un peu mon communisme à moi
Elle elle prend tout ce qu’elle veut sans demander je crois
Les garçons puis les filles, tout ce qui passe par là
Elle est pas difficile oui tu sais Petrushka
Tous les cœurs du monde elle en fait des polkas
Puis quand la neige tombe sur ma joconde à moi
Moi j’en suis Nijinski moi j’en suis fou tu vois
Dans les rues de Paris à faire des opéras
Quand elle me gueule dessus putain comme un putois
Et quand elle a trop bu et qu’elle tient plus tu vois
Debout comme une statue qui a les yeux qui se noient
Que soudain c’est la Baltique, que c’est la mer noire à moi
Je te prendrai dans mes bras dans tous les bars de joie
Pour y faire des soleils danser la polka
Pour y boire, pour y boire, y boire comme des soldats
Pour y boire l’infini avec toi Petrushka
Si toi t’es Venise que t’as les yeux qui se noient
Puis qui font des tamises aux terres de la toundra
Si ça devient Stravinsky mon Essénine à moi
Quand dans les yeux la pluie rend triste la vodka
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5. Paroles Ma magnifique

Elle est embuée dans le bain
Elle est l’essence des parfums
Elle est la rosée du matin
Ma magnifique
Faut voir quand elle donne le sein que je redeviens comme un bambin
Il y a qu’elle qui fait que j’ai peur de rien
Ma magnifique
Elle est la beauté des Vinci, des Rembrandt, des Botticelli
C’est pas Picasso, pas Dali
Ma magnifique
Dessous les draps quand elle me dit le chuchotement d’une eau de pluie
Qui coule dans ses yeux poésie
Des magnifiques
Elle a les yeux d’une hirondelle à faire rougir les Gabriel
Mon ange à moi, ma tourterelle
Ma magnifique
Le soleil peut se recoucher, puis toi tu peux te rhabiller
Puisque rien ne peut égaler
Ma magnifique
Elle est pourquoi j’ai pas flingué ma tête il y a longtemps tu sais
Pourquoi moi je l’ai statufiée
Ma magnifique
Tableau d’un instant quand les crues viennent inonder son cœur perdu
C’est la Vérité dévêtue
Ma magnifique
Elle est comme un fruit défendu quand soudain elle se défend plus
Elle est l’automne quand il a plu
Ma magnifique
Elle est de toutes les saisons, elle a le corps de l’horizon
Qu’on veut juste remplir son bidon
D’un magnifique
C’est comme un big bang dans mon cœur
Un moine qui mari la bonne sœur
C’est comme un Pierrot à Honfleur
La magnifique
Je crois qu’elle est le saint des saints
De toutes les saintes femmes les putains
Elle est la vieillesse d’un bon vin
Ma magnifique
Elle dit des bêtises grosses comme elle
Puis elle rougie comme une chandelle
Qu’avec elle le superficiel est magnifique
Elle est de mes yeux la prunelle
A la prune ou la mirabelle
Elle est le meilleur fruit du ciel
La magnifique
Qu’elle soit nature ou bien rimmel qui coule à faire pleurer le ciel
De ses yeux oui de tourterelle
La magnifique
Elle s’envole un peu trop parfois dans les cieux
Ou bien dans les draps des rivières pour noyer je crois des atlantiques
Puis elle revient, sourire en coin, se faire pardonner le chagrin
Que nous deux, ouais, on s’est fait pour rien tout ce tragique
De mes sanglots elle fait le vin comme une ivresse vous prend la main
Pour de la nuit jusqu’au matin faire des bibliques
A en devenir religieux
A genoux à prier ses yeux
A vous faire croire oui au bon dieu
La magnifique
Elle a les yeux qui font broyant les siècles de ces tristes gens qui n’ont pour vie que le néant
La magnifique
De la laideur elle vous en fait, de nos pauvres cœurs à pleurer, de nos tristes humanités, nos pathétiques
Elle aime souvent se faire la belle, elle est colombe à tire d’aile
Tu sais qu’importe sous quel ciel
Ma magnifique
Elle a la beauté des dentelles
Elle a la couture éternelle
Elle a le regard d’un soleil
La magnifique
Comme un instant fait l’éternel
Elle est pourquoi la Terre est belle
Elle a dans le regard le ciel
Des romantiques
De ceux là qui n’ont besoin que de se noyer dans les yeux de l’autre oui pour croire en Dieu
Pour y voir des magnifiques
Et moi quand j’arrive au matin
Que je la vois dans son train-train
C’est tous les jours que je prendrai le train
Pour l’Amérique
Là dans le ventre du destin
A mettre des coups de pieds, des coups de poings
A se battre comme un galérien
Dans l’Atlantique
Un bout d’amour, un bout de rien pour combattre les lendemains
Qui font que la vie tous les matins c’est pas magnifique
Un jour je lui ferai un gamin
Un p’tit amour, un p’tit Damien
Pour un infini dans l’écrin
De ma magnifique
Pour voyager toujours plus loin
Pour faire des rires de nos chagrins
Pour faire d’un bourgeon un jardin
Un magnifique
Mais qu’il sera beau notre chérubin
Mais qu’il sera beau le petit bambin
Qu’on aura même plus besoin de rien
Ma magnifique
Quand je vois son ventre comme un dessin
A faire pâlir tous les Rodin
J’arrive même à me dire que l’humain
C’est magnifique
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6. Paroles Anatoline

Anatoline dis-moi qu’allons-nous faire ensemble
Dans ce monde qui bat jusqu’au cœur de mon ventre
Est-ce qu’on pourra un jour mettre à jour cet amour
Qui ressemble au démon qui nous appelle à l’ombre
D’ici moi je vois Dieu aux caresses de l’âme
Quand tu mets tant de venin d’oxygène à la flamme
Si nous ne faisons qu’un, mort aux cons, mort au monde
Qui n’ont pour seul destin que brûler les Jocondes.
Qu’importe leur morale, qu’importe les poncifs
De leurs éducations nous sommes le récif
Face au conventionnel de leurs tristes prisons
Ils ne sont que frontière et nous sommes l’horizon

Si tu es mon miroir je serai l’impossible
À voir par le regard nous serons l’invisible
À leurs yeux trop stupides pour comprendre les cieux
Impossible aux cupides de leur triste bon dieu
Nous serons le plus beau des tableaux de l’humain
Comme un pinceau d’amour l’amour soudain vous peint
Si l’infinité oui portera ton nom
Puisque tes doigts de fée savent faire le frisson
Comme une éternité d’un amour horizon
Sait faire de l’univers une simple saison
En Enfer avec toi j’irai mille fois plus qu’une
Comme un soleil se couche dans les bras de la Lune
Marions dans les lits mais jamais sur l’autel
Des églises qui ne feraient de nous qu’un ciel
Qui n’auraient plus de libre qu’être pris dans la cage
De ces oiseaux privés à jamais du voyage

Moi j’emmerde leurs dieux, leur morale et leurs anges
Moi j’emmerde tous ceux qui trouvent ça étrange
Si moi je n’ai de Dieu que cet amour pour toi
Pour toi qui me ressembles du même sexe que moi
Oh non Anatoline l’amour n’a pas de sexe
Que celui de l’amour et tant pis si ça vexe
Les tristes conformismes des coutumes des moutons
Tous les impérialismes de la pensée des cons
Et crois bien oui que quoi qu’en disent les religions
Il n’est pas de Dieu mon ange qui condamne le frisson
Qu’il soit tout là-haut ou bien qu’il soit en bas
Il sait que l’amoureux n’a pas besoin de lois
Et toi qui me fredonnes tous les mots des poètes
Infinité de toi quand soudain la tempête
En tes yeux dit tout bas : prends-moi dans l’océan
Qui jaillira de moi pour faire de toi l’aimant
Qu’en papillons de lune là dans le clair-obscur
Nous nous réincarnions pour soigner la blessure
Et que l’étreinte nous mène bien plus loin que nous-mêmes
Pour que soudain la peine se transforme en je t’aime

Anatoline, nous sommes sans doute diaboliques
Mais que le Diable est bon quand il reste biblique
Si tu es mon péché Dieu que la pêche est bonne
Quand nos âmes aux plaisirs de la chair s’abandonnent
Nous les indestructibles là comme deux Jocondes
Soyons cet invincible face au tonnerre qui gronde
Soyons l’éternité, soyons chaque seconde
Face à la fin des temps, face à la fin des mondes
D’un seul cœur unifié oui mais d’un feu d’amour
Qui sait faire de l’éternité lever du jour
Quoi de mieux pour renaître ouais bien meilleur que soi
Que de perdre son être à l’intérieur de toi

Et s’il faut tant mourir, mourir d’amour pour toi
Alors oui que je meure étouffée dans tes bras
Car tu le sais mon cœur notre amour sera roi
Puisqu’il n’est rien ici plus Dieu que toi et moi
J’emmerde ceux qui jugent, j’emmerde leur morale
J’emmerde ceux qui croient que l’amour est un mal
J’emmerde leur bêtise puis leur bienséance
J’emmerde leur bon dieu puisque j’ai l’innocence
D’aimer à cœur ouvert le même sexe que moi
Comme on aime la beauté de retrouver en soi
La liberté d’aller au delà les prisons
Pour faire du verbe aimer oui toujours l’horizon
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7. Paroles Notre-Dame Mélancolie

Notre-Dame Mélancolie,
Voilà je suis là, devant toi,
Alors que se pose la nuit,
Alors qu'elle entoure de ses bras,
Quelques ivrognes en bords de Seine,
Qui me rappellent à mes ivresses,
Comme la marée au chant des peines ,
Qui vient vous conter la tristesse.
Notre-Dame Mélancolie,
Je viens te parler des Amours,
Te parler de mes yeux qui fuient,
Depuis que j'attends son retour.
Celle-là qui a pris mon cœur
Puis l'a bouffé comme un vampire,
Il ne me reste que la douleur
Que la douleur du souvenir.
Paris jolie, Paris maudit,
Dis moi qu'est-ce que Paris sans toi ?
À peine un vieux roman qu'on lit,
Un bien triste musée, je crois.
Et moi triste diable qui pleure,
Et moi le tigre qui a peur,
Qui suis là comme un pauvre cœur,
Puis moi qui sais plus à quelle heure.
Je l'ai attendue sur la place,
Mais mon Amour n'est pas venue,
Et puisque toujours le temps casse,
Ce qu'on s'est dit, ce qu'on a cru.
J'avais un bouquet de ronces noires
Car je sais bien qu'elles aiment ça,
Les naufragées du désespoir,
Qui font pleurer mes yeux, tu vois.
Alors je les offre au passants
En leur disant qu'elles sont pour toi ,
Puis que si c'était à refaire
J'aurais pris des orties je crois,
Alors je leur offre mes ronces
Mais les passants n'en veulent rien,
Je crois bien que c'est pas l'époque
D'offrir des fleurs à son voisin.
Notre-Dame Mélancolie,
C'est un Empereur à genoux,
Qui devant son Empire détruit,
Tente de se remettre debout.
Pour dire adieu au temps passé
Puis pour dire un peu, à Dieu :
Pour toujours que je t'aimerai,
Puisque c'est écrit dans les cieux.
Je suis Napoléon, je crois,
Et ma Saint-Hélène c'est ma vie,
Alors je suis là, devant toi,
Notre-Dame Mélancolie.
Car de l'amour on ne guérit,
Que lorsqu'on trouve un autre Amour,
Et moi qui n'ai jamais trouvé,
Que des guerres au son du tambour.
Puis toi la messagère du Ciel,
Des misérables de nos vies,
Notre-Dame confidentielle,
Un jour si l'amour nous sourit,
Je reviendrai sur le Parvis,
Un jour pour y brûler un cierge,
Ou bien qui sait pour embrasser,
Pour embrasser le cul d'une vierge.
Notre-Dame Mélancolie,
Tu sais les églises, les mosquées,
Les synagogues puis tous les temples,
Puis tous les fils des Templiers.
Des ignorances au goût de Dieu
Pour mieux vendre aux désespérés
Pour les marchands du désespoir
Sûr, il y a de l'argent à gagner !
Notre-Dame Mélancolie
Dis, combien de sang sur les mains ?
A croire que le Bon Dieu ici,
Du Diable n'est que la catin.
Des prostitutions sur l'autel
Des spiritualités, mon cul !
Il n'est rien de spirituel,
Dans le théâtre des faux-culs !
Notre-Dame des tyrannies !
Notre-Dame collaboration !
Notre-Dame de tous les pays
Puis Notre-Dame désillusion
Les fils de Dieu puis des Marie
Puis des cœurs pieux au Paradis
Moi le pieu est planté au cœur
Et mon cœur s'oublie dans l'oubli.
Notre-Dame Mélancolie
Tu le sais toi, mieux que personne !
Puis t'as qu'à voir comme Jésus crie,
Oui, puisque Dieu nous abandonne.
Qu'on finit tous sur une croix,
Celle de la vie ou celle en bois,
Avant de rejoindre la terre,
Qui est notre seul Bon Dieu, je crois.
Notre-Dame Mélancolie
Dis, puisque Dieu n'existe pas,
Tu sais quand je rentre au matin
Je regarde ton cul parfois
Alors je demande aux gargouilles
Aux gueules de Diable qui aboient
Comment l'ignorance des Hommes
Peut construire aussi beau que toi.
Notre-Dame Mélancolie,
De Moselle ou bien de Paris
Puisque le siècle est religieux
Dis-moi qu'est-ce que l'on fout ici ?
Dis-moi pour nous les miséreux
Les misérables, comme il dit,
Et moi qui ne crois pas en Dieu
Notre-Dame Mélancolie.
Notre-Dame Mélancolie
Voilà mon Amour est parti
Puisqu'elle n'est même pas venue
Avant même d'être partie
Dis-moi à quoi me sert ton Dieu
S'il me sépare de mon Amour
S'il fait toujours pleurer nos yeux
Perles d'acide sur du velours.
Notre-Dame Mélancolie
S'il ne le reste que la Seine
Pour y jeter mes roses Nuit
Pour y noyer ma peine
S'il ne me reste que le pont
Pour m'y jeter comme les milliers
Qui se sont jetés apprenant
Qu'ils ne t'avaient pas rencontré.
Notre-Dame Mélancolie
Tu sais ton Dieu, tes religions,
Notre-Dame je te remercie
De ne plus y faire allusion
À ça pour faire mourir les cœurs
Puis pour faire mourir les amours
Dis, t'as qu'à voir un peu comment
Sont les adieux sur les carrefours.
Notre-Dame Mélancolie,
Tu sais j'étais déjà venu
J'étais venu pour voir Marie
J'avais parlé à des statues
Je voulais l'emmener voir Broadway
Mais Marie n'était pas venue
Alors me revoilà pleurant
Devant toi, aux amours perdus.
Notre-Dame Mélancolie
Tu n'es la Dame de personne !
Tous ces pauvres gens qui te prient
Ces pauvres cœurs qui s'abandonnent
Qui viennent prier pour des bons dieux
Qui viennent emmerder ton silence
Pour y venir gémir un peu
De l'humain toute la souffrance.
Notre-Dame, non tu n'es pas dame
Toi tu seras ma demoiselle,
Tes mots chuchotés aux gargouilles
Tu seras ma confidentielle
Tu seras juste un mur de plus
Putain ma vieille, qu'est-ce que t'es belle
Toi, ce que l'Homme a fait de mieux
Je crois pour s'approcher du ciel.
Puis tu seras pas ma demoiselle
Tu seras ma putain je crois
Comme les gamins qu'aiment bien pisser
Au derrière de ton cul parfois
Mais ils me coulent par les yeux
Toujours les flots de la tristesse
Quand parfois je parle avec Dieu
Quand parfois je chante la Messe.
Moi je n'ai pas de dieux crois moi
Moi je n'ai que ce cœur qui bat
Moi je crois bien je n'ai que moi
Toujours crucifié sur la Croix
Moi qui n'ai pas de religion
Ici toujours que l'horizon
Pour dire l'amour à cet humain
Oui ma confiture au cochon.
Notre-Dame Mélancolie
Voilà je marie devant toi
Le Triste à la Mélancolie
Qu'est de respirer ici-bas
Je suis là, pauvre cœur de diable
Fils du Péché, puis fils de rien
Je suis là, pauvre cœur de Christ
À tendre le cœur à l'humain.
Me voilà orphelin des dieux
Me voilà là, fils de la Terre
Moi qui n'ai jamais su aimer
Je crois rien d'autre que mon Frère
Moi qui ai commis tous les péchés
Moi qui n'ai pas peur de l'Enfer
Moi qui ai compris il y a bien longtemps
Que l'enfer c'est vivre sur Terre.
Si nous ne sommes compagnons
De route, toi, tous tes curés,
Si ton eau bénite ne goutte
Chez moi que quand je vais pisser,
Non je ne te demande rien,
Que faire attention à ceux-là,
Qui ont perdu sur le chemin
Leur amour sur la croix.
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8. Paroles La dame en feu

C’est la main de l’homme ouvrier
Qu’on voit s’envoler en fumée
Là dans les flammes
C’est l’histoire de l’humanité
Tu sais c’est quand on bâtissait
L’inatteignable
Ce sont les siècles de prières
Ce sont les siècles de sanglots
Des Misérables

Ce que l’Homme a fait de mieux
Part en poussière devant les yeux
C’est l’impensable
C’est les hommes morts tombés du toit
C’est les charpentes dignes des rois
C’est la beauté
C’est l’art sacré des mains de l’Homme
Je crois voulant parler à Dieu
D’éternité
Toi les prières des millénaires
Toi les cierges des bords de Seine
Triste Paris
Oui la blessure restera là
Gravée dans le cœur pour que plus
Jamais l’oubli

Je pleure, je pleure et mes sanglots
Peuvent rien contre les flots
Du ciel en feu
Toi qui auras fait écrire Hugo
Toi l’abri de Quasimodo
Touchant les cieux
Toi les murs de l’éternité
Moi quand j’étais agenouillé
Chantant Marie
Toi qui auras survécu les guerres
De te voir luttant les Enfers
Quelle tragédie

Toi qui resteras sur la Terre
Quand on aura tout détruit, toi
L’art du sacré
Toi la gothique, toi la baroque
Toi le symbole de cette époque
De crucifiés
Oui toi la flèche tombée au feu
Pourvu qu’un jour face à nos yeux
Soit renaissance
Oui pourvu que l’humanité
Oui face à la fatalité
Soit résilience

Quand les rues de Paris soudain
Dans leur chagrin virent au silence
Des églises
Devant la tragédie au sein
Du Saint des saints le Saint-Esprit
N’est plus de mise
Toi de Paris reine des fleurs
Toi l’autel accueillant les pleurs
Du désespoir
Du richissime aux pauvres gens
À faire de l’athée le croyant
Par le regard


Nous pleurons de tristes sanglots
Qui ne peuvent arrêter les flots
De la tristesse
De voir Mère de Quasimodo
Oui mettre le ciel en flambeaux
Sonnant la messe
De la Mille ans qui dans mille ans
Sera toujours le testament
Du souvenir
Des sanglots des millions de gens
Qui te regardent les yeux pleurant
Comment te dire


Notre-Dame tu renaîtras
Pour que dans dix mille ans de ça
Vienne un enfant
Vienne au devant lire ton histoire
Pour comprendre bien mieux que nous
L’histoire d’avant
Que bien plus que nos tristes vies
Certaines choses n’ont pas de prix
C’est l’Histoire
Oui qu’on a bien du mal ici
À protéger contre la nuit
Courte mémoire

Mille ans d’Histoire partis en feu
Pourquoi t’as pas pleuré bon dieu
Un ciel d’orage
Histoire que tes sanglots un peu
Viennent éteindre l’Enfer des Cieux
De ce carnage
De ce ciel qui ne sera plus
Jamais le même puisque perdues
Vont nos mémoires
L’Histoire des Hommes pendant des siècles
Qui auront construit force des mains
Oui notre Histoire

J’ai pas les mots, j’ai pas les mots
Et puis que dire face à ce monde
Inconcevable
Oui où tout se barre en lambeaux
Mais surtout où jamais personne
N’est responsable
Un incendie en bord de Seine
Venu brûler l’Histoire de l’Homme
Moralité

L’Homme est toujours le criminel
Triste de lui oui de sa propre
Éternité
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10. Paroles S'ils ont eu raison de nous

À vous mes amis des concerts
Toi le compagnon qui a tenu
Le combat quelle que soit la guerre
De nos yeux noyés sous les crues

Je crois qu'il est venu pour moi
Le temps de tirer révérence
D'aller me blottir dans les bras
De l'inconnu de votre absence

Je crois que les chemins de pluie
Ne trouvent plus de terre où sécher
Que les ruisseaux mélancolie
N'ont même plus les yeux pour pleurer

Je vous écris le cœur noyé
Ces quelques mots que vous lirez
Au détour d'un quelque avenir
Au détour d'un quelque café

Je t'écris avec l'espérance
Qu'un jour tu m'auras remplacé
Faut jamais laisser la souffrance
Au cœur trop longtemps s'installer

Après tant d'années à se dire
Après tant d'années à s'aimer
Tu sais j'ai le cœur qui chavire
Ce soir à devoir vous quitter

Et s'ils ont eu raison de nous
Si je crois le monde est devenu fou

Puisqu'ici tu sais rien ne dure
Guère plus longtemps qu'une aventure
Puisque sont voués les printemps
À s'enfuir dans des manteaux blancs

D’un hiver implacable loi
Qui veut que tout meurt ici-bas

Quelque soit l'or à nos palais
Quelque soit tout ce qu'on promet
Puisqu'ici tout vous abandonne
La vie reprend ce qu'elle vous donne

Si j'ai plus la force à chanter
Si j'ai la force qu'à pleurer
Si j'ai plus rien à dire tu sais
Que de la meute faut s'isoler

Si mes mots d'amour sont trop grands
Pour les livrer comment te dire
À cette époque où même un livre
Oui je crois ne sait plus écrire

À l'heure où tout devient fragile
Où la vie me reprend tu sais
Si j'ai pas eu le cœur docile
C'était pour toi que j'échouais

Des mots sur des chants de musique
Des mots d'avant sur du papier
Je crois pour rendre le biblique
À ceux qui ont le cœur athée

Si j'ai jamais eu la prudence
Ma langue si j'ai pas su tourner
Si j'ai le cœur des résistances
Vouées à gagner sans régner

C'était pour vous vous mes amis
Que mon cœur n'a jamais plié
C'était pour vous ces poésies
Qui font du rien l'éternité

Alors votre humble serviteur
S'il vous dit adieu au revoir
Sachez que rempli est le cœur
Des souvenirs de notre histoire

Que je vous garderai toujours
Comme on garde un premier amour
Que toujours moi je garderai
Oui votre amour à tout jamais

Si vous saviez ma solitude
Si vous saviez comment mon cœur titube

Puisque la vie ne m'a donné
Oui je crois que la loyauté
D'avoir sur le cœur tatoués
Les mots d'amour de l'amitié

J'ai le cœur qui chavire
Mes amis ce soir de devoir partir

Et quand le temps viendra perler
Mes yeux noyés d'un souvenir
Même en-dessous la terre tu sais
C'est à vous que je penserai

Un jour on part pour un amour
Un jour on part pour un cimetière
Et si puisqu'on part tous un jour
Je crois pour la dernière guerre

Alors s'il faut poser les armes
Ou les rendre à plus combattant
Je vous les laisse au champ des larmes
Je vous les laisse en testament

Si sur ma terre il a trop plu
Les sanglots longs de ces douleurs
Qui font je crois que nos jardins
Ressemblent au cimetière de fleurs

Que j'ai plantées pour nos amours
Que j'ai plantées pour qu'elles reposent
Qu'elles reposent en paix pour toujours
Dessous le doux parfum des roses

Si pendant ces années labeur
Si je crois n'a battu mon cœur
Que pour aller planter des fleurs
Dans les jardins de la douleur

Sûr à chaque pas que j'ai fait
À chaque pas que je ferai
Si c'est à toi que j'ai pensé
C'est à toi que je penserai

Et s'ils ont eu raison de nous
Si je crois le monde est devenu fou

Puisqu'ici tu sais rien ne dure
Guère plus longtemps qu'une aventure
Puisque sont voués les printemps
À s'enfuir dans les manteaux blancs

D'un hiver implacable loi
Qui veut que tout meure ici-bas

Puisqu'ici tout vous abandonne
La vie reprend ce qu'elle vous donne
Quelque soit l'or à nos palais
Quelque soit tout ce qu'on promet

Même en dessous la terre tu sais
Si c'est à toi que j'ai pensé
Même en dessous la terre tu sais
C'est à toi que je penserai
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11. Paroles L'humaniste

Quelles que soient les larmes à nos yeux
Quels que soient nos cœurs déchirés
Quels que soient les sanglots de ceux
Que le chagrin a emporté
Quel que soit l’autre qui vous tue
Quel que soit celui qui vous hait
Quelles que soient les journées cimetière
Qu’ils voudraient bien nous infliger
Quels que soient les pleurs de la terre
Quels que soient les chants du progrès
Quels que soient les poings qui se lèvent
Qui savent plus pour qui se lever
Quels que soient les peuples imbéciles
Quels que soient les collaborants
Quelles que soient leurs guerres inutiles
Quels que soient les gouvernements
Puisqu’ils ne parlent pas pour nous
Qu’ils ne parlent que pour l’argent
Quel que soit le ventre arraché
De la mère qui perd son enfant
Quels que soient nos yeux fatigués
Des pluies qui virent à l’ouragan
Quels que soient les champs des possibles
Qui virent aux chants des enterrements
Quel que soit le monde qui crie
Oui de tous bords tous horizons
Quel que soit le chant des folies
Des peuples perdants la raison
Quelles que soient nos démocraties
Qui virent à la prostitution
Quels que soient les livres au bûcher
Nous en écrirons par milliers
Quelle que soit l’horreur incarnée
Des progrès de l’humanité
Quels que soient les gouvernements
Qui font nos pays illettrés
Je resterai cet humaniste
Qui croit que nous sommes tous égaux
Tous égaux devant l’injustice
Tous égaux face à nos sanglots
Je resterai de ceux qui luttent
Toujours pour cet humain qui croit
Qu’il vaut mieux tendre l’autre joue
Qu’il vaut mieux s’offrir bras ouverts
À celui qui vous met en joue
Pour vous faire fermer vos paupières
Qu’il vaut mieux donner son amour
Oui je crois que faire des prières
Qu’ils jettent leurs pierres vers les cieux
Mais qu’ils se gardent de revenir
Toujours pour abîmer les yeux
De ces gens qui font des sourires
Quelles que soient les guerres des bons dieux
Oui quels que soient les chants du pire
Quels que soient les murs qu’on construit
Quels que soient les drapeaux des nations
Quels que soient les peuples qui prient
Pour des bons dieux ou du pognon
Quels que soient de tous les pouvoirs
Les fascismes de l’oppression
Ami n’aie pas peur de mourir
Pour des idées pour le combat
Celui qu’on fait par les sourires
Qui disent à son frère ici-bas
Qu’il n’est rien de plus beau qu’aimer
L’autre bien plus qu’on s’aime soi
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L’autre bien plus qu’on s’aime soi
Verrouillé
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