Twin Oaks

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CellarDoor
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Voyage en utopie : à Twin Oaks, une vie hippie mais pas trop

Non loin de Washington, une communauté autosuffisante s’est installée en pleine nature, il y a cinquante ans. Travail collectif, biens en commun et amour libre constituent son identité.
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Moment d’échange lors du traditionnel brunch du dimanche

Le dimanche, jour de brunch, est sacré pour la communauté de Twin Oaks. Les yeux rivés sur son omelette, Keenan fait mine de s'abîmer dans d'intenses réflexions. « Quelle quête personnelle m'a mené dans ce repaire collectiviste ? ironise ce charpentier de 58 ans aux airs de gentleman farmer. Je voulais avant tout rendre dingue mon père. Il travaillait à la CIA et avait voué sa vie à combattre le communisme. On ne peut pas imaginer plus belle rébellion. »

Au début des années 1980, l'étudiant paumé rallie cette enclave du comté de Louisa, en Virginie, à moins de trois heures de route de Washington. Il n'imaginait pas alors qu'il vivrait toujours, trentecinq ans plus tard, au coeur de ces 160 hectares de prés et de forêts, constellés de fermes, d'ateliers et de maisons en bois bucoliques, qui constituent l'une des plus anciennes utopies américaines.

Fondée en juin 1967 au début de l'époque hippie par huit émules de B. F. Skinner (1904-1990), un psychologue comportementaliste, Twin Oaks a fait l'objet, à son ouverture, d'une enquête du FBI, qui voyait en elle un nid de subversifs.

Aujourd'hui,en regardant les « Oakies », comme s'appellent la centaine de membres de la communauté, défiler dans le réfectoire, on cherche en vain l'emprise d'un gourou, d'une religion ou d'un dogme.
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Twin Oaks a vu le jour en 1967, à la naissance du mouvement hippie.

Végétariens ou carnivores, divas enturbannées ou binoclards en bermuda attaquent les buffets pantagruéliques. L'ambiance conviviale, la course des gamins à vélo, les départs d'excursions évoquent plus un club de vacances que les années Katmandou. Et la diversité des looks, des âges ou des origines présente un autre visage de l'Amérique.

« On accepte le tout-venant, ici, plaisante Valerie, une Canadienne arrivée il y a vingt-cinq ans. Il suffit de prendre rendez-vous pour faire un tour des lieux, et selon la liste d'attente du moment, commencer un essai de trois semaines avant approbation par vote de la communauté. »

Au nom de l'égalité, tout nouveau membre doit tirer un trait sur ses possessions : vendre ou donner sa voiture, bloquer ses comptes en banque pour tirer sa subsistance de la communauté. La nourriture est fournie, comme les vêtements, l'assurance médicale, et le logement, assuré dans les confortables chambres individuelles situées dans des unités collectives.

En échange, un « Oakie » doit quarante-deux heures de travail par semaine, à effectuer dans les classes de l'école, les champs ou les cuisines, voire s'investir dans les activités commerciales de la communauté. L'usine de tofu produit une tonne par jour de cette pâte de soja chère aux végétariens.

Jusqu'à la fin de son contrat avec le magasin d'ameublement Pier Import, en 2004, Twin Oaks tissait 30 000 hamacs par an. La communauté, qui en fabrique toujours mais à bien moindre échelle, les vend désormais sur les marchés d'artisanat de la région.

Depuis, elle s'est spécialisée dans l'indexation de livres, la maîtrise d'oeuvre de chantiers et la fabrication de meubles.
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Logés, nourris et habillés, les « Oakies » travaillent quarante-deux heures par semaine pour la collectivité.

Organisation et cohésion
Chaque membre peut changer de fonction à volonté, sans déroger à un régime unique. Soit trois semaines de vacances et 100 dollars mensuels en espèces, dépensés en cigarettes, en babioles, en bières et frais de transports.

« Ici, faire des affaires n'est pas un but en soi, rappelle Purl, l'ébéniste, chargé ce jour-là d'entreposer les stères de bois nécessaires au chauffage du prochain hiver. Juste un moyen de poursuivre notre histoire. »

Si Twin Oaks reste ce lieu unique cinquante ans après sa création, « c'est surtout que nous ne sommes pas une bande de hippies déboussolés, explique Valerie. Notre cohésion et l'organisation du travail garantissent le bon fonctionnement de notre agriculture et de nos productions ».

Les drogues sont interdites, essentiellement en raison des risques légaux qu'elles feraient courir au groupe. Toute à sa contre-culture, Twin Oaks n'est pas pour autant coupée du monde. Plusieurs membres ont manifesté à Charlottesville, la grande ville la plus proche, pour dénoncer le rassemblement des néo-nazis, en août 2017.

Et si la télé a toujours été bannie par consensus, il reste le Wi-Fi. Adder, le prof de maths de l'école communautaire, ne décolère pas lorsque ses camarades s'isolent pour regarder la série Game of Thrones sur leurs ordinateurs...

Autre point sensible, le polyamour, que pratique un tiers des « Oakies ». « Le mariage, la monogamie et le célibat ne sont pas des modèles dominants de relations à Twin Oaks », écrivait déjà Kat Kinkade, l'une des fondatrices, en 1992. Plus de vingt-cinq ans après, ce mode de vie provoque quelques réactions de jalousie et de possessivité. Le paradis n'est pas sans épines...
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Ici, pas de télé. Les enfants débordent d'inventivité.

Twin Oaks
en Virginie (Etats-Unis), à environ 150 kilomètres au sud de Washington D. C.
90 membres adultes et 15 enfants.
Devise Coopération, partage, non-violence, égalité et écologie.


Voyage en utopie : à Twin Oaks, une vie hippie mais pas trop
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Nobody
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Ah ben voilà à quelque adaptation près, c'est exactement mon idée d'utopie équilibrée dans laquelle je pourrais m'épanouir.
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Meduse
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:)

En ce cas j'ai peut être quelques informations à partager, puisque ça fait quelques temps que je tente de vivre cette utopie.

En France il existe beaucoup de projets, mais ils sont plus de l'ordre de l'habitat groupé. La différence, c'est que l'individualisme n'est pas re-conditionné. Chacun habite chez soi à sa convenance et son rythme. C'est une sorte de bon voisinage, avec parfois mutualisation des espaces extérieurs et d'une salle commune pour se réunir autour d'un repas, ou salle de jeux pour les enfants, ou buanderie, chambre d'amis etc.
Les projets sont souvent urbains, mais il y en a aussi dans le milieu rural. L'avantage est donc économique, mais parfois, il y a une recherche de mixité générationnelle. Les retraités ainsi ne sont pas seuls, les enfants sont moins difficiles à élever ou faire garder, les actifs trouvent soutien auprès des chômeurs. Bref, de la bonne intelligence.

Ensuite vous avez les oasis. Là, c'est plus des projets d'auto-suffisance, avec de l'habitat groupé ok, mais aussi des activités économiques (agricoles, artisanale et touristique.) Le but étant de tirer subsistance de son lieu de vie, à son rythme, dans le respect des désirs et des compétences de chacun. Les woofers sont souvent bienvenues, car entre la théorie et la pratique, y a tout un monde ! Ceux qui tiennent dans le temps, sont ceux qui ne s'enferment pas dans l'entre soi et arrivent à tisser des relations résilientes avec la mairie et le village. Il y a bien souvent une revendication écologique chez ces groupes projets, mais pas forcément d'activisme politique. On retrouve surtout des cadres, ingénieurs, prof, chef d'entreprise, qui ont décidé de changer de vie, de quitter leur vie urbaine stressante, tout vendre, pour se caler à la campagne et vivre au rythme de la nature.

Enfin, nous avons nous aussi une communauté subversive à la Twin Oaks, très communiste, puisque l'abondance économique générée par le travail de chacun est investi dans les communs : Longo Maï

Sa genèse politique et activiste :
http://humanismepur.free.fr/communautes/longo_mai.php

Aujourd'hui ils sont 150 à vivre au siège social de Forcalquier. Pour y être allée deux, trois fois, je peux témoigner de leur magnifique travail de rénovation et d'aménagement. Ils ont même une radio (C'est d'ailleurs grâce à elle qu'ils ont pu dépasser les rumeurs, le racisme, l'étiquette "secte") et font partie pour certains du conseil municipal. C'est l'une des plus vieilles et des plus connues en France.

https://www.prolongomaif.ch


Actuellement, j'accompagne un groupe projet de 15 adultes et 15 enfants sur 22 hectares en Cévennes. Des hippies - punk qui sont fatigués de la vie nomade et des petits jobs éphémères. Ils retapent tous ensemble un Mas, construisent leurs petites cabanes / chalet individuels, projettent une culture vivrière et des activités économiques autour de l'art, du spectacle et du soin.

Pour ce qui est de l'amour libre, c'est rarement énoncé comme un but en soi ( sauf à Tamera au Portugal qui en a fait son levier touristique). Il est juste bien évident que lorsque tu vis et travail dans ce genre de contexte, tu y partages des liens très fort, et c est parfois difficile de rester dans de simples amitiés. L'intensité des émotions est décuplé, les pièges aussi. C'est pourquoi nous tentons d'être vigilant sur ces points (putain de facteur humain = PFH) car c'est ce qui a eu raison de nombreux projets post 68. Il y a beaucoup à gagner, en enrichissement personnel et collectif. Encore faut il ne pas s'user dans les réunionites ou les tensions inter-personnelles. D'où l'importance des facilitateurs, pour faire de la régulation de conflit, ou animer des réunions avec efficacité pour donner confiance au collectif, lui permettre d'avancer, de rester focus sur leur ambition et recherche d'harmonie, malgré les casses têtes de notre chère administration, la précarité des débuts, ou encore les tensions liées à la fatigue.

Au plaisir d'échanger donc sur le sujet.
Si ce rêve fait écho, manifestez vous...
Qui sait, on pourrait créer un fief Saezien un jour ?

;)
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Alchimie
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Ha si j’étais célibataire... 😂
Nous sommes la somme de toutes nos pensée, et nous avons pourtant tous une unicité à nous reco-naître...
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Nobody
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Moi je suis pas célibataire mais c'est carrément un truc qui me tente, quand j'étais petite je dessinais des villes façon utopie en imaginant un fonctionnement équilibré (j'avais pas la notion d'amour à l'époque).

C'est très intéressant ton partage Méduse, par contre je pense que ce genre de système ne peut pas fonctionner si il y a trop de personnes, et il faut à mon sens des personnes qui soient dans le même état d'esprit pour que ça marche, et effectivement il ne faut pas non plus être coupé du monde, c'est l'équilibre et le juste milieu qui doit être difficile à trouver.
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Meduse
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Tout dépend où et comment tu t'installes. Longo Maï, c'est 270 hectares quand même ! Un vrai petit village.

Mais oui, l'échelle est tout de même importante. Plus le collectif est gros, plus ça dépote niveau activités, mais les réunions sont plus longues et les tensions plus fréquentes.

J'ai rarement vu des groupes projets ne pas partager un socle commun, de valeurs (charte) ou de Vision (objet et règlement intérieur). Il y a donc forcément des affinités. Ce qui n'empêche pas le PFH pour autant, puisque nous avons chacun notre personnalité, des formes d'intelligence différentes (les intuitifs, les analytiques etc) des parcours et des blessures différentes. Nous ne sommes pas non plus au même endroit sur la route du développement personnel, dans sa quête spirituelle, et l'expérience du collectif. Les non initiés, en tout début d'éveil, peuvent souffrir de ce cadre libertaire, car encore trop fragiles ou inconscients de leurs conditionnements.
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Alchimie
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Exact, ce genre d’approche de la vie devrait être enseignée à l’école !!!

Mais c’est pas compatible avec un système qui les met à genoux, et les forces à ramper...

Mais clairement ce genre de village, c’est comme des oasis qui sont les pionniers du monde de demain

Inch’hala
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E.L
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Y' a le projet vénus de Jacques fresco mis en avant dans les films deux et trois de zeitgeist (si mes souvenirs sont bon) qui imagine ces utopies à échelles mondial.
(venus projet)
Et perso, j'y crois à un monde différent, c'est même un cheval de bataille unique à mes yeux.

Y'a tant d'utopie qui converge vers cette destinée, tant de prophètie aussi, que je me dis que la nouvelle Jérusalem n'est pas si loin.

Ça me rempli d'espoir. Mais les espoirs ne valent que si on décide de les suivre.

Vous faites vivre l'utopie, peut elle ainsi devenir réelle ?
Je le pense fortement.
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CellarDoor
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Meduse a écrit : 09 déc. 2019, 13:44 Tout dépend où et comment tu t'installes. Longo Maï, c'est 270 hectares quand même ! Un vrai petit village.

Mais oui, l'échelle est tout de même importante. Plus le collectif est gros, plus ça dépote niveau activités, mais les réunions sont plus longues et les tensions plus fréquentes.

J'ai rarement vu des groupes projets ne pas partager un socle commun, de valeurs (charte) ou de Vision (objet et règlement intérieur). Il y a donc forcément des affinités. Ce qui n'empêche pas le PFH pour autant, puisque nous avons chacun notre personnalité, des formes d'intelligence différentes (les intuitifs, les analytiques etc) des parcours et des blessures différentes. Nous ne sommes pas non plus au même endroit sur la route du développement personnel, dans sa quête spirituelle, et l'expérience du collectif. Les non initiés, en tout début d'éveil, peuvent souffrir de ce cadre libertaire, car encore trop fragiles ou inconscients de leurs conditionnements.
Le socle commun et par extension les affinités ne sont qu'une intention partagée. Les intentions de chacun évoluent temporellement (ce que tu appelles développement personnel), mais aussi environnementalement (en fonction des autres). Le collectif ne profite presque jamais de l'individualité car il a une tendance prononcée à la déformer, et donc à s’auto-détruire.
Ce qui explique et justifie pourquoi plus la communauté est grande, moins elle est pérenne.

Sans entrer dans le comportementalisme, Bernard Weber a écrit à propos d'une expérience symbolique :

"Une expérience a été effectuée sur des rats. Pour étudier leur aptitude à nager, un chercheur du laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, Didier Desor, en a réuni six dans une cage dont l’unique issue débouchait sur une piscine qu’il leur fallait traverser pour atteindre une mangeoire distribuant les aliments. On a rapidement constaté que les six rats n’allaient pas chercher leur nourriture en nageant de concert. Des rôles sont apparus qu’ils s’étaient ainsi répartis: deux nageurs exploités, deux non-nageurs exploiteurs, un nageur autonome et un non-nageur souffre-douleur.

Les deux exploités allaient chercher la nourriture en nageant sous l’eau. Lorsqu’ils revenaient à la cage, les deux exploiteurs les frappaient et leur enfonçaient la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’ils lâchent leur magot. Ce n’est qu’après avoir nourri les deux exploiteurs que les deux exploités soumis pouvaient se permettre de consommer leurs propres croquettes. Les exploiteurs ne nageaient jamais, ils se contentaient de rosser les nageurs pour être nourris.

L’autonome était un nageur assez robuste pour ne pas céder aux exploiteurs. Le souffre-douleur, enfin, était incapable de nager et incapable d’effrayer les exploités, alors il ramassait les miettes tombées lors des combats. La même structure — deux exploités, deux exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur — se retrouva dans les vingt cages où l’expérience fut reconduite.

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor plaça six exploiteurs ensemble. Ils se sont battus toute la nuit. Au matin, ils avaient recréé les mêmes rôles. Deux exploiteurs, deux exploités, un souffre-douleur, un autonome. Et on a obtenu encore le même résultat en réunissant six exploités dans une même cage, six autonomes, ou six souffre-douleur.

Autre prolongation de cette recherche, les savants de Nancy ont ouvert par la suite les crânes et analysé les cerveaux. Or les plus stressés n’étaient ni les souffre-douleur, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils redoutaient de ne plus être obéis par les exploités."


Pour en revenir à : l'humain a une propension à reproduire des schémas pré-construits - voire innés - qui conduisent inévitablement à la même conclusion : à grande échelle, aucune chance de succès. D'ailleurs, à mesure que l'échelle s'agrandit (et que le nombre de membres augmente), la divergence d'intérêts s'accroît et condamne cette communauté.

Et même en considérant des succès ponctuels, comme Twin Oaks, le problème d'autosuffisance n'est résolu qu'en perspective du "monde extérieur" :
-pour payer l'électricité, il faut vendre des produits ou services à cet extérieur,
-quid, pour générer de l'électricité, il faut disposer de technologies de cet extérieur,
-quid, pour inventer ces technologies, il faut disposer de connaissances de cet extérieur,
-etc.

Ce qui revient à la même problématique : conserver une autarcie et une autosuffisance suffisamment contenus pour survivre (mais profiter indirectement de la dystopie globale voisine), ou redevenir lentement cette dystopie en convergeant, avec l'accroissement de la population, vers les mêmes schémas maintes fois éprouvés (capitalisme, communisme, libéralisme, anarchisme, etc.).
D'ailleurs, ne serait-ce pas la définition de la Famille, micro-communauté utopique et pseudo autosuffisante ? (et qui explose bien souvent en s'élargissant)
Mais ce n'est qu'un point de vue :)
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CellarDoor
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Pour recentrer un peu sur Twin Oaks :
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Alchimie
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J'ai bien aimer l'exemple sur les rats et tes commentaires, mais je n'ai pas tout compris de ce que tu veux dire içi :

CellarDoor a écrit : 09 déc. 2019, 17:49

Ce qui revient à la même problématique : conserver une autarcie et une autosuffisance suffisamment contenus pour survivre (mais profiter indirectement de la dystopie globale voisine), ou redevenir lentement cette dystopie en convergeant, avec l'accroissement de la population, vers les mêmes schémas maintes fois éprouvés (capitalisme, communisme, libéralisme, anarchisme, etc.).
Tu veux dire que OU il est possible de réussir à reconstruire "une autarcie et une autosuffisance suffisamment contenus pour survivre (mais profiter indirectement de la dystopie globale voisine), " OU alors on exploite automatiquement les autres schémas cité ?

CellarDoor a écrit : 09 déc. 2019, 17:49 D'ailleurs, ne serait-ce pas la définition de la Famille, micro-communauté utopique et pseudo autosuffisante ? (et qui explose bien souvent en s'élargissant)
Mais ce n'est qu'un point de vue :)
Si ca semble bien çà !

"pseudo", il y en à certainement quelques un qui doivent y parvenir pleinement. Quelques rares tribus Amérindiennes ( les Hoppies par exemple ) et certainement d'autres de part le monde y parviennent encore.

En ce qui concerne celle construite récement ( ces 50 dernières années ) , certainement qu'i doit il y en avoir que trés peu qui soient vraiment autosuffisant effectivement.

Je pense que pour celà il faudrait vraiment limiter, voir couper complètement le contact avec le "monde extèrieure"

Sinon, il y a les zad aussi qui sont de jolie laboratoire :)
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CellarDoor
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Alchimie a écrit : 09 déc. 2019, 20:44
CellarDoor a écrit : 09 déc. 2019, 17:49

Ce qui revient à la même problématique : conserver une autarcie et une autosuffisance suffisamment contenus pour survivre (mais profiter indirectement de la dystopie globale voisine), ou redevenir lentement cette dystopie en convergeant, avec l'accroissement de la population, vers les mêmes schémas maintes fois éprouvés (capitalisme, communisme, libéralisme, anarchisme, etc.).
Tu veux dire que OU il est possible de réussir à reconstruire "une autarcie et une autosuffisance suffisamment contenus pour survivre (mais profiter indirectement de la dystopie globale voisine), " OU alors on exploite automatiquement les autres schémas cité ?

CellarDoor a écrit : 09 déc. 2019, 17:49 D'ailleurs, ne serait-ce pas la définition de la Famille, micro-communauté utopique et pseudo autosuffisante ? (et qui explose bien souvent en s'élargissant)
Mais ce n'est qu'un point de vue :)
"pseudo", il y en à certainement quelques un qui doivent y parvenir pleinement. Quelques rares tribus Amérindiennes ( les Hoppies par exemple ) et certainement d'autres de part le monde y parviennent encore.
En ce qui concerne celle construite récement ( ces 50 dernières années ) , certainement qu'i doit il y en avoir que trés peu qui soient vraiment autosuffisant effectivement.
Je pense que pour celà il faudrait vraiment limiter, voir couper complètement le contact avec le "monde extèrieure"
Je veux dire que je ne pense pas qu'il soit possible de construire une utopie à l'échelle globale, et dans ce cadre :
  • Soit la communauté est de taille suffisamment réduite pour survivre, mais en contrepartie profite du méchant monde capitaliste (par l'intermédiaire des infrastructures, du système de santé, etc... ou tout simplement de la demande procurée). Ce qui est doucement paradoxal.
  • Soi la communauté espère prospérer et convergera vers un ersatz du méchant monde capitaliste (ou tout autre doctrine) tant combattu.
Et quand bien même le monde actuel s'écroulerait et donnerait naissance à une pléiade de micro communautés, la différence d'intention, de philosophie et d'objectif de chacune d'entre elles reproduirait à l'identique l'histoire de l'Humanité. Je ne crois pas les humains davantage prescients qu'il y a un siècle ou un millénaire.
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Meduse
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Mmmmh.... quelle positivité @CellarDoor
Bon, moi j'veux le rôle de l'autonome ! Y a encore du taf !! :?
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CellarDoor
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Meduse a écrit : 10 déc. 2019, 10:45 Mmmmh.... quelle positivité @CellarDoor
Bon, moi j'veux le rôle de l'autonome ! Y a encore du taf !! :?
:)
Un peu d'inhumanisme certes, mais toute tentative/expérience locale n'est pas vouée à l'échec.
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Meduse
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CellarDoor a écrit : 10 déc. 2019, 11:51
Meduse a écrit : 10 déc. 2019, 10:45 Mmmmh.... quelle positivité @CellarDoor
Bon, moi j'veux le rôle de l'autonome ! Y a encore du taf !! :?
:)
Un peu d'inhumanisme certes, mais toute tentative/expérience locale n'est pas vouée à l'échec.
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Je pense la Terre bien plus autonome que l'humain. De là à sauver sa biodiversité ... (?!?)
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Meduse
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Alors là, c'est du (presque) jamais vu.

"L'intention partagée", pour reprendre les termes de @CellarDoor, est d'ouvrir une terre sans propriétaire ni cadre particulier...
On avait déjà vu ce genre de levée de fond, ainsi que le principe de non propriété individuelle (expérience Auroville en Inde) mais pas en France.



Je m'interroge beaucoup... déjà que ce genre d'expérience est très éprouvante sur 1 mois, pour toute personne dotée d'un sens des responsabilités ... alors sur le long terme, est ce bien pérein ?

Quoi qu'il en soit, merci à eux, je sais où envoyer les cigales qui n'ont rien à faire dans notre projet de fourmis pour le moment !

https://www.onelab.land
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