Afin de pouvoir dépeindre tout le monde au vitriol sans remords, je commence par mois-même.
Auto-portrait
Il est difficile de faire le portrait de ce membre : comment comprendre ce qu’on ne sait nommer.
Sérieusement, ---, comment doit-on t’appeler ?
- triple moins
- trait trait trait
- 3 traits
- trois demi-cadratins
- 3 tirets
- moinmoinmoins
Passons. Descendant auto-proclamé d’un dieu aviné ; parfois, il se croit Rotschild ; parfois, il s’imagine en vieille pie ; et, souvent, il aime citer Rimbaud : «
Je est un autre ». Il parle de lui à la troisième personne et écrit moi avec un s. --- corrige souvent Rimbaud en «
Je sont multiples ».
Descendant de la famille royale, il découvre Saez à ses premières victoires de la musique en pleine crise d’adolescence (la sienne, pas celle de Saez, quoique). Face à ce rebelle embonneté qui distribue ses doigts d’honneur comme un pédophile distribuerait des friandises à la sortie d’une école, le coup de foudre le frappe instantanément et lui laissera quelques séquelles. On ne guérit pas de son premier amour.
Depuis ce jour, tel un Marius Pontmercy entamant sa métamorphose de royaliste en républicain, --- entame la sienne en anarchiste fantaisiste.
Depuis ce jour, il souffre de multiples personnalités.
Cyclothymique le lundi et le jeudi ; borderline, le mardi et vendredi ; il se réserve le week-end pour ses crises de schizophrénie et compense son ennui du mercredi en se faisant des rails de lexomil.
Malgré tout le mal qu’il se donne à se rendre intéressant à travers toutes ses personnalités, force est de constater qu’il en manque cruellement.
Il n’y a qu’à voir son pseudo qui témoigne à lui seul de son peu d’imagination. Un traceur fatigué de la DDE penché sur le bitume n’aurait pas mieux fait. C’est Samuel Morse qui s’amuse à faire une bulle.
Métamorphosé incomplet, incarnation du bourgeois anarchiste révolutionnaire en charentaise, il rêve de lancer des pavés tous les samedis sans se rendre compte que les seuls pavés qu’il a jamais lancés et qu’il lancera jamais sont ses livres de Stéphane Bern qu’ils jettent sur sa table de chevet.
Tel un membre de la famille Groseille, il crache son coca coupé à l’eau des fast-food sur les politiques à la télévision et leur éructe son désaccord pour faire croire qu’il s’indigne de propos qu’il ne comprend même pas.
En attendant la fin de sa transition son petit plaisir coupable reste son émission de télé préférée «
Sous les jupons de l’histoire » devant laquelle il pratique un onanisme débridé et rocambolesque.
Qui sait ce que lui réserve l'avenir...