Tribunes et Manifestes

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Le confinement constitue un remède pire que le mal pour la société française

Plus de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication. Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré. Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement ». Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.
Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophiste constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer », comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions simplement comme tous nos voisins européens. À ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%. Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

Hier, le 28 octobre, 3045 personnes étaient en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ». Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède. Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ? Enfin, il y avait hier, le 28 octobre, 3045 personnes en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.
La vie sociale amputée, la démocratie en péril

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché. Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation. Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

source : https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/ ... -francaise
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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--- a écrit : 01 nov. 2020, 13:03 Le confinement constitue un remède pire que le mal pour la société française

Plus de 300 universitaires, scientifiques, professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et du social, ainsi que des artistes, se déclarent « atterrés » par des discours officiels qui dramatisent indûment la réalité afin de justifier des mesures de confinement.

C’est un secret de polichinelle : le reconfinement était envisagé depuis l’été dernier. La stratégie de communication du ministère de la Santé s’est déployée autour de cette perspective depuis plus de deux mois, de façon à le faire accepter par la majorité de la population le jour J. Les médias mainstream lui ont fourni une aide décisive. Ils sont le relais et l’instrument privilégiés de cette communication. Et, force est hélas de constater qu’ils jouent très bien le rôle qui leur a été assigné. S’appuyant mécaniquement sur les chiffres, cette communication consiste à ne s’intéresser qu’aux indicateurs les plus alarmants, en les changeant au fil du temps si celui qu’on utilisait ne permet plus d’envoyer le message espéré. Et si un indicateur a une évolution en dents de scie, la communication se fait uniquement les jours où les chiffres augmentent. Il n’y a qu’un seul message possible.

Avant-hier, 27 octobre, la manipulation a encore opéré. La totalité des médias a titré sur les prétendus 523 morts : « Du jamais vu depuis le confinement ». Or ce chiffre était faux. Selon Santé Publique France, il y a eu 292 morts à l’hôpital le 27 octobre, contre 257 la veille (le 26) et 244 (en baisse donc) le 28. Mais l’on ajoute les morts en EHPAD qu’une fois tous les quatre jours en les cumulant. Prétendre compter les morts quotidien ce jour-là revient donc à gonfler artificiellement les chiffres. Et c’est étonnamment ce qui s’est passé la veille de l’allocution annoncée du président de la République, qui a repris à son compte ce chiffre faux. Est-ce un détail ? Non, ce n’est hélas qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.
Une deuxième vague prétendue « plus terrible encore que la première »

C’est le président du « Conseil scientifique » (M. Delfraissy) qui le disait il y a quelques jours : arriverait une deuxième vague « plus forte encore que la première » et nous serions déjà dans « une situation critique ». Ce genre de prédiction catastrophiste constitue une manipulation d’un Conseil qui n’est pas scientifique mais politique. Rien ne permet non plus d’affirmer que, sauf confinement, « d’ici quelques mois, c’est au moins 400.000 morts supplémentaires à déplorer », comme l’a pourtant prétendu hier soir le président de la République. Enfin, il est également faux de dire que nous ferions simplement comme tous nos voisins européens. À ce jour, seuls l’Irlande et le Pays de Galles ont reconfiné la totalité de leur population.

Il serait urgent de revenir à la raison. Selon les chiffres de Santé Publique France, sur les près de 15 millions de tests effectués à ce jour, 93% sont négatifs. Et parmi les 7% restant de la population testée positive, plus de 85% ont moins de 60 ans ; il s’agit donc essentiellement de personnes qui ne risquent pas de faire une forme grave de la maladie. Au final, moins de 1% de la population est donc « à risque » et c’est uniquement elle qu’il faut protéger.

Autre façon de le dire : au cours de la période récente (entre le 1er septembre et le 20 octobre, jour où nous avons fait ce calcul), 7.621.098 personnes ont été testées. Sur cette même période, 38.100 individus ont été hospitalisés (0,5%) et 6.593 ont été admis en réanimation (0,09%) avec un test positif au Covid. En d’autres termes, depuis le 1er septembre, sur cet énorme échantillon de la population de 7,6 millions, la probabilité moyenne pour un individu lambda (sans distinction d’âge ou de comorbidité) de ne pas être hospitalisé est de 99,5% et celle de ne pas être admis en réanimation est de 99,91%. Justifier le reconfinement de 67 millions de Français sur cette base s’appelle un délire.

Hier, le 28 octobre, 3045 personnes étaient en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

On dit alors : « Oui, mais l’hôpital est submergé par le Covid ». Manipulation encore, pour trois raisons. D’abord, les tests ayant été généralisés depuis juillet, toute personne entrant à l’hôpital porteuse d’une trace du Covid est comptée comme un « hospitalisé Covid » même si elle vient en réalité pour son cancer ou son hypertension. Et c’est la même chose si elle entre en réanimation ou si elle décède. Ensuite, si les chiffres de l’hospitalisation et de la réanimation augmentent bel et bien, cela n’a rien d’exceptionnel : c’est au contraire ce qui se produit chaque année à la même époque (automne-hiver) mais que l’on fait semblant d’avoir oublié. Un Alzheimer généralisé s’est-il emparé de nos politiques et des journalistes ? Faut-il rappeler qu’en janvier 2020, à la veille de la crise du Covid, 1000 médecins dont 600 chefs de service des hôpitaux avaient menacé de démissionner pour dénoncer « un hôpital public qui se meurt » ? Enfin, il y avait hier, le 28 octobre, 3045 personnes en réanimation. Comment parler de saturation lorsque l’on se souvient que, fin août, le ministre de la Santé annonçait 12.000 lits disponibles si besoin (quatre fois plus donc). Où donc sont ces lits ?

La vérité est que les gouvernements ne veulent pas investir dans l’hôpital public où l’on maltraite les professionnels et où l’on a perdu près de 70.000 lits en 15 ans lors même que la médecine de ville est saturée et que les services d’urgence voient leur fréquentation augmenter d’année en année. Oui, l’hôpital est en tension mais ce n’est pas fondamentalement à cause du Covid ! C’est essentiellement à cause de la maltraitance politique dont ce service public est l’objet de manière générale depuis plus de 20 ans, et tout particulièrement depuis que les politiques y ont introduit comme partout une politique du chiffre et de la rentabilité inspirée du management des grandes entreprises.
La vie sociale amputée, la démocratie en péril

La vérité est que le confinement (qui sera peut-être prolongé au-delà du 1er décembre) crée bien plus de problèmes qu’il n’en résout. Son bilan mondial n’est associé à aucune réduction mesurable de la mortalité tandis que son principal résultat observable est d’abord de mettre au chômage des centaines de milliers et peut-être demain des millions de personnes, surtout évidemment parmi les plus fragiles (emplois précaires, CDD, intérim, personnes payées à la prestation, saisonniers, etc.), et de menacer de disparition la plupart des petites entreprises, souvent familiales, autres que les commerces de bouche, dont l’activité quotidienne est la seule source de revenu. Gageons que les très grands groupes s’en satisferont car ils les rachèteront sans doute demain.

Ces mesures de confinement ont ensuite pour effet d’amputer la vie sociale de la plupart des liens sociaux autres que familiaux. Un certain style de vie et de pensée embourgeoisé s’en satisfaisait certes au printemps dernier, chaque enfant ayant sa chambre pour vivre son intimité, son ordinateur pour rester en contact avec l’école et son smartphone avec forfait illimité pour échanger en permanence avec ses amis, les parents faisant du télétravail, sortant chaque jour faire leur footing dans des rues et des espaces verts « où on entendait de nouveau les oiseaux », et se faisant livrer des repas à domicile s’ils avaient la flemme de faire à manger ou la peur d’aller se mêler à la populace dans un supermarché. Mais de quelle proportion de la population cette vie est-elle le quotidien en confinement ? Qui ne voit que le confinement fait exploser les inégalités sociales, les échecs scolaires, les violences intra-familiales, les troubles psychologiques et les renoncements au soin ? Qui ne sait qu’il entraîne déjà dans d’autres pays des soulèvements et des émeutes de la faim ? Et qui comprend que les oiseaux ont bon dos et que ces petits moments de répit procurés par la panique des humains ne sont rien au regard de leur lente extinction ?

Quant à la démocratie, elle est mise sous cloche par l’état d’urgence permanent et le confinement. Qu’est-ce qu’une démocratie sans liberté d’aller et venir, de se réunir et de manifester ? Qu’est-ce qu’une démocratie où il n’y a quasiment plus personne dans les hémicycles des assemblées parlementaires ? Qu’est-ce qu’une démocratie où la justice est paralysée faute de pouvoir audiencer ? Qu’est-ce qu’une démocratie où, finalement, il n’y a plus qu’un pouvoir exécutif ? Qu’est-ce qu’une démocratie où tout ceci s’impose par la peur et la culpabilisation, voire la censure et la mise en accusation de quiconque refuse d’y céder ?

Chacun, en conscience, tirera les conséquences qu’il veut de tous ces dramatiques constats. Nous n’appelons pas à la révolution et nous ne faisons pas de politique partisane. Mais nous voulons dire que nous en avons plus qu’assez qu’on nous demande de nous comporter comme les moutons de Panurge au nom d’un principe de précaution totalement dénaturé et d’interprétations statistiques relevant de la manipulation. Nous réclamons qu’on en finisse avec cette panique sanitaire, qu’on donne aux soignants les moyens de remplir leurs missions de santé publique, qu’on cesse de violenter des pans entiers de la société et qu’on sorte de cet état d’urgence permanent pour bâtir démocratiquement une politique sanitaire consensuelle.

source : https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/ ... -francaise
Totalement d'accord avec ce point de vue, malgré le fait que je connaisse beaucoup de monde atteint ou cas contact aucun mort, les personnes âgées restent les premières personnes atteintes létalement, bizarrement dans les pays où ils ont plein de lits de réanimation parce qu'ils donnent les moyens à l'hopital y'a pas de soucis.
Maintenant je pense aussi que le reconfinement est le seul moyen d'avoir une pression sur les entreprises pour qu'elles se forcent à mettre le télétravail, par exemple nous depuis septembre on est revenu à 100% des effectifs alors que nos missions sont télétravaillables... Bien entendu que c'était évident que ça allait repartir de plus belle avec l'automne mais les boites n'ont pas joué le jeu de continuer alors c'est sûr ça a empiré.
Quand au nombre de cas atteints il était surement le même à la première vague mais vu qu'on testait pas on pouvait pas le savoir c'est tout. Si les boites qui le peuvent jouaient vraiment le jeu y'aurait pas eu besoin de reconfiner, il suffisait juste d'imposer le télétravail, ce qui limite aussi les gens qui se baladent entre midi et deux, qui vont faire une course par ci par là le soir après le taff, qui vont manger à la cantine où la distanciation n'est pas possible, etc. rien que ça c'était pas compliqué à comprendre mais bon vu qu'on regarde que Paris et pas ailleurs zont pas vu qu'ailleurs tout était revenu comme avant le confinement à la rentrée....
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Meduse
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Inscription : 23 nov. 2019, 14:28

En tant que psychologue et citoyenne, je me dois de prendre la parole et invite mes collègues thérapeutes, psychologues à témoigner des dégâts psychiques que créent cette ambiance anxiogène, ces injonctions contradictoires organisés autour du COVID19. Se taire relèverait de la non assistance à personnes en danger et de complicité à la détérioration de la santé mentale des personnes.


Lettre ouverte au Président, au Ministre de la santé et collaborateurs en tout genre, médias, personnels soignants, éducatifs, aux parents, aux citoyens, etc



Par le matraquage médiatique anxiogène, mortifère, par la non prise en compte des observations, recherches, et analyses médicales des plus grands professeurs reconnus au monde, par les injonctions paradoxales et contradictoires, par les passages en force pour la mise en place de lois liberticides votées sans parlementaires, par les censures de plus en plus nombreuses, par les interdictions faites aux médecins de soigner librement, par les mesures barrières empêchant les professionnels de l’éducation à exercer correctement les apprentissages, par les mesures sanitaires surinvesties et le climat morbide nourri chaque jour, nous participons à la DEGRADATION DE LA SANTE PSYCHIQUE DE CHAQUE CITOYEN.

Cette ambiance anxiogène participe à aggraver des troubles psychiques ou des pathologies existants telles les phobies, les troubles obsessionnelles, compulsifs, les troubles hypocondriaques, nosophobiques, la paranoïa ..

La distanciation sociale participe activement à renforcer les dépressions par le biais de l’isolement, du repli social, la réduction des liens sociaux, la défiance, la culpabilité.

Le contexte alarmiste participe activement à la hausse des suicides en installant une nouvelle norme désaffectivée, déshumanisée.

En rappelant chaque jour depuis 7 mois un présent et futur insécurisant, en créant de faux débats concernant les médicaments, le port du masque en stigmatisant les uns et les autres, il se crée des clivages sociaux, une division des personnes, une intolérance aux libertés de penser et se positionner.

En entretenant des informations alarmistes et morbides, sont favorisés des symptômes de plus en plus nombreux chez des personnes et enfants qui étaient en pleine santé : peur excessive de la mort, angoisse de mort, trouble du sommeil, carence affective, détresse psychique entraînant des processus de compensation (troubles alimentaires, augmentation des écrans, conduite additive), anxiété, phobie scolaire, troubles des apprentissages, décrochage scolaire, consultation compulsive et obsessionnelle des informations, focalisation sur le corps du moindre signe de maladie, TOC.

En cultivant le doute, la peur, les informations toxiques on apprend à nos enfants la peur du monde extérieur, la peur de l’autre mortellement dangereux, la peur de se sentir porteur sain ou contagieux avec pour seul issu de se vivre « mauvais objet » entraînant toutes sortes de symptômes et somatisations.

Par le confinement, a été fragilisée la régulation des interactions sociales en plongeant les uns dans une promiscuité permanente et nocive, les autres dans une solitude désespérante.

Par le port du masque et la distanciation sociale, cela participe à insécuriser nos enfants en faisant obstacles à la relation directe et spontanée à l’autre, par la perte de repères et d’information sur ce que l’autre ressent.

En brandissant chaque jour le spectre de la 2ième vague, laissant planer la menace du danger imminent et partout, cela participe à ébranler la sécurité interne de chaque personne.



Les paradoxes et contradictions entretiennent la confusion entre fantasme et réalité.



Par des décisions arbitraires, des milliers de personnes ont été privées d’accompagner leur proche, leur parent en fin de vie, des dernières paroles échangées, du soin du corps de leur défunt, de rassemblement chaleureux et soutenant indispensable au processus de deuil laissant place à un trauma immense et irréparable, à une douleur criante et sourde d’avoir été dépossédé de tout droit d’être présent et aimant. Des complications du processus de deuil risquent de s'en ressentir.

Dans des termes plus techniques, En entretenant la peur chaque jour, en distillant une dose massive de stress quotidien, cela favorise des troubles neurobiologiques affaiblissants système limbique, système nerveux central chargés de réguler le stress, les émotions, le « faire face ». Cela détériore la capacité interne des personnes concernant le processus de régulation pour maintenir l’équilibre malgré les contraintes externes.

Par cette surdose de stress et de contradictions, il s'en trouve endommagé les capacités à penser, les capacités de liaison et d’élaboration.

Tout ce climat d'extrême défiance participe au renforcement des mécanismes de défense : clivage, projection, déni, évitement, blocage etc

On pousse insidieusement les citoyens aux passages à l’acte qui ne seraient que des tentatives de dégagement d’angoisse envahissante ou des décharges de tension interne trop importante face à une gestion politique incohérente, arbitraire et maltraitante.

« Désaccordages » des liens interpersonnels, « processus de déliaison » peuvent se mettre en place en installant la défiance à l’autre.




OBSERVATIONS CLINIQUES DES GOUVERNANTS/

J’observe un comportement tyrannique à l’égard des citoyens et professionnels par le biais du contrôle, de l’intimidation et de la censure relevant de structures pathologiques.

J’observe une volonté de vouloir imposer une pensée unique à laquelle tout le monde devrait adhérer sous peine de menace et sanction.

J’observe un comportement de toute puissance, s'auto proclamant « état thérapeute », se permettant de passer au dessus des lois, des médecins, bafouant serment d’Hippocrate et codes de déontologies.

J’observe une information dirigée et sans nuance nourrissant la confusion et le manque de discernement, notamment concernant le cas de personnes positifs.

J’observe derrière des mesures qui se voudraient apparemment sécuritaires des manipulations multiples à travers la désinformation et les injonctions contradictoires avec une volonté délirante et perverse sur les personnes pour qu’elles surestiment la gravité de la situation au profit de la perte de confiance dans leur capacité à faire face (à travers prendre soin de soi)

J’observe une volonté de renforcer les culpabilités et la stigmatisation de toute personne pensant autrement.

J’observe une absence totale de sens critique, de remords, une volonté de convaincre sans rapport avec la réalité.

J’observe des passages à l’acte sur les professionnels, les parlementaires, les citoyens (en les excluant de droit de regard et d’opposition), les censures, contrôles, sanctions.

J’observe une volonté d’assujettir, d’infantiliser les personnes passant par le biais des blessures et failles psychiques, des peurs et angoisses primaires de survie, menace d’annihilation, confusion émotionnelle, peur primitive de la cruauté, sidération, persécution, la culpabilité des personnes.

J’observe une dimension persécutive à travers la destruction de sens et de significations des mesures posées, un attachement à une idéologie politique pour un monde d’hyper contrôle.

J’observe une séduction narcissique à travers des discours flatteurs quant à notre obéissance déguisée en responsabilité, solidarité, une séduction narcissique derrière une apparence de bienveillance du sauveur, une fausse attitude compréhensive, toutes ces mesures étant pour notre bien évidemment…

J’observe une absence de morale, de culpabilité.

J’observe l’usage du mensonge répété malgré l’évidence des comptes rendus de nos spécialistes et médecin, pneumologues etc, l’usage de la menace, du chantage, du mépris des autorités médicales

J’observe une absence d’affect au profit de l’intellect et du calcul.

Ces comportements relèvent de structures pathologiques.




AUX CITOYENS

Comment comprendre ce silence assourdissant des professionnels de la santé, cette soumission collective, cette acceptation de l’indicible, de la maltraitance de nos aînés, nos enfants et nous-mêmes, ce renoncement à nos droits et liberté, cette absence de colère ?

Comment certains soignants peuvent-ils encourager le port du masque, étant les mieux placés pour savoir les risques d’infections pneumopathiques que cela peut entraîner comme l’énoncent nos pneumologues ?

Comment les enseignants, d’habitude si réactifs, acceptent-ils d’enseigner dans ces conditions avec la boule au ventre ?

Comment peut-on ignorer ou faire la sourde oreille à autant de signes grossiers pointant les incohérences qui devraient nous pousser à mieux nous informer ?

La population serait-elle atteinte du syndrome de Stockholm ?

Est-ce la seule conséquence de manipulation perverse et organisée ?

Est-ce le résultat de ce lavage de cerveau minutieusement orchestré (jusque dans les pubs diverses de la télé remis au goût du jour avec les personnes masquées, les annonces et rappels de la présence de la maladie et leur contrainte dans tous les espaces publics , magasins, autoroutes, transports, par pancartes, messages vocaux, écrits images) venant toucher à nos peurs primaires les plus archaïques liées à notre survie, à la peur de mourir, à la peur du rejet, à la peur de perdre son travail, à la peur d’être pointé du doigt, de n’être plus reconnu par ses pairs, à la peur de contaminer ?

Les gouvernements, dans leur valeur symbolique, représenteraient un peu le statut du « bon parent » dans lequel on a besoin d’avoir une confiance absolue, besoin de sécurité, de soutien de compréhension, de protection et envers lequel on se doit une certaine loyauté. Serions-nous encore piégés dans cette alliance au point de nous taire ?

Envisager, admettre, reconnaître que le parent ne soit pas « bon et bienveillant » est souvent inenvisageable pour le cerveau humain, le psychisme car constitue une menace d’effondrement psychique, d’éléments dépressifs, de désillusion trop forte et insupportable…

Aussi, je demande aux gouvernants de faire cesser ces pressions, intimidations, contrôles massifs des professionnels et citoyens à coup de menace de radiation, de sanction administrative ou pénale et de reprendre leur juste place.

Je demande que cesse toute cette maltraitance psychique détériorant la santé mentale et par conséquent la santé physique des personnes.

J’encourage tous les personnes à reprendre la parole afin de sortir de « la parole associée à un danger », à reprendre leur pouvoir de penser, de s’informer autrement, de choisir, de se positionner.

J’encourage les personnes à prendre soin d’elles, à récupérer leur joie de vivre pleinement sans restrictions arbitraires à l’heure où on voudrait nous faire culpabiliser de prendre du plaisir. J’encourage les personnes à s’aimer, partager, échanger, se soutenir, vivre, j’encourage les personnes à se sentir à nouveau ensemble dans la solidarité.

Laure LEROY
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La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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suffragettes AB
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""""Monsieur le Président, par pitié, n'ajoutez plus à l'horreur du terrorisme islamiste la menace d'un terrorisme invisible tapi en chacun de nous. Ne nous laissez pas devenir à nos yeux les victimes résignées ni les coupables en puissance d'un Covid Akbar qui, détruisant notre organisme, jaillirait de nos postillons pour attenter à la vie d'autrui. Et, au lieu de nous faire remplir ad vitam aeternam des autorisations de déplacement dérogatoire, donnez-nous simplement la permission de nous soigner.

Car le remède existe. Le traitement mis au point par le Pr Raoult (hydroxychloroquine / azithromycine) a déjà sauvé tant de personnes – je sais de quoi je parle. Même si, se conformant à la « médecine de guerre » que vous aviez implicitement ordonnée, l'infectiologue marseillais s'est contenté de traiter tous les malades, au lieu de donner à certains un placebo pour démontrer, selon les normes administratives, l'efficacité d'un remède qui, visiblement, était flagrante. Seulement, le 27 mai 2020, votre ministre de la Santé a interdit qu'il soit employé pour soigner la Covid. À cause de ses effets secondaires en cas de pathologie cardiaque, que les médecins connaissent et savent très bien gérer depuis soixante-dix ans ? Ou bien parce que ce remède était trop ancien, trop peu coûteux et faisait de l'ombre aux laboratoires pharmaceutiques ? Peut-être convenait-il de laisser le champ libre aux milliards que promettait de rapporter l'élaboration d'un nouveau médicament américain, le remdesivir. Alors, par des études frauduleuses comme celle du Lancet – retirée après coup par le directeur de cette grande revue scientifique, avec ses plus plates excuses –, on a tenté de faire croire que l'hydroxychloroquine était dangereuse et inefficace contre le virus Covid-19.

Aujourd'hui, de vastes méta-analyses « randomisées », comme celles de l'université Yale (Pr Harvey Risch) ou de l'École de médecine de Californie, ont confirmé son efficacité au premier stade de la maladie. Quant à sa non-toxicité, elle est établie dans les conditions de dosage et de durée du protocole Raoult. C'est le remdesivir, en revanche, qui apparaît désormais dénué d'effet thérapeutique et susceptible de provoquer, notamment, de lourdes insuffisances rénales. Sauf que la France en avait déjà acheté 500 000 doses. Alors, le 14 octobre 2020, le ministère de la Santé adresse au personnel hospitalier un Mars. Il ne s'agit pas d'une prime sous forme de spécialité chocolatière, mais d'un message d'alerte rapide sanitaire : les médecins sont invités à écouler gracieusement le stock de remdesivir, c'est-à-dire à administrer un médicament inefficace et dangereux dont, précise la circulaire, « l'autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la maladie Covid-19 sera interrompue par l'Agence nationale de sécurité du médicament à compter du 23 octobre. » C'est le motif de la plainte pour mise en danger de la vie d'autrui déposée au pénal par le Pr Raoult à l'encontre de l'ANSM, qui venait de lui refuser une autorisation temporaire d'utilisation pour l'hydroxychloroquine. En résumé : la France interdit l'usage d'un remède efficace sans toxicité, et recommande dans le même temps d'administrer le contraire en connaissance de cause.

(...)
Prouvez que les complotistes ont tort de vous croire manœuvré par des puissances industrielles, pharmaceutiques et autres, qui feraient de vous un mixeur de diktats anxiogènes au service de leurs intérêts. Prouvez-leur qu'un président digne de ce nom est au-dessus des lobbys, comme il est censé être au-dessus des partis. Dissipez, s'il y a lieu, les vilains soupçons de conflits d'intérêts qui pèsent sur certains de vos conseillers scientifiques, depuis les révélations du Pr Perronne (2). Difficile d'y voir clair, dans ces empoignades de médecins qui se crêpent le caducée à longueur de talk-shows… Faites la lumière, Monsieur le Président. Ou faites sauter les fusibles, comme s'y emploient généralement les locataires de l'Élysée. En tout cas, dans notre intérêt comme dans le vôtre, changez radicalement de stratégie face à l'ennemi. Votre conseil scientifique ne vous a pas dit que la peur et le stress, il n'y a rien de tel pour affaiblir les défenses immunitaires qui nous protègent des agressions virales ?

Allez, Monsieur le Président, vous qu'on accuse de gouverner désormais en monarque absolu, face à un Parlement vidé par les jauges sanitaires, montrez-nous que vous êtes toujours l'homme du renouveau, du défi en marche et des solutions audacieuses, l'homme pour lequel jadis nous avons voté. Fort de vos vertus jupitériennes, employez-vous à foudroyer non pas le peuple, mais les puissances financières qui osent s'enrichir des conséquences d'une pandémie lucrative. Nous avons cru en vous, si fort. Nous ne voulons pas que vous laissiez dans l'Histoire l'image injuste que vous collent d'ores et déjà tant de Français broyés, égarés par la détresse et la révolte : celle d'un maréchal Pétain soumis à l'envahisseur Big Pharma. Inspirez-vous au contraire, pour de bon, de ce héros de la France libre dont vous avez pris la pose gaullienne, le jour où vous avez déclaré la guerre au virus. Soyez celui qui délivrera la France du joug de la peur mortifère, de l'impuissance répressive, du fatalisme assassin – bref, de la dictature sanitaire. Il est encore temps. Sinon, d'autres le feront à votre place.""

En entier ci-dessous l'excellente tribune de Didier Wan CAuwelaert

https://www.lepoint.fr/debats/lettre-ou ... 2IA6Sgw8Zk
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Meduse
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😘
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La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Meduse
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Ah bon, donc la loi est pas encore passée !?! T'facon le flic de ma vidéo est masqué, donc je passe pas par la case prison avec 45k€ d'amende :pirate1:
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suffragettes AB
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Meduse a écrit : 10 nov. 2020, 00:46

😘
<3 Tribune puissante

"l'épiderme n'est pas une frontière/corps collectif révolutionnaire."
" Il y a la plasticité du réel. Leur narration n'est pas solide; voilà ce que le covid nous apprend."
" Rien ne s'oppose à ce que l'espèce humaine change de narration collective."
"Les marchés ça n'existe pas. On ne parle pas de montagnes, d'ouragans, d'incendies, de chose réelles quand on parle des marchés, ce ne sont pas des géants à la colère desquels on n'échappe pas."
"Toutes les propagandes me traversent. Toutes les propagandes parlent à travers moi. Rien ne me sépare de la merde qui m'entoure. Rien. Sauf le désir de croire que ce monde est une matière molle, que ce qui est vrai aujourd'hui peut avoir disparu demain et qu'il n'est pas encore écrit que cela soit une mauvaise chose."
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Meduse a écrit : 10 nov. 2020, 01:22
Ah bon, donc la loi est pas encore passée !?! T'facon le flic de ma vidéo est masqué, donc je passe pas par la case prison avec 45k€ d'amende :pirate1:
Trop tard, je t'ai balancé sur pharos, sale islamo-gauchiste :police:
La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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--- a écrit : 10 nov. 2020, 10:19
Meduse a écrit : 10 nov. 2020, 01:22
Ah bon, donc la loi est pas encore passée !?! T'facon le flic de ma vidéo est masqué, donc je passe pas par la case prison avec 45k€ d'amende :pirate1:
Trop tard, je t'ai balancé sur pharos, sale islamo-gauchiste :police:
Espèce de collabo ! :razz:
On devrait proposer une loi pour sanctionner la délation ! Carton rouge pour manque de fraternité, de solidarité et d'humanitė. (Ceci dit le karma s'en charge déjà très bien !!!) :evil:
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Digitalis
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Meduse a écrit : 10 nov. 2020, 00:46

😘
Merci mille fois pour cette trouvaille ! Une vraie lueur en ce moment ! Poignant !

" Rien ne dit que demain, ces soldats et ces flics ne changeront pas d'avis.
Rien ne dit que demain, ces soldats et ces flics ne décideront pas de changer de programme et de ne plus tirer sur les hommes et les femmes et les enfants.
Rien ne dit que demain les Hommes ne diront pas "le viol ne me fait pas bander; violer les femmes et les gamins devant les parents égorgés ne me fait pas bander; je n'ai plus envie d'appartenir à cette Histoire de merde sous prétexte que trois débiles au sommet ne connaissent pas la satiété !"
Rien n'a jamais empêché l'Histoire de bifurquer ! Qu'on nous répète le contraire à longueur de journée n'en fait pas une loi ! Rien n'a jamais empêché l'Histoire de disjoncter !
Et rien ne s'oppose à ce que l'espèce humaine change de narration collective. Au contraire, pour la première fois dans l'Histoire de l'Homme, elle n'a pas d'autre choix que de le faire.  Il faudra bien changer de narration ! "
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CGT Police Nationale a écrit :Les policiers nationaux exercent leurs missions quotidiennes dans le respect des règles, de
l'éthique et de la déontologie. lorsque des manquements sont constatés, ils sont confrontés à la
justice avec la double peine de la circonstance aggravante de leur statut.
C'est la raison pour laquelle nous sommes fiers de ce que nous faisons, de la manière dont nous
accomplissons au quotidien la lourde charge qui pèse sur nos épaules et nous ne craignions pas
la critique.
Les apprentis sorciers, donneurs d'ordres ou de leçons qui n'ont d'autre but que de nous
déstabiliser, nous décrédibiliser en nous mettant en situation inextricable dans laquelle nous ne
devons notre salut qu'à l'usage de la force, le font sciemment. Leurs discours de soutien et leurs
médailles de pacotilles, leurs primes aux méritants de l'ordre de la main tendue nous desservent
et nous ridiculisent. Nous n'en voulons pas !
La proposition de loi "sécurité globale" voulue par le chef de l'exécutif démontre à quel point
l'État a décidé de se couper de la police républicaine au profit d'un service de sécurité mercantile
et servile et surtout bien éloigné des fonctions régaliennes de l’État.
Les polices municipales, véritables instruments de politique locale se développent à la demande
insistante des préfets. Elle ne peuvent pas répondre aux exigences de l'État républicain. La
réaction de la première adjointe de Marseille qui a refusé le concours de sa police municipale
sensée verbaliser les commerçants qui ne respectaient pas les règles du confinement a montré la
voie.
Le maire, chef de sa police municipale décide de ce qu'il advient de l'application (ou pas) de la loi
sur sa commune.
La loi "sécurité globale", telle qu'elle est présentée fait une place très importante à la sécurité
privée. Un grand nombre de domaines devraient quitter le giron de la police ou gendarmerie au
profit des sociétés de vigilance. L'action de l'Etat se limiterait alors au contrôle de ces dernières.
Il va sans dire que les plus fragiles, ceux qui n'ont pas les moyens de recourir aux entreprises
devront se débrouiller.
Dans ces conditions, nous demandons aux députés et sénateurs qui ont le pouvoir et la charge
d'agir dans l’intérêt du peuple de refuser de brader le corps régalien de la sécurité publique sur
l'autel de l'économie libérale.
Nous policiers du quotidien, malgré la perte constante de moyens matériels et humains sommes
fiers de servir le citoyen quels que soient ses opinons, ses origines, sa condition...
Nous n'avons nul besoin d'une poignée de SUV de prestige ou de voitures électriques dernier cri.
Nous voulons simplement avoir suffisamment de moyens simples et efficaces pour répondre aux
appels d'urgence, à la lutte contre la criminalité comme aux sollicitations de toutes sortes.
Nous assumons pleinement les dangers, les contraintes de notre métier et nous n'avons pas
honte de notre manière de servir. Il n'est donc pas utile de dissimuler nos visages. Le danger qui
nous menace, le seul que nous craignons c'est celui que le politique nous fait courir en
stigmatisant sans cesse nos missions, en nous éloignant chaque jour un peu plus de l'estime des
citoyens, en nous donnant l'image nauséabonde d'une police digne d'un état totalitaire.
Nous voulons répondre aux besoins et servir sans cesse les yeux dans les yeux avec nos
contradicteurs comme avec l'immense majorité des français qui nous respectent et nous
estiment.
ALORS, LAISSEZ­ NOUS TRAVAILLER !
🎶 Y'en a des biens 🎶
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Meduse
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Plus de 1000 avocats et professionnels du droit ont désormais répondu à notre appel à signature pour une tribune appelant au déconfinement et à la défense de la vie sous tous ses aspects !

Cette tribune a été publiée une première fois dans Le Journal du Dimanche. A l'étranger, elle a été traduite en anglais et publiée par le plus ancien hebdomadaire britannique The Spectator : Liberté! An open letter by 200 French lawyers protesting against lockdown et également reprise par le media américain CNSNews : Hundreds of French Lawyers Blast Macron's Lockdown Measures. Elle a également été lue par Pascal Praud et débattue par ses chroniqueurs sur CNews.


Tribune

Alors qu’il y a quelques jours encore il n’était « pas question de reconfiner », Emmanuel Macron a finalement annoncé ce que beaucoup craignaient : la mise en place d’un nouveau confinement général et forcé.

Nous, avocats et juristes de toutes spécialités et de tous territoires de France, exerçant notre libre arbitre et notre liberté d'expression, manifestons notre indignation face à l’injustice de cette mesure.

Après la sidération passée du premier confinement, nous pensons qu’un tel consentement aux violations de nos libertés et de nos modes de vies n’est ni viable ni légitime et que cette mise sous cloche de l’ensemble des Français aura des effets collatéraux majeurs qui seront plus délétères que le virus lui-même.

Ayant tout autant à cœur de défendre la vie que les thuriféraires du confinement, nous refusons le mauvais rôle qui nous est assigné et la fausse morale que l’on nous oppose.

Nous rejoignons bien sûr l’avis du Président de la République qui a déclaré que rien n’était « plus important que la vie humaine », mais nous pensons que le confinement général relève d’une approche réduite à la seule biologie de la vie qui oublie que la santé est également, selon la définition de l’OMS, « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Protéger la vie implique donc de prendre en compte l’ensemble de ses aspects qui sont tout aussi sociaux, culturels, spirituels, politiques et économiques que sanitaires.

Nous comprenons la colère et les inquiétudes des médecins et personnels de santé et demandons au Gouvernement de leur apporter les moyens nécessaires à l’exercice de leurs professions. Alors que le soutien aux hôpitaux aurait dû être la priorité de l’exécutif ces six derniers mois, ce dernier s’est laissé déborder et préfère brandir la menace d’un effondrement du système de santé lui permettant d’imposer des mesures qu’il qualifie arbitrairement d’ultime recours pour ne pas avoir à étudier d’autres options, qui existent pourtant. C’est ainsi faire offense aux médecins et aux Français en laissant croire qu'ils ne sont pas en mesure de gérer la crise que nous traversons.

Par la mise à l’arrêt d’une bonne partie du pays, le Gouvernement sacrifie les plus courageux d’entre les nôtres : les entrepreneurs, les indépendants, les artisans ceux qui ont pris des risques pour investir et créer, donnant à ce pays couleur et vie, ainsi que leurs salariés. Pourtant la misère humaine et sociale qui découlera de ce reconfinement (faillites, dépressions, suicides, pauvreté, troubles psychologiques, renoncements aux soins) entrainera elle aussi de nombreux morts, mais forcément moins visibles à court terme… Si des mesures de soutien ont bien été annoncées, ces dernières ont été prises au prix d’un endettement inédit de notre pays, qui ruinera, demain, et nos enfants et les marges de manœuvres politiques de notre Nation.

Si nous sommes en guerre comme l’a déclaré maintes fois l’exécutif, c’est de courage dont nous avons besoin et non d’une gouvernance par la peur qui nous pousse à la culpabilisation moralisatrice et à l'acceptation du pire par la crainte. Cette crainte étant d’ailleurs souvent irrationnelle : rappelons que l’âge médian des décès est de 84 ans selon les dernières statistiques de Santé Publique France. Contraindre à l’inactivité la majeure partie de la population, empêcher tout effort de guerre, tout sursaut est une bien curieuse manière de mener un combat !

Nous nous inquiétons ainsi du devenir de cette société du risque zéro qui serait prête à ne plus vivre pour ne pas mourir et sacrifier pratiquement tout, ses conditions normales de vie, les rapports sociaux, le travail, et même les amitiés, les affects et les convictions politiques et religieuses, à la menace de se contaminer.

En tant que juristes nous alertons également tout particulièrement sur la torsion du droit que justifierait la lutte contre la pandémie. Tout état d’exception, même justifié par une situation sanitaire exceptionnelle, implique un risque de dérive. Ainsi notre droit est désormais soumis à l'injonction technico-scientifique des médecins et du Conseil scientifique qui imposent leur vision de spécialistes au détriment d'une vision politique plus globale qui se doit de mettre en balance différents intérêts. Et la santé de devenir une obligation juridique à remplir à tout prix…

Rappelant que l’OMS a souligné les effets délétères du confinement et nous fondant notamment sur les travaux de l'Institut des droits de l'homme des avocats européens et l'Institut des droits de l'homme du barreau de Paris, nous estimons que le confinement forcé général est disproportionné dans son atteinte à nos libertés publiques, injuste, contraire au bien commun et donc illégal. Le Gouvernement se doit d’adapter ses mesures pour protéger les personnes fragiles et celles exposées aux formes les plus graves de la pandémie sans sacrifier l’ensemble des citoyens qui permettent aux pays de survivre.  

Nous joignant à de nombreux entrepreneurs et maires de communes ayant tiré la sonnette d’alarme, nous demandons donc à l’exécutif de permettre le déconfinement des forces vives de notre pays et aux élites de tous bords de faire entendre leurs voix pour protester contre ces mesures qui toucheront le plus durement nos plus humbles concitoyens.
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La lutte elle-même suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
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Meduse
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À mon fils non scolarisé, qui s'inquiète comme moi du désir d'Emmanuel Macron de rendre illégale la liberté d'instruction - BLOG


ÉCOLE - Mon fils, mon enfant,

Le jour où tu es né, tu m’as fait venir au monde. Tu étais là, couché sur le côté, en train de découvrir avec calme et étonnement notre monde binaire –toi qui n’avais connu que l’homogénéité prénatale, où n’existent ni chaud, ni froid, ni faim, ni soif– et tu as planté tes grands yeux ouverts dans les miens et m’as fait passer, d’emblée, de dispensable que j’étais à indispensable. Indispensable pour toi, pour ton devenir, pour ta sécurité.

Tu as grandi à ton rythme, passant toutes sortes d’étapes, apprenant à marcher et à parler sans que ces choses te soient enseignées, simplement parce que les autres, autour de toi, les faisaient, et parce que telle est ta disposition. L’enfant devient comme nous le voyons. L’enfant devient comme il nous voit. Voilà qui nous invite à méditer l’un et l’autre.

Je suis ton papa. J’ai 49 ans. Je ne suis jamais allé à l’école. Depuis plusieurs décennies, j’écris des livres, je parcours le monde, invité dans des lieux prestigieux pour, de pair avec des orateurs reconnus, parler d’enfance, de confiance et de liberté. Je me suis mis à travailler avec toutes sortes de scientifiques, transporté par le constat d’une si belle convergence, tous les domaines conduisant à cette même conclusion: l’enfant, en état de confiance, est un géant.

Tu portes en toi, comme moi, les traces de l’histoire de tes ancêtres. Ton grand-père, mon papa, aujourd’hui âgé de 96 ans, fait partie des pédagogues les plus réputés de notre époque. Il a, avec son épouse, ma maman, passé 70 ans à observer le développement de milliers d’enfants. La démarche de mes parents, à l’opposé de tout extrémisme, de tout radicalisme, de tout séparatisme, génère une confiance inébranlable en l’enfance et une conviction renforcée du respect qu’on lui doit.

Tes premières vraies angoisses, tu les as vécues cette année, à cause du coronavirus. Les gestes barrières, les masques, le confinement –qui t’a privé de tes amis, de tes grands-parents, de ton habitude et de ton désir d’aller dans le monde à la rencontre des autres. Mais cette angoisse-là, nous savons qu’elle passera, qu’elle a un terme, même si la date n’en est pas connue.

“Le Vendredi noir” de la liberté d’instruction
Mais voilà que le vendredi 2 octobre 2020, le Vendredi noir de la liberté d’instruction, est arrivé, par la bouche de notre Président, sous la forme d’un “j’ai pris la décision”, une nouvelle qui, depuis, te cause une inquiétude bien plus grande, bien plus durable. Une menace forte, qui, si elle se concrétise, ne connaîtra pas de “retour à la normale”. Elle trouble ton sommeil, elle te prive de la quiétude quotidienne qui devait demeurer sans date de péremption. Et tu n’es pas le seul que cela bouleverse: nous-mêmes, tes parents, ton petit frère, tes grands-parents, tes tantes, tes oncles, tes amis. Tous partagent cette inquiétude.

Ce qui te trouble me torture.

Tu as peur, et cette peur t’arrive par ceux censés te protéger; nos instances gouvernementales. Tu as peur qu’à cause d’une décision prise unilatéralement, tu doives, l’année prochaine, demain, quitter ta patrie, ton monde, tes amis, un pays qui te prive –et prive ta famille– d’une liberté à laquelle tu n’es pas prêt à renoncer.

Je dois te dire, mon fils, qu’il n’y a pas de petites ou de grandes libertés. Une liberté, c’est comme le gilet de sauvetage dont on sait, en avion, qu’on l’a sous son siège. Même si la probabilité d’avoir à en faire usage est proche de zéro, nous n’accepterions pas d’en être privés.

Ce que tu ressens, ce que tu souhaites dire, ce que je souhaite communiquer s’adresse, également, et peut-être surtout, à tous ceux qui ne savent pas encore qu’ils sont directement concernés par cette remise en question d’un droit fondamental, même s’ils ont fait un choix différent du nôtre.

La liberté de pratiquer l’Instruction En Famille peut devenir soudainement d’actualité pour n’importe qui. Un enfant différent, une situation qui change, cela arrive à tout le monde. Si la marge de manœuvre se réduit comme une peau de chagrin, c’est toute notre liberté qui s’en trouve compromise.

Si nous devons quitter notre pays en raison de nos choix éducatifs, alors même qu’ils sont en parfait accord avec le bien-être de l’enfant et avec les valeurs républicaines, accord dûment contrôlé par l’État lui-même, alors c’en est fait de la liberté, de l’égalité et de la sororité-fraternité qui nous tiennent tant à cœur, et que, toi, mon fils, tu défends si ardemment.

S’il y a un problème, c’est ensemble qu’il faut le résoudre. Et non trancher dans le vif sans tenir compte de la vie de ceux qui sont concernés. On n’ampute pas une jambe pour une épine dans le pied. Travaillons ensemble à trouver les solutions dans lesquelles chacun trouvera son compte.

Pas contre l’école
Car non, mon fils, tes parents ne sont pas contre l’école. Ta maman, ainsi que mes propres parents, ont été des élèves épanouis et heureux, et n’ont, à ce jour, aucun compte à régler avec l’école ou avec le système. Ce n’est donc ni par dépit, ni par désir d’épargner à nos enfants ce que nous aurions vécu comme une mauvaise expérience personnelle que nous avons pris la décision de ne pas vous envoyer, ton petit frère et toi, à l’école.

Non pas contre l’école. Mais pour quelque chose. Pour respecter les rythmes naturels de l’enfant. Tant de choses vont, dorénavant, à l’encontre des grands rythmes humains! Un exemple parmi d’autres nous en est fourni par la tentative de faire entrer les mathématiques dans un cerveau qui n’y est pas prêt. Le neurobiologiste polonais Marek Kaczmarzyk* met clairement en lumière le fait que, sauf exception, notre cerveau mathématique n’entre en fonction qu’à partir de l’âge de 10 ans, et que toute rencontre forcée avec les mathématiques avant cet âge conduit au sentiment d’incapacité, de nullité personnelle et durable développé par de nombreux enfants, pour la simple raison qu’ils abordent un sujet avant de posséder l’outil approprié pour le comprendre.

Nous voulons continuer à avoir le droit, dans notre pays, si nous en prenons la décision et la responsabilité, de ne pas confronter nos enfants aux mathématiques avant que leur cerveau n’y soit prêt.

Car il ne faut pas oublier qu’une immense majorité de ceux qui pratiquent l’Instruction En Famille, dont nous faisons partie, sont tout sauf des séparatistes ou des clandestins: nous ne nous dissimulons pas, nous déclarons notre mode d’instruction et sommes contrôlés chaque année par l’Éducation nationale et par notre mairie. Loin d’être des marginaux, loin d’être “hors système”, nous sommes l’une des facettes de sa pluralité.

Les nombreux préjugés et malentendus au sujet de l’Instruction En Famille découlent de sa dénomination même, lorsqu’elle est assimilée à “l’école à la maison”. Ne pas aller à l’école ne devrait jamais signifier rester à la maison. La maison nous limite aux idées, aux peurs, aux connaissances de nos parents. Au contraire, ne pas aller à l’école donne toute latitude pour se consacrer à la disposition spontanée que chaque enfant porte en lui: celle d’aller dans le vaste monde. Avec ses diversités et ses solidarités. Pour lesquelles l’enfant est fait. Dont il a un appétit sans borne, conscient que nous sommes complémentaires et qu’ensemble, nous sommes bien plus compétents et plus forts qu’isolés. Je te vois, mon fils, changer la vie de ceux que tu rencontres, comme ils changent la tienne.

Mon fils, je veux aussi te rassurer. Porter l’espoir et, surtout, la confiance: nous vivons dans un état de droit. Tout cela n’est encore qu’un projet, porté par des personnes désireuses de bien faire. L’espoir demeure que ta voix soit entendue et le projet modulé. C’est cet espoir qui m’a porté à t’écrire.

Ton Papa qui t’aime.
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