audrey83 a écrit : ↑06 juin 2025, 00:00
j'en suis à la page 219 de vernon, je lis plusieurs livres aussi, je navigue entre autres avec celui de baptiste beaulieu "où vont les larmes quand elles sèchent", attention au spoil pour vernon , mais joli connexion subliminale avec "je suis". Par contre l'épisode à monoprix, je le voyais plutôt pour "anticommunataire", le requin anti-fa je l'ai trouvé dans "plonger" de Christophe ono-dit-biot.
Pardon pour le spoil, je modifie.
Oui tu as raison plutôt Anti-communautaire ce passage au Monop'. Le rythme du passage avec les "une balle dans la tête etc" ça me faisait penser au Requin.
Ines Leraud toujours aussi passionnante et engagée. C'est l'avant Algues Vertes.
Le "remembrement". Cette politique décisive pour le déploiement de l'agriculture intensive a été peu documentée. Aucun livre d'histoire ou de sociologie n'a été consacré aux perdants de cette politique ni aux résistants à ce bouleversement.
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, l'État fait redessiner les terres agricoles dans la plupart des campagnes françaises. Accessibilité des champs par des machines, regroupement des parcelles et disparition des haies et talus. C'est le "remembrement". L'objectif est que la paysannerie produise davantage, que le pays atteigne son auto-suffisance alimentaire et que la France devienne une puissance agricole mondiale."
audrey83 a écrit : ↑11 mai 2025, 23:39
Sinon bye bye blondie c'est aussi hôpital en cavale et on a pas la thunes...Dans la tête du personnage de xavier qui va à monoprix dans Vernon ça résonne "anticommunautaire".
Anti-communautaire j'ai l'impression d'en retrouver dans plusieurs Despentes, idem pour Le requin, idem pour Barbie... En fait j'en reviens au fait que y'a quelques passages de certains bouquins qui me font penser à une chanson en particulier, mais que dans une même chanson, j'y retrouve des idées de plusieurs romans de Despentes... Bref " On peut tromper mille fois mille personnes, non, on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes. Non, on peut tromper une fois mille personne mais on peut pas tromper mille fois une personne. Non..."
lutch83 a écrit : ↑12 mai 2025, 23:39
Et bien il n'a pas servi le piano.
Ni même le clavier à gauche de la scène.
Pas d'Ana non plus (grosse feignasse dixit Damien)
ZayFlox44 a écrit : ↑12 mai 2025, 17:51
Vu sur facebook :
Ralalalalala le piano merci pour les photos !
Profitez bien ceux qui y sont!
J'ai retourné le problème dans tous les sens, y'avait pas de solution pour que je vienne, mais que je regrette malgré tout .
Je comprends pas pourquoi il trimballe le piano et il s'y met pas juste pour faire saliver tout le monde en fait
Je trouve ça toujours fou (à prendre dans un sens positif ici) à quel point on a tous des lectures complètement différentes de ses chansons !!
Pour Ma vieille, j'y vois deux références à la littérature zolienne (j'avais commencé à prendre les passages pour les mettre ici... Mais bon depuis 2019, force est de constater que je procrastine sévère et que je pense que je ne vais jamais prendre le temps de finir ça), c'est le père Fouan dans la Terre et c'est tante Dide dans le Dr Pascal. Et donc je rejoins Audrey sur la confusion des genres (confusion à prendre dans son sens premier, pas dans le sens dysphorie) ! Et plus récemment sur l'album Apocalypse "jsuis tombÉ amoureuse"
Spoiler
Et le p'tit bonus références zoliennes/saeziennes pour ces deux romans (car idem, pas sûr de poser ici les trucs que j'avais commencé dans mon coin sur toutes les connections que je fais entre Saez et Zola) :
A tes côtés / La Terre
Pour y voir / le Dr Pascal + Fécondité (Fécondité que je retrouve aussi dans Nonne et putain)
ZayFlox44 a écrit : ↑12 mai 2025, 17:51
Vu sur facebook :
Ralalalalala le piano merci pour les photos !
Profitez bien ceux qui y sont!
J'ai retourné le problème dans tous les sens, y'avait pas de solution pour que je vienne, mais que je regrette malgré tout .
Chachalot a écrit : ↑11 mai 2025, 23:07
J'ai du mal à saisir pour quelles raisons autant de personnes aime Virginie Despentes. Si ce n'est que ça fait bien en société.
Pour ma part, j'en ai rien à foutre que ce que je lis fasse bien en société ou non. J'ai passé l'âge où j'ai besoin de m'identifier à la société. J'aime ce qui me donne des émotions, me transporte ailleurs, et/ou me pousse à la réflexion.
Concernant Despentes, je trouve la forme particulière (le manque de ponctuation, la syntaxe, l'argot) mais (et je suis même pas sûre que ça soit un mais que je devrais mettre) le fond est hyper riche si on ne lit pas qu'en superficialité ses romans.
Rien n'est tout noir ou tout blanc d'ailleurs. Y'a certains livres d'elle que je n'avais pas appréciés. Son recueil de nouvelles Mordre au travers (y'en a une ou deux qui sont vraiment trop noires pour moi) et sa BD (j'aime absolument pas le graphisme utilisé).
audrey83 a écrit : ↑10 mai 2025, 22:31
Très précises, les occurences que tu as trouvé digitalis.
Le prochain despentes prévu est vernon subutex tome 1, car je suis tombée dessus récemment à une braderie même si j'ai vu la série, qui m'avait bien plu au passage et il faut que je finisse "cher connard" une soixantaine de pages. Vernon, c'est l'histoire d'un disquaire au chômage lol, on peut faire le rapprochement avec apocalypse aussi . En tournant vite fait les pages, que vois-je? Bourg-en-Bresse! p.300, "ça le laisserait libre d'aller jouer à Bourg en Bresse un vendredi soir", bon là j'ai fini " bye bye blondie", quand même la fin c'est autre chose, qu'"apocalypse bébé", ça finit relativement bien, en mode "funambule entre les gratte-ciels" "qui défie le vide, qui défie les mirages".
Tu vas vite vouloir aller au tome 2, la trilogie Vernon Subutex est hyper bien +++ (j'm'étais enquiller les 3 en très peu de temps, impossible de s'arrêter une fois commencée). Sauf l'epilogue, que j'avais trouvé un peu perché (décevant par rapport à la qualité du reste, enfin pour ce que je m'en rappelle) ! Je les ai passés à ma sœur y'a quelques temps, je lui ai redemandé y'a 15j, ils seraient dans un de ses cartons quelque part parait-il... J'ai plus de chances de les relire si j'vais les emprunter à la médiathèque je crois ! On verra en relisant ce qu'on y trouve (en plus de Bourg-en-Bresse ), je pense à Si l'amour était universel.
Pas vu la série, ni les adaptations des autres romans, pas sûre d'avoir envie de les voir. C'est souvent décevant après un livre, où ton imagination y est complètement libre.
Les occurences aussi précises, c'est quasi dans chaque livre que j'en retrouve... Dans Baise-moi, y'a de Ma meuf à moi toutes les deux pages! "Boire bouffer baiser"
Cher connard, c'est pas celui qui se lit le plus facilement, de mémoire, j'avais mis du temps à me mettre dedans. J'avais trouvé ça un peu trop lent (et c'est pas habituel du style Despentes), mais je garde un meilleur souvenir de la deuxième moitié, ça vaut le coup d'aller au bout.
Autres points communs entre ces deux écritures : la volonté de peindre, de façon engagée, la réalité sociale d'une époque, la place de la Femme dans l'œuvre... (Ça me rappelle un autre écrivain... )
Et en extrapolant un peu (beaucoup), j'imaginerais bien un peu de Chanteur démodé dans Teen spirit ..
@audrey83 Tu peux enchaîner avec Les jolies choses ou Les chiennes savantes (j'me sentirai moins seule à trouver des occurences dans tous les Despentes) Spoiler
J'ai trouvé la référence Digitalis de ta citation, réf de d'un titre de l'album peut-être ou hasard des synchronicités, je le connaissais pas celui-là de livre , cap ammareal . Spoiler
son livre "apocalypse bébé"
Le hasard bien sûr J'y sentirais de l'Oppression aussi
Bientôt fini le livre
Spoiler
le discours total
Ma meuf à moi, c'est un peu les Jolies choses de quatre saisons qui se succèdent, d'un automne qui annonce le Nouveau printemps. Et pourtant Dakar c'est pas Venise, mais y'a comme un air. Parce que y'a la mer là-bas. Et aller voir la mer, c'est un peu les derniers mots d'une influenceuse en été ou en décembre, qui dirait baise-moi, avant d'appuyer sur la pédale car l'amour est trop toxique. Et Nana, c'est un peu bye bye Punckette ! Parce que "c'était bon dans les eighties, le trip "je lève le poing, je fuck le system et vive l'anarchie..." Mais c'est plus ça, maintenant, le truc qui marche" (toujours V. Despentes).
Je confirme que je trouve qu'Apocalypse (l'album) transpire le Despentes de toutes parts... Des occurences partout ... De Baise-moi à Cher connard ... J'y retrouve Nana, Ma meuf à moi, Amour détresse, Barbie, Oppression, Apocalypse baby, le Requin, Anti-communautaire, Mon influenceuse, si l'amour était universel, Lindsay, etc...
Mais de façon transversale, un peu de chaque roman dans une même chanson... Soit au travers les personnages, soit au travers la moralité/les questionnements de l'histoire...
Hasard qui ressort de mes synapses ou vraies relations entre ces deux écritures ?
Peut être que la vérité est ailleurs ?
Maël a écrit : ↑17 avr. 2025, 11:28
Digitalis
audrey83
Audrey
Je me permets de mentionner tout le monde, vu que je pense que mon gros pavé plus haut pourra vous intéresser bien que c'était il y a un an ^^
Merci Maël pour ton extrait de récit de vie.
Je crois que cette chanson à sa place dans ce topic (c'est pas celle vers laquelle je suis allée dans les premières écoutes de l'album, le a cappella de plusieurs minutes m'a fait un peu peur, mais au final, je la trouver philosophiquement très réussie et je l'écoute pas mal )
"Marseille, Hiver 1887. Plus d’un millier de femmes sont employées à la manufacture des tabacs de la rue Bleue (aujourd’hui la Friche Belle de Mai), qui produit cigares, scaferlatis et cigarettes. Malgré une récente modernisation, les conditions de vie et de travail sont rudes pour ces immigrées italiennes. Sespo, Teresa et Rosa, trois jeunes cigarettières, décident de s’organiser, sans syndicat ni expérience, pour faire spontanément une grève sur le tas après que l’une d’elles a été sévèrement sanctionnée par la direction, suspectée injustement d’avoir volé du tabac. Leur première revendication : qu’on cesse les fouilles au corps à la sortie des ateliers.
Petit à petit, il leur faut gagner l’opinion publique et la presse, trouver des locaux, tenir tête aux chefs d’atelier qui cherchent à les intimider, convaincre la direction puis le préfet, voir plus grand dans leurs revendications, vivre la solidarité… Et s’émanciper de leur condition. Tout va aller beaucoup plus vite et plus loin qu’elles l’imaginaient.
À travers le destin de ces trois ouvrières d’origine italienne, Mathilde Ramadier et Élodie Durand racontent le quotidien difficile de ces femmes venues en France pour trouver du travail.
Un combat féministe, syndicaliste et non-violent qui se termine avec une victoire retentissante. Une belle histoire de solidarité et d’émancipation !"
Blondie
"Y a trop de ciel entre nous
Y a trop d'étoiles qui meurent
La nuit
Sans toi je deviens fou
Moi j'ai le cœur qui pleure"
"Qu'ils soient faits l'un pour l'autre ne faisait doute, ni dans la tête de l'un, ni dans la tête de l'autre. Ils n'avaient pas encore l'âge de savoir que l'avenir dure longtemps et qu'un jour où l'autre ça se complique "
(V. Despentes)
, mais joli connexion subliminale avec "je suis". Par contre l'épisode à monoprix, je le voyais plutôt pour "anticommunataire", le requin anti-fa je l'ai trouvé dans "plonger" de Christophe ono-dit-biot.
merci pour les photos !
juste pour faire saliver tout le monde en fait 
), je pense à Si l'amour était universel.
)
J'y sentirais de l'Oppression aussi
