Victor Cherbuliez a écrit :Ne passons pas notre temps à regretter le temps passé et à attendre le temps futur. Cela ne servirait qu'à perdre le temps présent.
Votre citation de l'instant
Blanche ou l'oubli
"dans ma vie...comme pour Hypérion, Diotima morte, le printemps...l'équinoxe du printemps" (p.232)
"le langage comme le vent qui effrite la pierre oublieuse du volcan" (p.233)
"Je voulais me ressaisir de ce royaume abandonné, la parole, je m'abusai d'un écho" (p.441)
Aragon d'outre-tombe bien vivant
"dans ma vie...comme pour Hypérion, Diotima morte, le printemps...l'équinoxe du printemps" (p.232)
"le langage comme le vent qui effrite la pierre oublieuse du volcan" (p.233)
"Je voulais me ressaisir de ce royaume abandonné, la parole, je m'abusai d'un écho" (p.441)
Aragon d'outre-tombe bien vivant

Dans le cygne (signe) de Baudelaire.
I am born again
In an interstellar burst
I am back to save the universe
Spoiler
""Ce Simoïs menteur qui par vos pleurs grandit,
A fécondé soudain ma mémoire fertile,
Comme je traversais le nouveau Carrousel."""
(...)
"Ainsi dans la forêt où mon esprit s'exile
Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor !
Je pense aux matelots oubliés dans une île,
Aux captifs, aux vaincus !... à bien d'autres encor !"
A fécondé soudain ma mémoire fertile,
Comme je traversais le nouveau Carrousel."""
(...)
"Ainsi dans la forêt où mon esprit s'exile
Un vieux Souvenir sonne à plein souffle du cor !
Je pense aux matelots oubliés dans une île,
Aux captifs, aux vaincus !... à bien d'autres encor !"
In an interstellar burst
I am back to save the universe
Spoiler
radiohead
"""Nous rêvions juste de liberté"""

T
Et puis le livre commencé y a trois semaines lincoln highway

"Ainsi pour son père, déchirer une page d'un livre était sacrilège. D'autant plus choquant en l'occurence que la page en question provenait des Essais de Ralph Waldo Emerson "-

Spoiler
"- Les Rolling Stones, niveau harmonie, à côté des Beatles, je veux dire, c'est de la merde en boîte.
- On s'en fout, de l'harmonie, ce qui compte, c'est le rock'n'roll, lopette !
- On s'en fout des Rolling Stones. Ce qui compte, c'est Led Zeppelin.
- Ouais, exactement, mec. Faut reconnaître, y'a pas de magie, dans les Stones, c'est juste des péquenauds qui ont réussi. Alors que Led Zep, mon pote, c'est mystique."
- On s'en fout, de l'harmonie, ce qui compte, c'est le rock'n'roll, lopette !
- On s'en fout des Rolling Stones. Ce qui compte, c'est Led Zeppelin.
- Ouais, exactement, mec. Faut reconnaître, y'a pas de magie, dans les Stones, c'est juste des péquenauds qui ont réussi. Alors que Led Zep, mon pote, c'est mystique."
Spoiler
on s'est mis à écrire des lettres, des foutues longues lettres qu'on se donnait dans la cour avec la promesse d'attendre le soir pour les lire en secret.
................... Dans ces lettres, on se disait des choses qu'on prend jamais le temps de se dire dans la vie, et on a fini par se construire un monde à nous, avec des mots à nous, parfois c'était un peu n'importe quoi, comme des paroles de chansons qu'on s'écrivait, des codes qui voulaient dire qu'on s'aimait, comme seuls peuvent s'aimer les adolescents, avec toute la pureté et la violence de l'âge, et c'était délicieusement sot, il y avait plein de tendresse et de tristesse dans ces pages noircies
................... Dans ces lettres, on se disait des choses qu'on prend jamais le temps de se dire dans la vie, et on a fini par se construire un monde à nous, avec des mots à nous, parfois c'était un peu n'importe quoi, comme des paroles de chansons qu'on s'écrivait, des codes qui voulaient dire qu'on s'aimait, comme seuls peuvent s'aimer les adolescents, avec toute la pureté et la violence de l'âge, et c'était délicieusement sot, il y avait plein de tendresse et de tristesse dans ces pages noircies
Spoiler
A l'époque, je crois bien que c'était la première fois que je croisais un type qui lisait plus de bouquins que moi, et c'est pas peu dire. On gardait ça pour nous, comme un truc un peu honteux, mais, ma parole, quand on était tout seuls, en cachette, on pouvait causer bouquins pendant des heures. Il me parlait de Jack London, de Kerouac, de Salinger, ou de Steinbeck, et si les autres nous avaient vus, ils se seraient bien foutu de notre poire. Alex, il connaissait toujours des trucs dont j'avais jamais entendu parler, il me faisait découvrir des auteurs qui savaient mettre tout plein de mots qui coupaient dans mon ventre, et alors ça faisait du bien de saigner un peu.
Spoiler
Les vieux bouquins, on a beau les essuyer ou les secouer comme on veut, on a toujours l'impression qu'il reste de la poussière dessus-dedans. Et plus ils sont anciens, plus ils ont cette heureuse odeur d'humidité moisie qui est comme une promesse d'aventures.
Spoiler
Vous allez où ? il m'a demandé.
- A la plage, j'ai dit.
Le flic a poussé un soupir.
- Ecoutez, les gosses. J'ai pas assez de mes deux mains pour compter le nombre d'infractions, entre ceux qui n'ont pas leurs papiers et ceux qui ont des motos trafiquées.
- C'est pas des motos trafiquées, c'est des oeuvres d'art.
- A la plage, j'ai dit.
Le flic a poussé un soupir.
- Ecoutez, les gosses. J'ai pas assez de mes deux mains pour compter le nombre d'infractions, entre ceux qui n'ont pas leurs papiers et ceux qui ont des motos trafiquées.
- C'est pas des motos trafiquées, c'est des oeuvres d'art.
Spoiler
Le désert fait partie de mes plus beaux souvenirs à bécane.
Le désert, c'est du vide vachement bien décoré. Et le vide c'est toujours de l'espace de gagné pour la liberté.
On passait, comme ça, la tête lavée de toutes les crasses du passé par le vent chaud du désert, entre ces cactus qui pouvaient atteindre dans les quinze mètres de hauteur, ces villes fantômes où le sable reprenait ses droits, ces vallées rocailleuses où résonnait longtemps l'écho de nos moteurs, ces pitons rocheux d'un ocre rouge qui faisaient comme des donjons sortis tout droit de nos jeux de rôle d'avant, et puis, le soir, enfin l'air s'adoucissait, comme la dernière caresse d'une mère avant la nuit.
Le désert, c'est du vide vachement bien décoré. Et le vide c'est toujours de l'espace de gagné pour la liberté.
On passait, comme ça, la tête lavée de toutes les crasses du passé par le vent chaud du désert, entre ces cactus qui pouvaient atteindre dans les quinze mètres de hauteur, ces villes fantômes où le sable reprenait ses droits, ces vallées rocailleuses où résonnait longtemps l'écho de nos moteurs, ces pitons rocheux d'un ocre rouge qui faisaient comme des donjons sortis tout droit de nos jeux de rôle d'avant, et puis, le soir, enfin l'air s'adoucissait, comme la dernière caresse d'une mère avant la nuit.
Spoiler
Quand on dit que la bécane c’est la liberté, là ma parole, ça prenait tout son sens. Je bouffais l’asphalte, je bouffais le vent, je bouffais le soleil d’avril, les bras écartés je lâchai le guidon comme si je voulais embrasser le monde entier d’un seul coup et me baigner à poil dedans. Mes cheveux s’envolaient et mes yeux pleuraient et toute ma gueule était fouettée par la liberté, qui était comme une débauche tellement il y en avait partout.
Spoiler
tu aimes le rock, on dirait ?
Je portais ce vieux t-shirt troué d'un groupe qui n'était déjà plus à la mode à cette époque, mais dont j'écoutais religieusement les disques tous les soirs, dans la petite roulotte où je créchais derrière la maison de mes parents.
- Plutôt.
- Ah ouais ? Et tu t'y connais vraiment ?
Il avait lancé ça sur un air de défi, comme s'il me soupçonnait de pas vraiment savoir de quoi je parlais et de porter ce t-shirt simplement pour me donner un peu de consistance. Il y a beaucoup de gosses qui font ça et qui n'y comprennent rien, un peu comme porter un t-shirt de Che Guevara le lundi et de Coca-Cola le mardi. Mais moi, en vérité, j'étais capable de réciter par cœur le nom de tous les albums de tous les groupes de rock que la terre avait connus depuis que cette musique existait, ce qui fait une paie, quand même. Bordel, j'étais même capable de faire la liste de tous leurs musiciens successifs, les remplaçants, les producteurs, les managers, et même le nom des petites copines dans les remerciements ! J'étais pas bien fort en maths, c'est sûr, mais en rock, j'étais un tueur en série.
Je portais ce vieux t-shirt troué d'un groupe qui n'était déjà plus à la mode à cette époque, mais dont j'écoutais religieusement les disques tous les soirs, dans la petite roulotte où je créchais derrière la maison de mes parents.
- Plutôt.
- Ah ouais ? Et tu t'y connais vraiment ?
Il avait lancé ça sur un air de défi, comme s'il me soupçonnait de pas vraiment savoir de quoi je parlais et de porter ce t-shirt simplement pour me donner un peu de consistance. Il y a beaucoup de gosses qui font ça et qui n'y comprennent rien, un peu comme porter un t-shirt de Che Guevara le lundi et de Coca-Cola le mardi. Mais moi, en vérité, j'étais capable de réciter par cœur le nom de tous les albums de tous les groupes de rock que la terre avait connus depuis que cette musique existait, ce qui fait une paie, quand même. Bordel, j'étais même capable de faire la liste de tous leurs musiciens successifs, les remplaçants, les producteurs, les managers, et même le nom des petites copines dans les remerciements ! J'étais pas bien fort en maths, c'est sûr, mais en rock, j'étais un tueur en série.
Spoiler
"La naissance et la mort sont deux expériences qui ne se partagent pas. On naît seul, on meurt tout seul.
Entre les deux on se débrouille.
Moi, entre les deux, j'ai eu la chance de te rencontrer, et même quand t'étais pas là, je me suis senti jamais seul.
Parce que, en vrai, t'étais là. Tu as toujours été à côté de moi, et je sais que tu m'as toujours senti à tes côtés.......""
Entre les deux on se débrouille.
Moi, entre les deux, j'ai eu la chance de te rencontrer, et même quand t'étais pas là, je me suis senti jamais seul.
Parce que, en vrai, t'étais là. Tu as toujours été à côté de moi, et je sais que tu m'as toujours senti à tes côtés.......""
Spoiler
Et alors que le pays de poussière défilait sous mes roues, c’était comme si tout devenait clair, maintenant. Freddy était celui qui m’avait appris la liberté, appris la confiance du dedans, et moi je m’étais forgé sous ses yeux, guidé par l’image qu’il me donnait de ce que je pouvais devenir, j’étais comme un foutu moineau qu’il avait sorti d’une cage et qu’il avait laissé s’envoler pour qu’il grandisse comme un aigle dans le vent qui sent bon la liberté. C’était comme si notre rupture, même, prenait tout son sens, et que Freddy m’avait laissé me brûler au feu de l’expérience, pour que la vérité m’apparaisse enfin sous les cendres. Aujourd’hui, je comprenais. Je nous comprenais. Je comprenais qu’il n’y avait rien de plus précieux que l’amitié pure, celle qui n’a ni décor ni manières, celle qui ne roule ni devant ni derrière, mais à côté.

"Ainsi pour son père, déchirer une page d'un livre était sacrilège. D'autant plus choquant en l'occurence que la page en question provenait des Essais de Ralph Waldo Emerson "-
""Aux flammes de tes yeux dans la nuit
Moi je réchauffe un peu mon âme""
Moi je réchauffe un peu mon âme""
Spoiler
Spoiler
une chanson d'amour immense, de plus en plus immense, d'écoute en d'écoute, la guitare de mes rêves y a 20 ans, été 2005, ce que j'ai cru entendre à ce moment là, cette chanson est multidimensionnelle...je l'entend aujourd'hui la guitare de mes rêves, la quête de l'absolu et des toujours, l'innocence à retrouver, mon étoile est sauvée
"""S'il y a la passion,
S'il y a la communion,
Des corps et des esprits,
Paris ou Miami,
Vas-y pour la folie,
Vas-y pour l'insomnie,
Va pour le paradis !
Quand il y a plus qu'à s'aimer
Aux alliances éternelles
Immaculée conception de la vie
et moi j'écris pour réveiller les endormis
pour écouter la mer
Un p'tit bout d'horizon,
un phare à tes paupières
tu sais nos terres moi toujours je cultiverais
Tu ressembles à ce rêve
Que j'ai fait autrefois
Que j'ai fait tant de fois
Allez viens on s'le fait notre monde
Fait que de maisons en papier
Qui pourrait s'envoler au vent
Pour voyager de temps en temps
Au-delà l’espace et le temps
Nous trouverons l’étoile
Dans le cœur de l’ouragan
Nous gonflerons nos voiles
Si tu es mon miroir je serai l’impossible
aimer c'est créer Dieu"""
S'il y a la communion,
Des corps et des esprits,
Paris ou Miami,
Vas-y pour la folie,
Vas-y pour l'insomnie,
Va pour le paradis !
Quand il y a plus qu'à s'aimer
Aux alliances éternelles
Immaculée conception de la vie
et moi j'écris pour réveiller les endormis
pour écouter la mer
Un p'tit bout d'horizon,
un phare à tes paupières
tu sais nos terres moi toujours je cultiverais
Tu ressembles à ce rêve
Que j'ai fait autrefois
Que j'ai fait tant de fois
Allez viens on s'le fait notre monde
Fait que de maisons en papier
Qui pourrait s'envoler au vent
Pour voyager de temps en temps
Au-delà l’espace et le temps
Nous trouverons l’étoile
Dans le cœur de l’ouragan
Nous gonflerons nos voiles
Si tu es mon miroir je serai l’impossible
aimer c'est créer Dieu"""
Spoiler
marie ou marilyn, rochechouart, pleure pas bébé, à tes côtés, en travers les néons, la route, l'étoile, anatoline, aimer c'est se battre pour perdre.
Saez de Debbie à apocalypse
Saez de Debbie à apocalypse
"Qui saurait lire encore cette langue oubliée
Dont l’encre même a l’air d’avoir fondu
D’avoir rongé le centre du cahier
Qu’elle avait laissé là un jour lointain"
"L’homme et la femme allaient
Au même pas
Au même pas
Qui parle encore cette langue finie
Ni ailleurs ni là-bas, pas plus ici
Pas plus vers les confins que tout en bas
Ni langage ni rien, pas plus de forme
Etait-il de Sumer ou bien cunéiforme
Ce langage
Ce langage
Qui dit qu’un coeur dans un vase fermé
Comme une fleur pourra se ressaisir
Avec un peu de pluie ou d’eau, ou de plaisir
Avec un peu de temps, d’éternité
Ce langage oublié quelqu’un le saurait-il
Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain
L’homme et la femme allaient
L’homme et la femme allaient par le même chemin
Où nous serons nous-même
Un jour
De nouveau"
Dont l’encre même a l’air d’avoir fondu
D’avoir rongé le centre du cahier
Qu’elle avait laissé là un jour lointain"
"L’homme et la femme allaient
Au même pas
Au même pas
Qui parle encore cette langue finie
Ni ailleurs ni là-bas, pas plus ici
Pas plus vers les confins que tout en bas
Ni langage ni rien, pas plus de forme
Etait-il de Sumer ou bien cunéiforme
Ce langage
Ce langage
Qui dit qu’un coeur dans un vase fermé
Comme une fleur pourra se ressaisir
Avec un peu de pluie ou d’eau, ou de plaisir
Avec un peu de temps, d’éternité
Ce langage oublié quelqu’un le saurait-il
Aujourd’hui c’est hier, hier c’était demain
L’homme et la femme allaient
L’homme et la femme allaient par le même chemin
Où nous serons nous-même
Un jour
De nouveau"
Spoiler
"Et nous voilà ce soir protégés par des ruines
symboles de qui nous sommes Baudelaire ou Racine
nous voilà tous unis comme un poing levé droit
droit devant l'horizon dans tes yeux que je vois
nous sommes tout ce qu'il reste du meilleur que nous fûmes
nous sommes du Titanic le canot de fortune
toi et moi dans ces ruines unis par poésie"
Saez dans le préambule de la symphonie des siècles
symboles de qui nous sommes Baudelaire ou Racine
nous voilà tous unis comme un poing levé droit
droit devant l'horizon dans tes yeux que je vois
nous sommes tout ce qu'il reste du meilleur que nous fûmes
nous sommes du Titanic le canot de fortune
toi et moi dans ces ruines unis par poésie"
Saez dans le préambule de la symphonie des siècles
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