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Partages sur la littérature, la poésie, ...
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Koolseb
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" Une lisière de mousse bordait un chemin creux, ombragé par des frênes, dont les cimes légères tremblaient ; des angéliques, des menthes, des lavandes exhalaient des senteurs chaudes, épicées ; l'atmosphère était lourde ; et Pecuchet, dans une sorte d'abrutissement, rêvait aux existences innombrables éparses autour de lui, aux insectes qui bourdonnaient, aux sources cachées sous le gazon, à la sève des plantes, aux oiseaux dans leurs nids, au vent, aux nuages, à toute la nature, sans chercher à découvrir ses mystères, séduit par sa force, perdu dans sa grandeur. "

Bouvard et Pécuchet, Gustave Flaubert
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Meduse
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La vérité est à construire, comme l’amour, comme l’intelligence. Rien n’est donné ni promis en effet, mais tout est possible à qui accepte d’entreprendre et de risquer. C’est ce pari qu’il faut tenir à l’heure où nous étouffons sous le mensonge, où nous sommes acculés contre le mur. Il faut le tenir avec tranquillité, mais irréductiblement, et les portes s’ouvriront.
Albert Camus
Servitudes de la Haine

Pour être heureux, il faut éliminer deux choses. La peur d'un mal futur et le souvenir d'un mal passé.
Sénèque
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Meduse
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Je préfère la liberté avec le danger que la paix avec l'esclavage.

Jean-Jacques Rousseau
Il y a une énorme différence entre l'espoir et l'attente. Au début je pensais que c'était une question de durée, que l'espoir était d'attendre quelque chose, plus loin. J'avais tort. L'attente appartient au corps tandis que l'espoir appartient à l'âme
.
- John Berger -
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Koolseb
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La santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Dans cette définition par l'Organisation mondiale de la santé, OMS, depuis 1946, la santé représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». Elle implique la satisfaction de tous les besoins fondamentaux de la personne, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels.

Vivement la fin des mesures politiques et la mise en place de mesures sanitaires...
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Nobody
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Voir le monde en un grain de sable,
Un ciel en une fleur des champs,
Retenir l’infini dans la paume des mains
Et l’éternité dans une heure.

William Blake
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Nobody a écrit : 06 janv. 2022, 17:30 Voir le monde en un grain de sable,
Un ciel en une fleur des champs,
Retenir l’infini dans la paume des mains
Et l’éternité dans une heure.

William Blake
Cécé l'avait déjà posté 😉
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Nobody
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--- a écrit : 06 janv. 2022, 18:35
Nobody a écrit : 06 janv. 2022, 17:30 Voir le monde en un grain de sable,
Un ciel en une fleur des champs,
Retenir l’infini dans la paume des mains
Et l’éternité dans une heure.

William Blake
Cécé l'avait déjà posté 😉
Ou pas ;)
FERRÉ : Je ne suis pas, je ne peux pas être un militant. Je ne peux pas militer pour quelque idée que ce soit car je ne serais pas libre. Et je crois que Brassens et Brel sont comme moi, parce que l’anarchie est d’abord la négation de toute autorité, d’où qu’elle vienne. (…)Je vous assure que quand vous prononcez le mot anarchie, ou anarchistes, même en scène, les gens ne rigolent plus, ils sont d’accord, et ils veulent savoir ce que c’est.

BRASSENS : C’est difficile à expliquer, l’anarchie… Les anarchistes eux-mêmes ont du mal à l’expliquer (…). C’est d’ailleurs ce qui est exaltant dans l’anarchie : c’est qu’il n’y a pas de véritable dogme. C’est une morale, une façon de concevoir la vie, je crois…

BREL : …Et qui accorde une priorité à l’individu !

FERRÉ : C’est une morale du refus. Car s’il n’y avait pas eu au long des millénaires quelques énergumènes pour dire non à certains moments, nous serions encore dans les arbres !

BREL : Je suis entièrement d’accord avec ce que dit Léo. Cela dit, il y a des gens qui ne se sentent pas seuls ni inadaptés et qui trouvent leur salut collectivement.

BRASSENS : Bien sûr. En ce qui me concerne, je ne désapprouve jamais rien, les gens font à peu près ce qu’ils veulent. Je suis d’accord ou je ne suis pas d’accord, c’est tout. Parce que j’avais dit ça, on m’a souvent reproché de ne pas vouloir refaire la société. C’est que je ne m’en sens pas capable. Si j’avais des solutions collectives…

BREL : Mais qui, qui a la solution collective ?

BRASSENS : Il y en a qui prétendent l’avoir. Mais dans le monde actuel, il n’y en a pas beaucoup qui semblent la détenir… [rires] Moi, je ne sais pas ce qu’il faut faire. Si je le savais, si j’étais persuadé qu’en tournant à droite ou à gauche, en faisant ceci ou cela, le monde allait changer, je la sacrifierais ma petite tranquillité ! Mais je n’y crois pas tellement…

FERRÉ : Moi je suis moins lyrique que lui…

BRASSENS : …Toi, Léo, tu es complètement désespéré !

BREL : Il y a un phénomène d’impuissance aussi, qui est absolument affreux, quoi…

- Vous avez donc vraiment l’impression de ne rien pouvoir faire ?

BRASSENS : Non, je fais quelque chose auprès de mes voisins, de mes amis, dans mes petites limites. Je pense d’ailleurs que c’est aussi valable que si je militais quelque part… Ne pas crier haro sur le baudet, c’est une forme d’engagement comme une autre.

FERRÉ : Je trouve que Georges, dans son cœur, il milite bien plus que moi. Parce que moi, je ne crois plus en bien des choses auxquelles il veut croire.

BRASSENS : Je fais semblant, Léo. Je fais comme lorsque l’amour s’en va. Je fais semblant d’y croire, et ça le fait durer un petit peu…

FERRÉ : Non, non. Quand l’amour s’en va, il est déjà parti depuis longtemps.
(Propos recueillis par François-Réne Cristiani et Jean-Pierre Leloir. 1969)
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Meduse
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Jacques Prévert a écrit :
L’anarcho-poète

Moi, monsieur, je m’oppose à vos lois imbéciles
A vos fausses faveurs, à vos sergents de ville
A ce que vous osez dans votre tribunal
Appeler la justice, appeler la morale.
Je n’ai jamais été de ceux qu’on dit rebelles
Ou de ces pauvres gars qu’on nous dit criminels
Je suis un travailleur, enfant républicain,
Ou comme vous le dites, un de vos citoyens.

J’ai déjà tant de fois exercé mon pouvoir
Par le droit du scrutin, car c’était mon devoir
Du moins me le dit-on ; et en homme docile
J’acceptai sans broncher ma condition servile

J’acceptai de choisir, du maire au président
Celui qui gagnerait sa place de tyran,
Et celui qui pourrait par le concours des lois
Déposer sur son front la couronne des rois.

Mais monsieur, voyez-vous, tout cela est fini,
J’ai attrapé, je crois, la grave maladie
Qui autorise l’homme encore réveillé
A chanter, à danser, et surtout à rêver.

J’ai écrit quelques vers, je me suis fait poète,
Au milieu de mes mots souffle un vent de tempête
Une odeur de révolte, un air de liberté
Le sublime idéal d’une autre société.

Loin de vos illusions j’ai retrouvé l’espoir
Sous de nouvelles étoiles où flotte un drapeau noir
D’un autre monde où tous seraient libres et égaux
Où nous n’aurions ni dieu, ni maître ni bourreau

Monsieur, pardonnez-moi, si je vous ai froissé
Je ne crois plus en vous et j’ai déjà changé
Mon nom de travailleur pour poète maudit
Pour que change ce monde et vive l’anarchie !
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Nobody
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"On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir."

Allons voir plus loin, veux-tu de Anny Duperey.
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Meduse
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Brel a écrit :S'il te faut
Des trains pour fuir vers l'aventure
Et de blancs navires qui puissent t'emmener Chercher le soleil à mettre dans tes yeux
Chercher des chansons que tu puisses chanter
Alors....
S'il te faut l'aurore pour croire au lendemain
Et des lendemains pour pouvoir espérer
Retrouver l'espoir qui t'a glissé des mains
Retrouver la main que ta main à quittée
Alors....
S'il te faut des mots prononcés par des vieux
Pour te justifier tous tes renoncements
Si la poésie pour toi n'est plus qu'un jeu
Si toute ta vie n'est qu'un vieillissement
Alors....
S'il te faut l'ennui pour te sembler profond
Et le bruit des villes pour saouler tes remords
Et puis des faiblesses pour te paraître bon
Et puis des colères pour te paraître fort
Alors....
Alors tu n'as rien compris.
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Koolseb
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L'information est un pouvoir. Mais comme tous les pouvoirs, il y a ceux qui veulent le garder pour eux... Il est temps, dans la grande tradition de la désobéissance civile, de déclarer notre opposition au vol privé de la culture publique. Nous devons prendre l'information partout où elle est stockée et la partager avec le monde.

-- Aaron Schwartz

RIP :bear1:
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Meduse
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Le secret est de ne pas courir derrière le papillon, mais de prendre soin du jardin pour qu'il vienne jusqu'à nous.
Mario Quintana
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goelandfou
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Meduse a écrit : 12 janv. 2022, 10:51
Le secret est de ne pas courir derrière le papillon, mais de prendre soin du jardin pour qu'il vienne jusqu'à nous.
Mario Quintana
Techniquement ça revient au même, t'auras juste moins de mauvaises herbes
Mais tu seras plus grosse
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
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Meduse
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goelandfou a écrit : 12 janv. 2022, 12:42
Meduse a écrit : 12 janv. 2022, 10:51
Le secret est de ne pas courir derrière le papillon, mais de prendre soin du jardin pour qu'il vienne jusqu'à nous.
Mario Quintana
Techniquement ça revient au même, t'auras juste moins de mauvaises herbes
Mais tu seras plus grosse
:laughing1: mais quel couillon celui là ! Jardiner maintient la forme.
Spoiler
Faudrait donc une autre cause pour ce cruel résultat ;-)
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Nobody
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Victor Hugo a écrit :Aimer, c'est avoir une lumière dans le cœur. La vie peut distraire d'une pensée ; un nuage peut dérober l'étoile ; cela n'empêche pas l'étoile et la pensée d'être fixes, l'une au fond du ciel, l'autre au fond de l'âme.
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