Je poste pas ici souvent, mais je suis allé voir le concert de Bordeaux.

Je dois dire que j'en attendais pas grand chose ; en réalité j'avais écouté apocalypse. Je n'aime pas trop l'album.

Cela dit j'aime la prise de risque, cette volonté d'enfin sortir des grilles d'accords saezienne classiques pour faire autre chose. Mais ce dernier m'a paru trop variété, et hormis quelques rares chansons, je n'en garde pas grand chose. Pas faute de l'avoir écouté. Mais j'apprécie la franchise, le geste, et le renouvellement. Il a enfin ouvert un peu son horizon, quitte à jouer avec la vieille vague New Wave, ou du Christophe ou du Goldman, et j'aime quand les gens vont là où ne les attend pas. Mais j'écouterai pas l'album en boucle.

Je suis donc allé au concert à rebrousse-poil, effrayé par l'idée du Théo too much que j'avais vu sur Miami des autres concerts sur instagram. Cela dit je savais qu'il ne faisait pas énormément de chansons d'Apocalypse, dont j'y suis allé, mi-figue mi-raisin.

Et une fois dans la salle - j'ai alterné première partie dans les gradins avec des proches qui m'avaient offert la place puis après Germaine, je suis allé dans la fosse avec mes soeurs fêtardes et mes frères avec le diable au corps. Et bien, en vrai : j'ai pris ma claque.

Pour être franc : je trouve anti-communautaire ultra réchauffé - les mêmes power chord que j'accuse ou gros rock -, et si je peux comprendre le fond de la provoc, le message, l'instru en elle-même ne me touche pas. Le requin, je suis carrément sorti chercher des bières pour tout le monde.

Mais pour enfin parler du concert : enfin, une vraie scéno. La première partie, avec le rideau, le solo au piano (un peu long sur les jeux en octave, faut le dire), j'ai kiffé. Et en vrai, même si certaines chansons sont en backing track, j'aime qu'il se concentre à fond sur son chant et c'est la première chose qui m'a cloué : sa voix est absolument incroyable. J'ignore s'il a arrêté de fumer et qu'il vapote, je sais pas ce qu'il se passe, mais ses variations sont absolument parfaites, je l'ai déjà vu une dizaine de fois, avec beaucoup de plaisir, mais c'est la première fois que je le trouve absolument impeccable sur de nombreuses interprétations.

Je sais que certaines personnes de ce forum le critiquent parfois sur son manque d'assiduité ou de sérieux sur de nombreuses promesses ou projets, je peux bien le comprendre, voire même j'ai parfois partagé un peu de ce point de vue, mais devant lui, le voir à ce niveau-là, je me rends compte qu'on ne sort pas une chose pareille devant dix milles personnes sans un travail assidu et une grande rigueur musicale.

Ensuite, le rideau tombe - c'est stylé, vraiment - et les musiciens apparaissent. Je suis pas fan du "tout show light" mais là c'était savamment dosé. Ensuite, viennent les chansons que je n'aime pas (musicalement je précise) : barbie, anti-communautaire, le requin. Je ronge mon frein, je savoure la prise de risque, mais je ne danse pas, je ne lève pas le poing, je ne gueule pas.

Et puis, une fois les bières ramenées et un petit tour aux toilettes - le retour est de circonstance - je tombe au début de miami. Théo est un peu cliché avec sa capuche et la chanson est parfois bancale, mais le final en choeur m'emporte et je sens qu'enfin quelque chose se passe dans la salle. Et puis viennent les classiques : manu dans l'cul, pillule, rue de la soif, j'accuse.

J'ai entendu ces chansons trop de fois en live, pourtant, là, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de plus. Saez est absolument impeccable, il a du souffle, du coffre, et il s'en donne à coeur joie. Le public suit.

Je me retourne et je me rends compte : tous les gradins sont debout, énormément de gens chantent. Je gueule, je danse. Il se passe un truc que je n'ai que trop rarement -jamais ?- vécu en live.

On finit sur rue de la soif, chanson que je n'aime pas écouter plus que ça normalement, mais là il se prend au jeu, le public est méga chaud, et évidemment, Damien restant Damien, même avec le feu devant lui, il dirait que c'est trop froid, alors il pousse, jusqu'à créer un wall of death. je trouve ça un peu cliché mais les gens sont tellement dedans que ça m'émeut.

Ensuite entracte : il se barre, il revient, et là, j'oublie surement des chansons mais vient... Lindsay. J'aime pas le refrain sur l'album, trop téléphoné, trop aigu, d'ailleurs même en live j'aime pas la chanson, j'aime pas non plus les téléphones, mais en fait, y'a autant de briquets - il reste autant de vrais fumeurs de nos jours ? - que de téléphones. Et malgré moi, je trouve ça beau. Tout est illuminé, c'est ouf.

Il sort même tricycle jaune, assument sa niaiserie et le côté ballade débile un peu ennivrante, et j'aime le voir enfin ne pas se prendre au sérieux, d'ailleurs la montée dans les aigus au refrain est parfaitement gérée et en live je trouve ça incroyable.

Puis d'autres chansons, puis les enfants paradis - j'apprendrai un peu plus tard que le mouvement de faire asseoir toute la fosse vient d'un groupe facebook et ça me décevra un peu -, mais je capte pas, quand j'entends mon voisin me dire "mec, baisse toi !!", je me baisse...

Et là ; toute la fosse abaissée, silencieuse, pas un bruit, pas un cri. Le moment est absolument magique, la chanson est sublime, et je commence à capter : Damien est ému. Ca se ressent, ça sublime la chanson, il le dira plus tard - pas à la fin du titre, mais un ou deux chansons plus tard, tellement il a mis du temps à l'encaisser.

"Ce que vous avez fait sur les enfants paradis, c'est fort. Merci pour eux".

Encore d'autres chansons, quelque part par là -peut-être même avant ? Mes souvenirs sont embrumés tellement le concert était dense-, il parle de Chloé, avec J'suis féministe. Il sort un magique : "allez chante connard", très provocateur mais très intelligent quand on y pense - l'ordre s'adresse au masculin - et il fait chanter à tout une salle qu'on est féministe, je me rends compte d'à quel point il joue sur la bataille culturelle, à quel point il a conscience de ce qu'il fait et à quel point il ne nous prend pas pour des cons, au contraire.

Puis là, il nous sort frères d'armes : il a composé un thème simpliste mais très léché - donc magnifique - qu'il joue lui même à la gratte - électrique, s'il vous plait. J'aime pas non plus trop la chanson, mais je me rends compte d'à quel point il y a mis du coeur, de la richesse des harmonies, et du travail qu'il y a derrière.

Le conservatoire est toujours là, peut-être même plus qu'avant tellement il est embelli par l'age et l'expérience. Je repense à l'album conceptuel "Katagena" que j'avais tant adulé étant jeune, et je dois bien me rendre à l'évidence ; les harmonies sont plus simples, moins prétentieuses, plus franches, et elles sont absolument divines.

Il revient, il nous sort jeune et con, je vois ça comme un cadeau. Je suis sur qu'il a tellement senti d'énergie dans le public qu'il sait qu'en fermant sa gueule à la fin ça va donner pas loin de dix milles personnes qui gueulent les mêmes paroles. Il sourit pas, il dit rien, mais je sais qu'il frissonne comme mon voisin frissonne et comme moi je frisonne. C'était fort. D'ailleurs il ne fera qu'un seul couplet et un seul refrain ; faut pas pousser : on a bien chanté en choeur, on va pas non plus rajeunir et chanter cette connerie en entier. Ca suffit, c'est beau, faut savoir s'arrêter.

Saez.

Enfin arrive "J'veux qu'on baise sur ma tombe", pareil, j'ai vieilli, la chanson me parait aujourd'hui complètement clichée tellement suicide et émo, pourtant, sur scène, elle marche toujours. Il lance son "Oh ohhh oh ohhh", il se casse, les musiciens finissent un par un, même eux semblent scotchés par ce qu'il se passe, ils font des grands mercis, c'est une marée de bras en l'air.

C'est censé se finir sur cette merveille, enfin je crois, en tout cas jojo finit l'accordéon, les gens gueulent, mais vraiment... pourtant il revient sur scène, il se dirige vers l'ingé son, je sais pas ce qu'il lui dit, il est 00h30, j'ai jamais vu l'aréna ouverte aussi tard, pourtant, il revient, il prend la gratte, les musiciens reviennent, et puis "tu y crois toi".

Juste avant il sort "Merci : celle là elle restera dans mes souvenirs." Ca se voit : même lui, il a pris sa gifle.

Tu y crois toi... Je l'ai vu dix fois aussi, cette version en live, j'adore la fin du morceau et ses grandes envolées vocales, pourtant il change complètement de ce que j'avais l'habitude d'entendre, les variations changent complètement, et là il nous sort une note assez haute tenue pendant une dizaine, vingtaine de secondes - je dois avouer, je ne sais plus, tout était suspendu-... Les musiciens reprennent, enfin il dit son classique "rentrez bien, prenez soin de vous", un truc comme ça, et le groupe explose, gros final véner sur des gros solo à la pentatonique, le batteur est absolument monstrueux d'ailleurs, tous sont en place - y'a du en avoir, des répets -, un truc à vous faire rougir bien des formations qui se voudraient grasses et poilues...

Et là je regarde l'heure et je capte. Il est minuit quarante. Quatre heures dix de concert. J'ai jamais vu ça, et quand on est un peu dans le milieu faut se rendre compte de la prouesse de jouer autant avec tant d'intensité. Tout le monde semble hagard, les gens semblent comme foudroyés.

J'ai gueulé sur pillule et sauté sur j'accuse - qu'il a eu l'intelligence de commencer seul sur des accords de bas de manche-, la meuf de derrière m'a gentiment dit "excuse moi, tu pourrais un peu te décaler un peu sur la gauche stp ?" très gentiment parce que je suis grand et qu'en vrai je la faisais surement gavé chier, aucune de mes quatre potes ne s'est fait relouter par un dragueur bizarre, j'ai chanté bras dessus-bras-dessous sur j'accuse avec le voisin que je ne connaissais même pas, tout le monde était bienveillant, gentil, déchiré ou pas, mais en tout cas, tolérant...

On finit en after chez des potes après 40 minutes de virée nocturne à pied pour rentrer à l'appart, comme en marchant sur un nuage...

Et puis, aujourd'hui, lundi, redescendu, je me rends compte. En vrai, j'ai vu des centaines de concert, pas loin d'une dizaine de Saez, mais franchement, même si j'aime pas Apocalypse : est-ce que je viens pas de vivre le meilleur concert de ma vie ?

Merci beaucoup aux personnes qui m'ont répondu en MP

FredS a écrit : ↑02 mars 2025, 19:23

Totof77 a écrit : ↑02 mars 2025, 18:37 Bonsoir, si quelqu'un a la gentillesse de partager l'album en MP, je suis preneur. Merci d'avance.

Nul besoin de mp , cherche bien , tu chauffe déja !

Je cherche aussi désespérément mais je suis nul en chasse au trésors...

Bonsoir tout le monde !

Pas de nouvelles depuis un petit moment, on avance pas mal, du coup on garde nos nouvelles chansons sous le coude.

Edit : ye me soui fait engueuler parce qu'on avait fait une prise pour instagram et que le portrait sur youtube ça fait perdre des cheveux à l'équipe.
[edit modération : supprimé sur demande]

On a également - à notre grand désarroi, mais l'époque oblige - ouvert nos réseaux, je vous invite donc chaleureusement à venir voir ce qui se prépare.

Nous allons mettre une chanson par semaine, en attendant des concerts qui arrivent et le studio à venir, quand on aura fait assez de rues pour se la payer

Prenez soin de vous, merci pour votre attention !

Onze pages. C'est fou.

Bon allez tant pis je craque un peu, j'vous partage le rush récent après composition avec l'accordéon et le thème + seconde guitare. Ils m'en voudront pas, au pire j'leur dirai que j'construis une fanbase
J'suis un peu ivre, au pire j'leur dirais que j'me souviens de rien !

j'me plante un peu dans les paroles sur la prise, si vous voulez le texte entier faut recouper avec l'autre version

Le wetransfer sera valable que sept jours,

[edit modération : supprimé sur demande]

Ca reste encore un peu brouillon, on a la structure, mais le frérot est encore fébrile sur ses placements à la seconde guitare, faut qu'on peaufine ça, mais en tout cas l'essentiel y est. L'accordéoniste lui est tellement carré qu'il est déjà en place le soir de la compo et pour moi y'a pas grand chose à changer. On a fait qu'une soirée compo + répet, alors forcément c'est un peu fouillis.

Voilà, maintenant j'arrête, prochaine étape, c'est soit une prochaine compo seule, soit les trucs avec les zigotos, mais propre.

Prenez soin d'vous

Salut

Merci pour vos retours, ça fait chaud au coeur de savoir qu'elle aussi fonctionne un peu.

On a une version structurée avec guitare complémentaire + accordéon qui se font des questions réponses sur un joli thème qu'on a trouvé en intro et en outro, la chanson a pris du relief.

Mais j'peux pas trop faire tourner les rush du groupe, alors faudra attendre qu'on ait finalisé un truc.

On est à huit chansons !

Dans l'ordre de composition : Indy, Rue Des Espoirs, Julienne, Danse, Ma Belle Endormie, Fenêtres, Les Filles du Port, et Pierrot.

On commence à songer à pondre un premier EP, on va se réserver un studio semipro dans le coin bientôt et on aura enfin nos premiers vrais trucs à présenter.

On a fait quelques scènes ouvertes aussi, on prend nos marques, les gens chantent et tapent dans les mains, ça groove pas mal, ça fait chaud au coeur, même si c'est un grand saut dans le vide de se retrouver à poil devant tant de gens qui vous scrutent de la tête au pied.

Y'a une vidéo clipée d'Indy dans les tuyaux, si le partenaire qu'on a en tête accepte notre idée, ça peut donner un truc vraiment sympa pour une première présentation de nos gueules et de nos notes, en plus de véhiculer un message important et de faire un truc artistique un peu stylé et facile à filmer/monter.

Bref, je vous tiens au jus, on avance bien !

Elie a écrit : ↑08 oct. 2024, 17:22 Oui c'est ça c'est affectueux.

Il y a une personne sur fb qui m'a soutenu que c'était pour dénoncer les hommes politiques aussi.

Il fait un fuck -> ça veut dire je t'aime
A son public -> c'est probablement destiné à Macron

Donc il aime Macron ?

Je sais que c'est la mode de raisonner en binaire, d'être pour ou contre, de penser que c'est noir ou blanc, mais enfin, ici, ça me semble quand même assez clair qu'il y a un double sens assez taquin.

y'a le saez qui gueule sa rébellion sur scène, le doigt levé, avec tous les badauds en admiration, et le Saez qui fait un fuck à son public -les mêmes badauds-, en mode "vous pourrez continuer à tartiner autant que vous voulez, pleurer sur Apocalypse et geindre que je suis un artiste incompris même de lui-même, je continuerai de vous emmerder et de n'en faire qu'à ma tête".

D'ailleurs... "mais j'emmerde le monde et il me le rend bien."

Bref. Ca me parait clair, et assez classique de lui, cette image, ce double-sens. Y'a rien d'incroyable, quoi, c'est Saez, dans toute sa provoc.

Après, dans l'esprit keupon, un fuck, y'a rien de bien méchant, c'est même presque un signe d'amitié.

C'est comme un bon coup dans l'dos, ça passe pour un coup, mais si on lit entre les lignes ça peut être affectueux.

Coucou

Une des petites dernière que je ne résiste pas à vous partager, version brute sans arrangements parce qu'on la bosse avec le groupe.

[edit modération : supprimé sur demande]

j'avais pas vu vos écoutes, merci pour vos retours

On a bien changé le tout avec le groupe, l'accordéon amène beaucoup plus de groove, on l'a joué récemment sur scène... ça fait bouger les culs, c'est un bonheur !

J'vous filerai les nouvelles versions de tout ce que je publie ici dès qu'on les a dans les doigts et qu'on est carrés avec les gars

Salut

J'espère que tout le monde va bien par ici.

Une nouvelle maquette ! Après la chanson à Indy, après celle à la grand-mère, j'en écris une autre destinées à une grande Dame. Bon, nos amours sont plus tumultueues, mais ça vient quand même du coeur.

Au passage, on se voit régulièrement avec l'accordéoniste; je bosse donc beaucoup moins dans mon coin parce que majoritairement on déconstruit beaucoup ce sur quoi j'avais passé des jours à taffer. Mais enfin, je vous partage quand même la maquette de la petite dernière, en prévenant que j'y ai mis un peu moins de soin au mixage, aux détails, parce que tout est amené à changer.

Tout est encore enregistré avec le dictaphone

La chanson est dispo ici

Tu sais moi j’ai un faible
Ouais pour la rue des Faures
Sur la place Saint-Michel
Quand ça vit quand ça crie
Quand on parle trop fort

Tu sais moi j’ai l’béguin
Pour les dimanches matins
A siroter vin blanc
Après des nuits trop noires
Place des Capucins

Où est passé ton port ?
Où sont-ils tes marins ?
Sur l’quai des salinières
On s’croirait en croisière
Même la lune est chagrin

Y’a plus un troubadour
T’as jeté tes tambours
Qui faisaient du ramdam
Dans la rue Notre-Dame
Comme un hymne à l’amour

Qui pourra réveiller
Cette belle endormie ?
Qui fera sursauter
Cette Garonne trop calme
Qui sort plus de son lit ?

Qui pourra rallumer
Ma bourgeoise endormie ?
Déboucher les artères
Déterrer les pavés
Et faire danser Saint-Pierre ?

Ma vieille tu perds la tête
Relis donc tes mémoires
Sur le pas de tes portes
Je vois toujours, le soir
Pleurer ces têtes noires

Elles y font la grimace
En pensant à Nairac
Qui pour quelques oboles
Les entassaient en vrac
Pour remplir son « Pactole »

Ma belle t’es toute fardée
De ces fausses lumières
Sur les quais t’es bardée
D’un maquillage flingué
Qui n’cache pas la misère

Où sont-elles tes amours ?
Montaigne et Montesquieu
Te souviens-tu, toujours
De ces noms lumineux
Tatoués sur tes murs ?

Ils devraient réveiller
Cette belle endormie
Ils devraient remuer
Cette Garonne trop calme
Qui sort plus de son lit

Ils pourraient rallumer
Ma bourgeoise endormie 
Déboucher les artères
Déterrer les pavés
Et faire danser Saint-Pierre !

Ma vieille faut m’excuser
T’as pas vraiment changé
Place Royale devient Bourse
La couronne s’fait monnaie
C’est toujours la même source

Tu te voudrais bohème
Danser jusqu’à Tourny
Tu t’crois Esméralda
Mais t’es qu’une Romaine
Mais t’es Burdigala !

Je voudrais voir du feu
S’allumer dans tes yeux
Mais chez Victor Hugo
T’as éborgné tes gueux
Pour quelques idéaux

Pourvu qu’on ait l’ivresse !
Qu’importe le flacon
Je préfère l’allégresse
De ce vin qui t’agresse
A tes tablées de cons !

Je chante pour réveiller
Cette belle endormie
je veux faire sursauter
Cette Garonne trop calme
Qui sort plus de son lit !

Je joue pour rallumer
Ma bourgeoise endormie 
Déboucher les artères
Déterrer les pavés
Et faire danser Saint-Pierre !

Bienvenue par là, ami tractoriste !

Et vive les chapeaux ronds, et vive les fermes à retaper, et vive les perditions au fond des bois !

Bonjour Alexis90, bonjour Anna.

Merci pour vos retourr très motivants. A vrai dire, j'en reviens pas qu'on puisse apprécier ces quelques notes. En effet, Anna, si je n'avais pas le concept de lieu sur, ou EMDR, moi j'appelle ça une chanson refuge, oui, un havre de paix dans ma mémoire où je m'isole quand le monde devient trop insupportable. Et puis ma grand-mère, c'était quelqu'un...

Alexis, pour répondre à tes questions :
- Composer tout seul sur logiciel m'amuse beaucoup, mais ça reste très fastidieux, et certaines de mes idées ne marchent pas sur de la MAO. Pour un morceau comme Julienne, assez épuré, ça colle assez bien ; Pour indy, l'accordéon transposé depuis la guitare fait très artificiel, ça reste donc à l'état de maquettes. Je fais de nombreuses scènes ouvertes depuis peu, et je me rends compte, selon le contexte, que les chansons marchent. J'ai rencontré un accordéoniste qui est plutôt chaud pour un projet, mon frère tiendra la seconde guitare-cajun-percus-basse selon les besoins. Nous avons déjà une version d'Indy qui est beaucoup plus appréciable que ce qui est fait par informatique. On bosse. D'ici quelques mois, on devrait avoir des choses à présenter.

D'autres morceaux nécessitent plusieurs voix, des appels au public, des jeux de choeurs, qui ne peuvent pas ressortir par informatique, ou mal. Alors je bosse dans mon coin, dans l'espoir que mes deux compères (l'accordéoniste et mon petit frère) me suivent jusqu'au bout.

Si c'est le cas, ce qui semble possible, à hauteur d'une répétition par semaine et d'une scène ouverte/bar par ci par là, d'ici la fin de l'année, on aura un projet propre permettant des guinguettes, des bars, des vidéos en ligne et des choses plus humaines.

Pour le moment, je bloque un peu. j'ai toujours l'impression quand je finis une chanson d'être à sec et de ne jamais réussir à faire le petit miracle qui vient de me tomber sur le coin de la guitare je ne sais comment, et puis, un jour, une semaine, un mois, un an après, pof... une autre arrive.

Quoiqu'il en soit, on en a déjà six sous le coude. Mais pas travaillées, pas structurées, pas peaufinées.

Ca arrive.

Merci encore pour la force que vous m'envoyez, ça m'a remis du baume au coeur dans cette période compliquée. A très bientôt pour des choses plus propres

Je n'ai pas la moindre idée de pourquoi j'écris ça ici, peut-être parce que l'appartement est si vide que j'arrive à rien faire et qu'il faut que je m'occupe quelque part, mais Indy a pris le large pour le grand au-delà ce soir dans mes bras au terme d'un enchainement de trois mois compliqués, entre souffrance, joie, maladie et récupération.

Qu'elle m'attende avec Julienne, je ne sais où, dans le grand jardin ou sous quelque tonnelle qui puisse exister, s'il en est.

Ma douleur est indicible. Je voudrais chanter quelque chose, écrire je ne sais quoi, mais je n'ai même plus de voix.

Buvez un coup à sa santé sur un air d'accordéon, ami.es.

Céline a écrit : ↑07 juil. 2024, 15:08 Merci

Bon, je viens de commander les 2 CD

Merci pour eux