Conflit Ukraine - Russie

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E.L
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Je soutiens Alchimie face à la meute méprisante...

Je pense que vous ne saisissez pas le fond de sa pensée...pas plus que vous ne saisissez la mienne.

Elle est simple...

Il ne s'agit pas de défendre untel ou untel...il s'agit de dénoncer le deux poids deux mesures, les indignation à géométrie variable est une vision unilatérale ...

Si il partage la vision des opposants aux discours dominant, c'est pour rappeler que c'est des humains aussi et pas forcément les monstres qu'on nous vends...

Et qu'en terme de monstruosité nous pouvons tous autant que nous sommes avoir notre part ...

Vous, lui , nous, moi....

Chacun défends ses intérêts ...ces convictions et ce qu'il pense être juste bien...

Ce qui pour vous semble être le mal , pour d'autre c'est le bien...et que pour d'autre, nous sommes ( en tant que Français/ occidentaux ) le mal ...


C'est valable tant sur le plan individuel ( nous faisons des erreurs sans forcément avoir de mauvaise intention mais dont les conséquences peuvent nuire à l'autre ...) que sur des plans plus communautaires, collectif...

Nul n'est irréprochable...

Un peu de bienveillance ça serait pas mal...

Et un peu d' introspection aussi...

Je le dis pour tous...moi y compris...c'est d'ailleurs parce que je le fais que je ne réponds pas forcément à tout ou que je ne rajoute pas une couche à chaque fois...
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Meduse
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Cette bienveillance se manifeste dans la patience. Les propos quotés sont typiquement les propos proscrits dans tous les forums, avec une loi post 2nd guerre mondiale simple : PAS D'INCITATION À LA HAINE. Ce genre de pensée, qu'elle soit sortie toute seule comme un poison trop bien assimilé, ou qu'elle soit assumée, n'a pas de raison d'être dans une vision de paix, d'harmonie, et de cesser le feu. Donc quoi ? Oui Alchimie est con ! Et ça n'a rien à voir avec l'humain d'origine, ça à voir avec l'énergie qui le manipule. Cette actrice payée par de riches oligarques pour servir la propagande est une preuve assez édifiante que ce positionnement politique n'est pas fondé sur le discernement, mais plutôt sur l'angoisse addictive.
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E.L
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Meduse a écrit : 14 mars 2022, 00:16 Cette bienveillance se manifeste dans la patience. Les propos quotés sont typiquement les propos proscrits dans tous les forums, avec une loi post 2nd guerre mondiale simple : PAS D'INCITATION À LA HAINE. Ce genre de pensée, qu'elle soit sortie toute seule comme un poison trop bien assimilé, ou qu'elle soit assumée, n'a pas de raison d'être dans une vision de paix, d'harmonie, et de cesser le feu. Donc quoi ? Oui Alchimie est con ! Et ça n'a rien à voir avec l'humain d'origine, ça à voir avec l'énergie qui le manipule. Cette actrice payée par de riches oligarques pour servir la propagande est une preuve assez édifiante que ce positionnement politique n'est pas fondé sur le discernement, mais plutôt sur l'angoisse addictive.
Si c'est le mot purger qui te gêne :

https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... rger/65135

Pour le reste, applique toi les conseils que tu donnes aux autres...ne lis pas ce sujet...
Et si tu as des conseils bienveillant à donner à Alchimie, t'as son tel...
Ne te mêles pas à la meute....

Cependant tu n'as pas totalement tort sur le fait que ce sujet est une distraction volontaire des gouvernances faite pour alimenter les peurs , les angoisses et les haines...

Sans doute, n'auraient-ils pas fallu prendre la perche tendue par @Eléa dans un autre sujet...

Mais chacun est libre de lire ou non...d'y participer ou non...

On peut aussi le voir comme un exorcisme, un exutoire pour faire face à ses angoisses...

Comme une façon de confronter sa vision avec d'autre histoire de faire évoluer son point de vue'...d'avoir des informations autres que les nôtres...

On peut aussi se dire que la quote partielle donne trop d'importance à certains mots ou certaines idées quand dans tout ce qui est dit, il y a beaucoup de chose positive ...

Par exemple si je quote
Mon but, c'est toujours le même, vivre dans la paix avec mes frère humains. Mais lorsqu'il y a un ou des régimes tyrannique qui tante de toujours plus nous soumettre à leur dictate, alors c'est celui toujours vivre libre !! Contre la pensée unique, contre la tyrannie, contre l'injustice, pour la solidarité, le partage, l'entraide, ect..
La vision n'est plus la même...pourquoi ne pas mettre le positif en avant?

Allez je continue ma manipulation vers le positif
Mon but, c'est toujours le même, vivre dans la paix avec mes frère humains.
pour la solidarité, le partage, l'entraide, ect..
Ce n'est pas le choix de notre ami commun de soulever la merde...mais bien celui de ceux qui extrait une partie de ses mots et qui leurs donnent plus d'importance qu'ils en ont...

Je ne doute pas qu' Al saura faire sa propre auto critique...
Que chacun fasse la sienne , toi y compris méduse...


Pour ma part, j'en resterai là, mon auto critique me pousse à abandonner ce sujet de mes lectures...
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CellarDoor
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Je pense que chacun est libre de lire ce qu'il souhaite sans avoir à subir la logorrhée d'Alchimie, qui ne fait de plus que répéter les arguments officiels du Kremlin, contestés internationalement et univoquement.

Il me semble qu'Alchimie a déjà affirmé ouvertement soutenir Poutine et son "intervention".
Tu en conclus qu'il propage un discours de bienveillance et de paix. Permets "nous" d'en douter.
E.L a écrit :Ce n'est pas le choix de notre ami commun de soulever la merde...mais bien celui de ceux qui extrait une partie de ses mots et qui leurs donnent plus d'importance qu'ils en ont...
Comme dirait notre ami commun, "tu me fais penser à ceux qui regardent le doigt plutôt que la Lune".
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Alchimie
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E.L a écrit : 14 mars 2022, 03:46
Je ne doute pas qu' Al saura faire sa propre auto critique...
Que chacun fasse la sienne , toi y compris méduse...
Merçi mon ami, je n'en doutais pas moins de toi :kiss2:

Je veux bien faire mon auto critique, si le mot "purge" dérange, en ce qui concerne les milices et leurs idéologie nauséabonde que je pensais pratiquement purger de la terre depuis la seconde guerre mondiale, j'aurais peut être du employer le mot "neutralisé" ? Qu'elle que soit le mot, du moment que cette idéologie criminel et barbare ne soit plus en états d'éxercer les crimes et l'endoctrinement en Ukraine, afin que la paix et la bienveillance revienne en Ukraine, cela me va trés bien, je ne souhaite que celà d'ailleur.

En tout les cas il est toujours surprenant de voir que L'Ukraine et les Etats Unies aient voter contre une resolution de l'ONU : « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée. »

https://www.les-crises.fr/a-l-onu-les-e ... e-nazisme/




CellarDoor a écrit : 14 mars 2022, 09:03 Je pense que chacun est libre de lire ce qu'il souhaite sans avoir à subir la logorrhée d'Alchimie, qui ne fait de plus que répéter les arguments officiels du Kremlin, contestés internationalement et univoquement.
Je me fou des arguments du Kremlin que je ne regarde que trés peu ( seulement des 2 vidéos dans ce topic, celle de Poutine justifiant la reconaissance du donbass, et celle de Lavrov au tout début du conflit.

Le reste, si cela correspond à ce que dis le Kremlin, c'est bien qu'il y a peut être une part de vérité ??

C'est réfugiés qui sont empéché de sortir des villes, qui se font tiré dessus par le bataillon Azov lorsqu'ils réussissent à s'échapper de leur caves, ces batteries d'artillerie placer en pleins milieu d'habitation civil... Même si ces faits sont relayer par le Kremlin, c'est à la source des journalistes et reporter sur le térrain que je m'intéresse, pas des version Russe ou Etats Unienne.


CellarDoor a écrit : 14 mars 2022, 09:03 Il me semble qu'Alchimie a déjà affirmé ouvertement soutenir Poutine et son "intervention".
Tu en conclus qu'il propage un discours de bienveillance et de paix. Permets "nous" d'en douter.
Oui j'ai dis soutenir Poutine dans sa "p.." euu lutte contre le nazisme et la défense des nombreux Ukrainien Russophone massacré depuis plus de 8 ans par l'armée Ukrainienne et ces milices.

Mon seule désir, et le retour au plus vite à la Paix en Ukraine, et idéalement dans le monde entier..
Nous sommes la somme de toutes nos pensée, et nous avons pourtant tous une unicité à nous reco-naître...
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Meduse
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Que chacun fasse la sienne , toi y compris méduse...
Si tu savais ! La vie me pousse à remettre pas mal de choses en question, notamment mon appétence pour cet environnement social certes original et coloré, convergent avec mes idées sur les questions écologiques et humanistes, mais terriblement crédule voire dans un déni de réalité, soit par protectionnisme, soit par sectarisme. (Je ne fais référence à personne sur ce forum... certains ne croyaient pas à l'existence du Covid par exemple ! Comme quoi cette mécanique de la contestation et de la remise en question n'est pas pour tout le monde pertinente.)

En quoi cette journaliste est indépendante ?
Elle n'a pas besoin de manger et payer son loyer? Est il si difficile à concevoir qu'elle soit l'antenne relai du Kremlin, ou engagée par une entreprise privée qui a des intérêts dans cette guerre ?

Ensuite, je l'ai déjà dit, et je le redis, faire la chasse aux sorcières ou aux nazis, c'est malheureusement incarner ce que l'on dénonce. Réfléchir à cet argument depuis le prisme psychologique et spirituel. Cette contradiction est bien réelle, on en fait tous l'expérience d'une façon ou d'une autre. Plus l'ami va montrer du doigt des "nazis" plus il va lui même être perçu comme un "nazi". C'était bien le fondement de toute la grosse merde du siècle dernier : certains hommes valent mieux que d'autres (en gros).

Nos droits de l'homme continueront d'être bien mis à mal si nous continuons à nous laisser balader par les propagandes de l'Est ou de l'Ouest. Jusque là, chez nous, les modèles de société et les visions politiques pouvaient co-exister. Une démocratie certes mis à mal par la corruption et la mondialisation qui a foutu la merde fiscalement et écologiquement, mais où politiquement tu peux encore t'exprimer et défendre des projets sans être tué ou en prison. Les vrais changements pour moi, viennent de ces vagues de fond citoyens qui petit à petit transforment nos civilisations. Pas des manifs musclés le samedi.

J'ai déjà exprimé mon positionnement en mp, et je redemande à @Alchimie de responsabiliser ses propos car ce forum n'est pas un défouloir. Je suis même triste pour lui que cette guerre occupe autant ses pensées et son temps, si il goutait à d'autres hobbies, probablement nous ferait il découvrir des merveilles culturelles ou des initiatives vertueuses tendant vers les objectifs qu'il appelle de ses voeux. Bouffer du JT matin, midi et soir, est une manière pour 'l'empire' de garder sous contrôle ses pauvres petites brebis angoissées. S'émanciper des peurs et de la division politique cultivée ça et là est peut être une stratégie utile ... pour danser encore.
Julien.R
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Depuis plusieurs décennies, les travaux du linguiste étasunien Noam Chomsky alimentent les luttes, les analyses et les débats du mouvement anticapitaliste international. Celui qui figura sur la « master list » des opposants à Nixon et milite pour l’abolition des armes nucléaires s’intéresse depuis de nombreuses années à l’Ukraine, en guerre depuis 2014. Un cran irréversible a été franchi la semaine dernière : l’invasion poutinienne du territoire ukrainien. Chomsky vient d’exposer ses vues au média californien Truthout. Pour contribuer à la réflexion socialiste en cours, nous traduisons leur échange. Le penseur anarchiste y dénonce vivement l’entreprise militaire menée par le régime nationaliste russe ; salue la résistance ukrainienne et le pacifisme des citoyens russes arrêtés en masse ; entend, malgré les passions inhérentes à tout drame collectif, revenir sur l’histoire longue (des ambitions impérialistes atlantistes dans la région) et les possibilités de sortie de crise (forcément diplomatiques et tragiquement réduites).
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C.J. Polychroniou : Noam, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a pris par surprise la plupart des gens. Elle a provoqué des ondes de choc dans le monde entier, même si de nombreuses indications existaient quant au fait que Poutine était devenu assez agité par l’expansion de l’OTAN vers l’est et le refus de Washington de prendre au sérieux ses exigences de sécurité en matière de « ligne rouge », concernant l’Ukraine. À votre avis, pourquoi a t-il décidé de lancer une invasion à ce moment-là ?

Avant d’aborder la question, il convient de régler quelques faits incontestables. Le plus crucial est que l’invasion russe de l’Ukraine est un crime de guerre majeur, au même titre que l’invasion américaine de l’Irak et l’invasion de la Pologne par Hitler et Staline en septembre 1939 — pour ne prendre que deux exemples marquants. Il est toujours judicieux de chercher des explications mais il n’y a aucune justification, aucune circonstance atténuante. Et, pour en venir à la question : il y a énormément d’affirmations très assurées quant à l’état d’esprit de Poutine. Le récit habituel, c’est qu’il est pris dans des fantasmes paranoïaques, qu’il agit seul, entouré de courtisans rampants — du genre de ceux qu’on connaît ici dans ce qui reste du Parti républicain, se rendant à Mar-a-Lago [villa de Donald Trump, ndlr] pour obtenir la bénédiction du leader. Il se peut que ce flot d’invectives soit exact, mais on pourrait envisager d’autres possibilités : peut-être que Poutine pensait ce que lui et ses associés ont dit haut et fort durant des années.
« L’invasion russe de l’Ukraine est un crime de guerre majeur, au même titre que l’invasion américaine de l’Irak. »
On pourrait dire, par exemple, que « puisque la principale exigence de Poutine est l’assurance que l’OTAN ne prendra pas de nouveaux membres, et en particulier pas l’Ukraine ni la Géorgie, il est évident que la crise actuelle n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu d’expansion de l’Alliance après la fin de la guerre froide, ou si l’expansion s’était faite en harmonie avec la construction d’une structure de sécurité en Europe qui incluait la Russie ». L’auteur de ces mots est l’ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, Jack Matlock, l’un des rares spécialistes sérieux de la Russie dans le corps diplomatique américain. Il a écrit ça peu avant l’invasion. Et il poursuivait, concluant que la crise « peut être facilement résolue par l’application du bon sens… Selon toute norme de bon sens, il est dans l’intérêt des États-Unis de promouvoir la paix et non le conflit. Essayer de détacher l’Ukraine de l’influence russe — le but avoué de ceux qui ont agité les révolutions de couleur — était une course folle et dangereuse. Avons-nous si vite oublié la leçon de la crise des missiles de Cuba ? »
Matlock n’est guère seul. Les Mémoires du chef de la CIA William Burns, un autre des rares authentiques spécialistes de la Russie, aboutissent à peu près aux mêmes conclusions sur les questions de fond1. La position encore plus ferme [du diplomate] George Kennan a été tardivement et largement citée2. Elle est également soutenue par l’ancien secrétaire à la Défense William Perry3 et, hors les rangs diplomatiques, par le célèbre spécialiste des relations internationales John Mearsheimer4 ainsi que par de nombreuses autres personnalités, difficilement plus « mainstream ». Rien de tout cela n’est donc obscur. Des documents internes américains, publiés par WikiLeaks, révèlent que l’imprudente proposition de Bush II faite à l’Ukraine de rejoindre l’OTAN a immédiatement suscité de vives mises en garde de la part de la Russie, laquelle a déclaré que l’expansion de la menace militaire ne pouvait être tolérée. C’est compréhensible. Nous pourrions relever au passage la curieuse apparition du concept « gauche » lorsqu’il s’agit de condamner régulièrement « la gauche » pour son scepticisme insuffisant à l’endroit de « la ligne du Kremlin ». Le fait est que, pour être honnête, nous ne savons pas pourquoi cette décision a été prise. Ni même si elle a été prise par Poutine seul ou par le Conseil de sécurité russe, au sein duquel il joue le rôle principal. Il y a cependant certaines choses que nous savons avec une confiance raisonnable — notamment le dossier examiné en détail par les personnes que nous venons de citer, qui ont occupé des postes de haut niveau à l’intérieur du dispositif de planification. En bref, la crise couve depuis 25 ans, les États-Unis ayant rejeté avec mépris les préoccupations des Russes en matière de sécurité, en particulier leurs lignes rouges claires : la Géorgie et surtout l’Ukraine.

[Forces russes à Perevalnoye, mars 2014 | David Mdzinarishvili | Reuters]
Il y a de bonnes raisons de croire que cette tragédie aurait pu être évitée, et ce jusqu’à la dernière minute. Nous en avons déjà discuté à plusieurs reprises. Quant à savoir pourquoi Poutine a lancé cette agression criminelle à ce moment précis, nous pouvons spéculer à l’envi. Mais le contexte immédiat n’est pas obscur — éludé, mais pas contesté. Il est facile de comprendre pourquoi les victimes du crime peuvent considérer comme une indulgence inacceptable le fait de chercher à savoir pourquoi il s’est produit et s’il aurait pu être évité. C’est compréhensible, mais c’est une erreur. Si nous voulons répondre à la tragédie de manière à aider les victimes et à éviter des catastrophes plus graves encore qui se profilent à l’horizon, il est sage, et même nécessaire, d’en apprendre le plus possible sur ce qui a mal tourné et sur la manière dont on aurait pu corriger le tir. Les gestes héroïques peuvent être satisfaisants ; ils ne sont pas utiles.
« Il y a de bonnes raisons de croire que cette tragédie aurait pu être évitée, et ce jusqu’à la dernière minute. »
Comme régulièrement, je me souviens d’une leçon apprise il y a longtemps. À la fin des années 1960, j’ai participé à une réunion en Europe avec quelques représentants du Front de libération nationale du Sud-Viêtnam (« Viet-Cong », dans le jargon américain). C’était durant la brève période d’opposition intense aux crimes horribles que les États-Unis commettaient en Indochine. Certains jeunes étaient tellement furieux qu’ils pensaient que seule une réaction violente était appropriée face aux monstruosités qui se déroulaient : briser des vitres dans la grande rue, bombarder un centre de réservistes… Toute autre réaction équivalait pour eux à se faire les complices de ces crimes terribles. Mais les Vietnamiens voyaient les choses fort différemment. Ils s’étaient fermement opposés à toutes ces mesures. Ils avaient présenté leur modèle de protestation efficace : quelques femmes priant silencieusement sur les tombes des soldats américains tués au Viêtnam. Ils ne s’intéressaient pas à ce qui faisait que les opposants américains à la guerre se sentaient justes et honorables : ils voulaient survivre. C’est une leçon que j’ai souvent entendue, sous une forme ou une autre, de la part des victimes de souffrances atroces dans le Sud — cible privilégiée de la violence impériale. Une leçon dont nous devrions nous inspirer, en l’adaptant aux circonstances. Aujourd’hui, cela signifie qu’il faut s’efforcer de comprendre pourquoi cette tragédie s’est produite et ce qui aurait pu être fait pour l’éviter. Et appliquer ces leçons à la suite des événements.
La question est cruciale. Nous n’avons pas le temps d’examiner ici ce sujet d’une importance capitale mais, à maintes reprises, la réaction à une crise réelle ou imaginaire a été de saisir les armes plutôt que le rameau d’olivier. C’est presque un réflexe. Les conséquences ont généralement été terribles — pour les victimes habituelles. Il est toujours utile d’essayer de comprendre, de réfléchir un ou deux ans à l’avance aux conséquences probables de l’action ou de l’inaction. Ce sont là des truismes, bien sûr, mais qui méritent d’être répétés car ils sont si facilement mis de côté dans ces moments légitimes de passion.

[Soldat ukrainien au front, 2021 | AFP | Getty Images]
Les options qui restent après l’invasion sont sombres. La moins mauvaise est le soutien aux options diplomatiques qui existent encore, dans l’espoir de parvenir à un résultat pas trop éloigné de ce qui était très probablement réalisable il y a quelques jours : une neutralisation de l’Ukraine à l’autrichienne, une certaine version du fédéralisme de Minsk II à l’intérieur des frontières. Mais c’est beaucoup plus difficile à atteindre aujourd’hui. Et — nécessairement — il faudra une porte de sortie pour Poutine. Autrement les résultats seront encore plus désastreux pour l’Ukraine et pour tout le monde. Peut-être même de façon presque inimaginable. Nous voici très loin de la justice. Mais quand la justice a t-elle prévalu dans les affaires internationales ? Est-il nécessaire de réexaminer une fois de plus ce bilan effroyable ? Qu’on le veuille ou non, les choix sont désormais réduits à une issue peu glorieuse — qui récompense Poutine plutôt que de le punir pour son acte d’agression — ou à la forte possibilité d’une guerre généralisée. Il peut paraître satisfaisant d’acculer l’ours dans un recoin, depuis lequel il s’élancera, comme il pourra, de manière désespérée. Mais ce n’est pas très sage. En attendant, nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter un soutien significatif à ceux qui défendent vaillamment leur patrie contre de cruels agresseurs, à ceux qui fuient l’horreur et aux milliers de Russes courageux qui s’opposent publiquement aux crimes de leur État, au prix de grands risques personnels : une leçon pour nous tous.
« Les options qui restent après l’invasion sont sombres. La moins mauvaise est le soutien aux options diplomatiques qui existent encore. »
Et nous devrions également essayer de trouver les moyens d’aider une catégorie de victimes beaucoup plus large encore : l’ensemble de la vie sur Terre. Cette catastrophe a lieu au moment où toutes les grandes puissances, et même chacun d’entre nous, doivent travailler de concert pour contrôler ce grand fléau qu’est la destruction de l’environnement. Il a déjà fait payer un lourd tribut : le bilan sera bien pire si des efforts importants ne sont pas rapidement entrepris. Pour que chacun en comprenne l’évidence, le GIEC vient de publier [quatre jours après l’invasion russe, ndlr] la dernière et de loin la plus inquiétante de ses évaluations régulières sur la façon dont nous nous dirigeons vers la catastrophe. Mais, pendant ce temps, les actions nécessaires sont bloquées, voire inversées. Des ressources dont nous avons cruellement besoin sont consacrées à la destruction et le monde s’apprête à développer l’utilisation des combustibles fossiles, y compris le plus dangereux et le plus abondant d’entre eux, le charbon. Une conjoncture plus grotesque ne pourrait guère être imaginée par un démon maléfique. On ne peut l’ignorer. Chaque instant compte.

L’invasion russe constitue une violation manifeste de l’article 2(4) de la Charte des Nations Unies, qui interdit la menace ou l’usage de la force contre l’intégrité territoriale d’un autre État. Pourtant, Poutine a cherché à offrir des justifications juridiques à l’invasion lors de son discours du 24 février. La Russie cite le Kosovo, l’Irak, la Libye et la Syrie comme preuves que les États-Unis et leurs alliés violent le droit international de manière répétée. Pouvez-vous commenter ses justifications et le statut du droit international dans l’ère de l’après-guerre froide ?

Il n’y a rien à dire sur la tentative de Poutine d’offrir une justification légale à son agression, sinon qu’elle ne vaut rien. Il est vrai, bien sûr, que les États-Unis et leurs alliés violent le droit international sans sourciller, mais cela n’apporte pas la moindre justification aux crimes de Poutine. Le Kosovo, l’Irak et la Libye ont toutefois eu des répercussions directes sur le conflit en Ukraine. L’invasion de l’Irak était un exemple typique des crimes pour lesquels les nazis ont été pendus à Nuremberg, à savoir une agression pure et simple, sans provocation. Et un coup de poing dans la figure de la Russie. Dans le cas du Kosovo, l’agression de l’OTAN (c’est-à-dire l’agression des États-Unis) a été déclarée « illégale mais justifiée » (par exemple, par la Commission internationale sur le Kosovo présidée par Richard Goldstone) au motif que le bombardement avait été entrepris pour mettre fin à des atrocités en cours. Ce jugement a nécessité une inversion de la chronologie. Les preuves sont accablantes quant au fait que le déluge d’atrocités a été la conséquence de l’invasion : prévisible, prédite, anticipée. En outre, des options diplomatiques étaient disponibles. Mais, comme d’habitude, elles ont été ignorées au profit de la violence. De hauts responsables américains confirment que c’est principalement le bombardement de la Serbie, alliée de la Russie — et sans même l’en informer à l’avance —, qui a renversé les efforts de la Russie pour collaborer avec les États-Unis à la construction, d’une manière ou d’une autre, d’un ordre sécuritaire européen post-guerre froide. Un renversement accéléré par l’invasion de l’Irak et le bombardement de la Libye, après que la Russie a accepté de ne pas opposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies que l’OTAN a immédiatement violée. Les événements ont des conséquences ; les faits peuvent toutefois être dissimulés au sein d’un système doctrinal.

[Forces russes dans la région de Moscou, novembre 2021 | Gavriil Grigorov | Getty Images]
Le statut du droit international n’a pas changé dans la période de l’après-guerre froide, même en paroles, et encore moins en actes. Le président Clinton a clairement indiqué que les États-Unis n’avaient pas l’intention de s’y conformer. La doctrine Clinton déclarait que les États-Unis se réservaient le droit d’agir « unilatéralement si nécessaire », y compris par « l’utilisation unilatérale de la puissance militaire » afin de défendre des intérêts vitaux, tels que « garantir un accès sans entrave aux marchés clés, aux approvisionnements énergétiques et aux ressources stratégiques ». Ses successeurs aussi, et tous ceux qui peuvent violer la loi en toute impunité. Cela ne veut pas dire que le droit international est sans valeur. Il a un champ d’application et constitue une norme utile à certains égards.

L’objectif de l’invasion russe semble être de renverser le gouvernement Zelensky et d’installer à sa place un gouvernement pro-russe. Cependant, quoi qu’il advienne, l’Ukraine sera confrontée à un avenir redoutable du fait de sa décision de devenir un pion dans les jeux géostratégiques de Washington. Dans ce contexte, quelle est la probabilité que les sanctions économiques amènent la Russie à modifier sa position à l’égard de l’Ukraine — ou bien les sanctions économiques visent-elles quelque chose de plus important, comme l’affaiblissement du contrôle de Poutine à l’intérieur de la Russie et des liens avec des pays comme Cuba, le Venezuela et peut-être même la Chine ?

« La confrontation signifie un arrêt de mort pour l’espèce humaine. Sans vainqueur. Nous sommes à un point crucial de l’histoire de l’humanité. On ne peut pas le nier. On ne peut l’ignorer. »
L’Ukraine n’a peut-être pas fait les choix les plus judicieux, mais elle n’avait pour elle rien de comparable aux options dont disposaient les États impériaux. Je suppose que les sanctions vont conduire la Russie à une dépendance encore plus grande vis-à-vis de la Chine. À moins d’un changement de cap important, la Russie est un État pétrolier kleptocratique qui dépend d’une ressource qui se doit de décliner fortement, sinon nous sommes tous finis. Il n’est pas certain que son système financier puisse résister à une attaque brutale, par le biais de sanctions ou d’autres moyens. Raison de plus pour offrir une porte de sortie à contre-cœur.

Les gouvernements occidentaux, les principaux partis d’opposition — y compris le Parti travailliste au Royaume-Uni — et les grands médias se sont lancés dans une campagne antirusse chauvine. Parmi les cibles figurent non seulement les oligarques russes, mais aussi des musiciens, des chefs d’orchestre et des chanteurs. Et même des propriétaires de clubs de football, tels que Roman Abramovich du Chelsea FC. La Russie a même été bannie de l’Eurovision 2022. C’est bien la même réaction que celle des grands médias et de la communauté internationale en général envers les États-Unis après l’invasion et la destruction de l’Irak, n’est-ce pas ?

Votre commentaire ironique est tout à fait approprié. Et nous pourrions continuer ainsi d’une manière qui nous est que trop familière.
Pensez-vous que l’invasion va initier une nouvelle ère de confrontation durable entre la Russie (et éventuellement en alliance avec la Chine) et l’Occident ?
Il est difficile de dire où les cendres tomberont. Et cela pourrait s’avérer ne pas être une métaphore. Jusqu’à présent, la Chine joue la carte du calme et tentera probablement de poursuivre son vaste programme d’intégration économique d’une grande partie du monde au sein de son système mondial en expansion — intégrant il y a quelques semaines l’Argentine dans l’initiative « Belt and Road » —, tout en regardant ses rivaux se détruire. Comme nous l’avons déjà évoqué, la confrontation signifie un arrêt de mort pour l’espèce humaine. Sans vainqueur. Nous sommes à un point crucial de l’histoire de l’humanité. On ne peut pas le nier. On ne peut l’ignorer.
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goelandfou
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E.L a écrit : 13 mars 2022, 23:39 Je soutiens Alchimie face à la meute méprisante...

Et qu'en terme de monstruosité nous pouvons tous autant que nous sommes avoir notre part ...

Vous, lui , nous, moi....

Chacun défends ses intérêts ...ces convictions et ce qu'il pense être juste bien...

Ce qui pour vous semble être le mal , pour d'autre c'est le bien...et que pour d'autre, nous sommes ( en tant que Français/ occidentaux ) le mal ...


C'est valable tant sur le plan individuel ( nous faisons des erreurs sans forcément avoir de mauvaise intention mais dont les conséquences peuvent nuire à l'autre ...) que sur des plans plus communautaires, collectif...

Nul n'est irréprochable...

Un peu de bienveillance ça serait pas mal...

On dirait un discours de ralliement à un candidat d'extrême droite qui vient de faire une boulette 🤣🤣

Personnellement ma monstruosité va bien. Après si tu veux faire des aveux c'est pas trop l'endroit
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
Pfff

https://www.google.com/amp/s/www.france ... 1647327096

Cette manifestante risque 15 ans de prison. Si elle est poursuivie et condamnée elle aura le temps de réfléchir à sa monstruosité.
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Alchimie
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Comme d'habitude, François Asselineau résume et synthétise tout à fait ma pensée en ce qui concerne ce conflit Ukraine-Russie :




Heureusement, contrairement à ce qu'il dit, même si c'est vrai qu'il est trés virulent contre Poutine en ces dernières semaines d'élèction présidentielle, c'est Mélenchon qui dès son premier mot, c'est la Paix qui sera sa lutte :

Nous sommes la somme de toutes nos pensée, et nous avons pourtant tous une unicité à nous reco-naître...
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audrey83
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Alchimie a écrit : 15 mars 2022, 14:28

Heureusement, contrairement à ce qu'il dit, même si c'est vrai qu'il est trés virulent contre Poutine en ces dernières semaines d'élèction présidentielle, c'est Mélenchon qui dès son premier mot, c'est la Paix qui sera sa lutte :

<3 très en forme hier soir JLM, on verra...

Déjà en 2017, il était candidat de la paix, j'y étais à Marseille, lecture du magnifique poème de Yannis Ritsos



"Le rêve de l’enfant, c’est la paix.
Le rêve de la mère, c’est la paix.
Les paroles de l’amour sous les arbres,
c’est la paix.

Quand les cicatrices des blessures
se ferment sur le visage du monde
et que nos morts peuvent se tourner
sur le flanc et trouver un sommeil sans grief
en sachant que leur sang n’a pas été répandu en vain,
c’est la paix.

La paix est l’odeur du repas, le soir,
lorsqu’on n’entend plus avec crainte
la voiture faire halte dans la rue,
lorsque le coup à la porte désigne l’ami
et qu’en l’ouvrant la fenêtre désigne à chaque heure le ciel
en fêtant nos yeux aux cloches lointaines des couleurs,
c’est la paix.

La paix est un verre de lait chaud
et un livre posés devant l’enfant qui s’éveille.
Lorsque les prisons sont réaménagées en bibliothèques,
lorsqu’un chant s’élève de seuil en seuil, la nuit,
à l’heure où la lune printanière sort du nuage
comme l’ouvrier rasé de frais
sort de chez le coiffeur du quartier, le samedi soir
c’est la paix.

Lorsque le jour qui est passé n’est pas un jour qui est perdu
mais une racine qui hisse les feuilles de la joie dans le soir,
et qu’il s’agit d’un jour de gagné et d’un sommeil légitime,
c’est la paix.

Lorsque la mort tient peu de place dans le cœur
et que le poète et le prolétaire peuvent pareillement humer
le grand œillet du soir,
c’est la paix.

Sur les rails de mes vers, le train qui s’en va vers l’avenir
chargé de blé et de roses,
c’est la paix.

Mes Frères, au sein de la paix, le monde entier
avec tous ses rêves respire à pleins poumons.
Joignez vos mains, mes frères.
C’est cela, la paix."
Shadoz
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Y'a quelqu'un ?
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goelandfou
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Shadoz a écrit : 17 mars 2022, 20:33Y'a quelqu'un ?
On joue au jeu du silence avec daminou :bear: :muted2:
L'ours en cage ne peut que satisfaire l'ambition aventureuse des faibles, tandis que le cerf sauvage évoque une liberté et une vigueur pénétrantes
noukadanslesnuages
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T'as perdu 🤪
T d'façon damininou c le champion dans ce domaine... T'avais aucune chance 😉
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goelandfou
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noukadanslesnuages a écrit : 18 mars 2022, 11:20 T'as perdu 🤪
T d'façon damininou c le champion dans ce domaine... T'avais aucune chance 😉
Toi aussi
Je me rattraperai au jeu "qui a la plus grosse ?"
Spoiler
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Alchimie
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Un déclin sans précédant de la pensée stratégique, un niveau anormalement élevé de stupidité, une arrogance exceptionnelle et une corruption généralisée des groupes d’intérêts privés influants sur les processus d’élaboration et de prise de décision des États sont autant d’éléments ayant poussé l’empire à pousser un adversaire, la Russie, à s’allier avec un autre adversaire, la Chine, tout en s’aliénant des alliés fidèles, les pays Arabes du Golfe, et des partenaires potentiels que sont le Pakistan et l’Inde. C’est le résultat auquel le monde assiste actuellement.

Les élites de Washington DC semblent avoir sombré dans la folie. Une folie dangereuse car, à ce rythme, elle risque de mener le monde sinon à un suicide assuré, du moins à une catastrophe d’une ampleur inédite.

Les révélations sur l’origine artificielle du COVID-19 et avant cela, les véritables commanditaires des attentats sous faux drapeau ne sont pas des raisons justifiant un suicide collectif. Utiliser l’arme nucléaire pour camoufler des opérations de guerre hybride à 360° sera non seulement une erreur monumentale mais le crime ultime.

Les populations oublient vite. Le fait que les recherches sur les coronaviridae étaient financées dans le cadre d’un programme de laboratoires contrôlé par le Pentagone dans des pays tiers dont l’Ukraine et que ces recherches étaient essentiellement axées sur le développement d’armes biologiques à ciblage génomique spécifique, c’est à dire, qu’on cherchait des failles génétiques chez certains types de populations pour produire des vecteurs pathogènes ayant plus d’impact sur un certain type de population précis- une quête qui s’est soldée par un échec en raison de la complexité et la variété infinie des réponses immunitaires, ne peut pas choquer plus que les mesures sanitaires prises par la quasi-totalité des États de la planète sous prétexte de “pandémie”. Dans ce cas précis, des multinationales ont exploité la peur pour s’enrichir et la plupart des gouvernements pour renforcer le contrôle politique et sécuritaire tout en verrouillant le champ des libertés.

Cette révélation ne peut justifier une guerre thermonucléaire globale que certains analystes avaient prédit le début de l’année 2020 comme la suite logique de la crise COVID.

Ce serait aussi absurde que si la France et la Grande-Bretagne, anciennes puissances coloniales responsable de la mort extrêmement violente de millions de personnes décident d’utiliser l’arme nucléaire en cas de dénonciation des crimes coloniaux.

Ce qui manque cruellement dans le monde d’aujourd’hui est la retenue. Depuis la fin de l’année 2019, il semble que les élites de l’empire soient décidées à faire table rase en entretenant l’illusion de pouvoir tout rebâtir à nouveau après avoir neutralisé les puissances qualifiées de “révisionnistes” ou qui remettent en cause l’ordre mondial établi depuis 1945. Le grand reset est une chimère et emportera tout le monde dans une escalade sans issue. La fin de l’histoire de Fukuyama, un disciple de Léo Strauss, théoricien gourou de ce qui a été convenu d’appeler les néoconservateurs US et leurs alliés en Europe, pourrait alors être une réalité. Ce sera plus un hiver nucléaire sombre au milieu duquel plus cinq milliards de survivants en proie à la famine, aux maladies et aux troubles de toutes sortes continueront à subir un enfer sur Terre.

Ce scénario risque de se produire si le pouvoir des élites folles de l’empire n’est pas contrebalancé par celui d’autres élites d’autres puissances ou conglomérats de puissance. C’est d’ailleurs l’un des buts sous-jacents et non dits des partisans d’un monde multipolaire. À ce stade, la plupart des gens disposant encore d’un minimum de bon sens a probablement saisi l’enjeu vital et grave de la situation actuelle. Il en va de la survie même de la civilisation humaine car l’espèce a de grandes chances de survivre même dans l’altérité.

Les populations ont prouvé qu’elles n’ont aucun pouvoir sur les évènements qu’elles subissent, parfois en y adhérant par esprit grégaire, par instinct de conservation ou par formatage médiatique et idéologique. Les seuls éléments susceptibles de prévenir le pire qui s’annonce sont des acteurs étatiques ayant assez de contrepoids pour dissuader les élites de l’empire à allumer un feu qui n’est pas prêt de s’éteindre. Y arriveront-ils ? De la réponse à cette question dépendra la survie de près de deux milliards d’individus et d’un monde qui s’écroule lentement mais inexorablement.


https://strategika51.org/2022/03/18/le- ... e-impasse/
Nous sommes la somme de toutes nos pensée, et nous avons pourtant tous une unicité à nous reco-naître...
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