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Inscription : 13 déc. 2019, 21:31

Autre motif d’orgueil, que d’être citoyen ! Cela consiste pour les pauvres à soutenir et à conserver les riches dans leur puissance et leur oisiveté. Ils y doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain. C’est un des bienfaits de la Révolution. Comme cette révolution a été faite par des fous et des imbéciles au profit des acquéreurs de biens nationaux et qu’elle n’aboutit en somme qu’à l’enrichissement des paysans madrés et des bourgeois usuriers, elle éleva, sous le nom d’égalité, l’empire de la richesse. Elle a livré la France aux hommes d’argent, qui depuis cent ans la dévorent. Ils y sont maîtres et seigneurs. Le gouvernement apparent, composé de pauvres diables piteux, miteux, marmiteux et calamiteux, est aux gages des financiers. Depuis cent ans, dans ce pays empoisonné, quiconque aime les pauvres est tenu pour traître à la société. Et l’on est un homme dangereux quand on dit qu’il est des misérables. On a fait même des lois contre l’indignation et la pitié.

Anatole France
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Nobody
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"Nous devons croire que tout a une cause, comme l'araignée tisse sa toile afin d'attraper les mouches, et le fait bien avant de savoir qu'en ce monde il existe des mouches."

Georg Christoph Lichtenberg
tesco neo
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le destin des mal écrit,
Luame
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Déclaration Universelle des droits de l'homme illustrée par Folon

[...]
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
[...]

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Tout le monde en parle
Personne ne la lit

Jean-Michel Folon

DUDH illustrée
DUDH
Switchy
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Luame a écrit : 15 mai 2024, 08:41
Tout le monde en parle
Personne ne la lit

Jean-Michel Folon
C'est pas faux...
Libre à chacun d'y remédier
Merci pour le partage :)
Luame
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“Notre civilisation est en train de se briser. Éloignez-vous de la centrifugeuse."

Ray Bradbury, Fahrenheit 451
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audrey83
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Citation pour mélomanes (à l'apéro ou à l'opéra) tiré du livre "'Icare et la flûte enchantée" de Julien Burgonde

"""Nous avions répété six scènes. Une joie sans détour flottait dans l'air de ce théâtre. Musiciens, acteurs vivaient ce qu'ils jouaient. Je compris pourquoi cette répétition de la flûte me paraissait plus intense que celles qui étaient enfouies dans ma mémoire: elle était vraie. C'était là le secret d'un opéra paré de tous les masques. La quête d'une vérité. Soit. Mais pas celle d'un ésotérisme de bazar. Celle qui doit animer les chanteurs, les musiciens. Et ceux qui les écoutent. A Papageno en déroute sur l'articulation d'une phrase, lui demandant où appuyer sa voix, Mozart répondit simplement: _ sur le coeur"""

(...)

"""Les lampistes étouffaient les lumières de la salle. Cela ne suffit pas à entraîner le silence et les premiers accords de l'ouverture retentirent dans le bruit des conversations. L'orchestre se trouvait au même niveau que les spectateurs du premier parterre. Le lambrequin canalisait sur les musiciens les lueurs vacillantes des trois lustres. Je les admirais de déchiffrer dans la pénombre une partition livrée hier soir ou ce matin avec une telle aisance. Du clavecin, la direction de Mozart était économe: regards brefs à chaque groupes d'instrumentistes et mouvements de tête anticipant leurs interventions.
Je regagnai la loge du souffleur avant la fin de l'ouverture. J'étais au centre de gravité du navire. Ou plutôt dans la nacelle d'une machine volante car la musique qui éclatait au-dessus de mes épaules s'élargissait comme des ailes et me donnait l'illusion de planer. Je fermai les yeux pour humer l'air du large. L'écume salée d'une mer émeraude. Au -dessus de quel miroir avais-je glissé avant d'y sombrer?
Le rideau se levait. A l'horizon, des montagnes de turquoise. Au premier plan, des falaises abruptes. Entre les deux, une citadelle."""

(...)

"""Ai-je rêvé? se demandait Tamino. Plus de volcan sous les étoiles. Mais, verticales, intactes, les falaises dorénavant hospitalières. Papageno, les lèvres rivées, poussait ses "hmm, hmm, hmm!", gesticulant comme un diable pour qu'on levât sa disgrâce. Les trois Dames pardonnèrent et son organe retrouvé fut acclamé. Le rythme bondissant dans les dialogues chantés du quintette gagnait les mollets du public. Leurs vibrations parties de la foule debout dans la deuxième galerie, relayées par les spectateurs jusqu'au bancs des premiers parterres, m'arrivaient au travers des planches de ma loge. Le Freyhauss devenait un corps vivant et chacun de nous une de ses cellules."""
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