Ton propos résume parfaitement l'univers dans lequel nous pataugeons depuis des mois. Avec ce manichéisme déplorable qui est sans doute le pire mal de notre époque. Je constate aussi que tu fais partis des gens très réceptifs au message globale envoyé par les politiques et médiatiques depuis le debut de cette pandémie qui n'est pas à relativiser mais à mettre en perspective pour pouvoir l'aborder avec pragmatisme. Tu sembles regurgiter comme un bon petit perroquet la leçon que l'on t'as apprise à grand renfort de répétitions et d'orientation informatives. C'est ce que j'appelle, sans doute avec un terme trop péjoratif et je m'en excuse, être ignorant. Car répéter ce qu'une figure supposée d'autorité raconte sans même chercher à vérifier la véracité des choses, c'est être d'une docilité aveugle et sacrifier son libre arbitre.
Je vais essayé de développer et de rendre intelligible ce jugement que je viens d'émettre.
Tout d'abord, sans vouloir être prétentieux, je travaille dans le domaine scientifique. Je ne suis qu'un simple technicien, rien de grandiose. Mais mon métier me passionne et une des qualités que j'ai pu développer pendant mes 13 ans de pratique de la pharmacologie, c'est la faculté de pouvoir interpréter des chiffres, des paramètres divers et variés, considérer leur significativité et les facteurs qui peuvent s'exercer sur eux et biaiser une conclusion que l'on pourrait tirer hâtivement sans tenir compte des choses dans leur globalité. Je pense que chaque profession, pour peu qu'on l'exerce avec intérêt, nous permet de developper des qualites specifiques. Les miennes, qui me sont reconnues par mes pairs, ce sont le sens de l'observation et un excellent esprit Cartésien. Cela peut paraître orgueilleux d'évoquer ainsi ses qualités, mais c'est tout aussi important d'avoir conscience de ses qualités que de ses défauts. Pour ce qui est de mes défauts, j'en ai des tonnes, et ils sont probablement plus handicapants que mes qualités peuvent être bénéfiques. Exemple: dans ma vie personnelle et professionnelle on me fait souvent la même critique, mes remarques et raisonnement sont très pertinents mais je gâche leur portée par trop de véhémence. C'est d'ailleurs le cas avec le message dont je me suis fendu hier et qui t'as vraissembleblement irrité...
La première chose qu'il faut comprendre, c'est le mal être de la société engendré et attisé
exagérément par les politiques (cf. le documentaire d'Arte que j'ai posté plus haut qui te permettra d'ouvrir les yeux sur certaines choses). C'est insupportable de voir qu'actuellement, grace a l'action politico-médiatique, il n'y a qu'un seul point de vue qui semble acceptable aux yeux de la société. Ceux qui se rangent docilement de cet avis, sont classés chez les vertueux, les bienpensants, les citoyens responsables. En revanche, que l'on soit un complotiste aliéné ou une simple personne à l'esprit critique qui tente de contextualiser, de mettre en perspective et d'évaluer les choses avec pragmatisme, que l'on soit un anti-masque enragé qui rejette systématiquement son usage en toute circonstance ou que l'on soit quelqu'un qui l'utilise de maniere raisonnée dans les lieux où il est utile (travail, transports, supermarché,...) mais ne le porte pas en extérieur quand il est possible de rester à distance des autres badauds ou qui fulmine contre le port du masque pour les gamins en primaire (qui en plus d'etre inutile est contreproductif tant au niveau sanitaire que dans l'apprentissage), dès que quelqu'un ose emettre un avis plus ou moins contrasté, il est invariablement relégué au rang d'irresponsable, d'égoiste, de "covidiot", d'ennemi de la nation... et ça désolé mais je le répète avec force et conviction,
une société comme celle la est à désespérer!
L'exemple que j'ai utilisé est imparable. Cela faisait longtemps que je me rendais compte de l'exageration permanente des chiffres concernant le COVID. Lorsque le mercredi 28 octobre j'ai entendu Macron dire ces mots, je me suis dis que ca allait etre une bonne occasion de démontrer très objectivement cette communication abusive:
Dans cette phrase qui m'a interpellé il y avait tout: l'affirmation ("nous savons que quoi que nous fassions"), un chiffre précis ("9000 patients seront en reanimation") et une précision temporelle vérifiable ("mi-novembre"). Elle m'a interpellé aussi car, pour moi qui suis l'évolution de la pandémie avec assiduité, ce qu'avancait Macron à ce moment la me paraissait totalement invraissemblable. Et force est de constater que bien m'en a pris car effectivement, à la lumière de la réalité de la situation sanitaire deux semaines plus tard, il s'agit la d'un flagrant délit de communication erronée et visant à outrageusement exagérer la réalité de la situation. Et l'avantage avec des choses factuelles comme celles-ci, c'est que ce n'est pas une simple vue d'esprit mais une remarque objective qui démontre l'atmosphère de peur que les politiques souhaitent nous infliger.
Un autre élément que j'ai pointé, c'est la façon avec laquelle les médias et les politiques nous ont mis dans la tête, en y travaillant depuis des semaines, que la deuxième vague était pire que la première. Pour "prouver" cette supposée situation sanitaire apocalyptique, deux paramètres ont été utilisés. Le premier est le nombre de malades testés positifs au COVID. Ce paramètre, comme ton premier graph en est un exemple, est TOTALEMENT ininterpretable. Sachant qu'au printemps les seuls testés étaient les hospitalisés, que l'on faisait péniblement 70.000 tests par semaine, et que ces dernieres semaines on a testé à tour de bras des millions de gens de façon hebdomadaire, le nombre brut de personne testées positive ne veut STRICTEMENT rien dire. A la limite les paramètres de "positivité" et "incidence" peuvent être interpretable et refléter et servir à comparer deux niveaux de situation sanitaire, mais dans des conditions de dépistage similaire (donc pas comparable avec la 1ere vague ou seul une catégorie de personne était testé, les malades symptomatiques en état critique).
Le deuxième paramètre qui a servit récemment à nous faire croire que la 2eme vague était pire que la 1ere, c'est le nombre de patients hospitalisés à un instant t. En la matière, le premier pic à atteint 32292 hospitalisés le 8 avril, contre 32707 hospitalisés le 13 novembre dernier. Le terme le plus honnête aurait été de dire que les pics étaient équivalents, la façon dont on nous répète les mots "pire" et "plus grave" est en soit exagérée. Mais il est vrai que
sur ce paramètre précisément le chiffre à dépassé celui de la première vague. Est ce pour autant un signe de gravité? NON! Actuellement, alors qu'on disait avant aux malade de rester chez eux et de prendre du doliprane, on surveille beaucoup plus les malade et notamment par le biais de la saturation en oxygène. Au moindre signe d'hypoxie, signe d'une faiblesse respiratoire pouvant être symptomatique, on hospitalise les malades et on leur fait de l'oxygenotherapie. Alléluïa! On soigne ENFIN les malades! Cela donne plus de gens hospitalisés, mais beaucoup moins en réanimation. Et en plus, aujourd'hui en réa les gens sont beaucoup moins intubés qu'auparavant et la survie est largement meilleure. Ce qui signifie que lors de cette 2eme vague, il a y a infiniment moins de patients dans des situations qui nécessite de grandes ressources hospitalières, et qu'il y a infiniment moins de victimes que lors de la première. Alors pour dire que la deuxième vague est pire que la première, désolé mais il faut être soit malhonnête soir ignorant.
Je vais devoir abréger car avec deux gamins et l'heure du déjeuner qui approche, je n'ai pas les coudées franches pour dire tout ce qu'il y aurait à dire sur ce vaste sujet. Je pourrais aussi dire que le nombre de mort annoncé actuellement est lui aussi totalement exagéré . Actuellement une personne en stade terminal d'un cancer qui meure soit disant d'une infection COVID (j'en connais, merci), est une victime du COVID. Avec cette façon de faire, il faut savoir que la mortalité du SIDA serait de 0%, puisque personne ne meure directement du SIDA mais des pathologie opportunistes (pneumonie, simple rhumes,...etc)
La meilleure façon de montrer le fossé entre le chiffre prétendu du nombre mort du COVID et la réalité, C'est de regarder le chiffre de la mortalité en France. Actuellement, cette année on doit avoir une surmortalité de 25000 à 30000 grand max, très loin des 45000 qu'on nous vend actuellement. Ce que je dis ce n'est pas que 30000 personne C'est rien et qu'il ne faut rien faire, mais encore une fois que les chiffres sont très largement exagérés!
Au sujet de cette communication visant à terroriser les gens, j'ai remarqué aussi l'utilisation d'une nouvelle méthode, dire combien de gens sont hospitalisés par seconde, de mort par minute,... Sachez qu'en utilisant cette méthode pour le nombre de mort de faim dans le monde, on a un mort de faim toute les 3 secondes!!! Toutes les 3 secondes car tous les ans sur cette chienne de planète, 9.000.000 de personne meure de faim! Et dans le t'as, la moitié sont des gamins!! D'un côté on a le COVID qui tue une majorité de vieux et de gras du bide, de l'autre le manque de bouffe qui tue près de 5.000.000 de gamins tous les ans! Un gamin toute les 6 secondes meure de faim, pensez y en bouffant votre burger long! Voyez C'est facile de terroriser les gens avec des chiffres... Tenez, rien qu'en France, l'alcool et le tabac tuent 150.000 personnes par an!! Trois fois plus que le covid, pensez y bien aussi à l'heure de l'apéro...
Donc voilà, j'ai des personnes à risque dans mon entourage, je suis conscient de la détresse des soignants, mais je suis tout aussi lucide sur les effets délétères de la sureaction politique en réponse à cette pandémie, et des dramatiques effets délétères sur les populations précaires et aussi d'un point de vue psychologique. On est entrain de traumatiser et de fragmenter notre population, et ce qui me révolte le plus C'est ce qu'on fait subir aux gamins. Le port du masque en primaire est une honte absolue et un désastre sanitaire et pédagogique. Quand on voit qu'en Irlande (mon frère y vit), l'un des pays les plus stricte d'europe (les pubs sont fermés depuis mars, les écoles ont rouvert en septembre, les irlandais ont été dissuadé de quitter le pays cet été en liant le fait de quitter le territoire à la suspension d'aides sociales et de chômage partiel), le port du masque est obligatoire à partir de 13 ans. On nage en plein délire, honnêtement...