De la servitude moderne

Venez construire un Monde meilleur.
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Nobody
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Tape chatterie sur Google tu vas voir à quoi ça ressemble.
Une fois en visitant une maison la dame en avait fait une attenant à une fenêtre, du coup elle n'ouvrait que cette fenêtre pour que les chats soient dehors mais qu'ils puissent pas partir. Pas pire qu'un chien qui vit en maison sans jamais sortir d'une courette ...
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goelandfou
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Nobody a écrit : 04 févr. 2021, 13:24 Tape chatterie sur Google
Image
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
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Meduse
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Nobody a écrit : 04 févr. 2021, 13:24 Tape chatterie sur Google tu vas voir à quoi ça ressemble.
Une fois en visitant une maison la dame en avait fait une attenant à une fenêtre, du coup elle n'ouvrait que cette fenêtre pour que les chats soient dehors mais qu'ils puissent pas partir. Pas pire qu'un chien qui vit en maison sans jamais sortir d'une courette ...
Pas pire qu'un mauvais mariage non plus ... ou même principe, je sais pas !
c'est faire bien peu confiance en ce qui nous anime tous !
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Nobody a écrit : 04 févr. 2021, 13:24 Tape chatterie sur Google tu vas voir à quoi ça ressemble.
SEXION ! 🔞

Laissez les vulves rieuses en dehors de ça
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Loup et le Chien. ( Fable de la Fontaine )
Un Loup n’avait que les os et la peau,
Tant les Chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau ;
Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
L’attaquer, le mettre en quartiers,
Sire Loup l’eût fait volontiers.
Mais il fallait livrer bataille ;
Et le Mâtin était de taille
A se défendre hardiment.
Le Loup donc l’aborde humblement,
Entre en propos, et lui fait compliment
Sur son embonpoint qu’il admire :
Il ne tiendra qu’à vous, beau Sire,
D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
Quittez les bois, vous ferez bien :
Vos pareils y sont misérables,
Cancres, hères, et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? Rien d’assuré ; point de franche lippée ;
Tout à la pointe de l’épée.
Suivez-moi ; vous aurez bien un meilleur destin.
Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens
Portants bâtons, et mendiants ;
Flatter ceux du logis ; à son Maître complaire ;
Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons ;
Os de poulets, os de pigeons :
Sans parler de mainte caresse.
Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant il vit le col du Chien pelé.
Qu’est-ce là, lui dit-il ? Rien. Quoi rien ? Peu de chose.
Mais encor ? Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup, vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? Pas toujours ; mais qu’importe ?
Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte ;
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, Maître Loup s’enfuit, et court encore.
Dans nos désirs de reconquête de liberté, tout est question de confort.
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Nobody
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La Boétie a écrit :Ainsi la première raison de la servitude volontaire c’est la coustume : comme des plus braves courtaus qui au commencement mordent le frein et puis s’en jouent ; et là où n’agueres ruoient contre la selle, ils se parent maintenant dans les harnois, et tous fiers se gorgiasent soubs la barde. Ils disent qu’ils ont esté tousjours subjects, que leurs peres ont ainsi vescu ; ils pensent qu’ils sont tenus d’endurer le mal, et se font acroire par exemples, et fondent eus mesmes soubs la longueur tems la possession de ceux qui les tirannisent, mais pour vrai les ans ne donnent jamais droit de mal faire, ains agrandissent l’injure.
Toujours d'actualité 500 ans plus tard :|
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CellarDoor
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Meduse a écrit : 04 févr. 2021, 11:56
Mon mini lion et ma mini panthère vont et viennent à leur guise, ils ont même une échelle fabriquée rien que pour eux. Mais pareil, le moelleux, la chaleur, les câlins... ils partent jamais très loin ni très longtemps ! Je nous considère, nous les maîtresses humaines, plus en servitude volontaire qu'eux !
"c’est que les esclaves ont l’illusion de choisir eux-mêmes le maitre qu’ils devront servir"
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CellarDoor a écrit : 05 févr. 2021, 20:45 "c’est que les esclaves ont l’illusion de choisir eux-mêmes le maitre qu’ils devront servir"
Et dire que chaque fois que nous votions pour eux
Nous faisions taire en nous ce cri : "Ni dieu ni maître !"
Dont ils rient aujourd'hui puisqu'ils se sont fait dieux
Et qu'une fois de plus nous nous sommes fait mettre

La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Rrose Sélavy
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Intéressant et inspirant, tous ces échanges. Décidément, j'aime toujours venir par ici...

Sympa aussi cette histoire de poulie, ce chat qui se fait descendre du 4e étage dans un panier.

Ayant moi-même eu des chats, j'ai pu constater à quel point je ne savais finalement pas grand-chose de leur vie. Par exemple, quand il rentrait de ses escapades, un de mes chats sentait parfois le parfum, des autres fois il sentait le fumier, il lui arrivait aussi de revenir tout "begné" car sans doute avait-il croisé un congénère qui n'était pas de sa bande. Un jour, il est arrivé trempé comme un rat, plein de boue alors qu'il ne pleuvait pas.

J'étais très intriguée, je me demandais ce qu'il faisait de sa vie, où il allait traîner, s'il avait des "potes chats" dans le quartier, s'il craignait un(e) chat(te) en particulier, s'il y avait un(e) caïd parmi les chats des alentours, s'il y avait des lieutenants..., des suiveurs, des soumis.

Ce que j'aimais le plus avec mes chats, c'était ce mystère entier sur leur vie. Je ne sais pas s'ils restaient dans un périmètre de 100 à 200 mètres aux alentours, je ne l'affirmerais pas car des fois, un des leurs disparaissait durant des jours.

Par rapport à la servitude, c'est vrai que le mot est fort mais j'ai pris le risque de faire cette digression sous cette rubrique car du moment que l'on empêche un être vivant de suivre son programme (là, je parle surtout des animaux car ils sont tous "programmés"), il y a contrainte. Dans le cas des chats d'appart, on parle bien sûr d'une "soft-soft servitude" car on est à mille lieues des usines à cochons et à poules.
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Rrose Sélavy
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:laughing:
Pièces jointes
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Kaio
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--- a écrit : 05 févr. 2021, 20:50
Et dire que chaque fois que nous votions pour eux
Nous faisions taire en nous ce cri : "Ni dieu ni maître !"
Dont ils rient aujourd'hui puisqu'ils se sont fait dieux
Et qu'une fois de plus nous nous sommes fait mettre

Coeur
*NDNM*
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Rrose Sélavy
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Des députés ou représentants
Sitôt que le service public cesse d’être la principale affaire des Citoyens, et qu’ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l’Etat est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? ils payent des troupes et restent chez eux ; faut-il aller au Conseil ? ils nomment des députés et restent chez eux. A force de paresse et d’argent ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre. C’est le tracas du commerce et des arts, c’est l’avide intérêt du gain, c’est la mollesse et l’amour des commodités qui changent les services personnels en argent. On cède une partie de son profit pour l’augmenter à son aise. Donnez de l’argent, et bientôt vous aurez des fers. Ce mot de finance est un mot d’esclave. Il est inconnu dans la cité. Dans un Etat vraiment libre, les citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de l’argent. Loin de payer pour s’exempter de leurs devoirs, ils paieraient pour les remplir eux-mêmes. Je suis bien loin des idées communes ; je crois les corvées moins contraires à la liberté que les taxes." […]
J.-J. Rousseau, Du contrat social, Livre III, ch. XV
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