✒️Le délicieux cadavre

On n'avait plus de pain, il reste les jeux.
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Rrose Sélavy
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Meduse a écrit : 31 mai 2020, 15:29
Rrose Sélavy a écrit : 30 mai 2020, 12:00 Ça, c’est LA mine d’or par excellence : Ubuweb. Il l’alimente depuis une vingtaine d’années, et il est impossible d’en faire tout le tour. Parfois, je me demande s’il connaît tout ce qu’il poste dessus.
http://www.ubu.com/
Merci "  Eros, c'est la vie "
Explorations intéressantes ;)
Duchamps est il aussi ton "Lawyer" ?
De rien, @Meduse . :happy1:
Pour répondre à ta question
Je ne peux pas dire que Duchamp est "mon avocat" car cette affirmation est spécifique à Goldsmith et plus particulièrement à l’histoire de son site Ubuweb qui touche à des questions de libre accès sur la toile de travaux artistiques (mais ça, c’est un autre sujet).

Par contre, Duchamp est une référence, voire une de mes figures tutélaires, sur certains aspects.
Pour faire court: Duchamp m’impressionne par sa singularité, son indépendance d’esprit et par son cheminement intellectuel (non dénué d'humour), qui ont chamboulé les codes de l'art (arts plastiques plutôt): "qu'est-ce qu'une oeuvre d'art" et "quand est-ce qu'un objet devient une oeuvre?". Il a démythifié l’art, sans pour autant le réduire. Il aurait pu se contenter de son statut de bourgeois né dans une famille où tous les garçons étaient des artistes peintres, mais il a préféré suivre sa voie très singulière et il est devenu une référence de son vivant, sans l'avoir calculé. Il est important de relever que Duchamp n’a jamais fait face à des problèmes d’argent. Il n'avait, pour ainsi dire, pas besoin des autres, en tous cas pas au niveau matériel. L’argent ne fait pas tout, mais sa situation aisée, du début à la fin, lui a sans doute permis d’être exemplaire dans la voie qu'il avait suivie et de garder toujours une certaine cohérence dans le monde de l’art. Je me permets ici cette petite digression par rapport à cette notion d’exemplarité dont parlait, @CellarDoor la semaine dernière, sans pour autant la remettre en question. J'approuve ce que tu as écrit, en notant toutefois qu'il est moins difficile d'être exemplaire dans son engagement, quand toutes les conditions sont réunies (santé, argent, position sociale, etc.).
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Meduse
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C'est intéressant. Toujours pour rebondir, et par amour de la nuance, j'ai tout de même l'impression qu'un artiste a moins de devoir d'exemplarité qu'un homme politique, un chef d'entreprise ou un père de famille. Duchamps a apporté au monde son audace, sa culture, son indépendance d'esprit, son humour, sa liberté en sommes. Il en résulte une ou des œuvres, mais pas vraiment une responsabilité. C'est plus ambiguë pour un artiste engagé dans une lutte qui accepte en quelque sorte d'être porte voix ou porte drapeaux. Mais il ne me semble pas qu'on allait chercher des poux dans la tête de Ferré ou de Brassens, leur vie c'était leur vie, pas parfaite mais authentique ;)
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CellarDoor
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Rrose Sélavy a écrit : 31 mai 2020, 19:27 Je me permets ici cette petite digression par rapport à cette notion d’exemplarité dont parlait, CellarDoor la semaine dernière, sans pour autant la remettre en question. J'approuve ce que tu as écrit, en notant toutefois qu'il est moins difficile d'être exemplaire dans son engagement, quand toutes les conditions sont réunies (santé, argent, position sociale, etc.).
Meduse a écrit : 31 mai 2020, 20:40 C'est intéressant. Toujours pour rebondir, et par amour de la nuance, j'ai tout de même l'impression qu'un artiste a moins de devoir d'exemplarité qu'un homme politique, un chef d'entreprise ou un père de famille.
La notoriété est aussi une responsabilité quand on choisi de l'utiliser dans les fins de porter un message. C'est naturellement le cas pour un homme politique. Ça l'est moins pour un chef d'entreprise et un père de famille, dont le public est plus restreint.
Le devoir s'inscrit dans cette responsabilité. L'influence est un pouvoir qu'il convient de manier avec prudence. Dès qu'elle s'utilise volontairement, il m’apparaît nécessaire de faire acte de cohérence, et de respecter le contenu du message au maximum.

Pour faire l'analogie avec Damien, il ne me semble pas que le dénigrement récurrent se fasse sur sa consommation d'alcool ou son passage éphémère à universal. Tout simplement parce qu'il n'a aucune prétention sur ces sujets.
Inversement, quand on fustige publiquement Google, on doit évidemment s'attendre à subir le tribunal populaire de son exemplarité à ce sujet. Il en va de même quand il parle de ressource nécessaire et de coût de production. De mémoire, la réprobation sur le prix des places de concert & CCC n'est apparue qu'à partir du moment où il a accueilli l'argent dans la danse de sa communication. Mais aussi pour la qualité de ses textes qui fait face à la cathédrale promise. Au delà même de l'exemplarité, il est aussi question de confiance.
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Rrose Sélavy
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OK @CellarDoor[/mention et [mention=68]Meduse
Merci pour ces échanges.
CellarDoor a écrit : 01 juin 2020, 11:37
Rrose Sélavy a écrit : 31 mai 2020, 19:27 Je me permets ici cette petite digression par rapport à cette notion d’exemplarité dont parlait, CellarDoor la semaine dernière, sans pour autant la remettre en question. J'approuve ce que tu as écrit, en notant toutefois qu'il est moins difficile d'être exemplaire dans son engagement, quand toutes les conditions sont réunies (santé, argent, position sociale, etc.).
Meduse a écrit : 31 mai 2020, 20:40 C'est intéressant. Toujours pour rebondir, et par amour de la nuance, j'ai tout de même l'impression qu'un artiste a moins de devoir d'exemplarité qu'un homme politique, un chef d'entreprise ou un père de famille.
La notoriété est aussi une responsabilité quand on choisi de l'utiliser dans les fins de porter un message. C'est naturellement le cas pour un homme politique. Ça l'est moins pour un chef d'entreprise et un père de famille, dont le public est plus restreint.
Le devoir s'inscrit dans cette responsabilité. L'influence est un pouvoir qu'il convient de manier avec prudence. Dès qu'elle s'utilise volontairement, il m’apparaît nécessaire de faire acte de cohérence, et de respecter le contenu du message au maximum.

Pour faire l'analogie avec Damien, il ne me semble pas que le dénigrement récurrent se fasse sur sa consommation d'alcool ou son passage éphémère à universal. Tout simplement parce qu'il n'a aucune prétention sur ces sujets.
Inversement, quand on fustige publiquement Google, on doit évidemment s'attendre à subir le tribunal populaire de son exemplarité à ce sujet. Il en va de même quand il parle de ressource nécessaire et de coût de production. De mémoire, la réprobation sur le prix des places de concert & CCC n'est apparue qu'à partir du moment où il a accueilli l'argent dans la danse de sa communication. Mais aussi pour la qualité de ses textes qui fait face à la cathédrale promise. Au delà même de l'exemplarité, il est aussi question de confiance.
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Nobody
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Je suis retombée sur ça, c'était drôle. Je me souvenais pas que j'avais écrit autant :lol: On est des fous !
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