✒️Le délicieux cadavre

On n'avait plus de pain, il reste les jeux.
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CellarDoor
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Puisqu'il n'y a pas de jeu littéraire,

Je vous propose un cadavre exquis : pendant quelques jours, les membres donnent 1 mot à placer dans une (courte) histoire par une plume volontaire. Et en continuant l'histoire précédente.



En attendant, je me suis essayé aux 773 mots de Damien.
D'autres volontaires ? (attention, 773 mots c'est trèèèès long, ici 7h / 3300 mots).


Accroché sur le mur aux reflets verts acide, le tableau trônait fièrement, œuvre visionnaire dispersant frissons et émoi à chaque regard. C’était une représentation de la catharsis d’un dieu païen, réprimé pour avoir condamné à l’éternelle solitude une femme à la croyance apostolique. En arrière-plan, le ciel peint de teintes d’or, un horizon onirique, de mystère et passion, où l’exode d’un nuage esseulé réprime la réalité. Dans la luxure de courbes fuyantes, c’est une Eve unique que l’on admire danser. Pétrie de désespoir, sa beauté n’égale pourtant que la désillusion de la fatalité qui l’attend. La miséricorde et l’empathie de son bourreau disparaissent à mesure que la courtisane, souillée de tristesse, transforme une spiritualité pure en cosmologie érotique. Couchée dans la nature vierge, effleurant d’une chaleur tantôt sauvage, tantôt sublime un coquelicot déposé et fleuri d’un rouge incandescent, sa peau frémie aux battements de la brise envoyée en délectation par ce sirocco échaudé. Ce vent aléatoire saupoudre dans la chevelure de l’élue la politesse des rois, à mordre sa crinière avec une tentation à peine retenue. La scène aurait respiré liberté espoir et insouciance si la trahison de la nymphe n’avait éveillé dans l’âme divine la profane colère. La pureté relative, les absolutismes des espoirs charnels, la vertu et l’éternité, constituaient un blasphème qui condamnerait la protagoniste à un mausolée certain.

Le bouillon d’émotion de cette œuvre sublime laissait Bruno laconique, qui dans la délectation de ses sens trouvait une vérité éphémère, une humanité pessimiste et ineffable, la désolation et la joie, somme tout l’humilité. D’un sourire infini, il épancha son acrimonie dans l’illusion d’une larme candide, retenant son cœur tango de blêmir et anéantir cet instant improbable. D’un mot, l’artisan du songe s’exclame :

« Nous sommes à l’orée de la déchéance, aux prémices de la décroissance. Nous sommes l’abandon et les mensonges, le capitalisme et la polarité, marin sur le Styx, laissant le rivage s’éloigner, dans les tourbillons du temps et la tempête de la rentabilité. Nous sommes billets et salaire, voiture et mobylette, quand l’amour inconditionnel ne devrait éveiller que symbiose et alchimie. Nous sommes perdus sur la plage de l’ardeur, nous sommes la dictature de l’ignorance, les empereurs des dividendes, échoués et serviles, à croire qu’au hasard de l’impossible nous avons quelques valeurs. Nous jonglons, sable entre les doigts, entre le plaisir et le sexe, entre la mascarade du regret et d’apologie de l’égoïsme. Au syncrétisme de notre opéra, il n’y a guère plus de chanson, et dans l’infini ode à Gaïa il n’est plus d’âme à composer notre disparition. »

« Est-ce une larme qui perle à tes yeux ? » répondit Ana. « Est-ce là, dans la nostalgie de notre euphorie perdue, dans le sempiternel rêve, que tu retrouves ton innocence, ton grandiose ? La mélancolie est une brume qui ne se lève pas, c’est une ombre cachée qui nous glace le sang, un séisme de l’harmonie et de la communion. »
Ana était le diminutif d’Annabelle, Annabelle Malo. Elle avait rencontré Bruno à Varsovie, il y a 3 printemps. C’était un matin de neige, près du monument aux insurrections. La magie de la rencontre les avait unis dans une tendresse indéniablement enivrante. Partageant des cicatrices communes, ils avaient empli leurs artères d’un bonheur grandiose, d’un amour improbable. Ils avaient guéri leur solastalgie en semant dans leur corps le levain de la destinée. Ensemble, ils avaient tout visité : de Hambourg à Messine, de New York à Miami, de Rome à La Rochelle, de Florence au Pérou, l’évasion et le voyage étaient le facteur X de leur relation. La découverte était leur seule église, l’apprentissage leur seule cathédrale, l’inconnu leur seule mosquée. Ils avaient trouvé dans ces liens l’émerveillement et l’union bohème. Ils avaient écouté Brassens en Belgique, Bach à Bordeaux, admiré une lionne et son lion en Afrique et un alpaga au Brésil. Singapour et ses serpents de feu, Sedan et un faucon fou. Le recueil de leur histoire n’avait d’auteur qu’eux-mêmes, et à la plume de leur souffle avaient écrit un pamphlet de la vie, un dictionnaire des rires. Ils n’avaient plus peur de mourir, ils dévoraient inlassablement l’avenir, dansaient le boléro de Paris à Toronto, le flamenco de Lille à Sarajevo.

Mais au paroxysme de leur apesanteur, c’est la foudre qui avait de force emprisonnée leur rire. Un poignard qui avait transpercé l’énergie des âmes. Le courage de Bruno n’avait pas suffi à sauver sa famille, à sauver son père et son frangin. Raymond et Jack s’en étaient allés la même année, le même mois. Ses grands-parents les ont suivis la saison suivante. Et devant la respiration éreintée de son père, devant sa pupille qui fermait peu à peu l’horizon, c’est le crépuscule qui s’abattit soudainement sur lui. La tragédie bientôt s’étendit et l’enfant qu’il fût sombra immédiatement. Ana disparu de son esprit, et les amants désir devinrent décadence et néant. L’époque était révolue, un retour en arrière semblait impossible, la normalité s’était enfuit avec son amoureuse, comme des hirondelles au-devant de l’hiver. Perdu dans sa fragilité et son chagrin, la vulgarité l’asseyait sans répit, et il trouva son exutoire dans la déchéance. Dire qu’il était à cette époque frappé d’amnésie, d’une une apnée infinie, fut été un euphémisme. En vérité, il était dans sa propre pénitence, solitaire dans son asylum personnel, aux frontières de la psychiatrie, aux limites de l’humain. Il tomba rapidement dans un alcoolisme profond, spectateur d’une métamorphose aussi violente que ça non-conscience. Il avait perdu tout espoir, toute reconnaissance, tout respect, toute amitié, tout partage. Il n’était que le masque d’un masque, con-fine dans sa propre cicatrice, cœurs-finement labourés, attendant le messager de la mort.

Le whisky était devenu son meilleur ami, à tel point qu’il construit son propre alambic, remplissant bouteille sur bouteille si rapidement qu’il n’avait plus besoin même de bouchon. Vodka, bière, na nazdrowie était son slogan, joignant à la boisson tous les excès. D’abord le tabac, les cigarettes la gauloise, qu’il disait « cloper » à longueur de journée, remplissant ainsi plusieurs fois par jour son unique cendrier, débordant dès la fin de matinée de ses « clopes ». Puis vint la luxure : le câlin devint l’acte sexuel, la sensualité devint l’outrage. L’étreinte devint la vidange. Perdant la notion du réel, il disait « visiter le bordel le plus proche pour baiser de la putain, la première cagole rousse, de la vraie gourgandine, lui arracher son string pour lui faire un anulingus, qu’importe les hémorroïdes, lui bouffer les fesses. » C’était l’alcool qui parlait. Puis ce fût les jeux d’argent, le don devint le poker, la française des jeux. La culture devint le multimédia, il troqua Caligula pour l’ordinateur, la chapelle Sixtine pour la PS4, Pinocchio pour les mails et la 5D, Le Corbusier pour un bureau de tabac. Il avait perdu Hugo pour les burpees, Oulipo pour le consommable éphémère.

Ainsi l’utopie de son conte s’était éteinte, dans l’envie de s’annihiler, dans une apocalypse rocambolesque. Il était maintenant illusoire d’aimer, de cueillir l’espoir dans le délicieux d’une naissance, dans l’envol de la résurrection. L’humour était de l’amertume, le multiculturel était l’imbécilité, le merci était un cri. Le cuivre luisant était un bronze vert-gris.

Trois ans plus tard, c’est dans l’espoir de revivre que Bruno avait donné rendez-vous à Ana, qu’il n’avait plus revu depuis. Une retrouvaille. Il lui avait envoyé une lettre, pour deux mots : « te rencontrer ». Il souhaitait se relever, sortir de cet état, s’évader de nouveau. C’était une espérance perdue. Celle de pouvoir flâner avec son idéal, sa Valentina, sa promise. Retrouver de la douceur, s’amuser de nouveau, surmonter sa souffrance. La facilité était d’endurer l’absent, la difficulté d’arpenter les chemins de la rédemption. Dompter le yin-yang, dessiner la ligne vers le pardon, le feu ardent éteint. Espérer n’était plus suffisant, il fallait croire, il fallait fouler les asphaltes de son destin. Les mathématiques de son triomphe étaient simples : il fallait vaincre ses démons, revenir de la damnation, raccrocher le Soleil et la lumière à sa vie. Ana avait dit oui.

Peu avant leur retrouvaille, Bruno s’était érigé son propre pénitencier, un sarcophage d’auto-défenses contre l’insurrection de ses addictions. Il avait fermé le contrevent de son âme pour sillonner son esprit, tentait des libations pour trouver sa propre épectase. Au cimetière de ses espoirs, il s’était promis d’éternellement lutter pour combler la brèche de son magnifique. Partir n’était plus possible, il devait couver sa guérison, progresser dans une réinitialisation de ses vertus. Sa vision était limpide, mais la terre était en friche. Avant d’aligner les étoiles, avant de prier l’univers, il devait faire naître de son jardin les fleurs du courage, sauver de l’amputation le feu de son meurtre intérieur, celui qu’aucun soignant ne pouvait étouffer. Il se devait d’être son propre éducateur spécialisé.

Il planta rose, pivoine, tilleul et renoncule, il fit pousser des myosotis et du lys pour fuir le chrysanthème. D’une première feuille naquit une forêt, où les blés verts émeraude symbolisaient son espérance, sa résistance. Il marcha dans toute l’Europe, de Lille à Lyon, d’un volcan du Cantal à une mouette de Normandie. C’était son chemin de croix, son Graal avant le Graal, c’était ses souvenirs et son trésor. Il rencontra nombre de personnages, Loulou dans les Vosges qui faisait de la confiture de pomme-tomate, Charlie dans le Nord qui tenait une baraque à frites et jouait du hautbois. Il y avait eu Annick aussi, qui l’accueilli dans son élevage de lapin, Hélène qui malgré sa grossesse militait dans le social, luttait contre la pauvreté, invoquait la désobéissance politique et prônait sa fierté rebelle. Il y en eu tant d’autres… Annick, Christiane, Alexandra, Kasia, Colombine, Elisa, Roger, Marcel, Mano… Ils ont tous contribué à relever Bruno, à dessiner les arabesques et enluminures sur le livre de sa vie.

Et puis, il s’était reconstruit dans l’écriture, jonglant de litote en calembour, d’un mot faire luire prétérition, pour d’un rien accoucher un manuscrit. C’était peu, mais c’était suffisant. C’était vivre de nouveau dans la générosité et l’audace, dans la gratitude royale. Près de Toulouse, il travailla bénévolement dans un refuge animalier, distribuant quotidiennement la pouture. Il rencontra Massilia et Girmont, deux personnages hauts en couleurs, à la fois paysan et visionnaire, producteur et libertaire. Il s’occupa d’Hugo, un pangolin en manque d’amour, de Leila, une louve un peu fripouille, de Janice, un hérisson pugnace, et Minouche, un ornithorynque docile. Cette horde d’animaux était une vraie fratrie, une fraternité qui n’avait sa place que dans la liberté, des camarades unis sauvés d’un cirque où l’éclectique était au service de la barbarie, des « potes écorchés ». Ils étaient quinze au total, certes frappés de singularité mais vivant dans un métissage de comportement et dans une solidarité presque prolixe. Bruno, au détour de ces rencontres fortuites, avait trouvé une nouvelle famille. Il avait surtout compris qu’il pouvait construire la sienne.

Bruno avait renoncé à sa haine et son dégoût de la vie pour retourner à une vibration naturelle, à sa résilience. Sa patrie était dorénavant l’alcôve de son cœur retrouvé, l’humanitaire révolte contre sa déchéance. Il s’était perdu salamandre pour se réveiller phénix. Il avait vaincu l’hédonisme. Ana avait dit oui pour une rencontre dans le musée Moreau. Elle était vêtue d’une longue robe rouge, accompagnée d’escarpins pourpres. S’il n’avait su qu’elle avait gardé son cœur solitaire, dans un confinement tambour, il aurait cru voir Calypso à un mariage divin. Sa beauté était liberticide, son parfum de pêche embaumait la galerie principale jusqu’à la balustrade supérieure. L’iridescence de sa chevelure projetait des reflets jaune sombre et améthyste sur le marbre blanc des escaliers. Elle défiait toutes les lois de la galaxie, intimidait les planètes, éclipsait Bételgeuse, emplissait l’espace de toute sa célérité. Elle troublait Laniakea, chimère polaire, et dans l’infini de son éclat résolvait l’eschatologie. Elle était la béance et le subtil, un rubis dans les cieux. Bruno su immédiatement que les frottements de ses cheveux contre sa peau lèveraient toute la rébellion de son cœur. Ses poumons, manifestants dyonisiaques, lâcheraient toute concupiscence au premier effluve. C’était la canopée des sentiments, et à cet instant, son sang bouilli d’appréhension et de sel, champagne bouchonné, acculé par une armée de papillons, une légion d’araignées grouillant dans son ventre. C’était l’empire arachnéen ici-bas. Et elle, se tenant sublime face à une œuvre animalière, à zinzinuler sa vénusté jusqu’à son âme, chatoyait son armée de lucioles prête à envoyer les fl’âmes. Dans les yeux de Bruno, le concert n’en finissait pas. Il était un pantin pendu aux lèvres de sa flagellatrice, qui soulevait en lui et à loisir le fascinent et le chevaleresque. Il ne pouvait respirer davantage. C’était les Ardennes, impossible de s’échapper, sa vision ne pouvant qu’inspirer l’épitaphe de sa liberté. Il était sien pour toujours et à jamais. Ana n’en avait pas conscience, mais elle brillait au milieu de la galerie comme un sémaphore sur l’océan. C’était l’ancrage de tous les regards, une cascade d’émotions et de plaisirs, la garcette des âmes punies de ne pouvoir l’appréhender.

A la hauteur de sa souffrance, elle s’était retirée dans sa ferme familiale, près de Nocher. Son regard acrimonieux avait témoigné de sa déception du comportement de Bruno. Elle n’aurait pu dire qu’elle souhaitait le détester. Ce n’était pas le cas. Mais sa bougie s’était éteinte, et son miroir ne reflétait dès lors qu’une émotion rabougrie, qu’il restait à ratiboiser. Elle s’était renfermée dans le clan de la codépendance à l’onirisme, à la synesthésie, à la promiscuité clanique de sa disparition. Elle n’avait jamais cherché de preux chevalier, juste d’une âme apotropaïque qui réveillerait en elle sa bienveillance.

Un bref instant, Bruno égocentré se retourna en direction de la sortie, assailli par les munitions fugaces de son Ana. C’est à ce moment qu’elle le vit. La sentence était donnée. Il s’approcha doucement d’elle, invitant son imaginaire à la prédiction d’une quelconque discussion. Mais le shoot d’adrénaline, l’intense de son ressenti réveillait la terrafurie de sa nature, l’ithyphallique de son corps. Lui qui s’était prononcé son propre anathème devrait conquérir de nouveau son empire.

Le tableau observé par Ana était une scène de chasse paradoxale. Un cerf proche d’un réverbère, dont l’ombre enferme entre ses bois le dessin d’une licorne obscure. Au loin, une montagne domine le paysage, et à ses pieds des éoliennes qui semblent arrêtées par le temps. Deux chasseurs accroupis sur des cailloux noirs admirent le paysage, davantage intéressés par le vol des oiseaux que par le cervidé. Une hirondelle, une mésange, un corbeau, il est impossible de le discerner, mais l’oiseau chasse un octodon en compagnie d’un chiroptère au vol aléatoire. A droite, un panier de fruits déposé dans l’herbe, et abandonné au sort de pourrir peu à peu. Olive, mirabelle, marguerite, les couleurs sont pâles et le trait lisse, et rappellent le temps qui passe. Quelques gribouillages apparaissent êtres des animaux domestiques, perdus dans la vallée à l’ouest de la montagne. On peut discerner un cheval ou un poney, une chatte amoureusement coursée par un chat, et ce qui semble être une blaireautière jonchant le sol de ces mustélidés. Enfin, une rivière ou ruisseau, au centre, délivre une eau calmée aux animaux sauvages. Le paisible fait rage.

Ana fixe Bruno dans les yeux. Bruno fixe Ana dans les yeux. Le moment est long et solennel. S’enlacer n’est pas une option. Le projet respectif, bien qu’emportant la réforme de la constitution de leur cœur, ne leur permet pas dans l’immédiat une confiance aveugle. Ana est proche, Bruno oublie ses antécédents. Son âme est tatouée de cette intimité perdue, mais il ne cédera pas. Il peut se permettre de jeûner encore, de cet amour renaissant, il veut être le candidat défendu qui ravivera le concert dans le cœur d’Ana, qui rejouera de nouveaux de son piano tambour. Ses sens sont accrus, il ressent tout, il voit tout, du grondement assourdissant du robot de la machine expresso disposée à gauche de la zone de restauration, au micro-onde embaumant la galerie d’une odeur de lasagnes peu fraîches. Juste à côté, près de la boutique, un père portant la barbe choisit un caramel pour leurs enfants qui tiennent déjà un cookie entre leurs mains. La plus jeune canaille tire la veste de sa mère en répétant les mots « maman, prout », qui rétorque par les termes « gnome, frimousse ». Dans la salle annexe à la galerie, une télévision pollue allègrement une chanson live d’Abby et les béruriers diffusée doucement dans les haut-parleurs, où l’on peut distinguer distinctement comme instruments un xylophone et une guitare. Bruno reconnaît la tournée 2018 « Aztèques Studio Mafia », et le titre « Schtooumpf », qu’il sut un jour pianoter accompagné de leur vinyle. Mais le son de la télévision déforme la musique, et Bruno est assailli par l’ineptie du JT d’informations de la chaîne BFM : la rubrique sport parle de la ligue 1, la rubrique cinéma fait part d’une rumeur sur Matrix et son Neo, qui serait diffusait sur Netflix, du tournage de Kaamelott. Enfin M.Le Pen et E.Macron seraient infectés par le coronavirus, se développant tous les jours dans une nouvelle nation ; le télétravail naît, les tableurs ne seront pas orphelins. A la suite, un film d’Audiard se déroulant dans le Vercors devrait adoucir l’atmosphère.

D’un tacite accord, et toujours sans un mot, Ana et Bruno se dirigent vers le tableau suivant. C’est une œuvre satirique de la société actuelle et de la disparition de la culture : Jésus portant une couronne et assis à une table en face de la mer en « stream-live » sur internet répond « lol », téléphone dans la main gauche. Sous la table, on peut remarquer qu’il porte des charentaises d’un bleu foncé. Un boomerang en arrière-plan semble revenir droit vers l’arrière de sa tête. En bord de mer, on aperçoit un trimaran jaune encalminé et sponsorisé « Lloyd » avec à son bord ce qui semble être des migrants. Les phylactères de trois d’entre eux parodient : « Nonbstant, vertuchou, obrigado », comme pour rappeler la mort du littéraire. L’œuvre se nomme « Apero Pariat dans la Meuse».

Ni Ana, ni Bruno ne commenteront cette œuvre. Bruno pense : « l’amour est une entité subliminale qui désinhibe notre ponctuel et nous fait progresser vers l’inhumanité ubuesque de croire que nous sommes maître de notre destin. L’amour est un état fractionné de nous-même, notre propre poudre, un enfumage d’un banal éveillé, le gruppetto des fêtes clandestines où toi et moi et l’éternité sommes menteurs, con-fini ou con fit nez, où brûle le furoncle de notre concupiscence, la Phénicie interculturelle, le Pélops d’une foire circonspect, le karma polycopié et reproductible, le prépuce d’un grand manque, la sodomination des reviens. »

Et d’ajouter :
« Il se ponctue par des états assoiffés, un transhumanisme microscopique, c’est abonnir la traçabilité de notre partage, la transmission des êtres, c’est sommeiller dans la sottise de savoir, tout savoir, l’ultracrépidarianisme, l’erotographomanie et la fumisterie d’un livre commun. Je ne serai pas un desperados, je ne serai pas la délation réitérée du cœur, la filiation à la mort, le sauveteur philistin. Comment ai-je pu croire qu’il y avait, dans le gant de notre itinérance, suffisamment de place pour la didascalie qu’est l’amour ? L’amour n’est pas mot mais octosyllabe, n’est pas confin’aimant, l’amour est une cartouche dans un fusil, pastilles de poison, c’est la rage aux lèvres, la babine ulcérée, les crocs, la viande. C’est le paracétamol d’une amputation, l’origami d’une feuille d’impôt, le cocon qui brûle, les pions face à l’arène, dans le positif toujours à l’ombre de la mort. Le partiel de notre interdépendance, l’ange-line qui nous lie à la loyauté de l’entropie ; désobéir est un acte mastigophore, c’est une reddition temporaire. Nous n’écrirons pas de livre, Ana, avant faut-il vivre. »

Dans le silence retrouvé, Ana retient :
« Écorché sur la toile acide, l’amour, love, dessine en moi des labyrinthes, l’oskur pâte à mâcher que nous ingérons pour ressourcer l’apparence et la diligence, le soutien invisible qui nous tient et nous tombe. C’est la fioriture littéraire d’un mot sur un tout. Cernay, Binic, Chimay, Bayles il y autant d’église que de prêtre, et dans mon cœur un temple en feu. »
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Rrose Sélavy
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Inscription : 26 janv. 2020, 20:48

Oh je me réjouis de te lire, @Cellar Door ! Je te redonne des nouvelles. J aimerais aussi essayer de faire l exercice. En attendant, bonne nuit, là, je suis déjà au plume.
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suffragettes AB
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<3 :) Elle est bien agréable ton histoire, le style toujours aussi élégant.

Je suis sûre qu'une bonne partie des mots compliqués de la liste sont de ton fait :grin: , y aurait une enquête d'entropie littéraire à faire là :).

Bonne idée que cet atelier d'écriture.
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Nobody
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Magnifique ton histoire @CellarDoor :inlove3:
Tu mets la barre très haute !
J'ai commencé a essayé aussi, ça sera pas du même niveau, et putain que c'est long ! :happy6:
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CellarDoor
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Rrose Sélavy a écrit : 04 mai 2020, 00:30 Oh je me réjouis de te lire, @Cellar Door ! Je te redonne des nouvelles. J aimerais aussi essayer de faire l exercice. En attendant, bonne nuit, là, je suis déjà au plume.
Bon courage ! :happy2:
suffragettes AB a écrit : 04 mai 2020, 00:34 Je suis sûre qu'une bonne partie des mots compliqués de la liste sont de ton fait :grin: , y aurait une enquête d'entropie littéraire à faire là :).
Je ne suis pas pervers à ce point ! Aucun n'est de mon fait. (Par contre j'ai pris un plaisir personnel à placer entropie qui n'était pas dans la liste ;-) )
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Rrose Sélavy
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Oui, tu as raison de me souhaiter bon courage @CellarDoor .
Je vais mettre plus de 7h, c'est sûr et certain, peut-être même que je ne vais pas y arriver.
Je ne lis pas encore ton histoire, afin de ne pas me décourager à l'avance, car je sais que tu as une plume très très fine. A bientôt et merci d'avoir lancé cette idée.
CellarDoor a écrit : 04 mai 2020, 08:13
Rrose Sélavy a écrit : 04 mai 2020, 00:30 Oh je me réjouis de te lire, @Cellar Door ! Je te redonne des nouvelles. J aimerais aussi essayer de faire l exercice. En attendant, bonne nuit, là, je suis déjà au plume.
Bon courage ! :happy2:
suffragettes AB a écrit : 04 mai 2020, 00:34 Je suis sûre qu'une bonne partie des mots compliqués de la liste sont de ton fait :grin: , y aurait une enquête d'entropie littéraire à faire là :).
Je ne suis pas pervers à ce point ! Aucun n'est de mon fait. (Par contre j'ai pris un plaisir personnel à placer entropie qui n'était pas dans la liste ;-) )
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Meduse
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Il m'a fallu 1h pour le lire ton texte, faut dire qu'en pleine nuit, les yeux fatigués par le travail numérique, c'était pas simple !

Élégant. Moins drôle, mais élégant. Un peu frustrée avec la fin ... que va t il advenir de l'amour de Bruno et Ana ? Je suppose que c'est aux autres plumes de l'inventer ?

Je n'ai hélas pas le temps de me prêter à l'exercice, mais si @Charlotte et @Rrose Sélavy s'y collent, ça fera déjà 4 textes avec ces mots.

J'attendrai donc d'autres mots ( si possible pas plus de 5 ou 10 mots / Magnifiques, je suis fainéante :happy5: ). Après, vu la densité de ton texte, qui n'est lui même pas la suite du texte de Damien, je pense qu'il va être difficile de faire un cadavre exquis. Je trouve en plus que cette contrainte supplémentaire bride le plaisir créatif.
(Ce n'est bien-sûr que mon humble avis, mais si Rrose n'a pas lu le tient, il semble qu'il ou elle n'a pas l'intention non plus de s'inscrire dans la continuité ... ^^)
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suffragettes AB
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Une drôlerie moins flagrante, un peu plus pince-sans-rire, pour ma part j'aime bien la fin.

Par contre, il ne me semble pas avoir croisé le mot "entropie" je m'en serai souvenue, va falloir je le relise :). J'ai une bonne mémoire lexicale, il n'a pas pu passer à la trappe :). Le mot Styx par exemple, j'ai réussi à me rappeler la dernière fois où on me l'a sorti, c'était l'an dernier :), quelqu'un m'a dit: "ne tombes pas dans Styx du renoncement."
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CellarDoor
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Meduse a écrit : 04 mai 2020, 14:06 Il m'a fallu 1h pour le lire ton texte, faut dire qu'en pleine nuit, les yeux fatigués par le travail numérique, c'était pas simple !

Élégant. Moins drôle, mais élégant. Un peu frustrée avec la fin ... que va t il advenir de l'amour de Bruno et Ana ? Je suppose que c'est aux autres plumes de l'inventer ?

J'attendrai donc d'autres mots ( si possible pas plus de 5 ou 10 mots / Magnifiques, je suis fainéante :happy5: ). Après, vu la densité de ton texte, qui n'est lui même pas la suite du texte de Damien, je pense qu'il va être difficile de faire un cadavre exquis. Je trouve en plus que cette contrainte supplémentaire bride le plaisir créatif.
(Ce n'est bien-sûr que mon humble avis, mais si Rrose n'a pas lu le tient, il semble qu'il ou elle n'a pas l'intention non plus de s'inscrire dans la continuité ... ^^)
Le but n'est pas de continuer le mien car les mots sont les mêmes.
Par contre, et qu'en nous jouerons avec nos propres mots, la contrainte de la continuité (à chaque nouvelle session de mots) me paraît intéressante...
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Nobody
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Non mais qu'est ce qu'il m'a pris de dire que je le faisais :grin: Sérieux Damien est taré, et toi aussi @CellarDoor, j'en suis à un peu plus de 2000 mots écrit et il m'en reste 472 à placer :laughing2:
Bon accessoirement je suis plus en vacances, j'ai pas forcément beaucoup de temps et d'énergie à y mettre. Je vais mettre une semaine à vous pondre mon truc :(
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suffragettes AB
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300 mots de la liste environ et 90 de mon acabit, un recto, 6h lol, je m'arrête là :), j'ai tout donné lol. J'ai surtout mélangé en fait, très peu de narration donc de patte personnelle, (où est la subjectivité dans l'objectivité du dictionnaire? :)), petit sport cérébral qui défoule.

Dans les alcôves oniriques de Laniakea sixtine, cosmologie subliminale, océan de larmes, l'esprit solitaire d'Angeline, menacé de damnation, sans force et délesté de courage, flanait à la recherche du nocher de la miséricorde, du chevalier de la confiance, du frisson de l'espoir.

Aux confins de l'asylum, son système nerveux central cherchait à s'échapper du pénitencier arachnéen de la haine et de l'amertume ; araignée de ses artères, virus de sa tristesse , horde de ses tragédies ubuesques, sables mouvants de ses impasses désespoirs.

Alors qu'elle réfléchissait à la meilleure façon de mourir, dans un élan d'érotographomanie, elle imagina Néo lui octroyer une épectase des plus dyonisiaques. Le sauveteur devait lui faire oublier le poignard de la délation et de la trahison, le manque de loyauté du gnome de la matrix, pion ordinateur de la gouvernementalité algorythmique et larve du transhumanisme, alias le détesté, son ex; le ken robot geek qui avait pollué sa terre pendant 12 ans dans un mariage liberticide, croix de femme et de fumisterie de prépuce, codépendance flagellatrice de condamnés, désolation de l'acrimonie et de la sombre désillusion, cimetières des rêves, piano des regrets, xylophone encalminé, amputation de la vitalité . Oh terrafurie, solastalgie du cœur électrosensible ! Au paroxysme de la colère se doter de cartouches et munitions pour tuer le chagrin, qu'il y ait meurtre apotropaique du corbeau confiné, assigner au sarcophage ce con fini en apesanteur dans ses tableurs, le laisser pourrir.

Alors au crépuscule désinhibé de sa douleur, dans un abandon écorche-ciel corbusier des astres, au septième étage de l'intimité de l'étoile de mer, elle cria oskur dans la galaxie hédonisme et nostalgie de l'union. Chevaleresque les entités love se firent proches ; provoquant la métamorphose de l'angeline. Elle devint louve dans la forêt de lucioles, iridiscence de la fl'âme, séisme de l'émoi, canopée de la béance, insurrection gourgandine de l'eve profane, vision du serpent, pomme défendue, magie de la tentation, jardin de la luxure, calin incandescent, feu de la passion clandestine, triomphe charnel et ithyphallique, lionne et lion amants dans la déléctation des frottements de sexes, dans le peau à peau ardent de la résurrection , courbes charnelles, arabesques de la sensualité, soignant les cicatrices, fesses à l'air et épitaphe du string, vibrations de la générosité, sillonner encore et encore les horizons de l'harmonie, provoquer l'apocalypse des nuages, pour une résilience inéfable, à la recherche de l'amnésie derrière les contrevents aux cieux de la concupiscence. Au matin bonheur zinzinuler telle une hirondelle prête à l'envol, colombine de la paix , revivre, se relever, le désir enfin chrysanthème, obrigado du corps gratitude, les pieds dans des charentaises repues clopant un expresso de bluette, les retrouvailles avec le miroir indulgent, aller tutoyer l'innocence amoureuse, cœurs-finement auréolés d'un printemps de tendresse : roses, myosotis, coquelicots, pivoine, dans un flamenco de nature et de lumière, montagne, rivière, soleil, mirabelle, tilleul, pêche, mésange, son ange éternité : le regard foudre, chevaux de l'espérance, cerf de la reconnaissance, pupilles candides, poumons retrouvés aux rivages des énergies des âmes respirent sur la plage de la rencontre sous les fioritures mouettes, sable de songe, marin d'eau de vie, douceur et caramel, naissance de la communion, couronne de la bienveillance, guitare beltegeuse, ciel de bohème, don de soi, s'enlacer, étreinte cocon.

Vinyle d'Angeline au céleste sourire de Laniakea, libation champagne la bulle d'amour inlassablement abonnie en inconditionnel... non crinière rebelle du putain de bordel, mobylette rayée de l'Asylum d' Angeline. Sempiternel blasphème en prétérition rature la magie des accords, en désaccord elle déchire la robe de l'illusion paracétamol, pas de répit, destinée pénitence éternelle. A Asylum, le dérapage est toujours ponctuel. La beauté kasia est éphémère et la réalité a le dernier mot, les escarpins de la voiture sauvage crissent sur l'asphalte, les gros sabots reviennent toujours faire leur boléro, bouillon borderline, fatalité des explosifs, la psychiatrie est sa patrie, la bach arrive. Les casanovas égocentrés du vercors peuvent prendre le large, l'Angeline pugnace n'a plus besoin de pansements. Shoot visionnaire ! Sonne le glas de son heure amoureuse, de ses amourachements elle s'arrache, dépourvus d'humilité ils ne sont que polycopie de chimères, des clones du mensonge de l'amour.

Catharsis cueillie comme une olive de pamphet romantique, apprentissage de l'écriture automatique, transmission du verbe, acidité de la plume dans une salade de mots que l'on mâche en essayant de ne pas mordre la langue, rencontre du noyau de la lucidité à l'heure de l'apéro, ouvrir une bouteille de bordeaux et se resservir dans le copieux dictionnaire. Les mots se mâchent à la fête du livre. Papilles de l'âme et brèche de Brassens, effraction du langage, le poème liberté.
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goelandfou
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Inscription : 17 nov. 2019, 17:20

:police: vous avez oublié la pastille :police:
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
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Meduse
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Inscription : 23 nov. 2019, 14:28

Hey, pas mal du tout ! Et moins long à lire
La faignasse débordée t'en remercie :)
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Nobody
Messages : 4833
Inscription : 17 nov. 2019, 13:55

On dirait un poème surréaliste @suffragettes AB :-)

Moi j'en suis à exactement 4117 mots écrits et encore 89 à placer :-|
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suffragettes AB
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merci méduse ouais j'avoue je ne suis pas peu fière :).

Dans l'échiquier de la poésie, les combinaisons sont innombrables. En effet la démarche est surréaliste charlotte, j'ai glissé une référence de Robert Desnos, "l'étoile de mer" :). Bon courage pour la dernière ligne droite.

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goelandfou
Messages : 2179
Inscription : 17 nov. 2019, 17:20

Contre toute attente j'ai aussi fait mon histoire :eek2:
Pas plus de 2 minutes pour moi ;)

poignard masque bruno sillonner bref fioriture antecedents croix breche generosite helene songe catharsis oulipo fete peau social myosotis tomate magie nuage harmonie euphemisme tentation histoire nostalgie rocambolesque pomme educateur specialise marin na drowie don decroissance brassens egoisme defendu souffle ocean prout loyaute concert prolixe royale vercors vie polycopie frisson sixtine bouchons con-fine eve grands-parents fragilite sombre chevalier foudre plume croyances voiture munitions syncretisme clanique la horde binic ratiboiser boomrang ble flagellatrice belgique vertuchou eclectique flamenco bach repit shoot le temps bles magique cirque preterition regard perou un mot grandiose lionne seisme pote feuille tableurs nord cigarettes evasion onirique interdependance guitare resistance 5d sirocco baraque a frites univers hemorroides condamne origami illusoire bordel epectase mobylette horizon graal pions amputation eternite mails emoi na nazdrowie nature balustrade cascade chat mascarade fl'ames menteue eternel partiel ecriture barbe magnifique libations criniere innocence mordre cloper chimere alchimie polarite oeuvre respiration exutoire frite caligula rentabilite messager polaire paroxysme blaspheme amnesie rires menteur galaxy terrafurie amant raymond friche le pen mausolee penitencier mensonges kasia sable euphorie salaire apnee transhumanisme jack frimousse arpenter sel salamandre bordeaux tresor audace subliminal lumiere. pamphlet culture entite infini aude riviere billets lyon confiture soleil oskur papillon paysan kaamelott miami acide desobeissance styx matrix surmonter bougie endurer composer artere abandon netflix elisa metissage degout jt poney moreau miroir laniakea francaise des jeux bfm sempiternel retrouvailles regret caramel disparition delicieux douceur hugo serg' printemps l'ange line annick melancolie solitude profane peg spiritualite hirondelle ubuesque decheance plaisir emeraude enivrante detester liberte cendrier poker eschatologie 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ancrage valeurs gribouillages perle jaune hasard glace rose(s) pure bronze xylophone energies des ames serpent clan vision clope garcette s'enlacer ames visionnaire arabesques coquelicot hauteur bayles ignorance camarade pianoter inhumanite arachneen concupiscence erotique mano relever sauvage voyage cernay macron iridescence pouvoir chimay malo dictature vent candide massilia amitie possible ecorche-ciel gaia auteur lucioles instruments cheval tantot cathedrale ardeur beance partage singularite chaleur renoncule producteur damnation apotropaique flaner phoenicia revivre ardent dividendes bouillon studio energies ames indeniablement pugnace inspirer un grand manque larme eolienne aneantir assoiffes blemir artisan cookie intimite alcove jeuner delation callipyge dessiner tango sottise cosmologie enfants cailloux cocon ponctuel peche robot rebellion desespoir improbable araignee rousse crepuscule mot mirabelle fesse messine annabelle anulingus manifestants elixir sublime brume femme revolte pantin asphaltes naitre partir montagne cartouche ligne encalmine couleur apocalypse hirondelles gourgandine soignant ressourcer bientot dyonisaque courbes charlie gant famille levain sauveteur didascalie pastilles karma retour ardennes champagne singapour misericorde rouge soutien laconique cerf frottements sarcophage delectation tristesse espace colere danser semaphore normalite brule candidat echapper reviens colombine abonnir desobeir amour inconditionnel humanitaire vert non pinocchio chatte couver expresso nation la rochelle baiser licorne betelgeuse alexandra respire respect tatouer metamorphose verite respirer ephemere courage humanite ornithorynque sedan empathie promiscuite confiance aimer nonobstant solastalgie pere amants burpees erotographomanie berurier realite patrie loisir charentaise enferme cimetiere reverbere pariat hautbois reconnaissance con fit nez courtisane teletravail schtroumpf exode annihiler deshinibe epoque progresser zinzinuler sodomination ineffable poudre lasagnes rire resilience etoiles mafia reinitialisation eglise yin-yang acrimonieux chevelure alpaga enfant desolation asylum joie penitence louve humour enfumage resurrection ami foire ombre pessimiste circonspect abby subtil aleatoire paris proche conscience te rencontrer destinee mystere toulouse amertume jardin multiculturel beaute docile espoirs europe clandestines couronne vinyle solitaire rubis imbecillite varsovie biere pelops passion babine mouette etouffer plage ponctue politesse vibration cri alambics piano chevaleresque olive etoile impot ligue 1 stream live banal lol blaireautiere rencontre feu tendresse normandie vodka internet utopie desillusion rivage roses unis humilite corbeau herisson naissance ineptie ithyphallique furoncle ideal canaille gruppetto certes faucon soignants envol apostolique comment fatalite capitalisme maman humain minouche planete lys confin’aimant confinement communion cieux psychiatrie janice bureau chrysantheme sommeiller sourire 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