Les murmures d'Ana Moreau

Analyse stylistique, références, que nous cache son Art ?
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CellarDoor
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🙂
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Flush
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Tout à l'heure sur youtube : Shalala.
- Je dis à ma soeur : c est toi qui a mis ça ?
- Ba nan, c est une pub.
- Ba nan, c est Ana Moreau et c est une chanson, pas une pub
- Ba si maintenant sur youtube y a de plus en plus de pubs, c est une chanson.

Je savais même pas que ça existait ça.

Donc Ana s achète de l espace de pub. Et c est tant mieux si ça permet de la découvrir.
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audrey83
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Meduse a écrit : 30 juin 2022, 10:06
Digitalis a écrit : 27 juin 2022, 23:56 J'vais continuer de réfléchir à ce petit bateau... Mais on réfléchit mieux à plusieurs...


Bonne journée les Magnifiques ♡




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Digitalis
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Tu peux bien me chanter la messe
Sur des gondoles qui nous confessent
Que la fin de notre histoire
Restera dans nos mémoires




IMG_20220715_002011.jpg
Le film Eva se passe à Venise (et Rome), débute par une prise de vue sur les gondoles et la citation de la Genèse "L'homme et sa femme étaient tous les deux nus, et ils n'en avaient pas honte" et se termine par une prise de vue sur les gondoles avec la citation de la Genèse : "(C’est ainsi qu’il chassa Adam ) et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie."...
Jeanne Moreau y joue une femme " belle, cruelle, amorale, destructrice", conduisant l'homme à sa chute... Eva... Eve ...la femme fatale qui lui susurre "montre-moi ce que tu sais faire mais ne tombe pas amoureux de moi" qui pour autant semble en détresse " Willow Weep for Me "



Losey, complètement séduit par Eva, qui pourtant se marie avec une autre sur des gondoles ... puis vient le péché originel (Eva)... puis la chute d'Adam (Losey) avec la procession funéraire de sa femme sur des gondoles après son suicide.
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Digitalis
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audrey83 a écrit : 13 juil. 2022, 10:34
Meduse a écrit : 30 juin 2022, 10:06
Digitalis a écrit : 27 juin 2022, 23:56 J'vais continuer de réfléchir à ce petit bateau... Mais on réfléchit mieux à plusieurs...


Bonne journée les Magnifiques ♡




@Meduse
@audrey83
Il en a des multiples facettes ce petit bateau en papier.😊
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audrey83
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"Tu vivras d'aventure encore
Et je vivrai de nuit sauvage
Qui sais je trouverai de l'or
Puis je ferais mes bagages
Pour un marin de Gibraltar
Ou qui sais pour un aigle noir
Je finirai au fond des bras
Oui des rivières de l'au-delà"

Le marin de Gibraltar, cité explicitement, dans la seule chanson absente de l'ep.
Luc
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Pour ceux qui ont les références, vous voulez pas venir participer dans mon topic sur les références cinématographiques ?
https://joursetranges.yo.fr/forum/viewt ... ?f=38&t=47
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Digitalis
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Luc a écrit : 23 juil. 2022, 22:01 Pour ceux qui ont les références, vous voulez pas venir participer dans mon topic sur les références cinématographiques ?
https://joursetranges.yo.fr/forum/viewt ... ?f=38&t=47
Autre possibilité : tu pourrais aussi mettre les liens d'ici sur l'autre topic ?!
Dernière modification par Digitalis le 24 juil. 2022, 17:17, modifié 2 fois.
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Digitalis
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audrey83 a écrit : 23 juil. 2022, 13:44 "Tu vivras d'aventure encore
Et je vivrai de nuit sauvage
Qui sais je trouverai de l'or
Puis je ferais mes bagages
Pour un marin de Gibraltar
Ou qui sais pour un aigle noir
Je finirai au fond des bras
Oui des rivières de l'au-delà"

Le marin de Gibraltar, cité explicitement, dans la seule chanson absente de l'ep.
Oui j'ai interprété la chanson Les lieux du crime par le film La vérité entre autre par cette référence dans la chanson.
Dans ce magnifique film, Bardot y incarne une femme dans la quête perpétuelle de l'Amour inaccessible, qui le cherche encore alors qu'elle l'a « Même quand je l’oublie, je n’oublie pas que je le cherche »... l'amour impossible jusqu'à la chute, les bras de l'aigle noir / les bras du Léthé.


"Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents ;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde ;

Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer, comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir ! dormir plutôt que vivre !
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remord
Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne me vaut l'abîme de ta couche ;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.

A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné ;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,

Je sucerai, pour noyer ma rancoeur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë
Qui n'a jamais emprisonné de coeur."

Le Léthé, Beaudelaire



Et sans tout vous spoiler car c'est vraiment un très très beau film,

"Tu vivras d'aventure encore" --- Gilbert qui est sur le point d'épouser la sœur de Dominique, après avoir quitté cette dernière ou qu'elle l'ai quitté, les deux points de vue coexistent ( "Tu m'as quitté, je t'ai quitté")

"Et je vivrai de nuit sauvage" -- les nuits sans lendemain de Dominique

"Qui sais je trouverai de l'or" -- elle restera sauvage et libre, galèrant pour trouver de la thune pour vivre.

Le café où Gilbert rejoignait Dominique et sa bande...

Les taxis présents dans le film...
Spoiler
Film qui m'a énormément pris aux tripes, le personnage de Bardot, censée être jugée pour un assassinat, est en fait jugée par la société (la scène avec le défilé des jurés composés d'hommes vieillissant, terrible!) parce qu'elle s'assume en femme libre! ... Film tourné dans les années 60... C'est pas si vieux... Difficile de ne pas se mettre à sa place. Les dernières scènes sont terriblement émouvantes, déchirantes (les cris agonisants d'amour de Dominique à la barre, la lecture de sa dernière lettre...
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Digitalis
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Autre superbe film de Louis Malle, qui m'a beaucoup fait penser à l'interlude Enlève ton masque et au personnage qu'incarne Ana, mélancolique devant son miroir, qu'on retrouve dans Shalala et dans le Thème de l'orage.
Les-Amants-750x400.jpg
Dans le film, Jeanne (interpreetée par Jeanne Moreau) se regarde souvent dans un miroir
Spoiler
- se regardant dans le rétro de sa voiture, triste/ se regardant dans son miroir en fumant sa clope; en enlèvant l'une après l'autre ses boucles d'oreilles; écrasant sa clope; se mettant du rouge à lèvres ; ôtant le ruban qui tient /fait sa coiffure; mettant son collier; défaisant sa coiffure; se brossant les cheveux rêveuse, ou en colère; ôtant son rouge à lèvres ; pleurant; la tête penchée sur le côté
Se regardant dans son miroir elle se sert un verre avec des glaçon qu'elle met sur son visage pour se rafraîchir
Elle s'essuie les yeux en se regardant dans le rétro en gardant la main droite sur son visage
Résumé : "Jeanne, mariée à Henri, homme autoritaire et caustique, s'ennuie dans sa province. Lors de fréquents séjours à Paris chez son amie Maggy dont la vie mondaine la fascine, elle rencontre Raoul qui devient son amant. Henri, désireux de connaître les fréquentations de sa femme, invite Maggy et Raoul. En rentrant de Paris, Jeanne est dépannée par un inconnu, Bernard, qui vient se joindre à la soirée." Et "L'amour peut naître d'un regard".

"Ou allons nous?/ Allons n'importe où, j'irai partout avec toi"

Vous devez être heureuse d'habiter un si bel endroit ? / Ça serait pas mal si ça n'était pas la province. Moi voyez vous je préfère Paris. / Paris c'est le plat du jour, et c'est ça que vous aimez? / Oh écoutez quand jsuis fatiguée, tout m'ennuie, et comme je suis fatiguée vous m'ennuyer/ j'n'en demande pas tant/ vous ne voulez pas m'laisser tranquille j'ai besoin de réfléchir/ alors réfléchissons/ oh ce que vous êtes agaçant/ jsuis de votre avis y'a des moments où j'ai du mal à me supporter/ ça doit vous arrivez souvent/ hélas./ Et dans ce cas que faites vous ?/ Jme sauve dans mes rêves, où tout est si beau, et où tout ressemble à ce que vous n'aimez pas / quelle audace, vous ne savez ni ce que j'aime ni ce que j'aime pas/ j'ai cru comprendre que vous n'aimiez ni ce ciel ni ce clair de lune, ni cette maison/ oh je vous en prie ne parlez pas de la lune comme si vous l'aviez inventé. Le climat de lune c'est parfait, c'est plus que parfait mais ça n'a rien de nouveau, c'est même plutôt banal/ oh je vous en prie ne vous mettez pas à parler comme votre amie Maggie truc"
Spoiler
"faut s'barrer, faut s'barrer loin loin loin tres loin, le premier qui me prend un billet j'le suis, n'importe où ça sera toujours mieux qu'ici, alors en attendant j'ferme les yeux, j'imagine une autre époque (...) juste un mec qu'à pas honte d'ête lui même, juste un mec qu'assumerait d'être un mec"
Spoiler
"Loin de leur monde oublier tout/ où y'aurait qu'moi et puis ma blonde / je crois qu'le monde est devenu fou/ mais la vie c'est suivre le vent même quand le coeur est prisonnier/ je marche habillée de nos rêves moi j'voudrais juste vivre nue/ regarder le jour qui se lève"
la bourgeoise qui passe une vie fade dans les mondanités creuses de Paris :

"Et alors tu n'imagines pas l'importance que peux avoir la coiffure à Paris. Qu'elle soit coiffée ou décoiffée, peu importe, pourvu qu'elle ait une coiffure.c'est la coiffure qui donne du chic à la robe. Du reste, c'est à la façon de se coiffer qu'on reconnaît tout le monde, les américaines, les suédoises, les parisiennes, les provinciales. Enfin tout le monde."

"Elle estime que si on est pas d'une grande beauté, il faut avoir un genre."

"Maggie pour moi, c'est le faux chic, dans le faux milieu, le faux Paris, le faux tout. Son chien même à l'air faux."

"J'vous jure qu'elle saute sur la moindre occasion d'aller à Paris. Paris c'est quand même autre chose . La vie s'invente d'elle même / Et puis vous laisse en rade."



Et pour toi @audrey83 un film avec beaucoup de références littéraires (pour celles que j'ai repérées)
Spoiler
"Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l'immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe ?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !

Emporte-moi, wagon ! enlève-moi, frégate !
Loin ! loin ! ici la boue est faite de nos pleurs !
- Est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe
Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs,
Emporte-moi, wagon, enlève-moi, frégate ?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,
Où dans la volupté pure le coeur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !

Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
- Mais le vert paradis des amours enfantines,

L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?"
Moesta et errabunda. Beaudelaire

Spoiler
"Une Chauve-Souris donna tête baissée
Dans un nid de Belette ; et sitôt qu'elle y fut,
L'autre, envers les souris de longtemps courroucée,
Pour la dévorer accourut.
"Quoi ? vous osez, dit-elle, à mes yeux vous produire,
Après que votre race a tâché de me nuire!
N'êtes-vous pas Souris ? Parlez sans fiction.
Oui, vous l'êtes, ou bien je ne suis pas Belette.
- Pardonnez-moi, dit la pauvrette,
Ce n'est pas ma profession.
Moi Souris ! Des méchants vous ont dit ces nouvelles.
Grâce à l'Auteur de l'Univers,
Je suis Oiseau ; voyez mes ailes :
Vive la gent qui fend les airs! "
Sa raison plut, et sembla bonne.
Elle fait si bien qu'on lui donne
Liberté de se retirer.
Deux jours après, notre étourdie
Aveuglément se va fourrer
Chez une autre Belette, aux oiseaux ennemie.
La voilà derechef en danger de sa vie.
La Dame du logis avec son long museau
S'en allait la croquer en qualité d'Oiseau,
Quand elle protesta qu'on lui faisait outrage :
"Moi, pour telle passer! Vous n'y regardez pas.
Qui fait l'Oiseau ? c'est le plumage.
Je suis Souris : vivent les Rats !
Jupiter confonde les Chats ! "
Par cette adroite repartie
Elle sauva deux fois sa vie.

Plusieurs se sont trouvés qui, d'écharpe changeants
Aux dangers, ainsi qu'elle, ont souvent fait la figue.
Le Sage dit, selon les gens :
"Vive le Roi, vive la Ligue. " "
La Chauve-souris et les deux Belettes. jean de la Fontaine

Spoiler
Élégie

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.

Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son clavecin
Laissait, tout en rêvant, flotter sa blanche main.
Ce n'était qu'un murmure : on eût dit les coups d'aile
D'un zéphyr éloigné glissant sur des roseaux,
Et craignant en passant d'éveiller les oiseaux.
Les tièdes voluptés des nuits mélancoliques
Sortaient autour de nous du calice des fleurs.
Les marronniers du parc et les chênes antiques
Se berçaient doucement sous leurs rameaux en pleurs.
Nous écoutions la nuit ; la croisée entr'ouverte
Laissait venir à nous les parfums du printemps ;
Les vents étaient muets, la plaine était déserte ;
Nous étions seuls, pensifs, et nous avions quinze ans.
Je regardais Lucie. - Elle était pâle et blonde.
Jamais deux yeux plus doux n'ont du ciel le plus pur
Sondé la profondeur et réfléchi l'azur.
Sa beauté m'enivrait ; je n'aimais qu'elle au monde.
Mais je croyais l'aimer comme on aime une soeur,
Tant ce qui venait d'elle était plein de pudeur !
Nous nous tûmes longtemps ; ma main touchait la sienne.
Je regardais rêver son front triste et charmant,
Et je sentais dans l'âme, à chaque mouvement,
Combien peuvent sur nous, pour guérir toute peine,
Ces deux signes jumeaux de paix et de bonheur,
Jeunesse de visage et jeunesse de coeur.
La lune, se levant dans un ciel sans nuage,
D'un long réseau d'argent tout à coup l'inonda.
Elle vit dans mes yeux resplendir son image ;
Son sourire semblait d'un ange : elle chanta.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fille de la douleur, harmonie ! harmonie !
Langue que pour l'amour inventa le génie !
Qui nous vins d'Italie, et qui lui vins des cieux !
Douce langue du coeur, la seule où la pensée,
Cette vierge craintive et d'une ombre offensée,
Passe en gardant son voile et sans craindre les yeux !
Qui sait ce qu'un enfant peut entendre et peut dire
Dans tes soupirs divins, nés de l'air qu'il respire,
Tristes comme son coeur et doux comme sa voix ?
On surprend un regard, une larme qui coule ;
Le reste est un mystère ignoré de la foule,
Comme celui des flots, de la nuit et des bois !

- Nous étions seuls, pensifs ; je regardais Lucie.
L'écho de sa romance en nous semblait frémir.
Elle appuya sur moi sa tête appesantie.
Sentais-tu dans ton coeur Desdemona gémir,
Pauvre enfant ? Tu pleurais ; sur ta bouche adorée
Tu laissas tristement mes lèvres se poser,
Et ce fut ta douleur qui reçut mon baiser.
Telle je t'embrassai, froide et décolorée,
Telle, deux mois après, tu fus mise au tombeau ;
Telle, ô ma chaste fleur ! tu t'es évanouie.
Ta mort fut un sourire aussi doux que ta vie,
Et tu fus rapportée à Dieu dans ton berceau.

Doux mystère du toit que l'innocence habite,
Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant,
Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend,
Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite,
Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus ?

Paix profonde à ton âme, enfant ! à ta mémoire !
Adieu ! ta blanche main sur le clavier d'ivoire,
Durant les nuits d'été, ne voltigera plus...

Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai."
Lucie. Alfred de Musset


Spoiler
"- La nuit est belle !
- La nuit est femme, madame."
Le lys dans la vallée. Balzac
Luc
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Digitalis a écrit : 24 juil. 2022, 14:51
Luc a écrit : 23 juil. 2022, 22:01 Pour ceux qui ont les références, vous voulez pas venir participer dans mon topic sur les références cinématographiques ?
https://joursetranges.yo.fr/forum/viewt ... ?f=38&t=47
Autre possibilité : tu pourrais aussi mettre les liens d'ici sur l'autre 7 topic ?!
Je n'ai pas pris le temps de tout lire. Et je ne lis pas tous les topics. Donc si vous avez des références de films explicite et que vous voulez participer au référencement, vous pourriez pointer les sources dans votre forum. C'est pas un soucis. Moi je m'occupe de compiler les infos dans la principale.
Ptête qu'un jour j'en ferai une page wikipédia....
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Tu crois pas si bien dire @Digitalis j'ai emprunté y a quelques jours à la médiathèque le dvd, pas encore vu, du coup ton analyse tombe bien, synchronicité; j'ai aussi le lys blanc de Balzac; à noter que le titre du projet Moreau/Saez est "les amants noirs", de quoi confirmer cette référence https://www.saez.mu/
Spoiler
édit: après visionnage, autre référence littéraire du film, dans la lignée botanique du lys de la vallée et dans l'atmosphère de la promenade des deux amants dans la nature, nature réflexive , ça renvoie je trouve à l'ambiance du paradou de Zola, illustration picturale d'Edouard Joseph d'Antan Image
Dernière modification par audrey83 le 25 juil. 2022, 00:53, modifié 1 fois.
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HelloIs
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Ce mortel ennui 😑
Rappelle-toi Barbara que je ne m’appelle pas comme ça
Et qu'il n'y a q'un seul Mozart
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Meduse
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On en meurt 😑
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Digitalis
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Shalala :
"A bout de souffle sous les draps"
passages où Michel et Patricia sont sous les draps


extraits marquants :




"-Entre le chagrin et le néant, je choisis le chagrin. Et toi, tu choisirais quoi? (... )
-Le chagrin c'est idiot, je choisis le néant, c'est pas mieux, mais le chagrin c'est un compromis. Faut tout ou rien."


"Pensez vous qu'on puisse encore croire à l'Amour à notre époque ?"

"Est ce que vous croyez que la femme a un rôle à jouer dans nos sociétés modernes ?"

"Quelle est votre plus grande ambition dans la vie? Devenir immortel. Et puis mourir."


bande originale de Martial Solal :






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Digitalis
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La Baie des anges.png


Caron (...Charon...) ouvre la porte des Enfers et Jean s'y engouffre. Qu'y trouve-t-il ? Jackie, les jeux (ceux des casinos, ceux de la vie, ceux de l'Amour) et les passions qui les brûlent tous deux. Ce n'est pas sans me rappeler ce petit bateau sur le thème de l'orage.
Et d'ailleurs ce thème m'y a fait penser:




(encore mieux sur le générique de fin)
(BO de Michel Legrand)
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