Do you know my poetry?

A l'heure de la guerre, des champs d'horreur, faire de la terre un champs de fleurs.
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Kaio
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tes mots m'ont fait penser à cette relique, sans trop savoir pourquoi
Saisir à point à qui s’apprête
Au frein des sens qui la guettent
Sous l'oeil pervers du poète
Dissertant vers et fleurettes

Discerner l'art et les manières
Moquer le quart comme le tiers
Baiser la mère et tuer le père
Y a pas d'vulgaire en la matière

Sonder les gouffres et les eaux troubles
Sentir le souffre, l'herbe et la tourbe
Goûter la chute par l'envol
Prendre le taureau par le col.

Aux tristes amants à l'abandon
Sans conviction, chemins errants
À nos enfants sous perfusion
De concessions et faux semblants

Jolie perdrix des bois d'ici
Sans croix, perdue dans ses guenilles
Sabots salis de boues d'égout
Les joues rosies d'un sou d'époux

Chacun sa place mais comment faire
Quand ça dépasse du formulaire
Quand on s'efface sous les critères
Du planisphère qui nous fait face

Soustraire de Pi par l'arc céleste
Le peu qu'il reste de l'infini
Tracer d'un geste sûr et précis
L'obscur croquis de l'obsolète

Fenêtre ouverte aux grandes nuits
Dans un grand lit d'étoffe offerte
Se pare l'ivresse de lingerie
Laissant détresse à l'ironie
*NDNM*
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Kaio a écrit : 06 avr. 2021, 18:01 tes mots m'ont fait penser à cette relique, sans trop savoir pourquoi
Saisir à point à qui s’apprête
Au frein des sens qui la guettent
Sous l'oeil pervers du poète
Dissertant vers et fleurettes

Discerner l'art et les manières
Moquer le quart comme le tiers
Baiser la mère et tuer le père
Y a pas d'vulgaire en la matière

Sonder les gouffres et les eaux troubles
Sentir le souffre, l'herbe et la tourbe
Goûter la chute par l'envol
Prendre le taureau par le col.

Aux tristes amants à l'abandon
Sans conviction, chemins errants
À nos enfants sous perfusion
De concessions et faux semblants

Jolie perdrix des bois d'ici
Sans croix, perdue dans ses guenilles
Sabots salis de boues d'égout
Les joues rosies d'un sou d'époux

Chacun sa place mais comment faire
Quand ça dépasse du formulaire
Quand on s'efface sous les critères
Du planisphère qui nous fait face

Soustraire de Pi par l'arc céleste
Le peu qu'il reste de l'infini
Tracer d'un geste sûr et précis
L'obscur croquis de l'obsolète

Fenêtre ouverte aux grandes nuits
Dans un grand lit d'étoffe offerte
Se pare l'ivresse de lingerie
Laissant détresse à l'ironie
Un certain écho :arrow:
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Te souviens-tu quand nous allions courir
Dans les champs et puis dans les collines
Quand on se jurait de vieillir
Main dans la main en clandestines

Te souviens-tu de nos bocages
Et de nos anciens voyages
Quand nous étions si liées
Que nous nous sommes retrouvées

Derrière des grilles de fer et d’or
Quand tu me chantais encore
Et que je chuchotais comme un fou
Des mots d’amour au creux de ton cou

Quand sur les cimes nos horizons
Avaient la saveur des passions
Et que ton regard en disait long
Sur les prémices de tes intentions

Te souviens-tu toi mon amour
Par-delà le temps et les jours
Et au travers des nuits d’ébène
Quand nos prières n’étaient pas vaines

Ton sourire sous la lumière
Et dans l’ambre voir à travers
Tes yeux qui me regardaient
Sous des siècles qui bombardaient

Mes joues d’un rouge cerise
Au son des cris des corbeaux
Et dans la fraicheur de la brise
Te souviens-tu de notre tombeau ?
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Je vogue, j’erre, je courbe l’échine
Je transplante mes ombres de chine
Jusqu’aux pourtours de tes yeux
Toi, l’ange amoureux

Je transparais dans le transcendant
Réapparais dans le survivant
De tes deux pupilles glacées
Par ce vent bien trop gelé

Et tes ailes tombent, tombent et retombent
Sur le monde comme une vieille tombe
Je te regarde quand tu brilles
Comme un linceul blanc qui scintille

À travers le cosmos ancestral
Quand la lumière était vitale
Je danse, saute et vacille
Poupée de soie qui tournille

Dans la nuit noire qui s’oublie
Dans la nuit noire et sans vie
Je marche, rampe et me hisse
Sur un mât planté de narcisses

Je te vois, toi, angelot sur la lune
À sautiller à travers les dunes
Comme un chaton qui chasse
Des souris ou des carcasses

Rongeant l’os de mon cou
Tu as brisé le vaudou
Qu’on avait jeté sur toi
Oh ange de mon trépas

Et sous les falaises et sur les mers
Dans les océans de tout l’univers
Tu vogues là comme un bateau
Qui a perdu son seul drapeau

On a dressé nos solitudes
Au doux chant de la quiétude
Quand sur les plages on était beaux
Comme des enfants sous un pinceau

À se peindre et se dépeindre
À se courser sans s’atteindre
Et tourner dans le sable chaud
Quand sur les plages on était beaux

Te voilà dans les embruns
Emporté comme un bout de lin
Qu’on a tissé avec nos crocs
Avec nos cœurs et nos assauts

J’ai l’âme vagabonde au creux du feu
Dans les incendies de nos cieux
Y’a des soleils qui ne brûlent plus
Que ton sourire quand vient l’élu

Qui sous la porte a franchi seuil
Qui sous la porte a mis le deuil
Y’a trop de noir dans ces espoirs
D’y croire toujours, d’y croire au soir

Et puis au lever du jour
D’y croire toujours
D’y croire encore
Quand je te vois en météore

Comme une comète qui file trop vite
Un astéroïde oui qui s’invite
Comme une étoile qui met les voiles
Sur le châssis de nos vieilles toiles

Y’a des éclats et des fragments
Déposés sur le firmament
De nos âmes si damnées
Qu’elles en ont oublié de s’aimer

De s’aimer encore, de s’aimer toujours
Comme un adieu qui devient tambour
Comme un silence se changeant en chanson
Du rossignol ou de la mésange ou même bien du pinson

Voilà que sous les glycines violines
Tu me retrouves et de mes rétines
Coulent les flots de nos romances
Coulent les flots de nos souffrances

À se tirer à tire d’ailes
À abandonner nos prunelles
Pour quelques illusions placées
Sur le chemin de nos éternités

Mais sur le nuancier de nos vies
Sache que sans cesse est l’envie
De te voir et te revoir
Pour ancrer nos trajectoires

Qui si parfois s’éloignent un peu
Reviennent à quai pour peindre en bleu
Le doux mirage de nos adieux
Car c’est ainsi que le veut Dieu
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Voudras-tu mourir avec moi mon ange
T’échapper avec moi mon ange
S’en aller voir les cerisiers
Fleurir avant la chaleur de l’été

J’ai parcouru tant de chemins
Où tu n’as pas pris ma main
Viendras-tu dans la nuit noire
Ensorceler nos désespoirs

Nous avions perdu la guerre
Mais jamais nos hémisphères
Les points de fuite sur nos toiles
Ont l’apparence d’une étoile

Convergent vers la lumière
Nos amours d’hier
Et dans l’orage de demain
Reviendra t-il enfin

Ce matin enneigé
Des monts dorés
Sous les pluies lunaires
Je sens le vent solaire

Caresser les branches
De l’arbre d’où tu te penches
Par delà les ombres
Et dans la danse des pénombres

Voudras-tu partir avec moi mon ange
T’échapper avec moi mon ange
Aller courir sur les bords
Des lacs gelés de remords

Où as-tu mis ton manteau
Plus blanc que la peau
De cet enfant qui pleure
Depuis tant et tant d’heures

J’ai parsemé ton destin
D’or bleu et de jasmin
Pour ancrer dans tes yeux
La beauté des adieux

Voudras-tu mourir avec moi mon ange
Traverser les nids des mésanges
Et les nuages et les cieux
S’attabler au dîner des dieux

Pour manger nos idéaux
Avec du vin sur un plateau
Celui qui fut d’or et de sang
Celui qui a marqué profondément

Dans nos chairs et dans nos cœurs
L’anorexie de nos rancœurs
Pour nager dans les eaux sombres
Où nous avions vu en nombre

Les âmes damnées se déchirer
Comme des feuilles de papier
Et écouté les cris des sirènes
Faire frisonner toutes nos veines

Voudras-tu y retourner mon ange
Avec moi t’en aller mon ange
Marcher sur les os broyés d’hier
Pour en faire de la poussière

Et en modeler le futur
De nos promesses sans rupture
Voudras-tu mourir avec moi mon ange
T’échapper avec moi mon ange
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Meduse
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Comme un chat qui sautille entre les flacs
Je suis là sous la pluie face au lac
Danseuse invertébrée des silences ulcérés
Nous danserons toujours les infinités

Des ces jeux, de ces tristesses à offrir
Au feu bleu des bombes et du pire
Qui tombent et retombent sur les enfants sages
Pour les mettre à jamais en rage

Ils s’éteindront bientôt dans la mer rougie
Les sirènes chantent encore l’orgie
Qu’on avait cru morte, à six pieds sous terre
Mais renaissent toujours, toujours les guerres

Nous seront les aveugles des charniers
Les impies que les cris n’ont su éveiller
Les témoins invisibles des obscénités
Sous les étincelles des artificiers

Ils seront l’art de la fragilité
Ils violeront leur éternité
Ils seront les éclaboussures des cris
L’essence des ires et de la sauvagerie

Et dans l’immondice des ruines
Nous la verrons sous la bruine
Sanguinolente mais sereine
La future reine

Elle les bercera de son chant
De sa voix revenue de l’ancien temps
Ils seront dans ses yeux les dieux
Les immaculés des nouveaux cieux

Et dans les fracas et les orages
Et dans les tremblements sauvages
Nous seront nus et à terre
Rampant comme des vers

Sans répits à nos souffles la bête reviendra
Sans répits à nos souffles elle nous exécutera
De son regard noir et de sa bouche vermeille
Elle étouffera le monde dans ses six ailes

Écoute dans la brume le cerf bramer
L’automne a le brouillard des damnés
Fin des mondes pour des horizons sans ombres
La lumière viendra du monde du sombre

Les ténèbres sont proches, écoute
Il ne fait plus aucun doute
Que le vrombissement du vent
Venu des quatre enfers se levant

Sera la dernière mélodie
Que nous écouterons dans nos lits
Car de la nuit viendra l’incendie
Car la nuit emportera nos vies

Et dans le trépas, toi, tu seras roi.
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Meduse
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Je serai insensible
A tes jeux mon amour
Je serai insensible
A tes larmes toujours
Et si naguère s’étiole
Je ne deviendrai pas folle
Je gravirai l’aval
Aux amonts de nos feux
Je serai le solstice
Quand t’as le précipice
Au bord de tes sourires
Qui n’ont plus vu l’empire
Depuis que t’es parti
Les pas là dans la suie
Nous sommes deux amants
Bien trop vieux et méchants
Pour ce monde si blanc
Qu’on avait cru créer
J’y planterai des dagues
Comme on plante des blés
Et parsemant les gués
Des pluies de mes pupilles
J’y ferai des torrents
Et puis des océans
Le temps aura vaincu
Les cris de nos âmes perdues
Nous serons les amants
Bien trop vieux pour l’enfant
Qui n’est pas né hier
Ni ne naîtra demain
Nous ne sommes pas innocents
Et plus vraiment vaillants
Tu étais insoumis
A nos tristes folies
J’étais dans les rêves bleus
Qui déchirent les yeux
Aux charbons de nos vœux
Nous ne serons jamais dieu
Et si les prières chantent
Elles n’échappent pas à l’antre
Qui se creuse sous nos pieds
A nous les condamnés
Les écorchés du vent
Les lacérés des vagues
Nous sommes les impotents
A la potence de bois
Qui brûle comme l’ancien roi
Qu’on a banni de son toit
Nous sommes deux amants
Qui n’ont plus de château
Qui n’ont plus que du sable
Des dunes venues de la mer
Asséchée de nos sels
De nos plaies immortelles
Nous sommes les revenants
Les vieux amants tu vois
Et si tu ne le sais pas
N’existent plus ici bas
L’ouragan de nos trépas
L’enfer de nos combats
Et la rancoeur s’en va
Comme la plume sous tes doigts
Mais se maintien encore
L’éclat de notre mort
Comme un souvenir toxique
Comme un cœur chimérique
Nous avions brûlés
Dans l’église un été
Je crois qu’il faisait beau
Et qu’on s’est embrassés
Avant de s’envoler
Vers un autre bateau
Je serai insensible
Mais resterai la cible
De tes jeux mon amour
De tes jeux pour toujours.
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Je m’étends dans l’ombre
De ton feu mon amour
J’ai peur du monde
Qui s’étend autour

J’ai le cœur qui brûle
Et l’âme qui bascule
Quand je vois ton corps
Sur les marches d’or

D’un château de sel
Où nous étions jeunes
Et dans tes prunelles
La mer toute jaune

S’évapore
Encore

Un parfum d’enfance
Règne sur le port
Où t’as pris mon essence
Un soir dans le Nord

Fantôme de tes yeux
Je m’enfuis, adieu
Sur le seuil deux mots
Et des coquelicots

Je reviendrai
Comme toujours revient le jour
Je reviendrai
Dans tes nuits comme un vautour

A parsemer de sable ta couche
Je ferai des dunes sur ta bouche
J’y embraserai le soleil rouge
Et le sang du ciel sera ma fouge

A la faux ou à la fourche
Je récolterai les champs
Comme un rat pas très farouche
Qui grignote jusqu’à son camp

Et dans l’antre où tu te caches
J’y créerai des attaches
Pour te coincer comme une proie
Qui hurlera son désarroi

A chaque instant elle vacille
La lumière dans la rocaille
Tu ne vois pas les écailles
De la robe du poisson-chat

Il navigue comme un soldat
Et chasse comme un prélat
Tu seras son déjeuner
Ou bien même son dîner

Et quand il t’aura avalé
Les larmes lui couleront du front
Sa nageoire comme un aileron
Sera dressée sur le côté

Il t’emportera dans les fonds
Où t’as pas voulu m’emmener
J’y apporterai les tréfonds
Du noir de mes années

Passées

Puis quand tu seras digéré
On recommencera de s’aimer
Je te boirai comme une goutte
Et t’effaceras les doutes

Chaque jour le ciel se pare
Du blanc de l’éternité
Et dans les infinités
Je préparerai le départ

Vers le grand océan vert
Celui des forêts sans fin
Et des lunes qui te sont chères
Nous serons je crois demain

Pour un avenir dans le chêne
Dans l’arbre centenaire
Nous en oublierons la haine
Pour devenir les stellaires

Comme deux oiseaux du soir
Nous serons sur une branche
Qui tombe pas quand on la tranche
Nous serons les proses d’espoir

Oui les mots qu’on crie à mort
Pour faire revenir les souffles
Et réparer les chairs qui s’essoufflent
Oui les mots qu’on dit encore

Encore
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Meduse
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Rrose Sélavy
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Nobody a écrit : 18 juin 2021, 21:38 Je serai insensible
A tes jeux mon amour
Je serai insensible
A tes larmes toujours
Et si naguère s’étiole
Je ne deviendrai pas folle
Je gravirai l’aval
Aux amonts de nos feux
Je serai le solstice
.....
...

Dès que j'ai un peu de temps, je viens pêcher une ou deux pépites ici ou là, sur ce forum que j'adore. Que ce soit une référence musicale ou un commentaire politique, une déconnade voire même un dialogue de sourds, je sais que toujours, j'aurai la main heureuse, sur cette île des Magnifiques.
Aujourd'hui, ma pêche miraculeuse, c'est ce poème de Ch... euh pardon, @Nobody. Sans faire référence à Narcisse, je vois mon propre reflet dans ces mots.
;)
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goelandfou
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Rrose Sélavy a écrit : 01 juil. 2021, 13:13
Nobody a écrit : 18 juin 2021, 21:38 Je serai insensible
A tes jeux mon amour
Je serai insensible
A tes larmes toujours
Et si naguère s’étiole
Je ne deviendrai pas folle
Je gravirai l’aval
Aux amonts de nos feux
Je serai le solstice
.....
...

Dès que j'ai un peu de temps, je viens pêcher une ou deux pépites ici ou là, sur ce forum que j'adore. Que ce soit une référence musicale ou un commentaire politique, une déconnade voire même un dialogue de sourds, je sais que toujours, j'aurai la main heureuse, sur cette île des Magnifiques.
Aujourd'hui, ma pêche miraculeuse, c'est ce poème de Ch... euh pardon, Nobody. Sans faire référence à Narcisse, je vois mon propre reflet dans ces mots.
;)
Ça lustre fort :eek:
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
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Dis-moi beauté
Quand tu couches avec lui
Est-ce que c’est moi dans ton lit ?
Dis-moi beauté
Quand tu rêves de moi
Est-ce que t’es dans ses bras ?
Si moi je crois que je suis toujours là
C’est bien que le jour fait la nuit et la nuit le trépas
Si nous étions des chats, nous courserions les rats dans les dunes
Infortune
Dis-moi beauté
Me sens-tu près de toi ?
Comme un poison qui s’accroche à sa proie
Encore trésor
La mort
Nous voilà face à face
Sur la scène sans rideaux
Les coups de matraques
N’ont pas fait résonner l’échafaud
Dressé comme un bateau
Sur les flots de nos combats
Dis-moi beauté
Penses-tu encore à moi ?
Quand t’es seule face au miroir
Le reflet dans les larmes
Et le soir qui tombe
Sur ta ville espérée
Dis-moi beauté

Et je crois que je suis toujours là
Dans l’ombre de tes joies
Tes peines et tes embruns
Des vagues à l’âme
Sur les drames de ta vie
Si nous étions des chats, nous courserions les rats dans les dunes
Infortune
Mais nous ne sommes les félins
Qui parcourent la lune
Nous ne sommes pas l’étoile
Des cieux de tes yeux
Juste le néant
Sur le firmament
De ton regard
Désespoir
L’ange de la mort
Rode encore
Par les silences et par le vent
Qui caresse ton cou blanc
Dis-moi beauté
Est-ce que tu m’aimes toujours ?
Comme au premier jour
Où nos pupilles ont percé les secrets
De nos âmes hallucinées
De l’univers à nos pieds
Dis-moi beauté
Encore
Beauté
Que nous ne sommes pas des chats
A courir nos proies
Des souris de grenier
Qu’on ne peut attraper
Des danseuses de soie
Des vieux bouts de papiers
Qui se sont déchirés
Sous le poids des années

Dis-moi beauté
Beauté
Mon amour est pour toi
Et si je crois que je suis toujours là
C’est bien que le jour fait la nuit et la nuit le trépas
Au premier des repas
Te souviens-tu la viande
Et le goût de mon cou
Quand le sang était l’eau
Et l’océan nos terres
A l’Empyrée
Beauté
Qu’on avait su créer
Ma beauté éphémère
Ma mer et mon été
Dis-moi beauté
M’as-tu aimé ?
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A exploser nos univers
Nous sommes les bris nous sommes le verre
A exploser nos univers
Nous sommes les éclats de nos luttes
Le poing ferré toujours levé
Les chaînes au cou les chaînes aux pieds
Nous reviendrons ensanglantés
Toujours nos cris dans l’assemblée
A faire valoir nos libertés
Combattants des lendemains
Nous irons nous les vaillants
Les assassins des vils pouvoirs
Nous irons l’espoir au cœur
Massacrer les dictateurs
Et si nos armes sont en papiers
C’est que nous sommes les mots damnés
Et si nous devons être les condamnés
D’une société bien trop blasée
Nous reviendrons quand bien même
A travers les écrits et la rage
Et a nos yeux l’enfer en gage
Pour les injecteurs de saleté
Les obligeants les forcenés
A nos lueurs seront brisés
Tu veux des moutons bien dressés
Prends donc nos mains dans ta gueule de majesté
Les petits rois aiment pavaner
Pas pour longtemps dit la destinée
Je te maudis du fond des âges
Et crois en bien tous mes présages
Tu finiras au fond d’une cage
Et nos fers transférés
A tes poignets
De ptit minet
Vas-t-en prier
Le diable a jeté
Sur toi les sorts des désespérés
Frappe à la porte le tourbillon
D’une nouvelle révolution
Et si nos contestations brûlent
C’est que l’incendie hurle
Nos libertés frappées
Nos libertés meurtries
Mais nos libertés guerrières
Amazones solidaires
Ta fuite aura le goût du cyanure
Dans ta bouche écorchée
Je te maudis du fond des temps
Tu finiras lapidé
Rampant entre les cadavres
De tes soldats calcinés
Et de l’autre côté
Tu seras esclave dans mon château
A laver les latrines de tes bourreaux
Pour l’éternité
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