Les besoins incompressibles et indispensables à la vie, du vêtement à la nourriture, de la voiture au logement doivent être protégés et en aucun cas appartenir à un tiers, ils constituent une propriété privée et sacrée. Une location d'appartement permettrait à un propriétaire de s'immiscer dans votre vie privée et de s'octroyer des revenus supplémentaires et cela même lorsque ce propriétaire est la collectivité.
Le propriétaire dispose alors de votre liberté et vous privera de votre bonheur.
C'est comme si vous louiez un habit dont le propriétaire est susceptible un jour de vous l'ôter en pleine rue et vous laisser nu.
De même le propriétaire du véhicule que vous conduisez pourrait intervenir et vous abandonner sur le bord de la route.
Enfin, le propriétaire du logement que vous habitez, a la possibilité de faire de vous un sans-abri.
Il serait ridicule de prétendre résoudre les problèmes découlant des besoins de l'homme par des mesures juridiques, administratives ou autres.
C'est sur ces besoins essentiels que la société, conformément à des lois naturelles, s'édifie et prend racine.
Le but de la société socialiste est dans le bonheur de l'homme qui ne peut se réaliser qu'une fois sa liberté matérielle et morale acquise. La concrétisation de cette liberté dépend de la libre disposition par l'homme de ses besoins solennellement consacrés.
Cela signifie que vos besoins ne devraient être en aucun cas la propriété d'un autre ni susceptibles de vous être subtilisés par une quelconque partie de la société. Autrement, vous vivrez dans l'inquiétude, ce qui vous priverait de votre bonheur et ferait de vous un homme sans liberté, parce que vivant sous la menace d'éventuelles interventions extérieures visant vos besoins essentiels.
Du fait des thèses économiques contradictoires qui s'affrontent actuellement dans le monde et en raison des rapports d'injustice découlant du salariat, restés à ce jour sans solution, le renversement des sociétés contemporaines fondées sur le salariat apparaît comme étant inéluctable, tout comme l'instauration de sociétés d'associés. La puissance des syndicats de travailleurs dans le monde capitaliste est apte à changer les sociétés capitalistes, de sociétés de salariat en sociétés d'associés.
L'éventualité de l'avènement de la révolution pour la réalisation du socialisme commence par la récupération par les producteurs de la part qui leur revient de leur production.
L'objet des grèves ouvrières ne sera plus la revendication d'augmentation des salaires, mais pour l'association dans la production. Cela se fera, tôt ou tard. Le "Livre Vert" ouvre la voie.
L'étape finale sera atteinte lorsque la société socialiste nouvelle parviendra au stade de la disparition du profit et de la monnaie. Cela se fera par la transformation de la société en une société entièrement productive et lorsque la production atteindra le stade de la pleine satisfaction des besoins matériels des membres de la société. A cette étape finale, le produit disparaîtra de lui-même et on se passera de la monnaie.
Admettre le profit équivaut à admettre l'exploitation. Car à partir du moment où on l'admet, rien ne peut plus le limiter. (pp. 51-53 Le livre vert )
Moammar El Kadhafi
Conformément à la véritable démocratie, il est injustifiable qu'une classe, un parti, une tribu ou une secte écrase, pour ses intérêts propres, tous les autres.
Moammar El Kadhafi
Il n'y a qu'une seule voie pour résoudre ce problème embrouillé de la démocratie, c'est la voie de la troisième théorie universelle.
Selon cette théorie, le régime démocratique est une construction cohérente qui repose sur les Congrès populaires de base, les Comités populaires et les Unions professionnelles, lesquels se retrouvent tous ensemble dans le Congrès Général du Peuple. Il n'existe absolument aucune autre conception d'une réelle société démocratique en dehors de celle-ci.
Moammar El Kadhafi
Le savoir, ou l’instruction, ne se limitent pas forcément à des programmes méthodiques et à des matières scolaires que les jeunes sont obligés d’assimiler à partir de manuels et dans le cadre d’horaires précis, assis derrière des rangées de pupitres. Ce genre d’éducation, qui prévaut actuellement sur toute la terre, est une méthode contraire à la liberté.
L’enseignement obligatoire, dont se glorifient tous les pays lorsqu’ils peuvent l’imposer à leur jeunesse, n’est qu’une méthode parmi d’autres pour réprimer la liberté. C’est l’oblitération arbitraire des dons de l’être humain et l’orientation autoritaire de ses choix. Il y a là un acte de tyrannie nuisible à la liberté, car il prive l’homme de sa liberté de choix, de sa créativité et de son talent. Obliger les gens à s’instruire suivant un programme donné, et leur imposer certaines matières est un acte dictatorial.
L’éducation obligatoire et standardisée constitue en fait une entreprise d’abrutissement des masses. Tous les États qui déterminent officiellement les matières et les connaissances à enseigner et qui organisent ainsi l’éducation, exercent une contrainte sur les citoyens. Toutes les méthodes d’éducation en vigueur dans le monde devraient être abolies par une révolution culturelle mondiale visant à émanciper l’esprit humain de l’enseignement du fanatisme et de l’orientation autoritaire des goûts, du jugement et de l’intelligence de l’être humain.
Cela ne veut pas dire qu’il faille fermer les écoles ou, comme pourrait le supposer un lecteur superficiel, ou tourner le dos à l’éducation. Cela veut dire, au contraire, que la société devrait fournir toutes sortes d’activités éducatrices, permettant aux jeunes de choisir spontanément et librement les matières qu’ils souhaitent étudier.
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L’ignorance disparaîtra lorsque toute chose sera présentée dans sa réalité et lorsque tout le savoir sera mis à la disposition de chacun, et de la manière qui lui convient le mieux. (pp. 86-88 Ler livre Vert )
Moammar El Kadhafi
Pour l'être humain, la famille a plus d'importance que l’État. L'humanité se reconnaît dans l'individu et l'individu se reconnaît dans la famille qui est son berceau, son origine et son environnement social. Par nature, l'humanité est incarnée par l'individu, dans la famille, et non dans l’État qui lui est étranger. L’État est un système artificiel politique et économique, parfois militaire, sans rapport avec l'humanité. La famille est semblable à une plante, prise isolément dans la nature, mais qui demeure l'élément essentiel du monde végétal. Le fait d'aménager le milieu naturel en fermes ou jardins n'est qu'un processus artificiel sans rapport avec la nature de la plante formée de branches, de feuilles et de fleurs.
Que les facteurs politiques, économiques ou militaires aient agencé des ensembles de familles en État, n'a aucun rapport avec l'humanité. Toute situation, circonstance ou mesure provoquant la dispersion, la dislocation ou la disparition de la famille est en fait inhumain et antinaturel. C'est un acte arbitraire, comme toute action, circonstances ou mesure conduisant à la destruction de la plante, à la cassure de ses branches, au dessèchement de ses nervures et de ses feuilles.
Les sociétés dans lesquelles l'existence et l'unité de la famille sont menacées, quelles qu'en soient les circonstances, sont semblables à ces champs dont la flore est menacée par l'érosion, l'incendie ou la sécheresse. Un jardin ou un champ prospère est celui où les plantes croissent, fleurissent, se pollinisent et s'enracinent naturellement. Il en est de même pour la société humaine.
Une société heureuse est une société dans laquelle l'individu se développe naturellement au sein de la famille. Ainsi la famille s'épanouit et l'individu trouve son équilibre dans la grande communauté humaine, comme la feuille à la branche et la branche à l'arbre ; détachées, elles perdent vie et valeur. Tel est le cas de l'individu isolé de sa famille. Un individu sans famille n'a pas d'existence sociale et si une société humaine devait arriver à faire exister l'homme sans la famille, elle deviendrait une société de vagabonds, pareils à des plantes artificiels. (pp. 61-62 Le Livre Vert )
Moammar El Kadhafi