Le Manifeste 2016-2019 : les paroles

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8. Paroles Les enfants paradis

Ils étaient des sourires ils étaient des sanglots
Ils étaient de ces rires que font les chants d’oiseaux
Ils étaient des matins quand on va bord de mer
Ils étaient cœur chagrin ils étaient cœur lumière
Ils étaient des poèmes ils étaient des oiseaux
Ils étaient des je t’aime qu’on dit bord du ruisseau
Ils étaient du café ils étaient du bistrot
Ils étaient étrangers ils étaient sans drapeau
Ils étaient de Paris ils étaient de Province
Ils étaient cœur de pluie qui font mon cœur qui grince
Ils étaient plein de vie avaient l’œil du printemps
Ils étaient cœur qui rit quand le ciel est pleurant
Ils étaient des promesses ils étaient devenir
Ils étaient bien trop jeunes oui pour devoir partir
Ils étaient fils d’orient ou fils de l’occident
Enfants du paradis enfants du Bataclan
Ils étaient cœur français ou international
Ils étaient la rosée qui pleure dessous le châle
Ils étaient des promesses ils étaient des bourgeons
Qui font monter tristesse ils étaient des chansons
Ils étaient des familles ils étaient des amis
Ils étaient ce qui brille dans le ciel de la nuit
Ils étaient amoureux ceux qui se sont blottis
L’un contre l’autre à deux contre la tyrannie
Ils étaient comme toi ils étaient comme moi
Ils n’étaient pas guerriers mais sont morts au combat
Ils étaient cœur d’amour ils étaient cœur qui bat
Puis qui battra toujours même en dessous la croix
Ils étaient ces amis que je connaissais pas
Ils étaient mon pays et puis le tien je crois
Ils resteront Paris
Paris se souviendra
Toujours de ces amis la lumière brillera
Ils s’appelaient je t’aime ils s’appelaient jeunesse
Ils s’appelaient poème ils s’appelaient tendresse
Ils s’appelaient frangines ils s’appelaient frangins
Ils s’appelaient gamines ils s’appelaient gamins
Ils s’appelaient la joie et puis la non-violence
Ils s’appelaient je crois les enfants de la France
De tous les horizons puis de tous les prénoms
Ils s’appelaient amour s’appelaient l’horizon
Ils s’appelaient Jacques Brel puis je crois Barbara
Ils s’appelaient le ciel s’appelaient pourquoi
Toujours ici sommeille l’horreur au creux du bois
Qui rejoint l’éternel va l’innocent je crois
Ils étaient poings levés ils étaient nos concerts
Ils étaient cœurs serrés oui face aux tortionnaires
Ils étaient cœurs d’œillets des fleurs face aux fusils
A nos cœurs endeuillés nous pleurons nos amis
A l’innocent qu’on tue oui tombé sous les balles
Au soldat inconnu sous l’horreur des mitrailles
Si sont les lettres mortes les cantiques du chagrin
Puisque frappe à la porte les plaines de Verdun
Si sont tombés ce soir en ce vendredi noir
Les frères de mon pays nous laissant désespoir
Mon pays ta culture est morte assassinée
Mais tu sais ma culture non ne mourra jamais
Toi mon pays Molière toi mon pays Vinci
Toi mon pays Voltaire toi mon pays Valmy
Toi mon pays la Terre toi mon pays Paris
Toi mon pays par terre relève toi mon pays
Toi mon pays lumière toi mon pays la vie
Mon pays Littéraire mon pays triste vie
Toi mon pays mes frères toi frère de mon pays
Comme on chérit sa mère on chérit sa patrie
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9. Paroles La dame en feu (version longue)

C’est la main de l’homme ouvrier
Qu’on voit s’envoler en fumée
Là dans les flammes
C’est l’histoire de l’humanité
Tu sais c’est quand on bâtissait
L’inatteignable
Ce sont les siècles de prières
Ce sont les siècles de sanglots
Des Misérables

Ce que l’Homme a fait de mieux
Part en poussière devant les yeux
C’est l’impensable
C’est les hommes morts tombés du toit
C’est les charpentes dignes des rois
C’est la beauté
C’est l’art sacré des mains de l’Homme
Je crois voulant parler à Dieu
D’éternité
Toi les prières des millénaires
Toi les cierges des bords de Seine
Triste Paris
Oui la blessure restera là
Gravée dans le cœur pour que plus
Jamais l’oubli

Je pleure, je pleure et mes sanglots
Peuvent rien contre les flots
Du ciel en feu
Toi qui auras fait écrire Hugo
Toi l’abri de Quasimodo
Touchant les cieux
Toi les murs de l’éternité
Moi quand j’étais agenouillé
Chantant Marie
Toi qui auras survécu les guerres
De te voir luttant les Enfers
Quelle tragédie

Que la modernité tristesse
Dans son pathétisme toujours
Vienne la laisser
Mourir en direct culture
Il y avait pas de technologies
Pour sauver l’humanité
En bord de seine 2019
Quand l’incendie vient ravager
Mille ans d’humains
Nos échelles, ami, ne pouvaient
Atteindre jusque sur les toits
On ne peut rien

D’abord il y a mon église à moi
Sous les feux des armes des fous
Virant charnier
Et maintenant brûle les toits
De mille ans d’art de sous les yeux
Du monde entier
A qui la faute pas au bon dieu
Crois-moi non Notre Dame en feu
N’est pas biblique
Elle n’est l’œuvre que de l’humain
Des gouvernants de ce pays
De pathétiques
Ils se cacheront derrière des lois
Ils se cacheront derrière le droit
Des pourritures
Qu’ils nous rappellent la dame en feu
Que de la France n’est rien de mieux
Que sa culture
Dis-moi quand viendra le procès
Contre l’état qui pour sauver
Ses pauvres sous
Aura laissé brûler la vie de mille ans d’art
On est gouverné par des fous

Toi qui resteras sur la Terre
Quand on aura tout détruit, toi
L’art du sacré
Toi la gothique, toi la baroque
Toi le symbole de cette époque
De crucifiés
Oui toi la flèche tombée au feu
Pourvu qu’un jour face à nos yeux
Soit renaissance
Oui pourvu que l’humanité
Oui face à la fatalité
Soit résilience

Quand les rues de Paris soudain
Dans leur chagrin virent au silence
Des églises
Devant la tragédie au sein
Du Saint des saints le Saint-Esprit
N’est plus de mise
Toi de Paris reine des fleurs
Toi l’autel accueillant les pleurs
Du désespoir
Du richissime aux pauvres gens
À faire de l’athée le croyant
Par le regard

Nous pleurons de tristes sanglots
Qui ne peuvent arrêter les flots
De la tristesse
De voir Mère de Quasimodo
Oui mettre le ciel en flambeaux
Sonnant la messe
De la Mille ans qui dans mille ans
Sera toujours le testament
Du souvenir
Des sanglots des millions de gens
Qui te regardent les yeux pleurant
Comment te dire

Notre-Dame tu renaîtras
Pour que dans dix mille ans de ça
Vienne un enfant
Vienne au devant lire ton histoire
Pour comprendre bien mieux que nous
L’histoire d’avant
Que bien plus que nos tristes vies
Certaines choses n’ont pas de prix
C’est l’Histoire
Oui qu’on a bien du mal ici
À protéger contre la nuit
Courte mémoire

Mille ans d’Histoire partis en feu
Pourquoi t’as pas pleuré bon dieu
Un ciel d’orage
Histoire que tes sanglots un peu
Viennent éteindre l’Enfer des Cieux
De ce carnage
De ce ciel qui ne sera plus
Jamais le même puisque perdues
Vont nos mémoires
L’Histoire des Hommes pendant des siècles
Qui auront construit force des mains
Oui notre Histoire

J’ai pas les mots, j’ai pas les mots
Et puis que dire face à ce monde
Inconcevable
Oui où tout se barre en lambeaux
Mais surtout où jamais personne
N’est responsable
Un incendie en bord de Seine
Venu brûler l’Histoire de l’Homme
Moralité

L’Homme est toujours le criminel
Triste de lui oui de sa propre
Éternité
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10. Paroles Tous les gamins du monde

Tous les gamins du monde charbon sur du papier
Dessineront toujours ton visage ô Liberté !
Nos crayons comme un poing levé contre des balles
Pour montrer à l’obscurité qui tient la flamme
Resserre les rangs puis taille la mine à ton crayon
Dis petit prince dis redessine-moi l’horizon
Des libertés qui font la vie de nos bistrots
Des sourires que nous tirent tous nos potes aux pinceaux
Tous les gamins du monde charbon sur du papier
Dessineront toujours ton visage ô Liberté
Ici oui mon ami que c’est pas l’ignorance
Jamais qui sera le drapeau de notre France
A l’encre du crayon à l’encre de ma plume
A l’encre de nos yeux au combat sous l’enclume
Menacés mais libres toujours et contre tout
Que rien jamais ne mettra ma France à genoux
Tous les gamins du monde charbon sur du papier
Dessineront toujours ton visage Liberté
À ceux qui plieront jamais sous la tyrannie
Que nous sommes tous les enfants du même pays
Ça n’est pas mon pays ce soir qu’on assassine
C’est l’histoire de l’Homme c’est Pierrot c’est Colombine
C’est Michel-Ange puis c’est Lascaux puis c’est Paris
C’est la lumière n’en déplaise à la tyrannie
C’est un peu de nous qui est parti avec nos frères
Et si vient l’obscur nous nous avons la lumière
Puis il n’est rien de plus fort que le don de soi
Que la main tendue vers celui qui vous combat
Je suis la France puis nous sommes les enfants du libre
Ici ça fait longtemps qu’on brûle plus les livres
Des violences enfants de nos sociétés malades
De nos arts pris sous les terreurs des fusillades
À Cabu à Tignous à Charb à Wolinski
À tous les autres et puis aux fils de mon pays
À nos enfants misère qui savent même plus lire
Il est temps mon pays oui de redevenir
Allez la Terre allez la France allez mes frères
De tous les horizons de toutes les frontières
Que jamais ne plient nos genoux devant la haine
Puisque toujours la force se nourrit de la peine
Ton pays chante ton prénom pour que là-haut
Pour que Cabu boive un canon avec Mano
Si nous chantons puis si nous chanterons encore
La liberté aux mémoires de nos amis morts
Autant que dessineront tous les gamins du monde
Ton nom sur les arbres et puis parfois des jocondes
Aux pinceaux qui font les Vinci les Wolinski
Puis tous nos frères qui font les cultures des pays
Ami c’est pas fini ami il reste à boire
Dans nos sanglots qui viennent faire pleurer nos buvards
Retourner à la mine à la mine du crayon
Contre leurs champs de mine en tous genres mort aux cons
C’est pas la prière des bons dieux que nous chantons
C’est celle de nos enfants libres sous leurs crayons
Un trait pour mettre un peu de couleurs à nos cœurs
Pour dessiner des jours prochains des jours meilleurs
Et si c’est un crayon oui contre la mitraille
Alors que le papier soit le champ de bataille
Que nos plumes à jamais gardent toujours leur libre
Qu’il est plus important d’être debout que de vivre
Ils peuvent assassiner nos corps mais pas nos âmes
Le souffle du néant n’éteindra pas la flamme
Tous les gamins du monde charbon sur du papier
Dessineront toujours ton visage ô Liberté
Tous les gamins du monde charbon sur du papier
Dessineront toujours ton visage ô Liberté
Ici toi mon ami que c’est pas l’ignorance
Jamais qui sera le drapeau de notre France
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1. Paroles La province

Elle a les yeux d’un Rhône coulant des bords de Seine
Le sourire de Gascogne d’un café de Compiègne
La vieillesse d’un Bourgogne au brame sur les plaines
Du chant d’une cigogne chantant sur les Cévennes
Elle a le cœur maquis du gilet résistant
D’un Jean Moulin tapi dans les Vercors du temps
D’une nappe Vichy soudain tachée de sang
Non, elle n’est pas Paris, elle est le paysan
Elle a les yeux d’un bar tabac du populaire
Montluçon ou mon bar font les mêmes prières
C’est Buffon, c’est Rousseau, c’est Balzac, c’est Flaubert
A ceux qui se lèvent tôt, c’est le brame d’un cerf
C’est le chant du rouge-gorge puis du martin-pêcheur
C’est le chant des manifs du peuple travailleur
Qu’il beau temps ou qu’il pleuve des rivières sur nos cœurs
Dans les gorges des fleuves, c’est quand le soleil pleure
C’est l’enfant de la Drôme au clocher de Provence
C’est quand la Baie de Somme ressemble à mon enfance
C’est le fort de Bretagne, c’est Saint-Malo qui trinque
Des villes ou des campagnes, c’est le chant des complaintes
C’est quand tout se finit au fond d’un Finistère
Qu’on n’a plus d’autre choix que combattre les mers
Des plaines ou des montagnes, en été en hiver
Oui, c’est quand l’eau de vie fait combattre l’enfer
Elle a le cœur des plaines et les yeux bord de mer
Des populaires sueurs, des travailleurs des terres
De Marseille à Toulouse, elle fait trinquer les verres
De l’aube qui vous chante les patois de la terre
De l’Ardèche aux Ardennes jusqu’au fond de l’Ariège
Elle est quand, sur Paris, soudain tombent les neiges
C’est quand La Réunion vous enfante un Bas-Rhin
C’est comme une Martinique soudain qui tend la main
Ils l’appellent la Province, je l’appelle la France
C’est le terre travailleur puis c’est cette enfance
Piano jouant Chopin dans les tours des misères
Pour égayer un peu le triste populaire
C’est pisser dans la Meuse que creuse une rivière
Un ruisseau pour aller, oui, voir le bord de mer
C’est le doux du Jura, c’est la Marne en Lozère
Au Lubéron qui chante, oui, l’accent de mon père
Elle a les yeux froncés ou la peau de l’ébène
Elle est des Indochine ou de Mostaganem
Elle est le sang mêlé, oui, puisque dans nos veines
Se marient les mêmes sangs, de l’ivoire à l’ébène
Qu’importe national, elle restera l’internationale
Terre d’asile, oui, toujours à mes frères
Elle est de tous pays la plus belle des terres
A qui cherche un abri, garde le cœur ouvert
Et si toujours se pointent les discours pourritures
Pour virer les pédés, les blacks, quand les ordures
Nourrissant des misères, oui, vous jettent en pâture
Ceux qui ne portent pas les mêmes traits aux figures
A ces gens-là il faut tendre le doigt bien haut
Il faut porter toujours, oui, l’unique drapeau
La France face à l’humain, elle ouvre son manteau
Pour donner le sein aux orphelins des drapeaux
Elle est pourquoi je tiens mon histoire bout de bras
Contre tous les fascismes qui gangrènent je crois
Sur les terres imbéciles de leur paranoïa
Contre tous les dandysmes qui gangrènent tu vois
De ces tristes Paris qui se rêvent en London
Qui se rêvent Amérique puis qui pensent que freedom
Sonne mieux que liberté, tristesse de gavage
Au goulot qu’on enfonce dans les cerveaux propage
Toujours la même histoire, alors garde le poing
Levé toujours gamin, levé contre l’empire du rien
Pour l’histoire de ta mère, pour l’histoire de ton frère
Pour celle de ton voisin, pour celle de l’étrangère
Face à l’humain toujours qui voudrait répéter
Le pire de sa nature pour nourrir les charniers
Il n’y a que l’union mariant la différence
Oui qui toujours a fait l’histoire de notre France
Il n’y a que l’union mariant la différence
Oui qui toujours a fait l’histoire de notre France
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2. Paroles Ma populaire

Elle a les yeux d’un autre temps
Des siècles des mineurs de fonds
De ceux qui tombaient de la mine
Ceux qu’on parquait dans les corons
Elle est pas fringuée à la mode
Il y pas de logo sur son veston
Je crois qu’elle est juste aux antipodes
Comment dire, de sa génération
Abreuvée toujours au fumier
De celles qui aiment trop vendre leurs nues
Non elle tu pourras pas l’acheter
Ma populaire vend pas son cul
Elle a l’odeur des vieux bistros
Elle a l’odeur des prolétaires
Qui savent vous réciter Rimbaud
Autant qu’ils savent ouvrir leur bière
Avec les dents sur des comptoirs
Elle est la meilleure ouvrière
Elle a le drapeau de l’espoir
A l’encre rouge dans ses paupières
Tu pourras voir ses horizons
Qu’aucun pognon ne peut acheter
Tu pourras voir comme un pinson
Au matin qui vient vous chanter
Crois-moi qu’elle met pas de Chanel
Elle a pas de bijoux à porter
Que cette croix montrant le ciel
Tatouée sur son poignet
D’ailleurs elle porte rien du tout
Je crois que l’odeur de sa mère
L’odeur de ceux qui ont pas l’oseille
Mais qui ont le cœur des libertaires
Ceux qui ont les cœurs couleur vermeils
Ceux qui ont les cœurs comme des soleils
Pour venir réchauffer l’hiver
De ceux qui dorment sous les gouttières
Ma populaire
Ma populaire
Ouais, peut-être qu’elle elle a l’air de rien
Elle est pas comme toutes les putains
Qui vendent à tous les fils de rien
Leur gueule ouais sur des sacs à main
Elle a le migrant dans la peau
Elle a le cœur du sans-papiers
Elle a la lumière des flambeaux
Des populaires qui savent brûler
Pour éclairer l’obscurité
Pour éclairer l’obscurantisme
De cette triste humanité
Pour en faire oui des humanismes
Avec son sourire à tomber
Toutes les violences de la Terre
Son sourire à faire rêver
Oui je crois tous les populaires
Elle a le combat dans le sang
Elle a le point levé des luttes
Elle a le regard d’un enfant
D’une espérance face à la chute
Elle le regard qui se tend
Toujours vers celui à la rue
Quand elle lui offre un sentiment
Pour éponger un peu les crues
De ces oubliés des trottoirs
Des destins des désespérés
Ma populaire du désespoir
Elle elle sait vous faire espérer
Avec son air de populaire
De rien
Tu la verrais mon frère
Crois-moi que ça bronche pas au bistrot
Crois-moi quand elle me met la guerre
Pour que je finisse jamais vendu
Que je garde les pieds sur terre
Comment te dire ma populaire
Elle a les yeux d’une incendiaire
A vous faire cramer le pays
Histoire de faire de la lumière
Pour éclairer un peu la nuit
Du triste horizon de la Terre
Non elle elle croit pas aux nations
Du privilège et du pognon
Elle croit pas à cet état roi
Qui met son peuple dans les corons
Au profit de toujours les mêmes
Oui de tous les marchands d’esclaves
Au pouvoir de ces assemblées
Qui mettent le peuple sous l’enclave
Qui viennent racketter ton salaire
Oui toi le fils de la misère
Du berceau jusqu’au cimetière
Faut raquer pour le milliardaire
Elle dit mort aux démocraties
Puisqu’elles sont devenues putains
Qu’on laisse crever dans les ghettos
Toujours engraissée au purin
Pour abreuver le compte off-shore
Puisqu’il faut bien que le seigneur
Sur le dos des courbant l’échine
Fasse du pognon sur la sueur
Puis comme ils sont cons les prolos
Se faire enculer, ben ils aiment bien
Sélection naturel potos
Déterminisme quand tu nous tiens
Il y a pas de gauche, il y a pas de droite
Elle elle dit tous des enculés
Sont bon qu’à mettre des coups de matraque
Sur des manifs d’ouvriers
Toujours de la mort à crédits
Pour enrichir des actionnaires
Elle elle dit c’est quand l’incendie
Qui fera naître la lumière
Elle elle dit qu’il faut tout cramer
Pour mieux recommencer la Terre
Qu’ici il y a rien de bon à garder
Que seul l’amour est salutaire
Ma populaire
Ma populaire
Elle a les yeux des littéraires
Elle a les yeux des révoltaires
Poing levé face à l’univers
Tu la verrais ma populaire
Ma populaire
Ma populaire
Elle a les yeux des littéraires
Elle a les yeux des révoltaires
Poing levé face à l’univers
Tu la verrais ma populaire
Ma populaire
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3. Paroles Germaine

Le soir quand il est tard, dit qu'elle veut plus me voir.
Qu'elle me laisse seul dans mon froc le poignet désespoir.
Qu'elle me laisse comme un crevard qui sait même plus crever.
Moi j'ai beau aboyer comme un loup mal luné.
Qui serait passé du loup au p'tit clébard dressé.
Ouais vas-y retiens moi, un jour je vais la frapper.
Quand elle me fait ramper, comme un chien à ses pieds,
Quand elle me fait pleurer, je sais que ça la fait mouiller.
Je sais que ça la fait trinquer à foutre des dérouillées,
Sur à tous les piliers de tous les bars clandés.
Qu'on dirait un tonneau qui sait même plus rouler,
Quand elle dit qu'elle veut se battre puis qu'elle se met à chialer.
Elle elle met pas de tissus sur sa gueule pour se cacher.
Non elle elle a pas besoin de voiler la vérité.
Quand elle me fait cocu, qu'elle me dit "me fait pas chier".
Elle elle a juste besoin de sentir son cœur bruler.
Elle couche avec les filles, avec tout ce qu'on peut peloter.
Elle couche avec les mecs autant que ça peut se tirer.
Elle couche sur avec toutes les brebis égarées.
Elle elle pourrait baiser l'univers tout entier.
Elle dit qu'elle croit en rien, que les verres sur les comptoirs
Qu'elle elle a pas de destin que de sortir le soir,
D'aller trainer la nuit, d'aller trainer les bars,
Quand elle fait peine à voir, ouais ressers lui à boire.
Ouais il y a son cœur qui bat, quand elle est trop bourrée,
Qu'elle te prend par le bras juste pour aller danser,
Elle a les yeux d'un roi, la reine des écorchées.
Elle est mon p'tit vin blanc, elle chante les partisans,
Même quand elle a trop bu Elle est pas de celles qu'on vend.
Quelque soit le billet elle on peut pas la jeter
Germaine
Elle a sur son épaule tatoué "liberté".
Quand elle se torche à la gnole tu la verrais se marrer.
Elle est tout ce que leur fric pourra jamais se payer.
Germaine
C'est la fureur de vivre, c'est la fureur d'aimer,
Comme une envie de mourir juste pour exister,
Comme une envie de frapper, comme une envie de violer.
La Germaine
Elle veut pas de mot d'amour, elle veut juste un p'tit jour.
Qu'on l'enlève au matin de la laideur des faubourgs.
Qu'on l'enlève à la vie des destins mal écrits.
Dans les bras des couches-tard, le regard urinoir,
Qui pisse son désespoir sur tous les comptoirs.
Elle elle veut pas parler, elle elle veut juste baiser.
Ouais tu verrais sa bouche, comme une bouche de tro-mé,
Qui parle comme de la merde, ouais juste pour te faire chier,
Qui dit que t'en as dans le froc autant qu'un lévrier,
Qu'elle enquille les whisky, ouais putain laisse tomber.
Quand le fond des pupilles pue l'alcool à plein nez,
Quand elle me met des baffes aux milieux des troquets,
Qu'elle vient m'insulter juste pour me voir prier.
Je dois vraiment être taré, je dois vraiment être cinglé.
Quand moi j'en finis par toujours d'en redemander.
Elle a le cœur féminisme à la façon grand-mère,
Celle qui tenait les hommes qui partaient à la guerre.
Elle est pas toutes ces connes qui trainent sur les réseaux.
Non elle fait pas la pute à la foire pour blaireaux.
C'est pas le capitalisme, les strings dans les cerveaux
C'est plutôt le communisme des frangins du pogo.
Elle a le regards triste des horizons sanglots.
Elle a la croix des christs tatoués sur la peau.
Il y a marqué mort aux cons, il y a marqué mort aux rois,
Il y a marqué mort à dieu et puis mort aux bourgeois,
Il y a marqué gloire à ceux qui pourraient la violer,
Viens voir au fond des chiottes ouais si tu veux tenter.
Comme une envie de frapper, comme une envie de tuer,
Comme une envie de mourir, comme une envie d'aimer,
Des rasoirs aux poignets juste pour dessiner,
Comme une envie de se jeter face à l'éternité.
Elle dit qu'elle veut se barrer comme une bouche de tro-mé,
Elle dit qu'elle veut se flinguer, comme une envie de pisser,
Elle dit qu'elle veut mourir, elle dit qu'elle veut, elle dit qu'elle veut crever !
Germaine hey !
Germaine hey !
Elle est garçon Pigalle, elle est garçon boucher,
Elle est née germinal, elle est née bérurier.
Elle est l'anti-sociale de mes nuits torturées.
Elle est comme une étoile, ouais qui serait mal lunée.
Quand elle roule des gros joints dans tous les bars clandés,
Comme une tristesse au poing, garde le poing levé.
Elle a pas de religion, que celles des Thénardier,
Celle des sans pognons, des générosités.
Aux époques des putains qu'on la chatte bon marché.
Elle elle a les destins du combat du guerrier.
De ceux là qui n'ont rien que leur cœur à donner.
De ceux là qui n'ont rien que leur cœur à s'aimer.
Elle est des camarades, elle est des cœurs sacrés.
Quand les autres tombent en rade, elle continue de rouler.
Elle est comme un drapeau, comme si t'avais planté,
Au milieu du bistrot la statue liberté.
Germaine ! Germaine !!
Germaine ! Ouais hey...
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4. Paroles A tes côtés

Si c’est écrit des amours quelque soit le feu
Si il y en a toujours un des deux sur les braises qui peut plus souffler
Si tout fini au cimetière quand les yeux virent au bord de mer
Tous les amours finissent un jour par échouer
Si on finit tous comme des cons sans horizons dans du béton
Sur la gueule si on finit par se cogner
Si toutes les chairs un jour reviennent à la poussière ou si tout revient à la terre
Si on n'est que là l'éternité
Tu sais je crois tous les intimes virent aux sanglots au bout du fil
Un jour ou l’autre sûr qu’on sera des étrangers
A s’envoyer par satellite histoire de se dire qu’on est quitte
Des mots d’adieux oui par texto comme des paumés
Quelque soit les pays qu’on se sera inventés, les enfants qu’on aura fait
Oui l’amour vire à l’amitié
Tu sais sans toi je pourrais pas ici-bas ou dans l’au-delà
Tu sais je crois que les soleils peuvent briller
Qu’à tes côtés
Je resterai
Je te promets, même si c’est dur, de pardonner l’impardonnable que tu m’as fait
Putain je te jure je te pardonnerai
Que je serai pas comme ces connards qui ont pour besoin que de posséder
Comme tous ces cons qui supportent pas la liberté
Que je tiendrai bon oui même si toi tu me fait ramer comme un galérien
Moi j’irai au bout du monde pour te chercher
Si la vie te prenait à moi, oui même si j’avais plus le choix que t’oublier
Tu sais que moi je combattrai
Loin des yeux, oui mais près du cœur, comme un paysan aux labeurs
Tu sais nos terres toujours moi je cultiverai
Quelque soit nos amours qui meurent, l’insurmontable des douleurs
Tu me connais moi j’ai le cœur d’un ouvrier
Je finirai pas par bégayer oui nos amours chez les huissiers
Comme ceux qui n’ont que leur malheur à dégueuler
Puis même si je vais voir les putains, quand je suis bourré, quand je suis torché
Si je fais que leur dire putain que je t’aime à en crever
A tes côtés
Même si tu veux plus me garder
A tes côtés
Je resterai
Si l’amour fait quitter la terre s’il fait surtout saigner l’artère
Face à l’abîme quand il y a qu’un pas faut s’y jeter
Quand tu voudras marier ta chair à d’autres vents d’autres hémisphères
D’autres que moi pour faire oui les guerres d’étrangers
Quand t’auras le cœur arraché, quand nos amours auront cassés,
Quand t’auras plus l’envie que de tout tabasser
Puisque je crois tous les fertiles un jour ou l’autre virent à l’aride
C’est la nature puis surtout vire au fumier
Quand tu seras perdu en mer quand tu chercheras la lumière dans la tempête
Pour aller voir l’autre côté
Que cette étoile aura cramée,
Qu’il ne restera pour briller dans le ciel noirs de nos amours faut pas lâcher
Quand déborderont les rivières sur tous les fards de tes paupières
Au fond des mers quand le cargo aura coulé
Oui quand se noieront nos paupières au confluent des mortuaires
Tu sais la vie me mènera à tout jamais
A tes côtés
A en crever
A tes côtés
Je resterai
A tout jamais
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5. Paroles Bonnie

Bonnie le soir Bonnie couche tard
Bonnie comptoir Bonnie les bars
Bonnie perdue Bonnie la rue
Bonnie dis pourquoi t’es pas venue
Bonnie boulevard Bonnie trottoir
Bonnie qui est toujours là pour boire
Bonnie tes yeux Bonnie à dieu
Bonnie nous deux ouais y a pas mieux
Bonnie les gares Bonnie s’égare
Bonnie la nuit Bonnie bonsoir
Bonnie l’hiver dans ses paupières
Bonnie pas chère qui vend sa chair
Bonnie blessure Bonnie cœur pur
Bonnie sanglot Bonnie cyanure
Bonnie qui aime pas trop quand ça dure
Qui aime un peu trop quand elle est dure
Bonnie en cure ouais ça c’est sûr
Dans la voiture Bonnie biture
Bonnie dans le mur Bonnie je te jure
Bonnie m’a laissé la facture
Bonnie alcool Bonnie t’es folle
Bonnie qui me viole quand elle est molle
Bonnie dans le cul Bonnie sait plus
Tous les trains qui lui passent dessus
Bonnie voyou Bonnie loulou
Qui met les cœurs au garde-à-vous
Bonnie la braise Bonnie la baise
Bonnie qui aime bien ouais bien les balèzes
Bonnie tu te marres Bonnie c’est marre
Bonnie nous deux y a rien à voir
Bonnie reviens, la peau de chagrin
Bonnie tu sais ça sert à rien
Bonnie la bière Bonnie la nuit
Bonnie préfère ouais les bandits
Bonnie ta mère Bonnie qui fuit
Bonnie whisky quand t’es partie
Bonnie vin rouge Bonnie voit rouge
Bonnie qui tire sur tout ce qui bouge
Bonnie vodka, la tequila
Dis Bonnie allez ressers-moi
Bonnie qui se pointe Bonnie la pinte
Bonnie tes nichons quand tu pointes
Bonnie Guiness Bonnie tes fesses
Bonnie qui me laisse Bonnie tristesse
Bonnie les shots Bonnie les chiottes
Bonnie qui aime un peu trop mes potes
Bonnie pognon Bonnie vison
Puis Bonnie ouais qui a pas un rond
Bonnie troquet t’as pas payé
Bonnie c’est moi qui ai du raquer
Bonnie pom-pom ouais c’est le pompon
Heureusement que j’aime bien tes nichons
Bonnie t’as bu Bonnie t’abuses
Bonnie perdue Bonnie tu m’uses
Bonnie charbon Bonnie c’est bon
Mais dis-moi qu’est-ce qui tourne pas rond
Bonnie matin Bonnie chagrin
Bonnie tapin Bonnie combien
Bonnie la Suze Bonnie la suce
Bonnie la mort quand ça l’amuse
Bonnie qui joue Bonnie à genoux
Bonnie qui jouit un point c’est tout
Bonnie pirate Bonnie quatre pattes
Bonnie qu’on se tape Bonnie qui gratte
Bonnie bonne sœur ouais à quelle heure
Bonnie confesse au fond des fesses
Bonnie bénite Bonnie m’habite
Bonnie ouais c’est de la dynamite
Bonnie dimanche Bonnie tes hanches
Qu’on voit son cul quand elle se penche
Bonnie qui crache dans le bénitier
Bonnie qui aime bien se taper le curé
Bonnie la fête Bonnie guinguette
Bonnie ouais t’as pas vu ta tête
Bonnie ta sœur Bonnie mon cœur
Bonnie on ira voir Honfleur
Bonnie sucette Bonnie trempette
Bonnie pompette Bonnie trompette
Bonnie bourrée dans la bourrée
Bonnie qui aime bien se faire labourer
Bonnie qui mouille quand on la fouille
De haut en bas qui a pas la trouille
Bonnie devant Bonnie derrière
Bonnie tout le temps Bonnie par terre
Bonnie cartouche quand on la touche
Bonnie qui louche Bonnie t’es louche
Bonnie amour Bonnie au secours
Allez Bonnie viens faire un tour
Bonnie pupuce en poupée russe
Bonnie qui traîne dans les bars russes
Bonnie pas cotée à l’argus
Bonnie qui a la gueule d’Emmaüs
Bonnie qui danse Bonnie polka
Bonnie qui ressemble à Petrushka
Bonnie qui tête Bonnie qui boit
Comme du petit lait ouais la vodka
Bonnie bonbon Bonnie c’est con
Bonnie que tu sois pas un garçon
Bonnie la blonde Bonnie s’inonde
Bonnie qui tombe quand elle est ronde
Bonnie vin rouge Bonnie voit rouge
Bonnie qui tire sur tout ce qui bouge
Bonnie vodka la tequila
Dis Bonnie allez ressers-moi
Bonnie torchée Bonnie torchon
Qui donne à bouffer aux cochons
Bonnie torchée Bonnie torchon
Bonnie torchée Bonnie torchon
Qui donne à bouffer aux cochons
Bonnie la fête Bonnie guinguette
Bonnie ouais t’as pas vu ta tête
Bonnie ta sœur Bonnie mon cœur
Bonnie on ira voir Honfleur
Bonnie sucette Bonnie trempette
Bonnie pompette Bonnie trompette
Bonnie qui me cogne Bonnie charogne
Bonnie l’orgie dans mon whisky
Bonnie t’es dingue Bonnie la bringue
Bonnie mais va t’acheter un flingue
Bonnie l’alcool Bonnie la folle
Bonnie qui me cogne Bonnie qui me viole
Bonnie qui aime bien se faire labourer
Bonnie bourrée danse la bourrée
Bonnie les shots Bonnie les chiottes
Bonnie qui aime un peu trop mes potes
Bonnie je me casse Bonnie connasse
Arrête un peu de faire ta pétasse
Bonnie bénite Bonnie m’habite
Bonnie ouais c’est de la dynamite
Bonnie dans le cul Bonnie sait plus
Tous les trains qui lui passent dessus
Bonnie torchée
Bonnie torchée
Bonnie torchée
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6. Paroles Lulu

Lulu arrête un peu de te vomir comme ça
Tu fais chier à chialer oui pour ta fille de joie
Gerber tes sanglots dans la bière à noyer
Que c’était qu’une salope puis que toi tu l’aimais
Putain Lulu reviens parmi nous tu délires
C’était qu’une fille de rien toi tu joues les martyrs
Des amours et des femmes il n’y a rien à garder
Ici ne dure oui sûr oui que nos amitiés
Lulu t’es comme un con à bégayer son nom
Lulu fais comme moi mets toi dans la chanson
Être libre à la fin les avoir à tes pieds
Pour pas finir tout seul quand le bar va fermer
Les marier pour la nuit puis tracer au matin
Lulu pour en marier d’autres le lendemain
Accepter comme un mec le solitaire de l’homme
Abandonner avant que l’autre n’abandonne
Lulu tu me fais pitié non ça c’est pas mon pote
C’est qu’un triste tableau c’est qu’une triste pleurote
Ouais tu t’es fait cueillir comme un bleu t’as pas vu
Que derrière le sourire bah oui vieux il y a les crues
De tes yeux ouais qui pissent, ça vire à l’indécence
Putain Lulu fait chier tu me rappelles mon enfance
Quand comme toi j’étais cœur ouvert pathétique
Quand pour aimer mon vieux suffit d’avoir la trique
Je sais bien ce qu’elles font, écoute Varsovie
Ouais je sais bien qu’elles sont spécialistes du lit
Quand elle t’a dit adieu toi t’as compris toujours
Quand elle a mis tes yeux couteau dans le velours
Quand elle montre son cul ouais dans tout Pontarlier
Putain Lulu dis moi ici qui l’a pas baisée ?
Toi tu dis "C'est pas elle" puis c’est toi la putain
Quand elle est genoux que ça touche au divin
Quand elle te fait chialer quand elle danse un tango
Quand elle signe la plaie sur le bras du matelot
Les yeux en marée haute t’as le bateau qui tangue
Toi tu cherches quelqu’un pour partager ta viande
Lulu putain tu me saoules, allez je m’en reprends un
Un dernier pour pouvoir écouter ton chagrin
Lulu ouais c’est pas grave je vais rester avec toi
Sûr qui ont perdu la guerre comme de tristes soldats
Les bars faut les fermer pour faire nos résistances
Pour l’oublier Lulu, pour oublier la France
Puis putain Pontarlier dis moi quoi faire que boire
Ouais boire pour mieux gerber, gerber nos désespoirs
Lulu tu sais même Dieu il aime bien les putains
Lulu nous deux si on aime bien les filles de rien
On a qu’à se dire un peu ouais qu’on ressemble à ceux
Dans le bar à Pontarlier qui ont du Doubs dans les yeux
Si la Vierge Marie n’était pas vraiment vierge
C’est bien pour une putain qu’on allume des cierges
Pas pour les petites bourgeoises qui ont jamais vu les loups
Mais pour celles qui vous mettent les cœurs au garde-à-vous
Ouais Lulu t’as raison puis t’es beau quand tu chiales
Oublie ce que je t’ai dit t’as raison d’avoir mal
T’es pas comme moi Lulu toi t’as le cœur qui bat
T’es pas blasé du cul, t’es pas mort au combat
Thénardier ressers-nous puis joues-nous du tango
Que Lulu se rappelle comment l’amour c’est beau
Puis qu’au fond de ton bar on en voit qui s’échinent
Quand soudain Pontarlier on dirait l’Argentine
Lulu regardes un peu putain t’as vu qui se pointe ?
Qui se met à danser comme une chatte sur les pointes
Allez Lulu debout ! vas partager ta viande
Putain Lulu t’as vu puisqu’elle en redemande
Fais lui voir du pays, fais lui voir l’Argentine
Fais lui voir que t’es mon pote et puis qu’elle est divine
Comme un dernier tango ouais Lulu t’es Brando
Comme un fou flamenco putain qu’est-ce que c’est beau
Putain ça me fait chialer quand elle danse un tango
Quand elle signe la plaie sur toi Lulu Brando
Les yeux en marée haute j’ai le bateau qui tangue
Moi je cherche quelqu’un pour partager ma viande
Quand elle danse un tango
Quand elle danse un tango sur le bras du matelot
Quand elle danse un tango
Quand elle danse un tango sur le bras du matelot
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7. Paroles Ma vieille

Tous les dimanches au coin d’une cheminée sans feu
Je me revois gamin des sourires dans ses yeux
Elle parle plus beaucoup, elle me fixe sans voix
Ça sent les vieux rosiers et le sapin parfois
Elle parle de ces choses qui veulent pas dire grand-chose
Du triste des jardins qui feront plus de roses
La radio est trop forte et l’odeur est moisie
A ce temps qui emporte l’odeur du pot-pourri
Elle radote des aigreurs, elle pleurote sa misère
Puis soudain triste morte elle vous parle de sa mère
Quand elle marche la Vieille elle ressemble à l’Enfer
Le dos courbé pour dire : « ramène-moi à la terre »
Ma Vieille
C’est elle qui perd la tête et c’est moi qui ai mille ans
Et dire que tous les vieux ont eu un jour vingt ans
Ces muets qui entendent rien, dire qu’ils chantaient avant
Ma Vieille
Comme un fruit trop pourri ouais que le temps emporte
Un jour ont fini tous sans les clés à la porte
Les ports ne sont pas faits pour garder les épaves
La vie est sans pitié pour ceux qui ont passé l’âge
La Vieille elle sait plus bien où elle en est la Vieille
Avec ses mains flétries, avec ses pieds pourris
Avec ses yeux fuyants et sa voix qui vacille
Son dos courbé portant les mémoires des familles
Elle est cœur du troupeau des modernes la Vieille
Dans ses albums photos c’est la mort qui sommeille
Ces choses d’où l’ont vient, qui coulent dans nos sangs
Elle a peur de mourir mais se meurt à chaque instant
Quand la viande à le cuir, le cuir fripé des vagues
Quand l’animal s’en va mourir auprès des vagues
Quand on comprend plus rien mais tu sais qu’on comprend
Que la fin du chemin n’en est plus pour longtemps
Elle ressemble aux églises, elle ressemble à la mort
Elle ressemble aux Marquises qui ont perdues leur porte
Y’a que des testaments dans les yeux de nos vieilles
Plus on rejoint la fin et plus on croit en Dieu
Solitaire sous la terre tout fini dans la cage
On se retourne un jour avec ses mille ans d’âge
La Vieille elle se voyait plus loin que cette chambre morte
Où l’on attend que l’on vienne vous chercher
Faudrait pas être en retard pour votre enterrement
Ma Vieille
Je revois dans tes yeux comment t’étais avant
Ma Vieille quand toi t’aimais encore oui les enfants
Quand c’était pas encore la mort à tous les temps
Ma Vieille
Il y a qu’à voir un peu comme on te l'a bien rendu
Aux abattoirs pour vieux où l’on stocke la viande
Ces vieux qui nous font chier faut bien qu’on leur rende
Ma Vieille
Ma Vieille
Elle est d’un autre temps, elle sait plus bien l’époque
Elle sait même plus comment je m’appelle
Ma Vieille
Parfois le téléphone sonne au loin du silence
Mais ce n’est pas pour elle c’est pour une autre morte
Et dire que très bientôt nous on sera comme eux
Las, à bégayer comme des volcans sans feu
Des amours emportés aux portes des adieux
Ma Vieille
Alors viens, on se danse comme on dansait avant
Un vieux slow comme au temps où j’étais ton enfant
C’est toi qui perds la tête et c’est moi qui ai mille ans
Et dire que tous les vieux ont eu un jour vingt ans
Ces muets qui entendent rien de ce qu’ils chantaient avant
Je revois dans tes yeux comment t’étais maman
Oui ma Vieille
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8. Paroles Jojo

C’est un peu de Jimmy puis c’est un peu de Brel
C’est un peu Barbara qui vous prend sous son aile
C’est un peu de Cerdan, c’est un peu de Gabin
C’est un peu Depardieu, c’est un peu de Verdun
C’est un peu de Deneuve, c’est un peu de Delon
C’est un peu de nos vieilles, un peu de nos darons
C’est un peu de Bardot, c’est un peu de Godard
Un peu de la Moreau, un peu de nos comptoirs
C’est un peu l’Amérique au cœur de Pontarlier
C’est quand le cœur panique, qu’on voudrait bien sauter
C’est un peu nos parents, c’est la fin d’une époque
C’est un peu quand les gens s’embrassaient sur du rock
On a tous dans nos cœurs un peu de Tennessee
On a tous dans nos cœurs l’envie d’avoir envie
Comme on a des parents, comme on a qu’une seule vie
On a tous dans nos cœurs quelque chose de Johnny
C’est les fils de l’usine, c’est les gens des marchés
C’est les chants de la mine qui montent sur une Harley
C’est les chants de Verdun, c’est ceux de Knokke-Le-Zoute
C’est comme un orphelin qui va de route en route
C’est le ringard qui emmerde le dandy parisien
C’est chanter en français quand on se rêve ricain
C’est les perfectos noirs accrochés aux santiags
C’est chanter Noir c’est noir comme un Printemps de Prague
C’est la force du cœur de ceux qui ont pas les mots
C’est le cœur des bandits, c’est le cœur des prolos
Pour se dire que l’on s’aime, c’est ceux qui ont que les poings
Qui ont que des chrysanthèmes pour unique destin
On a tous dans nos cœurs quelque chose de Tennessee
On a tous dans nos cœurs l’envie d’avoir envie
Comme on a des parents, comme on a qu’une seule vie
On a tous dans nos cœurs quelque chose de Johnny
C’est comme un 3,5 tonnes qui aurait quitté la route
C’est comme une Davidson qui a le réservoir qui goutte
Aux yeux de Gabrielle, aux yeux de tous ces gens
Qui regardent le ciel puis qui pleurent en chantant
On a tous dans nos cœurs un peu de Tennessee
On a tous dans nos cœurs l’envie d’avoir envie
Comme on a des parents, comme on a qu’une seule vie
On a tous dans nos cœurs quelque chose de Johnny
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9. Paroles Ma gueule

Ma gueule pour un moment
Dans la caisse avec toi
Ma gueule pour un instant
De poésie je crois
Je te ramène à ta mère
Mais tu sais j'oublie pas
Ton chagrin aux paupières
Un jour tu comprendras
Ma gueule faut pas te laisser
Bouffer par le chagrin
Il faut battre la vie
Dans ce monde de chien
Sur des chemins de pluie
Dans tes yeux dans l'écrin
Vont nos chemins de vie
Aux lignes de ta main
Ma gueule t'as vu ta gueule
T'es belle à faire chialer
Les bons dieux puis les cieux
De l'hiver à l'été
Pis t'as tout devant toi
Pis t'as le cœur qui bat
Comme un printemps qui laisse
Ouais l'hiver derrière soi
Ma gueule putain ma gueule
Allez vite arrache-toi
Avant que je nous emmène
Voir la mer toi et moi
Que ta mère porte plainte
Dire que je t'aurais enlevée
Au bras de ce destin
Qui nous a séparé
Allez chiale pas ma gueule
Avec tes yeux comme ça
Putain tu me fais chialer
Allez arrache-toi
On n'est pas de ce bois
On est plus fort que ça
On est de ceux toujours
Qui repartent au combat
J'ai tatoué ton nom
Sur mon épaule tu vois
Que tu saches que toujours
Je te porte avec moi
Allez chiale pas ma gueule
Ouais ma gueule souris-moi
De ces sourires qui font
Des jocondes papa
Ma gueule quand tu seras grande
Toi ma gueule tu sauras
Comme une Bardot perdu
Puis tu leur montreras
D'où c'est qu'on vient ma gueule
On est fait de quel bois
D'où c'est qu'on vient ma gueule
Toi tu le portes en toi
Le souffle populaire
Qui fait qu'on est d'en bas
Et qu'on a dans le cœur
L'élégance des rois
De ceux là qui n'ont rien
Que la vie pour combat
Pas de ceux qui ont la thune
Ceux qui ont le cœur qui bat
Allez chiale pas ma gueule
Il y a qu'à se mettre les voiles
On n'a pas les châteaux
Mais il y a la belle étoile
Ma gueule tu m'en veux pas
Si moi j'ai pas de quoi
T'offrir les mêmes conneries
Ouais qu'offrent les bourgeois
Ma gueule quand toi tu seras
Tout là-haut tu verras
Ils se battront pour passer
Des bijoux à tes doigts
Ma gueule toi tu verras
Avec la gueule que t'as
Comment c'est beau la vie
Allez ma gueule chiale pas
Ma gueule toi tu sais pas
Ce que ça fait de te laisser
T'en aller loin de moi
Ouais c'est dur à porter
Ouais le poids de tes larmes
Quand on est séparés
Par cette chienne de vie
Cette chienne d'humanité
Ma gueule dans le miroir
Toi tu sais pas ma gueule
Quand je la reconnais plus
Quand t'es plus là ma gueule
Ma gueule toi t'es mon pote
Ma gamine mon infini
À l'encre de mes yeux
Ma gueule moi je t'écris
Ma gueule allez je te laisse
Là devant cette école
Je te laisse aux promesses
Des cours de farandoles
Et quand tu seras seule
Dans le fond de la cour
Si perlent des sanglots
Dans tes yeux de velours
Dis-toi que t'es pas la seule
Et que moi aussi là-bas
N'est pas une seconde
Où je ne pense à toi
Ma gueule toi t'es mon frère
Ma gamine mes écrits
À l'encre de mes yeux
Ouais ma gueule c'est promis
Dis-toi bien que jamais
Rien ne séparera
La force des amours
Qu'on garde au fond de soi
La force de ces liens
Qu'on garde au fond pourquoi
Pour rester les gardiens
De l'humain ici-bas
Dis-toi bien que jamais
Rien ne séparera
La force des amours
Qu'on garde au fond de soi
Et que oui pour toujours
Toujours au fond de moi
Tu sais le seul amour
Que je garde c'est toi
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10. Paroles Il s'endort

Il se lève au matin au lever du printemps
Le soleil de Provence fend le ciel d’un passant
Il y a du Van Gogh qui pleure à ce tableau
Il se lève au jardin pour faire couler de l’eau
Pour nourrir l’olivier puis pour nourrir la terre
Il regarde l’oiseau qui vient chanter prière
Il doit penser c’est sûr à ceux qu’on laisse ici
Des coups puis des blessures puis comment dire la vie
Il mange sous le soleil oui le pain de la terre
Il regarde le ciel puis il fait la prière
Sans un mot je crois bien oui qu’il parle avec Dieu
Qu’il parle de ces siècles qu’ils passeront tous les deux
Il regarde le temps qui coule doucement
Et qui a coulé si vite qu’on a pas eu le temps
Pas le temps de bien voir ce que l’on fait ici
Pas le temps de savoir que c’est déjà fini
Il marche dans le jardin il regarde les fleurs
Qui sortent de l’hiver puis qui ouvrent leur cœur
Les peuples des insectes qui lui font des sourires
Aux effluves des parfums il se souvient du rire
Et sa mère qui lui fait soudain mouiller un peu
Les yeux de sous l’écorce de la vie, le vieux
Il ressemble soudain au visage d’enfant
C’est mille ans qui retrouve la gueule de ses vingt ans
Le printemps est si beau quand la vie recommence
Ce qui fait l’existence qui reprend tout son sens
Tout quitter maintenant pour ne garder que lui
Que le doux souvenir d’un printemps qui sourit
Il est là comme un roi oui qui refait ses guerres
Il est là comme un roi qui contemple la Terre
Il est là comme un roi au siècle d’infini
Comme un souffle du vent au printemps qui lui dit
Les terres de l’existence auront été fertiles
A la mémoire ton encre qui reste indélébile
Des visages qu’on a pas vu, des sonates du temps
Qui vous chantent soudain le retour d’un printemps
Quand la vie recommence il est l’heure de partir
Quand il n’ait non plus rien qu’il n’ait plus rien à dire
Il a coupé son bois il a passé l’hiver
Pour repartir au printemps rejoindre sa mère
La journée est passée, elle était belle je crois
Elle me rappelle assez mes amies d’autrefois
Celles dont on se souvient quand le temps est venu
Venu de dire adieu, adieu au temps perdu
Il se couche au coucher du soleil au printemps
Au silence des rêves il se couche en sachant
Que l’heure est au voyage du retour sur ses terres
De retrouver sa mère, de retrouver ses frères
Il s’endort au bout du silence des dieux
Prend le dernier bateau pour l’infini brumeux
Un bateau pour un ciel pour rejoindre la terre
Il voulait s’endormir à côté de sa mère
Il s’endort au repos au silence des dieux
Prend le dernier bateau dans l’infini, le vieux
Un bateau pour un ciel pour rejoindre la terre
Il voulait s’endormir à côté de sa mère
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1. Paroles Mohamed

Il a eu l’existence de ceux qui existent plus
Ceux qui portent en eux l’infini et bien plus
La mémoire des pays, la mémoire des campagnes
De ceux qui ont fait la guerre puis les camps d’Allemagne
De ces gens là qui ont le courage dans le cœur
Pas besoin de légion pour ceux qui ont l’honneur
Au fond des yeux de ceux dont on sait les profonds
Les profondeurs de ceux qui ont les yeux du charbon
De ceux à qui la vie n’a rien donné d’offert
De ceux qui ont dû se battre pour protéger leur terre
Pour protéger leur terre et puis la terre des autres
La mienne et puis la tienne, puis comment dire la nôtre
Ceux-là à qui la vie toujours n’a fait que prendre
Mais qui se sont battus s’échinant à reprendre
Pour mettre dans l’assiette des enfants de l’exil
Un peu d’espoir peut-être et puis les terres d’asile
Mohamed, Mohamed, c’est mon prophète à moi
C’est tel hajj c’est celui qu’on appelait Bouhia
Mohamed, Mohamed, c’est le père de ma mère
Il s’appelait Bouhia et c’était mon grand-père
Le grand-père, le grand-père, le grand-père est parti
C’est un siècle d’histoire qui rejoint l’infini
De ces histoires, de ces voyages au bout des nuits
Qui prennent des bateaux pour construire des pays
Il a tenu cent ans comme tiennent les vieux chênes
Les oliviers le savent ils connaissent la peine
Des destins qui traversent et contrent tous les vents
Qui tiennent comme un phare au-devant les courants
De ces générations qui mettaient pas des voilent
Aux gueules de leurs jeunes filles, au visage de ma mère
De ceux qui gardaient leur intérieur au fond d’eux
De ceux là qui savaient ce que vous font les guerres
Il était dix-neuf-cent seize on y revient
Sur les terres Zemmora, sur les terres des destins
Qui sont nés d’un pays puis qui ont fini d’un autre
Ceux qui toujours du cœur resteront les apôtres
Il avait fait trois guerres pour finir à l’usine
L’écorce populaire qui vous marque l’échine
Les camps d’Allemagne et puis les tristes de l’Indochine
Le retour au pays puis la guerre d’Algérie
De ces chairs que l’ont placent toujours en premières lignes
Puis qu’on rappelle un jour pour rejoindre la mine
De ceux là dans l’oubli qui construisent nos pays
Puis qui rossent leurs fils qui parlent mal aux mairies
A Djamel, à Nacer, à ma mère, à Benaouda
A Mok, Rachida, à Lili, à Nadia
A ma grand-mère puis a le monde entier je crois
A mon grand-père comme on dit chez nous à Bouhia
Mohamed, Mohamed, c’est mon prophète à moi
C’est tel hajj c’est celui qu’on appelait Bouhia
Mohamed, Mohamed, c’est le père de ma mère
Il s’appelait Bouhia et c’était mon grand-père
Le grand-père est parti, le grand-père est parti
C’est un siècle d’histoire qui rejoint l’infini
De ces histoires, de ces voyages au bout des nuits
Qui prennent des bateaux pour construire des pays
Toi qui as eu l’existence dont on fait les romans
Les épopées des guerres des épopées du temps
Toi qui venais des siècles oui des guerres à chevaux
Te voilà au printemps reparti pour là-haut
Toi qui as tenu cent ans comme tiennent les vieux chênes
Saches qu’à ton jardin aux murmures de nos peines
Les oliviers te chantent comme on chante un héros
Ta légion d’honneur toi tu l’as dans la peau
T’avais séché ta larme quand t’avais vu télé
Oui la légion d’honneur pour des stars de ciné
Toi qui l’as jamais eu, c’est normal c’est ainsi
Oui que marche le monde comment dire nos pays
En toute humilité si nous chantons ton nom
Dans les villes comme un chant d’éternelles oraisons
Dans les villes du pays pour qui t’as fait trois guerres
Si nous chantons ton nom comme on fait la prière
C’est pour te rendre un peu, même si ridicule
Je ne pourrai jamais te rendre le pécule
De cette histoire que toi tu as semé un jour
Toi qui avais pris l’aller sans le billet retour
C’est pour vous dire à tous mes amis, ma famille
Que si moi j’ai la chance de faire des feux qui brillent
C’est parce qu’un jour un homme a traversé la mer
Comme hymne à la vie et c’était mon grand-père
Toi le sourire du vieux, toi le cœur de l’enfant
À toi qui priais Dieu pour combattre le temps
À toi le cœur du vieux au sourire de l’enfant
Te voilà dans les cieux au souffle du printemps
Nous te disons adieu ou plutôt aurevoir
En revoyant tes yeux qui nous content des histoires
De notre histoire commune puis de l’histoire de l’homme
Les racines de ces chênes qui font l’humain en somme
Je te dis dernier mot avant que le silence
Je te dis dernier mot avant oui ton absence
Ne m’emporte mes mots au souffle du printemps
Emporte ton radeau dans les brumes du temps
Dans ton dernier voyage si tu vois de là-haut
Puisque c’est à la terre que retournent nos sanglots
Saches bien que tu as planté dans ce bas monde
Ces choses qui vous disent bien plus loin que les tombes
Là où tu es parti nous laissant orphelins
Nous laissant triste nous, l’océan dans nos mains
Je sais que tu m’entends d’où tu es le héros
Toi le père de ma mère, je te dis à bientôt
Mohamed, Mohamed, oui c’était mon grand-père
Mohamed, Mohamed, il avait fait trois guerres
Mohamed, Mohamed, toi le père de ma mère
Je sais que brûlera à jamais ta lumière
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2. Paroles Mandela

Il y a les quartiers de Watts et puis il y a Medellín
Il y a dans ma mémoire Malik Oussekine
Il y a ceux de Charonne, il y a tous ceux d’en bas
Il y a tout ce pourquoi le poing se lèvera
Il y a nos tristes conforts, il y a nos petits culs bourgeois
Il y a l’odeur de la mort puis il y a ce qui sent pas
Il y a la sueur des peuples et nos déodorants
Il y a l’odeur des parfums puis l’odeur de l’argent
Il y a les rêves que l’on fait puis il y a quand on rêve plus
Quand même de respirer, il y a quand on peut plus
Quand il y a plus de bons dieux pour vous voiler la face
Quand il y a plus que vos yeux pour pisser une trace
Il y a les fleurs que l’on offre au sourire inconnu
Ces choses qu’on apostrophe pour des malentendus
Pour réveiller les vieux, il y a les cris des enfants
Il y a quand on est heureux puis il y a les testaments
Il y a l’Occident qui poste ses photos de vacances
Il y a toujours l’indécence du progrès décadence
Il y a ceux qui crèvent la dalle puis les millions qu’ils font
Sur le dos des esclaves qui rêvent que de pognon
Il y a Martin Luther King, il y a Mandela
Il y a Rodney King, il y a Che Guevara
Sûr qu’il y a Lady Di et puis Mère Thérésa
Ceux qui offrent leur lit, ceux qui pètent dans la soie
Il y a les droits des femmes et puis les moyens-âges
Il y a le chant de l’âme puis les chants de la rage
Il y a les guerres des bons dieux puis il y a les guerres des livres
Puis il y a toujours tous ceux qui ne savent que suivre
Dans les sanglots d’Alep, je crois qu’il y a tout ça
Il y a comme un violoncelle qui chante l’opéra
Quand le ciel pleure des bombes sur des gamins qui lancent
Des cailloux vers le ciel comme une indépendance
Il y a "Levez les poings contre leur pognon roi"
Il y aura le jour où le peuple se lèvera
Dis-moi qu’est-ce qu’on attend pour les révolutions
Que l’oiseau dans le vent retrouve l’horizon
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3. Paroles La Maria

La Maria c’est la bière au whisky qu’on marie
Qui fait chanter les airs de Hambourg à Paris
Qui fait chanter l’amour aux amours qu’on se dit
Qu’on se dit dans les bars de Hambourg à Paris
La Maria, tu sais bien c’est celle qu’on marie pas
C’est celle qui vous sourit avec des airs d’opéra
Comme Hambourg et Paris soudain qui se marient
Comme un Alléluia aux airs d’Ave Maria
Oh non toi la Maria, toi tu la connais pas
Si tu la connaissais tu pleurerais je crois
De voir tant de beauté mariée dans les draps
À vous en faire chialer des océans je crois
On s’était rencontrés sur la place d’Hambourg
On s’était rencontrés tous les deux triste jour
De ces jours-là de pluie nous deux qu’on s’était dit
Qu’on y passerait nos vies qu’à se parler d’amour
Maria m’avait dit qu’elle voulait voir Paris
Loin des larmes d’Hambourg Maria m’avait dit
Qu’elle partirait loin du port de ces marins sans port
S’en aller avec moi pour aller voir Paris
Alors, j’ai attendu, au matin, sur le port
Avec mes fleurs à la main, avec le diable au corps
Alors, j’ai attendu, la Maria elle est pas venue
Elle m’avait dit qu’elle viendrait puis moi j’y avais cru

La Maria, c’est la servante de mes bières, la Maria
La Maria, quand elle danse un tango, la Maria
Quand elle montre ses seins à tous les bars du port
La Maria je crois qu’elle sait que moi je l’aime encore
Alors moi je fais semblant qu’elle me plaît plus, la Maria
Je lui dis que je suis amoureux d’une autre fille de joie
Mais je crois bien que la Maria non elle ne me croit pas
Elle sait bien la Maria que je l’aime encore je crois
Mais c’est pas moi qui l’aime c’est mon cœur qui veut pas
C’est mon cœur qui veut pas l’oublier la Maria
Faut pas croire qu’on est cons de bêtise mon cœur et moi
On est juste cons d’amour, d’amour pour la Maria
Puis mon cœur qui sait pas et puis qui sait qu’elle lui refera
Qu’elle lui refera les horreurs qu’elle vous fait la Maria
Moi j’crois juste qu’on aime bien un peu trop souffrir parfois

Alors c’est pour ça qu’on en redemande, qu’on en redemande de la Maria

La Maria dans les ports c’est celle qui se marie
Qu’à des marins sans port ouais c’est celle qui vous dit
Qui vous dit de l’opéra avec une douce voix
Ouais qu’on croirait entendre le bon dieu, la Maria
Mais ma Maria à moi elle a pas fait de Jésus-Christ
À moins que si la Maria elle doit tenir de Marie
Quand on lui sortira des reins l’avenir de la Terre
Quand elle fera un gamin on connaîtra pas le père
Et puis te voilà, toi qui ressembles à la Maria
Avec ton cœur en croix ton cœur de Traviata
Avec ton cœur tatoué aux amours sous la croix
Pour un soir pourquoi pas toi tu seras ma Maria

On s’était rencontrés la Maria et moi
Sur un air de tristesse sur un air d’opéra
Alors prends garde à toi alors prends garde à moi
Prends garde à ces sourires qu’elle vous fait la Maria
Terrible dieu qui vous parle et puis c’est l’opéra
De Wagner qui marie Schubert, la Maria
La Maria elle ressemble à ces vierges Marie
La Maria elle aime bien faire la putain aussi
Quand elle montre ses seins dans les bars la Maria
C’est quand l’Alléluia devient l’Ave Maria
C’est le bon dieu qui vous parle à faire pleurer les reins
De tous les porcs du monde, de toutes les putains

Et puis si c’est pas toi si t’es pas la Maria
Et puis si t’es pas d’Hambourg si toi t’es juste là
Dans le bar avec moi dessous le ciel en croix
Aux mots d’amour qu’on se dit qui sait qu’on s’aimera
Comme on s’aime à Hambourg, comme on s’aime à Paris
Comme on s’aime tout court sous le ciel qui vous dit
Que l’on soit de Hambourg, que l’on soit de Paris
Que c’est toujours l’amour qui fait le ciel en pluie
La Maria c’est ma blonde puis c’est ma brune aussi
La Maria c’est de la bière pour les marins sans le port
De Berlin ou d’Hambourg la Maria c’est de l’amour
C’est mettre du tango au cœur des gens du Nord
La Maria avec ses airs de putain d’Ave Maria
La Maria elle a pas voulu se marier avec moi
Elle, elle veut juste qu’on couche des Maria-couche-toi-là
Pour faire pleurer mon cœur oui d’amour la Maria

Que les putains d’Hambourg, de Paris ou d’ailleurs
Qu’elles viennent boire avec nous pour éponger le cœur
De ces marins perdus dans les bars de ce port
À nos amours perdus oui moi je trinque encore
À la santé des amours, à la santé de la bière
Des filles montrant leurs seins qui gardent le cœur ouvert
Moi je trinque à toi putain qui m’a fendu le cœur
Et tant pis pour les nonnes si c’est Hambourg qui pleure
Si ça devient Varsovie quand se perdent les cœurs
Moi je veux de l’amour, je veux de l’amour et tant pis si j’en meurs
Dans les bras des putains d’Hambourg ou bien d’ailleurs
Dans tes bras mon amour c’est toujours moi qui pleure

Avec mes yeux d’Hambourg, avec mes yeux maudits
Par tous ces mots d’amour qu’elle m’a dit sous la pluie
Sous les pluies des amours, sous les pluies de Paris
De Cherbourg ou d’ailleurs, de Hambourg à Paris

De Paris, de Cherbourg ou de Saint-Pétersbourg
Toutes les pluies du monde ressemblent à la Maria
Ressemblent au ciel d’Hambourg quand je pleure mes amours
Mais si la Terre est ronde on se retrouvera
À Paris, à Cherbourg ou à Saint-Pétersbourg
Toutes les filles du monde s’appellent Maria
Alors tant pis bon dieu si t’es pas la Maria
Si tu veux bien te marier pour un soir avec moi
Verrouillé
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