Autre motif d’orgueil, que d’être citoyen ! Cela consiste pour les pauvres à soutenir et à conserver les riches dans leur puissance et leur oisiveté. Ils y doivent travailler devant la majestueuse égalité des lois, qui interdit au riche comme au pauvre de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain. C’est un des bienfaits de la Révolution. Comme cette révolution a été faite par des fous et des imbéciles au profit des acquéreurs de biens nationaux et qu’elle n’aboutit en somme qu’à l’enrichissement des paysans madrés et des bourgeois usuriers, elle éleva, sous le nom d’égalité, l’empire de la richesse. Elle a livré la France aux hommes d’argent, qui depuis cent ans la dévorent. Ils y sont maîtres et seigneurs. Le gouvernement apparent, composé de pauvres diables piteux, miteux, marmiteux et calamiteux, est aux gages des financiers. Depuis cent ans, dans ce pays empoisonné, quiconque aime les pauvres est tenu pour traître à la société. Et l’on est un homme dangereux quand on dit qu’il est des misérables. On a fait même des lois contre l’indignation et la pitié.
Anatole France
Votre citation de l'instant
Déclaration Universelle des droits de l'homme illustrée par Folon
[...]
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
[...]
Tout le monde en parle
Personne ne la lit
Jean-Michel Folon
DUDH illustrée
DUDH
[...]
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l'homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité et que l'avènement d'un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l'homme.
[...]
Tout le monde en parle
Personne ne la lit
Jean-Michel Folon
DUDH illustrée
DUDH
Citation pour mélomanes (à l'apéro ou à l'opéra) tiré du livre "'Icare et la flûte enchantée" de Julien Burgonde
"""Nous avions répété six scènes. Une joie sans détour flottait dans l'air de ce théâtre. Musiciens, acteurs vivaient ce qu'ils jouaient. Je compris pourquoi cette répétition de la flûte me paraissait plus intense que celles qui étaient enfouies dans ma mémoire: elle était vraie. C'était là le secret d'un opéra paré de tous les masques. La quête d'une vérité. Soit. Mais pas celle d'un ésotérisme de bazar. Celle qui doit animer les chanteurs, les musiciens. Et ceux qui les écoutent. A Papageno en déroute sur l'articulation d'une phrase, lui demandant où appuyer sa voix, Mozart répondit simplement: _ sur le coeur"""
(...)
"""Les lampistes étouffaient les lumières de la salle. Cela ne suffit pas à entraîner le silence et les premiers accords de l'ouverture retentirent dans le bruit des conversations. L'orchestre se trouvait au même niveau que les spectateurs du premier parterre. Le lambrequin canalisait sur les musiciens les lueurs vacillantes des trois lustres. Je les admirais de déchiffrer dans la pénombre une partition livrée hier soir ou ce matin avec une telle aisance. Du clavecin, la direction de Mozart était économe: regards brefs à chaque groupes d'instrumentistes et mouvements de tête anticipant leurs interventions.
Je regagnai la loge du souffleur avant la fin de l'ouverture. J'étais au centre de gravité du navire. Ou plutôt dans la nacelle d'une machine volante car la musique qui éclatait au-dessus de mes épaules s'élargissait comme des ailes et me donnait l'illusion de planer. Je fermai les yeux pour humer l'air du large. L'écume salée d'une mer émeraude. Au -dessus de quel miroir avais-je glissé avant d'y sombrer?
Le rideau se levait. A l'horizon, des montagnes de turquoise. Au premier plan, des falaises abruptes. Entre les deux, une citadelle."""
(...)
"""Ai-je rêvé? se demandait Tamino. Plus de volcan sous les étoiles. Mais, verticales, intactes, les falaises dorénavant hospitalières. Papageno, les lèvres rivées, poussait ses "hmm, hmm, hmm!", gesticulant comme un diable pour qu'on levât sa disgrâce. Les trois Dames pardonnèrent et son organe retrouvé fut acclamé. Le rythme bondissant dans les dialogues chantés du quintette gagnait les mollets du public. Leurs vibrations parties de la foule debout dans la deuxième galerie, relayées par les spectateurs jusqu'au bancs des premiers parterres, m'arrivaient au travers des planches de ma loge. Le Freyhauss devenait un corps vivant et chacun de nous une de ses cellules."""
"""Nous avions répété six scènes. Une joie sans détour flottait dans l'air de ce théâtre. Musiciens, acteurs vivaient ce qu'ils jouaient. Je compris pourquoi cette répétition de la flûte me paraissait plus intense que celles qui étaient enfouies dans ma mémoire: elle était vraie. C'était là le secret d'un opéra paré de tous les masques. La quête d'une vérité. Soit. Mais pas celle d'un ésotérisme de bazar. Celle qui doit animer les chanteurs, les musiciens. Et ceux qui les écoutent. A Papageno en déroute sur l'articulation d'une phrase, lui demandant où appuyer sa voix, Mozart répondit simplement: _ sur le coeur"""
(...)
"""Les lampistes étouffaient les lumières de la salle. Cela ne suffit pas à entraîner le silence et les premiers accords de l'ouverture retentirent dans le bruit des conversations. L'orchestre se trouvait au même niveau que les spectateurs du premier parterre. Le lambrequin canalisait sur les musiciens les lueurs vacillantes des trois lustres. Je les admirais de déchiffrer dans la pénombre une partition livrée hier soir ou ce matin avec une telle aisance. Du clavecin, la direction de Mozart était économe: regards brefs à chaque groupes d'instrumentistes et mouvements de tête anticipant leurs interventions.
Je regagnai la loge du souffleur avant la fin de l'ouverture. J'étais au centre de gravité du navire. Ou plutôt dans la nacelle d'une machine volante car la musique qui éclatait au-dessus de mes épaules s'élargissait comme des ailes et me donnait l'illusion de planer. Je fermai les yeux pour humer l'air du large. L'écume salée d'une mer émeraude. Au -dessus de quel miroir avais-je glissé avant d'y sombrer?
Le rideau se levait. A l'horizon, des montagnes de turquoise. Au premier plan, des falaises abruptes. Entre les deux, une citadelle."""
(...)
"""Ai-je rêvé? se demandait Tamino. Plus de volcan sous les étoiles. Mais, verticales, intactes, les falaises dorénavant hospitalières. Papageno, les lèvres rivées, poussait ses "hmm, hmm, hmm!", gesticulant comme un diable pour qu'on levât sa disgrâce. Les trois Dames pardonnèrent et son organe retrouvé fut acclamé. Le rythme bondissant dans les dialogues chantés du quintette gagnait les mollets du public. Leurs vibrations parties de la foule debout dans la deuxième galerie, relayées par les spectateurs jusqu'au bancs des premiers parterres, m'arrivaient au travers des planches de ma loge. Le Freyhauss devenait un corps vivant et chacun de nous une de ses cellules."""
"Je brise le pain de toute chose
Je fais de toute chose en son midi deux parts
Qu'elle montre son âme
Je romps toute chose au milieu de son jour
Comme une bouche à la parole
Et l'apparence ouverte avoue une secrète mie"
(...)
"ce paradis perdu ce parvis des vertiges
ce ciel intérieur d'oiseaux et de comètes
ce passage couvert de vendange"
(...)
"J'élèverai le vin rouge avec
le blé blanc j'élèverai
la barque au-dessus des eaux et des joncs
J'élèverai dans mes bras le bouger endormi des amants
l'entrelacs confiant de la sieste à l'heure lasse
j'élèverai le gémir de l'homme et de la femme
à bout de bras
à bout de bras la gémination des corps"
Aragon
Je fais de toute chose en son midi deux parts
Qu'elle montre son âme
Je romps toute chose au milieu de son jour
Comme une bouche à la parole
Et l'apparence ouverte avoue une secrète mie"
(...)
"ce paradis perdu ce parvis des vertiges
ce ciel intérieur d'oiseaux et de comètes
ce passage couvert de vendange"
(...)
"J'élèverai le vin rouge avec
le blé blanc j'élèverai
la barque au-dessus des eaux et des joncs
J'élèverai dans mes bras le bouger endormi des amants
l'entrelacs confiant de la sieste à l'heure lasse
j'élèverai le gémir de l'homme et de la femme
à bout de bras
à bout de bras la gémination des corps"
Aragon
J'avais le testament phonographe, j'ai bien reçu l'anthologie saezienne, et aujourd'hui je suis tombée sur celles de Gainsbourg et Brel à la braderie du livre. Belle collection!
Donc du coup un petit florilège de citation avec les noms en spoiler, Férré, Brel, Gainsbourg, ou Saez , à vous de jouer , facile ou pas?
1
"amour de collège
comment ai-je
pû oublier tes sortilèges?"
2
"c'est le tango du collège
qui prend les rêves au piège
et dont il est sacrilège
de ne pas sortir malin."
3
"J'aimais l'été pour ses orages
Et pour la foudre sur le toit
J'aimais l'éclair sur ton visage
Tu vois je vous brûlais déjà"
4
"C'est quand vous prend le coeur oui cet adolescent
que vous étiez un jour aux amours récitant
au balcon d'une étoile joli coeur flamboyant
de ces âges où le coeur a le coeur des torrents"
5
"et nom de Dieu dans mon âme
V'là qu'j' ressens cette flamme
où s'éclairaient mes amours
et mes brèves fiançailles
comme autant de feux de paille
et quand les troquets ont éteint leurs néons
qu'il ne reste plus un abreuvoir à l'horizon
ainsi je me laisse bercer par le calva."
6
"le calva à mon coeur fera la flamme"
7
"parfois je rêve je divague
je vois des vagues
et dans la brume au bout du quai
je vois un bateau qui vient me chercher"
8
"les vagues, les vagues jamais
ne viendront repeupler le sable
où je me traîne désormais
attendant la marée du diable
ce copain qui nous tient la main
devant la mer crépusculaire
depuis que mon coeur dans le tien
mêle ton astre à ma lumière
Des mots qui t'envahiraient comme la lumière"
9
"les étoiles sont des éclats de grenade
qu'un jour en embuscade
un desesperado
dans un geste sublime
rejeta vers les cîmes
comme un oiseau de feu"
10
"Aux yeux d'orage a fait tonnerre
gronder sur toutes mes collines
les coups de foudre ramènent à terre
l'électricité de la cime"
11
"le pas désespéré
en valseuses aux étoiles
à chercher l'idéal
sur le bord d'un canal"
12
"ne sonnent que leurs pas, pas à pas fredonnés
ils marchent en silence les désespérés"
13
"ces arbres comme des portées debout sur la Musique
une sacré musique de visionnaire
dans les oiseaux de nuit qui la chahutent
Une sacré musique avec ses feuilles grégoriennes et mesurées
Jaune bien sûr jaunies truquées fardées pareilles
dans les loges de la forêt, tous ces artistes, dis-donc!
Ces vagabonds tenus sérrés, pliés parfois sous la bise fraîchie
Ces orphéons tout écorce et tout chlorophyllien
parce-que vers le vert ils s'en vont morts debout
Ailleurs peut-être un peintre un fameux léonardo
se souviendra de leur stature
ces parallèles vers le ciel qui se rejoignent
comme le sexe abstrait d'une nature enracinée
à l'évidence, bien trop, profonde et sûre"
14
"Au fond de cette vallée coule un torrent
il est l'image même de nos vingt ans"
15
"oui je retourne à la source
dans le ruisseau du temps on revit nos putains de seize ans
quand on faisait la course"
16
"la lumière jaillira
et nous nous marierons
pour n'être qu'un combat
n'être qu'une chanson"
Donc du coup un petit florilège de citation avec les noms en spoiler, Férré, Brel, Gainsbourg, ou Saez , à vous de jouer , facile ou pas?
1
"amour de collège
comment ai-je
pû oublier tes sortilèges?"
Spoiler
gainsbourg
"c'est le tango du collège
qui prend les rêves au piège
et dont il est sacrilège
de ne pas sortir malin."
Spoiler
brel
"J'aimais l'été pour ses orages
Et pour la foudre sur le toit
J'aimais l'éclair sur ton visage
Tu vois je vous brûlais déjà"
Spoiler
Brel
"C'est quand vous prend le coeur oui cet adolescent
que vous étiez un jour aux amours récitant
au balcon d'une étoile joli coeur flamboyant
de ces âges où le coeur a le coeur des torrents"
Spoiler
Saez
"et nom de Dieu dans mon âme
V'là qu'j' ressens cette flamme
où s'éclairaient mes amours
et mes brèves fiançailles
comme autant de feux de paille
et quand les troquets ont éteint leurs néons
qu'il ne reste plus un abreuvoir à l'horizon
ainsi je me laisse bercer par le calva."
Spoiler
gainsbourg
"le calva à mon coeur fera la flamme"
Spoiler
saez
"parfois je rêve je divague
je vois des vagues
et dans la brume au bout du quai
je vois un bateau qui vient me chercher"
Spoiler
gainsbourg
"les vagues, les vagues jamais
ne viendront repeupler le sable
où je me traîne désormais
attendant la marée du diable
ce copain qui nous tient la main
devant la mer crépusculaire
depuis que mon coeur dans le tien
mêle ton astre à ma lumière
Des mots qui t'envahiraient comme la lumière"
Spoiler
Férré
"les étoiles sont des éclats de grenade
qu'un jour en embuscade
un desesperado
dans un geste sublime
rejeta vers les cîmes
comme un oiseau de feu"
Spoiler
gainsbourg
"Aux yeux d'orage a fait tonnerre
gronder sur toutes mes collines
les coups de foudre ramènent à terre
l'électricité de la cime"
Spoiler
Saez
"le pas désespéré
en valseuses aux étoiles
à chercher l'idéal
sur le bord d'un canal"
Spoiler
Saez
"ne sonnent que leurs pas, pas à pas fredonnés
ils marchent en silence les désespérés"
Spoiler
brel
"ces arbres comme des portées debout sur la Musique
une sacré musique de visionnaire
dans les oiseaux de nuit qui la chahutent
Une sacré musique avec ses feuilles grégoriennes et mesurées
Jaune bien sûr jaunies truquées fardées pareilles
dans les loges de la forêt, tous ces artistes, dis-donc!
Ces vagabonds tenus sérrés, pliés parfois sous la bise fraîchie
Ces orphéons tout écorce et tout chlorophyllien
parce-que vers le vert ils s'en vont morts debout
Ailleurs peut-être un peintre un fameux léonardo
se souviendra de leur stature
ces parallèles vers le ciel qui se rejoignent
comme le sexe abstrait d'une nature enracinée
à l'évidence, bien trop, profonde et sûre"
Spoiler
Férré
"Au fond de cette vallée coule un torrent
il est l'image même de nos vingt ans"
Spoiler
gainsbourg
"oui je retourne à la source
dans le ruisseau du temps on revit nos putains de seize ans
quand on faisait la course"
Spoiler
Saez
"la lumière jaillira
et nous nous marierons
pour n'être qu'un combat
n'être qu'une chanson"
Spoiler
Brel
Et alors les réponses sont faciles à trouver?
Je parie que tu t'es planté deux trois fois, forcément y avait des pièges , il est élaboré mon jeu! Ceux qui n'ont pas les recueils ou l'anthologie ont pû se faire avoir . Mais pas que, il y a aussi des mots phare dans leurs oeuvres respectives, des mots phare qui se baladent d'oeuvres en oeuvres, en tant que mot phare, je ne parle pas des articles défini ou indéfinis hein
Diable -> ferré
Putain -> saez
Je me suis trompé plein de fois !
Putain -> saez
Je me suis trompé plein de fois !
Spoiler
En meme temps, j'ai jamais accroché à ces 3 artistes, trop démodés, mais les citations m'ont plu
Spoiler
patapé
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
allez petit bonus
"Dis-moi dis-moi tambour
oh dis-le moi mon coeur
pour qui bats-tu ce soir
pour qui tant de douceur.
Je bats je bats pour lui
qu'espérait ton amour
je bats pour son regard
qui t'a donné la vie
je bats pour son sourire
qui te montre le jour
je bats comme un tambour
tes amours infinies"
"Elle lui dit mon amour
il lui répond je t'aime
Elle lui dit pour toujours
puis jusqu'au chrysanthèmes
ils font les coeurs-tambours
ils font ceux-là qui s'aiment
oui comme au premier jour
comme au premier poème."
"l'aveuglement de notre amour
et la mort qui bat le tambour"
"Dis-moi dis-moi tambour
oh dis-le moi mon coeur
pour qui bats-tu ce soir
pour qui tant de douceur.
Je bats je bats pour lui
qu'espérait ton amour
je bats pour son regard
qui t'a donné la vie
je bats pour son sourire
qui te montre le jour
je bats comme un tambour
tes amours infinies"
Spoiler
Brel
il lui répond je t'aime
Elle lui dit pour toujours
puis jusqu'au chrysanthèmes
ils font les coeurs-tambours
ils font ceux-là qui s'aiment
oui comme au premier jour
comme au premier poème."
Spoiler
Saez
et la mort qui bat le tambour"
Spoiler
férré
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