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Et d'où viennent leurs plus grand maux ? Et les tiens ?
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La genèse de nos plus grands maux se construit dans notre instinct de survie, galvaudé ou exacerbé par la société (
Ensemble d'êtres humains vivant en groupe organisé).
Platon la nommait
pléonexie - le désir d'avoir plus que les autres. Plus d'argent oui, mais aussi plus d'or, plus d'amis, plus de likes, plus de terrain, plus de nourriture, une plus grande voiture, une plus grande maison, une plus plus jolie moitié, un plus beau corps, un meilleur statut social, plus de conquêtes, plus de gloire, etc.
Toujours plus mais aussi toujours plus vite.
Le test du marshmallow (
https://www.mercialfred.com/topos/test-marshmallow) qui évalue notre capacité à la gratification différée représente très bien l'impossibilité de construction d'une telle société.
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A propos des rats, je me suis demandé s’ils se sont comportés de cette manière parce qu’ils ont fonctionné en tant que « rats », ou si cela ne provient pas plutôt du fait qu’ils se trouvaient dans une situation qui n’était pas normale, c’est-à-dire enfermés et obligés de se mettre en danger pour se nourrir, et qu’effectivement, leur instinct de survie a amené une partie d’entre eux à exploiter et détruire leurs congénères? Cette situation non naturelle les a sortis de leur programme, et il n’étaient donc plus complètement des rats ?
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Comme chez les rats (
viewtopic.php?f=11&t=75&p=1011&hilit=rats#p1011), il y aura toujours un conflit d'intérêt, et les 2/3 d'impatients s'attribueront les ressources du 1/3 restant, dans une conviction universelle de vérité. C'est le paradigme actuel, l’inefficace lutte contre le dérèglement climatique, la vaine bataille pour une plus grande justice sociale. Tiers contre tiers.
Je crains que cette conclusion ne dédouane la paresse intellectuelle des exploiteurs et destructeurs de la planète. Elle est à mon avis un peu trop fataliste.
Nous sommes en partie des animaux, et je veux bien admettre que nous vivions dans une société du paraître qui nous rend de plus en plus narcissiques et indifférents, mais nous n'en restons pas moin des êtres dotés, pour la plupart, d’une conscience qui nous permet de distinguer le vice et la vertu, surtout quand il s’agit d’exploiter un humain / être vivant.
Peut-être que j’aurais dû commencer par l’expérience du marshmallow. En effet, je me demande si nos maux ne viennent pas aussi du fait que 2/3 des enfants ne savent pas attendre 15 minutes avant de manger une guimauve ? Bien que le temps soit une notion relative, 15 minutes, ce n’est pas une éternité. Personnellement, j’aurais bien aimé, étant enfant, qu’on m’apprenne avec pédagogie (et non que l’on m’impose) cette vertu qu’est la patience plutôt que la compétition ou le hockey ou d’autres bêtises dont on nous a bien seringués, et que nous avons mis ensuite des années à déconstruire (par exemple préjugés ou arguments d'autorité).